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J'avais lu il y a déjà un moment "La danse de l'araignée" qui est postérieur à celui-ci qui relate l'arrivée de Laura en France. J'y ai retrouvé ce ton doux et poétique que j'avais tant apprécié. J'y ai aussi partagé l'intérêt et les interrogations de l'enfant pour cette langue si belle mais parfois si étrange qu'est la nôtre. Un pur moment de plaisir.
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La narratrice (Laura Alcoba) nous raconte la préparation de son départ pour la France et son arrivée dans son nouveau pays. Elle logeait chez ses grands-parents le temps d'organiser le voyage qui lui permettrait de rejoindre sa mère, son père étant prisonnier politique.

Les préparatifs de son départ se résument surtout au début de l'apprentissage de la langue française, de sa familiarisation avec ses sons étranges ( les voyelle nasales dont la prononciation s'effectue "sous le nez", les "e" muets, le "c" cédille) qu'elle découvre avec Noémie.

le départ approche et lors de la visite du jeudi à la prison, son père lui demande de lui écrire chaque semaine. Elle doit le faire en espagnol pour des raisons de censure. Il lui propose d'échanger par courrier autour de livres qu'ils liraient en même temps, lui en espagnol et elle en français. le premier des ces livres étant Vie des abeilles de Maurice Maeterlinck qui donne son titre au livre. de cette manière la narratrice pourra progresser en français.

A son arrivée en France, la jeune fille se lance à corps perdu dans l'apprentissage de la langue, dans l'immersion. Un apprentissage physique ( elle découvre comment prononcer des sons qui lui sont étrangers) aussi bien que culturel. Elle veut parler parfaitement le français. Elle veut s'intégrer complètement. le français apparaissant comme la langue de la liberté alors que l'espagnol serait celle de l'enfermement de son père.

Superbe roman sur l'exil, le déracinement et l'enracinement dans un nouveau pays. La correspondance avec le père détenu nous montre la dureté du monde que l'enfant fuit en s'exilant en France, et maintient le lien avec ses origines. Ce roman est aussi une merveilleuse déclaration d'amour à la langue française que Laura Alcoba manie si bien.
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J'ai trouvé dans ce livre beaucoup de similitudes avec le livre de Maryam Madjidi, Marx et la poupée.

Dans les deux récits, nous découvrons l'histoire d'une fillette que la vie a poussé sur les routes, fuyant un pays qui ne protège plus mais menace, les opposants, les contestataires, les utopistes... Avec Laura Alcoba, c'est l'Argentine qui est le point de départ. La narratrice est ici cette enfant d'une dizaine d'années, tandis que Maryam Madjidi nous raconte le vécu d'une enfant, mais de la place de l'adulte qu'elle est devenue. Laura Alcoba nous offre l'histoire à travers le regard de l'enfant. Dans les deux récits néanmoins, la fraîcheur de l'enfance est bien présente.

Autre similitude entre ces deux récits, c'est leur côté autobiographique. On y retrouve aussi le même vécu à l'arrivée en France, sur cette terre d'accueil : le nouvel environnement, dans un appartement qui se révèle être loin des espérances, dans un quartier moins exotique que prévu, la découverte d'une nouvelle école, la difficulté à se faire des amis, la pauvreté et la sensation d'être en décalage avec ce monde si différent... Et puis, il y a la question de la langue, de cet apprentissage difficile mais tellement nécessaire. Cette nouvelle langue qui sera la clé de l'intégration, de l'acceptation aussi.

[...]

L'écriture de Laura Alcoba est très agréable, pleine de douceur et de tendresse, emprunte de la naïveté de cette enfant qui découvre un autre univers et qui se donne le droit de croire que tout est possible.

