AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,13

sur 1915 notes
La quatrième enquête du département V de la police de Copenhagen nous entraine à la suite de Carl Mork, son assistant Assad et de Rose dans les milieux d'extrême-droite.

L'attaque brutale de la tenancière d'un "salon de massage" soeur d'un ancien collègue de Carl amène Rose à ressortir une vieille affaire de la disparition de la tenancière d'un salon et ancienne prostituée dans les années 1980. Carl et son équipe seront amenés à remonter jusque dans les années 1950 où des femmes subissaient des avortements forcés et des stérilisations parce qu'elles étaient soit déficientes mentales ou simplement considérées comme "inférieures" par des partisans d'une "race pure". Des théories qui semblent toujours trouver des partisans au début du XXIème siècle.
Commenter  J’apprécie          250
Un bon "polar" de temps à autre ne peut pas faire de mal, surtout quand le roman s'inscrit dans un contexte dont il révèle l'histoire en passant.

En l'occurrence, en route pour le Danemark où de 1923 à 1961 a sévi une organisation d'extrême droite s'étant donnée pour objectif, entre autres, de stériliser, parfois à leur insu, des femmes jugées anormales ou asociales.

Ces odieux et multiples crimes engendreront chez l'une des innocentes victimes une soif insoutenable de vengeance qui se révélera trente ans plus tard d'une manière originale et froidement systématique. La disparition des principaux protagonistes intriguera en 2010 un enquêteur de police très persévérant et permettra au lecteur, au terme de nombreux rebondissements (comme on en attend dans un roman de ce type), de refermer le livre en ayant passé un bon moment avec, de ci de là, quelques joyeux éclats de rire malgré l'arrière-plan sordide qu'il découvre.

J'ai lu ce "dossier" juste avant la Relation de voyage de Cabeza de Vaca et, dans le récit de ce conquistador humaniste se trouve la description des moeurs d'un clan amérindien : "... quant aux filles, ils les laissent manger par les chiens et ils les jettent ; la raison pour laquelle ils font cela c'est, disent-ils, parce que tous les gens du pays sont leurs ennemis (...) ; si par hasard ils leur donnaient leurs filles en mariage, ils multiplieraient tellement leurs ennemis que ceux-ci les assujettiraient et les prendraient comme esclaves ; et c'est pourquoi ils préféraient les tuer plutôt qu'elles ne donnassent naissance à qui deviendrait leur ennemi."

On voit donc que du XVI au XXe siècle l'homme a su trouver des arguments pour justifier un eugénisme dont on est en droit de se demander s'il ne perdure pas encore de nos jours.

Ce "polar" dénonce un scandale et permet de s'instruire en se divertissant.
Commenter  J’apprécie          90
Ca passe...

Bon j'ai un peu triché... Au lieu de lire les premiers tomes, j'ai vu les adaptations en films... Tout simplement parce que le tome qui me fait envie est Victime 2117 et que je voulais gagner un peu de temps !
Au final cela ne m'a pas gêné dans ma lecture. Les dynamique de groupes sont assez clairs et les relations plutôt explicites.

Alors que dire, j'ai beaucoup aimé l'enquête en elle-même, enfin tout le versant en 1987. Ces chapitres là sont tops. On découvre des histoires de trahison, de vengeance, de crimes absolument immondes et ça c'est franchement top. On est immergé dans cette histoire, on en redemande...

En revanche je suis plus mitigée sur le présent. Des longueurs... Trop d'histoires parallèles qui alourdissent le récit, des moments qui frôlent le ridicule tant cela n'est pas crédible. C'est dommage, parce que parce contre tout ce qui concerne le partie politique est top et toujours d'actualité !

En bref une lecture qui passe, mais ne m'a pas non plus fait chavirer !

Belles lectures à tous.
Commenter  J’apprécie          20
J'ai vu l'adaptation cinématographique des 3 précédentes enquêtes de la Saga, tous très bons mais je n'ai pu juger de leur fidélité aux romans. Mais n'oublions pas que c'est d'abord grâce au romancier que ces films ont le mérite d'exister. Donc, par respect envers Jussi Adler-Olsen à qui ces histoires reviennent de droit, je m'attaque au 4ème de la série en mode lecture cette fois.

