AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,75

sur 10031 notes
Parfois, on imagine un roman. Avant même de l'avoir lu, avant le premier mot de la première phrase du paragraphe ouvrant le premier chapitre...
On imagine mal.

Je ne sais pas pourquoi, je me suis toujours fait cette fausse idée du Grand Meaulnes : un roman initiatique au sein d'une école d'avant Jules Ferry. Un certain élitisme. Une critique sociale. Bien évidemment, tout doit finir mal : amitié trahie, peut-être même suicide...
Le tout baignant dans une ambiance « Cercle des Poètes Disparus » ou encore « Cage aux Rossignols » (les Choristes en noir & blanc).

En réalité, Meaulnes est un pur roman à l'eau de rose. Enfin, aurait put n'être que cela, sans le talent d'Alain-Fournier. Cette fameuse écriture en noir & blanc, justement, qui lorgne parfois vers Proust.
Le décor, d'abord. Cette morne plaine du centre, le Cher campagnard, fait de petits villages, de domaines à l'écart des chemins, si difficiles non d'accès mais de simple découverte.
La pluie, omni-présente, même au coeur de l'été.
Enfin, le héros de l'histoire... dont on ne sait finalement pas grand chose, excepté son inconstance. Est-ce seulement de l'incertitude, de la versatilité ? N'y a-t-il point un secret caché derrière ? Ainsi, pourquoi se met-il dans la tête d'aller chercher les grands-parents à la gare d'une bourgade suffisamment éloignée pour parvenir à s'égarer et démarrer toute l'histoire.
A peine un modèle (comme je pouvais me le représenter dans mes illusions préconçues), Meaulnes possède une aura, propre aux grands rêveurs, aux idéalistes, aux entremetteurs.
Car il s'agit bien de former des couples, comme dans un vulgaire roman pour midinettes un peu godiches.
Mais le thème central du roman n'est pas dans ces épisodes sentimentaux ou matrimoniaux. Rien de charnel ici. Les corps n'existent pas, seuls les élans du coeur importent. Et encore. Ce n'est pas de l'amour, juste l'idée de l'amour. Les personnages ne tombent pas amoureux, ils aiment l'amour, ce sentiment évaporé porté à son plus haut point, inaccessible.
Non, ce qui apparaît quasiment à toutes les pages, c'est cette lutte des regrets contre les remords, cette culpabilité nostalgique de n'avoir pas réussi, ne pas être parvenu à prendre la bonne décision. Ah, si j'avais su !
Ces erreurs que l'on commet, parfois même en s'en rendant compte au moment même où l'on prend la mauvaise décision, ajoutent au sentiment du passé irrémédiablement perdu, les heures et les jours heureux qui ne reviendront plus.
Les souvenirs perdus (titre alternatif).
Meaulnes m'a fait penser à ces films d'après guerre, plus particulièrement aux acteurs et actrices très « rive gauche ».
Des Pierrots lunaires : Pierre Blanchar (cet étrange Monsieur Victor ou l'amour de Michèle Morgan dans la Symphonie Pastorale), Jean Louis Barrault ou, mieux encore, Raymond Rouleau (le couturier de « Falbalas ») dans le rôle de Frantz, le frère d'Yvonne – dont on aurait aimé en savoir plus, peut-être même lui consacrer un roman entier.
Michel Auclair ou Gérard Philippe pour incarner Meaulnes. Beau, assurément ; ténébreux, forcément.
Les demoiselles, Yvonne et Valentine, elles devaient être ces blondes au charme éthéré. A Michèle Morgan, trop connue, on lui préfère son sosie, Madeleine Sologne ou encore Edith Scob, Isabelle Pia (Marianne de ma Jeunesse), Suzanne Cloutier, Micheline Francey.
Pour orchestrer ce ballet de jeunes gens trop rêveurs, trop idéalistes, Marcel Carné évidemment. Mais Jean Cocteau aurait amené une touche de poésie qui rythme chaque page de ce beau roman désuet, empreint d'une nostalgie que l'on retrouve en croquant dans une madeleine...
Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve...

