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3,13

sur 280 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
En vacances en Sardaigne, je décide de lire une autrice du pays.
L'histoire pourrait se dérouler n'importe où en fait. Il y a juste des noms de lieux sardes, des noms de familles aussi. le scooter est peut-être aussi un peu typique.
Une famille déjantée : la mère est artiste peintre méconnue, malheureuse au boulot, remisée à la gestion des clefs. Son mari vend ses tableaux à ses amantes et lui permet ainsi de quitter son boulot alimentaire !
Le mari, le père de famille est toujours absent, en mission humanitaire à l'étranger.
La tante change sans arrêt de fiancé et ne peut en garder un à sa grande déception.
Le frère, harcelé au lycée, arrête d'y aller.Il est passionné de musique.
Et le summum, la narratrice, jeune femme d'une quinzaine d'année vit une relation sado-maso avec un homme marié.
Tous dans cette famille sont atypiques, malheureux et s'entraident, s'aiment.
La relation sado-maso dans laquelle la narratrice subit beaucoup de coups et blessures m'a dérangée. Surtout que la narratrice y retourne toujours, même si le partenaire subit aussi des coups c'est dérangeant.
Le ton est plutôt sarcastique, style simple, facile à lire.
Mais bon le contenu pas conforme à ma morale m'a déplu.
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Carnet intime d'une famille dévorée par la vie ( le requin) et ses méandres. Lorsqu'il dort, la bouche entrouverte alors on se faufile vers la beauté, la poésie et de l'espoir...
Mais peut- on réellement échapper à son destin ?
Est-ce que l'on ne retourne pas inlassablement vers les endroits, les êtres qui nous ont façonnés ?
Quant à Mila Agus, elle n'arrive pas à solliciter l'empathie, me concernant...

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Ce n'est pas de la névrose, ce n'est pas de la psychose mais du malsain on tient ici une sacrée dose, macérée dans un coulis religioso-machiste.
Le journal de ces vies à la petite semaine s'écrit en caractères de naïveté.
On en voudrait presque plus à ces victimes qu'à ces adeptes masculins du self service de cerveau humain emballé dans de la chair fraîche, jugée assez appétissante pour la rendre davantage abêtissante. Parce que ça semble trop bête de subir à répétition parce qu'on est femme.
Et ça fait mal de vivre au jour le jour cet enfermement dans l'aquarium au requin hypnotique. Bien qu'on soit loin du silence de la mère, que la parole se libère continuellement, rien ne permet de tenir la tête hors de l'eau.
Intemporel ce livre donne trop de réalisme pour qu'en Sardaigne on se baigne.

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Adepte des personnages étranges et paumés, Milena Agus pousse le bouchon un peu plus loin encore dans ce court roman.

Elle met en scène des personnages monomaniaques, censés formés une famille sarde classique, mais qui constituent plutôt une brochette de solitudes névrosées. le père, garagiste, est sans arrêt à l'autre bout du monde pour venir en aide aux déshérités tropicaux, abandonnant ainsi ses proches la majeure partie du temps. La mère, peintre, s'enferme dans ses angoisses, tandis que sa soeur, enseignante, cherche un mari mais ne parvient qu'à collectionner des hommes qui la laissent tomber après 2 ou 3 heures de relation. Quant aux enfants, un collégien de 14 ans et sa soeur, la narratrice, plus âgée de 4 ans, ils vivent chacun une passion obsessionnelle et dévorante, qui peu à peu les coupe du monde. Pour lui, c'est la pratique du piano ; pour elle, la pratique de rituels sadomaso.

La loufoquerie n'est pas pour me déplaire, sauf quand elle s'avère, comme dans ce texte, aussi excessive qu'inutile.

L'absurde ou l'ignoble peuvent faire réfléchir ou sourire, ils peuvent révéler des vices ou des travers de l'espèce humaine, à la manière d'une lentille grossissante ; ils peuvent même offrir un exercice de style, voire un parfum de poésie (cf Bison Ravi).

Rien de tout cela ici.