Ce roman est construit sur trois époques. 1955 : lorsqu'une personnalité en vue se livre à un trafic répugnant ; 1987 : lorsque l'heure de la vengeance a sonné et nul n'ignore que c'est un plat qui se mange froid ; 2010 :lorsqu'une enquête sur la disparition d'une prostituée amène notre trio atypique mais néanmoins efficace à rouvrir un cold case... leurs investigations les conduiront à ce qui a bien pu se dérouler en.....1955.

Curt Wad dirige une société occulte dont le but ultime est de rendre la société meilleure, débarrassée d'individus «nuisibles» ou inadaptés et pour ce faire, sa méthode est épouvantablement répressive puisqu'il pratique avortements et stérilisations de femmes qu'il juge indignes de procréer pour diverses raisons purement arbitraires.

Nete est la première patiente de Curt. Elle sera internée sur l'ile de Sprogo où elle rejoindra celles qui, comme elle, ont eu le malheur d'avoir croisé des membres faisant partie de cette société secrète.

Une telle idéologie fait froid dans le dos...

J'avais peur de ne pas trouver le même engouement que devant mon écran mais non, bien m'a pris de découvrir cette enquête par écrit car c'est très loin d'être une déception.

Je commence par le coté négatif mais cela n'ôte en rien les qualités que je trouve à ce roman. Certaines pointes d'humour sont bienvenues, par contre, les passages concernant le rhume , le nez qui coule avec les gouttes qui tombent, ainsi que les désagréments intestinaux des uns et des autres, non merci. Redondants et franchement pas drôles si tel en était le but, et surtout sans intérêt.
Autre point négatif qui à force de focaliser dessus, a failli nuire à ma lecture, ce sont les fins de phrases d'Assad ponctuées de façon quasi systématique par un «Alors»....moi je réponds "Pourquoi" ? J'avoue que j'en étais au point de ne plus supporter ce mot et de le traquer à chacune de ses répliques comme une menace potentielle....

Bref, c'est tout pour mon coup de gueule ; en dehors de ça, il reste tout de même une histoire en soi vraiment captivante ; la lecture est fluide malgré les trois époques qui se chevauchent et le rythme bien soutenu. J'ai particulièrement apprécié la partie concernant Nete, c'est finalement autour d'elle que le roman s'articule. Un bon suspense se dégage avec crescendo et nous donne envie de très vite savoir comment se termine ce roman.

Ce qui est arrivé à Nete comme à beaucoup d'autres est terrifiant, ce mot prenant tout son sens à la lecture de la note finale de l'auteur....
une sacrée claque pour éviter de transformer la lecture de Dossier 64 en cold case mémoriel.

« Promesse » de ce même auteur m'attend déjà dans ma PAL.
Commenter  J’apprécie          40
Du même acabit et de la même qualité que les précédents (et suivants) opus de l'auteur. J'aime énormément ses livres, particulièrement ceux du département V avec sa brochette de policiers tous plus insensés l'un (ou l'une) que l'autre. Et cerise sur le gâteau les histoires sont toujours très bien menées, et font découvrir des pans insoupçonnés et très noirs de nos amis du nord (ici le Danemark en prend pour son grade). A lire, comme tous ceux de cet auteur d'un très haut niveau.
Commenter  J’apprécie          150
Noir c'est noir.

Ça commence fort, des insultes en public et une femme désavouée, des noyades, des procès et 5 disparitions simultanées...

On retrouve avec plaisir le trio du département V avec qui on partage les petites victoires et les regrets.
toujours aussi enivrants.

