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3,75

sur 10031 notes
Beaucoup de babeliotes ayant chroniqué ce livre disent l'avoir lu à l'adolescence, ce qui n'est pas mon cas. C'est un livre qui a eu beaucoup de succès. Il y a quelques années, je me suis fixé l'objectif de lire un certain nombre de livre de littérature classique. A cette suite, j'ai mis « le grand Meaulnes » dans mon pense bête ce qui explique le choix actuel de cette lecture.

En écoutant parler de ce livre pour moi, il était question des premiers amours d'adolescents et d'une fête dans un château de Sologne et je pensais que ce château s'appelait : « le grand Meaulnes ». Entendez, comme les approches superficielles peuvent être déroutantes.

Ce livre, je l'ai téléchargé au format Word. Jusqu'à présent, je n'ai lu que des livres en version courante, c'est-à-dire papier. Il m'a fallu un certain temps pour différencier les modes d'affichages et la façon d'aller retrouver la page où je m'étais arrêté. Ces nouvelles difficultés étant métrisées, je n'étais pas emballé par cette histoire d'écoliers que je trouvais fade, dépourvue de rebondissement, d'intrigue, jusqu'à la troisième partie du livre que j'ai subitement trouvée addictive.

Le narrateur est l'écolier François Seurel, quinze ans, fils de professeur et se destinant lui-même après son bac à lauréat de suivre des études à l'école normale de Borges.

Lors de ses études secondaires un nouvel élève arrive C'est Augustin, le grand Meaulnes. François se lie d'amitié avec lui, mais un jour ou il fallait aller chercher avec un cheval attelé à une voiture les grands parents de François, Meaulnes pris l'initiative, sans rien dire à personne, de le faire, alors qu'il n'était pas le jeune assigné à cette tâche. Il se perd en cours de route pour arriver à un château ou une grande fête était organisée pour les fiançailles de Frantz, un fils de la famille de Galais. Lors de cette fête Augustin vit mademoiselle Yvonne de Galais, jeune fille d'une extrême beauté dont il tomba éperdument amoureux.

La fête finie, il rentra à l'école. Il apprit qu'Yvonne était partie à Paris. Pour la revoir, il partit lui-même à Paris disant à sa mère qu'il y allait pour achever ses études. de Paris, Meaulnes envoi trois lettres à François qui en dehors de ces lettres-là n'a reçu aucun courrier de Meaulnes. Par le courrier François apprend qu'Augustin n'arrive pas à voir Yvonne dans la maison indiquée. Jour après jours, il ne remarque aucun éclairage, mais un jour une jeune femme tout de noir vêtu vient s'assoir sur le même banc que lui. Augustin, ce dit que cette jeune femme pourrait peut-être savoir quelque chose à propos d'Yvonne. En effet celle-ci lui indique qu'Yvonne n'est plus à Paris parce qu'elle est mariée et son frère est parti, personne ne sait où.

François a son oncle Florentin qui tiens un commerce au Vieux-Nançay qui est la même commune que celle du domaine des de Galais. Il organisera une réception champêtre où les jeunes François, Yvonne et d'autres pourront se rencontrer et il est clair que Meaulnes y est le bienvenu. François va l'annoncer à Meaulnes.

En dire plus serait à mon avis mettre à jour l'intrigue.

J'ai remarqué dans ce roman des coïncidences qui relèvent de l'irréel, de l'impensable, du peu probable et j'ai fait le constat que pas mal d'auteurs avaient cette technique d'écriture, sans doute ravive telle l'attention du lecteur par l'extraordinaire.

Augustin recherche l'être aimé qui le fascine mais il me paraît instable, s'engageant sur trop de plans à la fois et à courir plusieurs lièvres ….

Alain Fournier a écrit ce roman s'inspirant de ses propres élans amoureux envers une femme qu'il dénommait Simone.

