"Bébé à bord" n'est pas nécessairement un coup de coeur personnel mais en revanche, il reste, à mon humble avis, une proposition amusante pour les plus petits.
Comment verront-ils cette mésaventure de bébé en pleine mer à leur hauteur?
Les bouches devraient former leur oval de rond de poisson devant le danger et expirer d'un ouf à la fin.
Car ce n'est pas rien, même si les doudous s'en mêlent.
Oui, il est vrai, si les doudous sont là, c'est une moitié de catastrophe.
Ca devrait bien se passer, tout en douceur.
Les doudous sont en mission anti-frousse rassurants et là, il y a de quoi frisonner même si le bébé de l'histoire n'en a pas conscience (et heureusement).
Les auteurs jouent du titre et de la mention utilisée à l'arrière des véhicule, "bébé à bord".
Faîtes attention, il y a un tout petit.
Mais l'est-il encore à bord de l'aventure?
Pas vraiment.
Tandis que la petite troupe d'enfants excités qui l'a emmené en berceau sur le bord de mer tente de rattraper leur cerf-volant qui se carapate dans le ciel, de l'autre-côté, à notre vue, le bébé est emporté par la mer, tranquillement.
Et c'est le long voyage, l'odyssée du bambin (les parents diraient périple, cauchemar).
Nous sommes dans une vision fantastique, onirique, où les doudous s'éveillent pour veiller sur le petit et où les poissons sont aussi énormes que des baleines.
Le bébé est à bord d'un bateau landeau affrontant les tempêtes et les orages.
Peut-être est-ce celle de l'enfant, cette vision ou juste celle que l'histoire avait à lui offrir pour adoucir la situation.
Il est parti et il revient, innocent de ce qui vient de se passer et voici tout le monde rassuré.
C'est la liesse générale.
Un scénario catastrophe revisité en petite mésaventure incroyable et improbable pour les plus jeunes.
Grâce à la tendresse des couleurs et du style de
Emma Chichester Clark, il se dégage un souffle léger et presque ironique de la situation.
Notre bébé en 1ère de couverture à l'air plutôt content. Fripouille!