Toppissime
Commenter  J’apprécie          251
Une plongée dans ce polar Danois après avoir eu l'occasion de voir les 3 premiers volets en série. Qui sont faut le dire une réussite pour une adaptation.
Pour le coup ce 4 ème épisode du département V était pour moi tres attendu...
Je regret qu'Assad soit gros, oui je ne suis pas grossophobe, désole les woks mais simplement en grand maigre il me plaisait beaucoup.
Mais on se laisse assez vite entrainé dans l'enquête, c'est simple, peut être parfois un peu trop mais pour des polars de gare ca vaut le coup
Commenter  J’apprécie          30
On sait depuis les trois premiers livres de Jussi Adler-Olsen que Rose, l'assistante de Carl Morck est un peu dérangée : le sort d'un petit chat, trouvé presque mort d'inanition, et euthanasié par les services de police l'émeuvent, parmi tous les cold cases, les meurtres et les horreurs qui viennent de fleurir dans le département V.
Sa propriétaire ne pouvait pas le laisser sans le confier à sa voisine, déduit-t-elle, il s'agit donc d'une disparition, il y a 23 ans. L'ile de Sprogo apparaît dans les radars, deux disparitions d'anciennes surveillantes seraient intervenues le même jour.
Histoire vraie, dont l'auteur remémore le souvenir : de 1923 à 1961, les femmes déclarées débiles ou ayant été enceintes sans être mariées étaient internées sur l'ile de Srogo et ne pouvaient la quitter qu'après avoir accepté de se faire stériliser. Pire, les stérilisations forcées et les hystérectomies étaient pratiquées sans le consentement des intéressées, suivant les idées « eugénistes » , en application des lois pour la pureté raciale adoptées ensuite par l'Allemagne nazie.
Il s'agit bien d'un bagne, avec violences, travail forcé, jeux pervers, mélange de vraies attardées mentales et de pauvres victimes, de pouvoir et de ruse avec l'impossibilité de s'en sortir. L'une de ces victimes, Nete, nouvelle Justine, passe de malheur en malheur, de viol en viol, d'espoir déchu en angoisse pure, atterrit à Sprogo, rebondit pourtant, puis….
Cette enquête, partant d'une histoire vraie, et pas tellement oubliée par tous, car , en 2010, des partis d'extrême droite continuent le combat, prêchant qu'il n'y a pas de sens à laisser vivre des individus incapables d'élever un enfant : criminels, handicapés, déficients mentaux, prostituées, et… immigrés( !!!)
Ce thriller politique, sûrement le meilleur des 4 que je viens de lire de Jussi Adler-Olsen, Dossier 64, dénonciation d'une pratique qui a bien eu lieu et dont seul le Danemark, à l'inverse de la Suède, de la Norvège ou de l'Allemagne, n'a pas offert réparations ni présenté d'excuses aux victimes, nous tient en laisse, nous enferme dans cette ile perdue du Nord du Danemark, pour nous livrer un excellentissime récit, varié, avec rebondissements entre les années 1987 et 2010, entre plusieurs protagonistes, Rose déjà citée, et Assad, qui semble impliqué personnellement dans cette horrible épisode . Car racisme il y a, bien entendu, le caractère et les pensées du néo-fasciste est exposé tel qu'il pense, brut de coffrage.
Avec humour ( je crois) l'auteur nous fait participer à une vengeance dont on aime qu'elle ait lieu, un peu de justice sur la terre. Et un rebondissement qui nous réjouit, lui aussi.
Humour que l'auteur dose avec science : « une des collègues de Carl lui adresse un sourire « qui aurait été censuré dans un film des années cinquante », sa femme veut le plumer « ce n'était tout de même pas sa faute si elle avait décidé d'organiser son mariage avec un homme avant d'avoir divorcé du précédent ».
Commenter  J’apprécie          5952
Je les lis dans l'ordre et je dois dire que pour l'instant c'est celui que je préfère. et ce retournement de situation à la fin .......... je ne m'en doutais absolument pas !
Commenter  J’apprécie          00
Dossier 64, Journal 64 dans la version originale parue en 2010, a été publiée par les éditions Albin Michel en 2014, puis en Livre de Poche en 2016. Comme les tomes précédents, Dossier 64 existe également dans une version audio publiée par Audiolib en 2016. le style de Jussi Adler-Olsen est d'une grande simplicité: l'auteur raconte son histoire sans s'encombrer d'effets de style, un peu comme dans un compte-rendu journalistique.
Le ton est désabusé, empreint de désillusion, d'un certain fatalisme face à la nature humaine mais se distingue des autres auteurs scandinaves par les pointes d'humour désopilant dont il parsème son roman: "Carl fronça les sourcils. Borge Bak? S'il connaissait Borge Bak? le vice-commissaire du Département A, qui avait demandé une année sabbatique pour ensuite prendre sa retraite anticipée. Ce connard hypocrite? -Nous nous entendions presque aussi bien que toi et moi, pour te donner une idée, lâcha Carl, ironique...Carl tourna la tête vers les arcades d'où Rose arrivait à petits pas, avec à l'épaule un sac à main de la taille d'une valise. C'était quoi son projet? Passer des vacances au bureau?" (Page 20)...
Thèmes: racisme, ségrégation et purification ethnique par l'avortement et la stérilisation abusifs.
Fil rouge: l'épidémie de rhume que Carl cherche à fuir par tous les moyens: "Quelle journée de merde. Lui qui avait espéré passer quelques heures lénifiantes à somnoler en ne pensant à rien, voilà qu'il se retrouvait avec un mètre linéaire de nouvelles affaires à traiter dont deux occupaient déjà passionnément son assistante...Le simple fait que Rose s'y intéresse était déjà de mauvais augure. Ajouté à cela, toutes les sept secondes, de l'autre côté du couloir, Assad évacuant ses miasmes en une série d'éternuements sonores, propulsant des hordes de microbes hors de son placard à balai, contaminant ainsi tout le sous-sol." (Pages 72-73).