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Il y a des livres injustement oubliés et paradoxe ultime, incroyablement louangés; on pense à la Bible, the Catcher in the Rye, Lettres à un jeune poète; celui-ci en fait partie. Très bien construit comme une tragédie grecque ou racinienne, en trois parties. de facture classique, la beauté des mots et des sentiments évoqués berce sinon rythme cette chronique racontée par l'Ami. Oui, une belle histoire d'amitiés, pudiques, généreuses, troublées ( la Grande guerre n'est pas loin) qui raisonne par ricochet quand on le relit en 2022. Bacheliers romantiques. Mon admiration (car comme en amour, il n'y a pas d'amitiés sans elle) et ma tendresse vont vers toi François, ami du Grand Meaulnes, calme et posé, discret etc etc




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Résumé :

François Seurel est un jeune garçon qui vit sa vie tranquille dans son village, jusqu'à l'arrivée d'un nouveau camarade, Augustin Meaulnes.
Ce dernier va s'échapper un jour et découvrir un monde fantastique qui nous entraine dans un monde très onirique.
La découverte de ce monde poussera les deux jeunes garçons à essayer de le retrouver toute leur vie.


Mon avis :

Quelle étrange lecture...
Je l'avais commencé il y a quelques temps déjà et j'avais renoncé à aller au bout tant je trouvais le récit plat.
Et puis j'ai retenté le coup. Quelle bonne idée.
En effet j'avais stoppé ma lecture juste avant qu'Augustin découvre ce monde fantastique.

J'ai eu parfois la sensation de louper une marche, de ne pas tout comprendre à ma lecture mais j'arrivais toujours à retomber sur mes pattes.
C'est une magnifique histoire que nous avons là.

Alors certes, parfois il faut s'accrocher mais ça vaut le coup.
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On qualifie généralement le Grand Meaulnes de "roman de l'adolescence", et parfois même avec un soupçon de mépris de "roman pour adolescents". C'est tellement vrai… et tellement restrictif ! Il est vrai que, s'il y a un vocable qui peut être accolé à ce chef-d'oeuvre, c'est bien adolescence ! Déjà, l'auteur : Alain-Fournier, quand il commence à écrire le Grand Meaulnes autour des années 1910, n'a que 24 ans, les années d'adolescence ne sont pas si loin. Ensuite les personnages : hormis les adultes, la plupart sont des jeunes gens et jeunes filles de moins de vingt ans (au début du roman, François Seurel a 15 ans, et Augustin Meaulnes 17). Enfin le thème même du roman : La première partie, qui met en place les premiers jalons de l'action, décrit les sensations troubles et délicates que crée un premier amour, ainsi que les éléments qui fondent une amitié durable. Les deuxième et troisième parties, qui se situent un peu plus tard, continuent à explorer ces sensations et ces sentiments, en les approfondissant.
Le Grand Meaulnes est au carrefour de plusieurs chemins littéraires. Il y a certes du romantisme dans la plupart des personnages, le personnage de Franz, désinvolte et torturé, n'est pas sans évoquer certains personnages De Musset, et le nom même de Seurel fait un écho au héros De Stendhal, Julien Sorel. L'amour et l'amitié sont sublimés, et ce sont eux les moteurs de l'action. Mais on notera aussi le réalisme dans la description des scènes campagnardes, (pensez à ces cartes postales d'autrefois, couleur sépia), réalisme qui contraste avec l'onirisme dans lequel baigne la fête au château. le rêve et la réalité font un mélange que n'auraient pas renié les surréalistes.
L'histoire se tient autour de quatre personnages : Augustin, Yvonne, Franz et Valentine, qui sont liés par des sentiments complexes, amour bien sûr, mais aussi culpabilité et quelquefois honte. le narrateur, François Seurel, sert de lien entre ces quatre destins, et influe souvent sur le déroulement de l'intrigue.
Quatre personnages (plus un) et deux thèmes majeurs : l'amour (Augustin et Yvonne, Franz et Valentine, Augustin et Valentine, sans compter l'amour fraternel entre Yvonne et Franz) et l'amitié (Augustin et François, Augustin et Franz, François et Yvonne).
Le roman est donc une magnifique histoire d'amour et d'amitié. Mais le charme du livre, ce qui fait qu'il est différent de toutes les autres bluettes (n'oublions pas qu'à la même époque, il y avait tout un courant de littérature "populaire" dont c'était la spécialité), c'est l'extraordinaire pouvoir de séduction, j'allais dire d'envoûtement, qu'il exerce sur le lecteur. C'est sans doute qu'à travers ses personnages, il nous renvoie nous-mêmes à cette période charnière de notre vie, où nous quittions les chemins magiques de l'enfance pour la grande route de la vie d'adulte, avec ses illusions et ses dangers...

