J'ai enfin pu terminer "
Le grand Meaulnes" que j'avais commencé plusieurs fois en vain, lassée par les bagarres d'écoliers devant leur tableau noir.
Mon impression face à cette lecture est très mitigée : certes c'est bien écrit. Mais je ne peux m'empêcher d'être peu réceptive à la grande aventure d'Augustin Meaulnes, qui à force de rêver son grand amour le rate, tout simplement.
L'héroïne en meurt : ils sont nombreux les livres où la l'héroïne meurt à la fin. La mort de l'aimée marque l'entrée du jeune garçon dans la vie adulte : il faut tuer l'Amour idéal avec un grand A pour rencontrer l'amour, le petit, l'imparfait, pluriel ou conjugal, mais qui très vite cesse d'enchanter.
C'est un joli récit, un peu vieilli, charmant, avec quelques longueurs.
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Cette oeuvre de jeunesse aurait dû être suivie de beaucoup d'autres, la plume y était prometteuse. Hélas l'auteur mourut dans la Meuse à 27 ans, deux mois après la déclaration de guerre. Son squelette ne fut retrouvé que récemment dans les bois : il avait été enterré dans une fosse commune avec d'autres jeunes hommes originaires de
MIrande. Il a été ré-inhumé solennellement, avec ses compagnons, dans la nécropole nationale de Saint-Rémy-la-Calonne.