Vingt-cinq ans après les événements racontés dans le prologue. La violente agression à l'encontre d'une tenancière d'une agence d'escorts-girls incite Rose, la secrétaire de Carl, à ressortir du tas de dossiers d'affaires non résolues celui d'une curieuse disparition: celle de Rita Nielsen, une prostituée, survenue le 4 septembre 1987, à Copenhague. du jour au lendemain, sans laisser de traces. A l'époque, l'enquête avait conclu à un suicide. Et l'affaire avait été classée.
Pourtant, à la relecture des détails du dossier, l'hypothèse du suicide est peu probable. Parallèlement à ce nouveau dossier, l'enquête qui a coûté la vie au collègue de Carl, Anker, et où lui-même a bien failli y passer, est toujours en cours. La maison délabrée dans laquelle il s'étaient fait tirer dessus a été démolie, dégageant une caisse en bois contenant des restes humains d'un homme tué au pistolet à clous. de la même façon que les deux types de Soro. Et que les cadavres retrouvés en Hollande.
Tandis que remonte à la surface une histoire surgie du passé: la mort de l'oncle de Carl par noyade en 1978 . Pourquoi son cousin Ronny clame-t-il à qui veut l'entendre que la mort de son père n'était pas accidentelle? Pourquoi prétendait-il en être responsable? Et accusait son cousin Carl d'avoir été son complice? Comme si cela ne suffisait pas, les circonstances floues de l'attaque subie par Anker, Hardy et Carl n'ont jamais été élucidées, mais de graves soupçons pèsent sur la complicité d'Anker...Question qui restera à jamais sans réponse, Anker ayant été tué lors de l'attaque.
Les ennuis semblent s'accumuler au-dessus de la tête de Carl: pourquoi les policiers ont trouvé une photo de l'homme, dont les restes ont été découverts sur les lieux même de l'attaque subie par Carl et ses collègues deux ans plus tôt, aux côtés de Carl et Anker? Une intrigue aux dont les fils embrouillés plongent les enquêteurs au coeur d'un sombre épisode de l'histoire du Danemark, où l'influence des extrêmes est plus que jamais d'actualité.

Ce quatrième opus de la série consacrée au département V confirme les qualités des précédents: un humour grinçant, des personnages récurrents qui évoluent de manière intéressante, entre leur mission d'enquêteurs et leur vie privée; le trio formé par Carl, Rose et Assad est particulièrement drôle: Assad, le réfugié politique aussi intelligent que naïf, aux ressources insoupçonnées; Rose, la secrétaire complètement excentrique qui n'hésite pas à tenir tête à son patron, mais très efficace quand elle veut s'en donner la peine; et Carl, le flic désabusé qui a échappé de peu à la mort, qui voudrait juste qu'on lui foute la paix, coincé entre un beau-fils complètement allumé et une ex-femme qui l'est encore plus. Contre toute attente, le trio fonctionne à merveille, apportant la touche de fantaisie nécessaire pour alléger des intrigues souvent très sombres, voire glauques...
...Mais aussi un style comparable à nul autre; des intrigues bien construites bien que parfois un peu complexes; le fait que la spécialité du département V soit les cold case permet à l'auteur d'aborder des épisodes de l'histoire du Danemark à l'encontre de l'image sans aspérité qu'on lui prête bien souvent à tort. Un roman captivant où l'on ne s'ennuie pas une minute malgré les 665 pages de la version poche.
Lien : https://legereimaginarepereg..
Commenter  J’apprécie          60





Lecteurs (5135) Voir plus



Quiz Voir plus

Département V

Quel est le grade de Carl Mørck au département V ?

commissaire
vice-commissaire
capitaine
inspecteur

10 questions
147 lecteurs ont répondu
Thème : Jussi Adler-OlsenCréer un quiz sur ce livre

{* *}