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Je ne sais par quel bout prendre cette note de lecture. Je ne savais pas si c'était une lecture ou une relecture. Maintenant que j'ai terminé, je pense que c'est bien la première fois que je lis le Grand Meaulnes, mais j'en avais bien sûr beaucoup entendu parler avant. Je ne crois pas être friande de ces livres qui font une telle part au rêve et à la fantaisie, je me retrouve donc ici un peu loin de mes lectures et de mes préoccupations habituelles et cela s'en ressent dans mes impressions de lecture.
Car finalement, je crois que ce livre m'a un peu mise mal à l'aise. C'est bien ce que l'on en dit, le livre du passage à l'âge adulte, le livre des rêves de l'adolescence, mais aussi le livre de la façon dont ces rêves se fracassent sur la réalité du monde adulte.
Le livre est découpé en trois parties et, bien qu'elles n'aient pas de titre, elles structurent l'oeuvre en trois actes distincts. La première, dont l'apothéose est la fête étrange dans le Domaine perdu. Rêve de l'adolescence, vision fugace, j'ai pensé à des nouvelles de Tolkien, à des contes de Grimm ou de Perrault. La sensation que l'on peut passer de l'autre côté du miroir, que la vie sera telle un merveilleux rêve fait de fantaisie toujours renouvelée et d'un amour plus pur que la plus cristalline des eaux.
Puis le réveil vient, le paradis est perdu et la deuxième partie décrit la quête éperdue, porteuse à la fois d'espoir et de tristesse. Alternance de moments de recherche fébrile et d'attentisme, alternance d'espoirs et de déconvenues.
Puis vient la troisième partie, celle de la réalité. Les adolescents fougueux ont grandi, les plus sages prennent leurs responsabilités, les moins sages se perdent dans une errance qui n'a que l'apparence de l'aventure et des rêves évanouis.

C'est beau, c'est triste, c'est sans espoir. Savoir que tout ce livre a été inspiré par un amour impossible né dans le coeur d'Alain-Fournier à la seule vue d'une jeune fille dans les rues de Paris rend le livre encore plus pathétique.
Pourtant, je ne peux me départir d'un certain malaise, qui a commencé dès la deuxième partie du livre, mais qui surtout ne m'a pas quittée dans la troisième et dernière partie. le malaise a commencé avec l'attitude de Meaulnes et Seurel dans la deuxième partie. Ils cherchent le Domaine perdu mais restent englués dans ce que l'on attend d'eux : ils ne pourront partir en expédition que le jeudi, ils acceptent de passer de longues semaines sans rien faire alors même que la question occupe toutes les pensées de Meaulnes et, de façon un peu parasite, celles de Seurel. Mais je crois que je peux comprendre cela, suspendre partiellement le principe de plausibilité et comprendre comment ces deux adolescents se débattent entre leurs rêves et les attentes du monde qui les entoure. Cette partie est finalement une métaphore de la difficulté à être adolescent et à réconcilier l'irréconciliable.
Mais dans la troisième partie, le malaise est plus profond, et il est lié notamment à la façon dont les frontières entre les trois personnages masculins se brouillent, et cela devient un peu malsain à mon goût. Faut-il comprendre que ces trois hommes sont en réalité les trois facettes d'une même personne, l'auteur lui-même peut-être. Je me suis laissée aller à cette déduction, d'autant que chacun de ces personnages emprunte à l'auteur des aspects de sa vie. Pourtant, je ne suis pas tout à fait convaincue et je n'ai donc pu sortir de ce malaise persistant.