Commenter  J’apprécie          163
Souvenir du Grand Meaulnes que j'avais lu au collège. Je me souviens avoir beaucoup aimé ce roman, m'être attachée aux personnages, avoir rêvé de cette belle fête dans ce château en Sologne qui apparaissait comme un mirage, un rêve. Et avoir trouvé la fin bien triste.
Je l'ai relu récemment maintenant adulte, presque 30 ans après ma première lecture. Tout était intact et les mêmes sensations sont revenues à cette seconde lecture. Un goût d'adolescence qui remontait.
Un grand classique, à lire.
Commenter  J’apprécie          10
Quelle tristesse de finir ce livre et de perdre en le refermant son ambiance si magique, ses personnages et leurs histoires, ces lieux, le château etc.
Adaptation cinématographique bien fidèle au livre, même si c'est toujours étrange d'avoir si rapidement, le temps d'un film, tous les évènements qui s'enchaînent, quand il faut plusieurs jours pour lire un livre avec l'imaginaire qui s'en mêle entre chaque lecture... https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=108966.html
Dommage que son auteur, Alain FOURNIER, ait disparu si jeune pendant la guerre. Il aurait sûrement écrit d'autres merveilles...
Comme pour Marcel PAGNOL, on peut ici aussi aller marcher sur les traces des lieux qui ont inspiré l'auteur. Nous quittons la Provence pour un voyage au centre de la France cette fois-ci !
Lien : https://www.leberry.fr/epine..
Commenter  J’apprécie          10
C'est un roman très poétique et magnifique. Cela a été écrit par Alain Fournier en 1913 avant de mourir en 1914 pendant la guerre. C'est une belle histoire avec la poésie qui côtoie le réalisme dans une romantique symbiose. On parle d'un jeune garçon qui habite dans un charmant village et qui à de nombreux amis comme son meilleur ami François qui raconte l'histoire. Il a environ 17 ans et par hasard il se retrouvera dans un domaine délabré perdu au milieu de nulle part. Il sait juste qu'une fête en hommage à de jeunes fiancés se trame . Il rencontre alors une femme mystérieuse qui le hantera toute sa vie , mais sa vie est ailleurs et il doit retrouver le chemin de chez lui. de retour dans son patelin, il changera de A à Z en rêvant continuellement de retrouver le domaine sans nom. Un roman merveilleux et transcendant nous rappelant l'importance de rêver .
Commenter  J’apprécie          30
J' avais vu l'adaptation cinématographique il y a un moment et il me semblait que cette histoire m'avait enchantée. Et comme je suis tombée dessus dans une bouquinerie, je me suis dit "tiens, pourquoi pas".
Au final, je n' ai pas du tout été sensible à ce roman. La plume m'a paru un peu vieillotte, l' histoire caricaturale, les dialogues sans passion prononcés par des héros pourtant passionnés. Ce roman est court et m'a semblé interminable !
Un classique dont je me serais bien passé.
Commenter  J’apprécie          62
Je n'ai pas lu cet ouvrage mais écouté. Alors je ne sais pas si c'est pour cela que j'ai eu ce ressenti et que je n'ai pas été à fond dedans mais il y a certaines choses que je trouvais incohérente.

Alors le narrateur est le fils d'un instituteur d'un petit village rurale du début du XXe siècle. Sa vie est calme jusqu'au jour où débarque un adolescent d'une famille plus fortunée de la ville qui logera avec le narrateur et ira avec lui à l'école. À partir de ce jour, celui qui est surnommé le Grand Meaulnes devient son dieu sur terre. Il n'aura de cesse de l'encenser, de le suivre partout et de tout lui pardonner sans même sans rendre compte. le roman est plain d'incohérences ; par un concours de circonstances, le grand Meaulnes arrive à une noce à laquelle se trouve une ribanbelle d'enfants et où il rencontre tte l'amour de sa vie. Par un concours de circonstances, je ne les ai pas toutes comprises, il retourne à la demeure du narrateur en n'ayant de cesse de retrouver le lieu de la noce.

Pour moi, c'est une histoire tirée par les cheveux et au-delà de ça, je ne comprends pas cette admiration pour ce grand dadais de la part du narrateur. Je trouve que ce dernier est très effacé et sans aucune personnalité. Cela ne m'a pas plus. Tout de même, je suis contente de connaître enfin l'histoire du Grand Meaulnes.
Commenter  J’apprécie          10
Très déçu. Lecture pénible. Tout au plus c'est sympathique de voir la France de la fin 19eme mais sinon... Ça ne m'a pas parlé, rien à voir avec la lecture récente de L'Assommoir, même époque et lui aussi description d'une France d'antan, que j'ai absolument adoré. Tous les Collèges et Lycées nommés Alain Fournier.. pour ce seul livre... Bon. Soit.
Commenter  J’apprécie          10
J'ai attendu bien des années avant de me lancer... Il y a des livres comme ça...
C'est très bien écrit, le style est très agréable.
Néanmoins, l'histoire est très improbable.
Je garde une impression un peu gâchée par un déroulé perdant en crédibilité au fil de la progression de la lecture.
Je suis peut être passé à côté de quelque chose...
Commenter  J’apprécie          111
J'ai eu du mal à suivre l'histoire du grand Meaulnes. Trop de retour en arrière pour moi, et trop de personnages dont je ne comprenais pas forcément le sens, j'avais du mal à m'y retrouver.
Malgré les explications à la fin cela ne m'a pas aidé. C'est peut-être tout simplement que je n'ai pas l'habitude de lire ce genre d'ouvrage.
Commenter  J’apprécie          10
Allez comprendre : je me suis ennuyée.
Peut-être n'était-ce pas le bon moment pour lire ce roman dont on m'a tant rebattu les oreilles ?
Il me tombait des mains. Je ne l'ai pas terminé.
Je m'y suis remise longtemps après. Toujours rien…
Suis-je la seule ?
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (44943) Voir plus



Quiz Voir plus

Le Grand Meaulnes, d'Alain-Fournier

Quand Meaulnes arrive chez les Seurel c'est pour :

entrer en pension
prendre des cours l'après-midi
apporter des légumes

10 questions
736 lecteurs ont répondu
Thème : Le grand Meaulnes de Alain-FournierCréer un quiz sur ce livre

{* *}