Mais j'aurais quand même appris que pour éviter aux spaghetti de coller, il faut les disposer en éventail. Il n'est jamais trop tard pour s'instruire.
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Je découvre Milena Agus avec son premier roman, écrit en 2005.
L'action se déroule en Sardaigne. La narratrice est une jeune lycéenne à côté de ses pompes, comme toute sa famille. Chez les Sevilla-Mendoza, Ils courent tous après quelque chose désespérément et se réfugient dans le ventre du requin. La mère a peur de tout, elle s'est enfuie de la vie comme elle se sauvait du cinéma quand les scènes étaient trop dures ». Elle peint là-haut dans le jardin qu'elle a aménagé sur le toit de l'immeuble. le père est beau, drôle, séducteur, rassure la mère tout en rêvant de travailler dans l'humanitaire en Amérique du Sud. Il se fait la malle souvent. La belle tante pulpeuse et rigolote collectionne les amants mais ne réussit à en retenir aucun malgré tous ses efforts croquignolets. le frère adolescent traîne un mal être comme la mère et se réfugie dans la musique. La grand-mère cerne bien ce petit monde avec un humour caustique. Elle est la veuve d'un survivant des camps. Quant à la jeune narratrice, elle se réfugie chez un personnage terrible et plus vieux qu'elle qu'on ne voit pas mais qui ressemble bougrement à un requin baleine.
J'ai aimé surtout le début du roman. L'autrice a le don de portraiturer des personnages haut-en-couleur et fragiles en quelques lignes. le drame arrive sans prévenir comme dans la vie au milieu du quotidien. J'ai sauté les pages sado-maso de plus en plus épouvantables au fil du récit. Elles n'apportent pas grand-chose et ont un côté fanfaron assez horripilant. Et puis le récit s'essouffle et tourne en rond comme un requin dans un aquarium.

En bref, c'est pas mal mais j'attendrai un peu avant de lire un autre roman de Milena Agus.
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Quelque part en Sardaigne vit une famille atypique. La vie de cette famille est racontée par la fille de 18 ans.
L'écriture est simple et agréable, la description des caractères est superble, la tristesse et la joie se donnent la main pour un résultat merveilleux.
Mais... parmis toutes ces vies qui s'entrecroisent, se glisse l'expérience sadomaso de la narratrice. Et je n'ai pas du tout apprécié cet aspect du livre.
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La narratrice est une jeune fille trop soumise qui accepte des pratiques sado-maso avec un homme marié, sous prétexte qu'il l'aime et de toute façon, personne d'autre ne se présente... Sa tante n'est guère mieux. Bien qu'attirante, elle multiplie les aventures et espère toujours que ce sera le bon mais tous s'enfuient... Sa mère accepte les tromperies de son mari. En échange, celui-ci lui permet de se donner entièrement à la peinture et de ne plus travailler. Ce n'est pourtant pas ce qu'elle recherche vraiment. le père est un original qui ne pense qu'à partir dans des pays lointains pour aider les pauvres... Son frère, quant à lui, est persécuté à l'école et se réfugie derrière son piano. Personne n'est finalement heureux. Chacun tente de s'en sortir à sa manière mais cela ne réussit pas toujours. Certains espèrent que Dieu existe réellement... mais se demandent où il est et comment il accepte que les choses se déroulent comme elles se déroulent...
Un petit roman bien écrit et le sujet est traité avec beaucoup de naïveté qui peut prêter à rire. Toutes ces femmes soumises qui acceptent tout et n'importe quoi, c'est finalement rengaine et sans manquer d'actions, le roman ne mène finalement à rien.
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Un tout petit livre lu avec bonheur sur la plage un après-midi, vraiment, la lecture en extérieur est un plaisir incomparable !
C'est le quatrième roman de Milena Agus que je lis et je trouve qu'ils s'imbriquent les uns aux autres et résonnent comme une petite musique triste mais envoûtante. Et étrange, toujours très étrange, cela ne ressemble à rien d'autre. C'est même assez difficile d'en dire quelque chose finalement. Ce requin qui dort est un petit conte fantasque et enfantin, il y flotte beaucoup de candeur et de poésie mais également un parfum de cruauté plutôt scabreuse. Mélange qu'on pourrait croire impossible ou artificiel ailleurs mais qui ici sonne juste et donne envie au lecteur de suivre jusqu'au bout cette quête de l'amour et du bonheur baignée d'une grande douceur et d'une tristesse infinie. La voix de la narratrice nous immerge dans son univers familial et personnel hautement perturbant. Sa relation sado-maso avec un homme plus âgé m'a rappelé l'histoire De Mari dans Hôtel Iris de Yôko Ogawa. Heureusement ici, tout est plus lumineux, moins glauque, on est en Sardaigne que diable, le soleil brille, la mer est belle ! Mais bon, cela ne semble pas empêcher l'auteur d'avoir parfois un gros coup de cafard… avec pour résultat un roman dérangeant mais envoûtant.
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Une famille quelque peu déjantée, des drôles de vie, du sexe sans subtilité ...
la recette de Milena Agus. Personnellement, je m'en délecte.
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Une écriture très originale, des personnages loufoques, la preuve du caractère éphémère de l'amour nous font passer un bon moment de lecture. Un livre qu'il faut lire et qui se lit très vite.
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