En conclusion, pour moi le Grand Meaulnes est un livre éclaté, dont il n'est pas facile de faire un tout. Les différents aspects m'ont différemment plu et je me demande surtout ce que cet écrivain naissant aurait pu produire après cette première oeuvre étrange et si ambiguiement autobiographique. La mort tragique d'Alain-Fournier dans les premières semaines de la Première Guerre Mondiale n'est probablement pas pour rien dans le succès posthume de ce livre qui demeure celui d'un grand adolescent qui n'a pas eu le temps de goûter pleinement les fruits de la vie même s'il en avait déjà entrevu l'amertume. Mais cet attrait un peu romantique pour l'oeuvre n'explique pas tout : le style en est agréable, simple et d'une belle poésie dans les descriptions des paysages, en particulier les paysages mouillés de pluie, de brume ou de rosée de cette région de France entre Sologne et Berry (j'ai d'ailleurs trouvé des similitudes avec les oeuvres de Maurice Genevoix, un autre de nos écrivains de cette région qui est passé par les traumatismes de la Première Guerre Mondiale, mais qui lui en est revenu), et l'histoire dit, avec délicatesse et onirisme, ce que peuvent être les aspirations folles et les rêves insensés de l'adolescence.
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L'arrivée d'Augustin Meaulnes à Saint Agathe va bouleverser l'adolescence du jeune François Seurel. Une grande amitié naît tout de suite entre eux. le narrateur est subjugué par ce grand garçon de presque 17 ans, avec qui il va faire les 400 coups.

Mais le Grand Meaulnes, ce n'est pas que l'histoire de bêtises de jeunes garçons et d'amitiés fusionnelles.

Le Grand Meaulnes, c'est une grande histoire d'amour, celle d'un jeune garçon qui tombe amoureux d'une châtelaine à une fête et qui tente par tous les moyens de la retrouver.

Roman romantique, nostalgique et profondément mélancolique. (Le roman préféré de mon papa ☺)

Est ce que ce texte a vieilli? Bien sûr. de nos jours, pour retrouver quelqu'un croisé à une soirée, on utiliserait Instagram 😜

Est ce que ce texte est daté ? Oui et non. le style appartient à une époque mais a du caractère et de l'élégance. Et puis, le romantisme est intemporel.

Ce fut le seul roman d'Alain Fournier, mort dans les tranchées en 1914 à 28 ans. Coup de maître.
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J'ignorais si le Grand Maulnes résonnerait avec ma génération, mais je vous le confirme, à 17 ans en 2022, il est encore tout à fait possible d'être emportée par la prose d'Alain-Fournier...
Bien que le début m'ait paru laborieux, sitôt passé la moitié du roman, je me suis retrouvée complètement enchantée et happée dans cette histoire étrange, d'un autre temps, et terriblement romantique. C'est peut être la mélancolie qui imprégne chaque page qui m'a fait tant aimer ce livre, j'aime les récits d'un autre temps, et celui ci m'a transportée loin en arrière à une époque que je n'ai même pas connue.
Je ressors de ma lecture avec des paillettes dans les yeux et une grande envie de partir dans les champs à l'aventure...
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je me contenterai d'indiquer ce qu'en pense un personnage dans Leurs enfants après eux, de Nicolas Mathieu.
Une drôle d'histoire. Une amourette très vaporeuse et hésitante. Il y plane un climat qui convient, par moments, quand on est fatigué ou qu'on a trop mangé.
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Quoi dire qui n'ait déjà été dit ou écrit sur ce roman?

C'est entre le roman initiatique / d'aventures puisqu'il s'agit d'un histoire d'adolescents qui rentrent dans l'âge adulte, le conte avec des éléments qui semble plus ou moins fantastiques, le roman régional avec cette découverte de la Sologne / Berry. C'est champêtre.

Il y est question de l'influence que peuvent avoir certaines personnes (positives ou néfastes).

La mort de l'auteur un an après la parution du roman a certainement joué un rôle. Mais cela ne peut en aucun cas expliquer le succès international de ce roman.

C'est un livre qui vous emporte. L'écriture est simple, elle vous ramène à une époque révolue, à la fois dans le temps mais aussi pour tous dans un moment spécifique l'entrée à l'âge adulte. Puisque pour tous l'adolescence est une époque toujours difficile, impliquant de grandes transformations. C'est nostalgique et poétique. C'est tout simplement beau.

Tout comme le petit prince, ou l'étranger c'est un roman qui se relit avec plaisir.
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Je ne doute pas que l'histoire de ce roman soit passionnante, mais en tout cas je la trouve mal rédigée. Tout comme un film peut être raté si la réalisation est mauvaise, un roman peut devenir soporifique si le style de l'auteur manque d'accroche. Pout moi, un roman se doit d'interpeller le lecteur en moins de 30 pages, ce qui n'est pas le cas ici.
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Le Grand Meaulnes, d'Alain-Fournier

Quand Meaulnes arrive chez les Seurel c'est pour :

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