Une lecture sur l'exil, très touchante.
Lien : https://itzamna-librairie.bl..
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Âgée de dix ans, la narratrice quitte son pays d'origine, l'Argentine de Videla où son père est détenu politique, pour rejoindre sa mère en France. Pour elle ce pays rime avec Paris, la Tour Eiffel, les quais de Seine, la langue française qu'elle apprend avec Noémie. Rien à voir avec le Blanc-Mesnil où sa mère réside avec Amalia une femme hispanophone. Peu à peu, elle s'intègre dans ce nouveau pays dont elle n'a de cesse de maîtriser la langue. C'est que nous raconte ce roman de Laura Alcoba. Je suis passée à côté de ce livre dont le thème m'intéressait pourtant beaucoup. Ce n'était probablement pas le bon moment pour moi.
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Il y a longtemps que ce livre « Le bleu des abeilles » est dans ma PAL. Je ne sais plus trop ce qui m'avait attiré, le titre peut-être, et puis aussi que cela soit l'histoire d'une jeune Argentine exilée en France. Je ne sais pas. Tout ce que je sais, c'est que j'ai pris beaucoup de plaisir à le lire,... quelques mois dans la vie de Laura, jeune fille d'une dizaine d'années qu'on découvre au départ en Argentine, son pays natal. Mais son papa est emprisonné pour des raisons politiques et sa maman est en France, car elle a réussi à fuir avant d'être emprisonnée également. Laura va voir chaque semaine son papa en prison, le jeudi, accompagnée de sa grand-mère. Elle commence à apprendre le français avec Noémie car elle doit rejoindre sous peu sa maman en France. Départ attendu, mais longtemps retardé. Puis vient enfin le grand départ et la découverte de la France, sa confrontation avec la réalité, assez éloignée de l'imaginaire qu'elle s'était créé. On suit son apprentissage de la langue, de sa nouvelle vie, son immersion. Elle garde le lien avec son papa via une lettre par semaine, le lundi, où ils échangent tous les deux, entre autres, sur la couleur préférée des abeilles, le bleu, conversation débutée oralement en Argentine. Laura est une petite fille attachante, touchante, courageuse, parfois naïve, mais qui apprend vite.
Très doux et agréable comme lecture, j'ai bien aimé.
Lien : https://mapassionleslivres.w..
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La narratrice a quitté l'Argentine où son père est emprisonné, pour rejoindre sa mère, exilée à Paris ... 

Mais quand elle arrive au Blanc-Mesnil, à 10 ans, ce n'est pas vraiment Paris, celui des cartes postales de ses cours de français :) 

Elle nous raconte cette première année d'intégration : l'école, les copines, la bibliothèque, les lettres à la famille restée au pays, le séjour aux sports d'hiver ... et le jour où elle a commencé à penser en français.

Un récit / roman qui raconte joliment cette année d'apprentissages ; une histoire touchante 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Laura Alcoba se souvient : quand elle avait 10 ans, elle est arri­vée à Paris (ou pres­que, exac­te­ment dans la cité de la Voie verte au Blanc-​Mesnil). Ses parents sont des resca­pés de la terri­ble répres­sion qui s'est abat­tue sur les oppo­sante d'Argentine en 1976. Son père est en prison et sa mère réfu­giée poli­ti­que en France. Cela pour­rait donner un récit plein d'amertume et de tris­tesse sauf que cela est vu par une enfant de 10 ans qui veut abso­lu­ment réus­sir son assi­mi­la­tion en France, cela passe par l'apprentissage du fran­çais. Ce petit texte est un régal d'observation sur le passage de l'espagnol au fran­çais, la façon dont elle décrit les sons nasa­les devraient aider plus d'un profes­seur de fran­çais langue étran­gère Elle savoure les mots et veut à tout prix chas­ser son accent. Il faut aussi toute la fraî­cheur de l'enfance pour traver­ser les moments de dureté dans une banlieue pari­sienne peu tendre pour les diffé­ren­ces, même si ce n'était pas encore les cités avec les violen­ces d'aujourd'hui ce n'est quand même pas la vie en rose que l'on pour­rait imagi­ner en arri­vant d'Argentine. J'ai souri et j'ai mesuré l'ironie du destin, en 1978, pour une gentille famille de la banlieue pari­sienne, la tragé­die abso­lue c'est la mort de Claude Fran­çois dans l'Argentine de Laura c'est « un peu » diffé­rent : la répres­sion a fait près de 30 000 « dispa­rus » , 15 000 fusillés, 9 000 prison­niers poli­ti­ques, et 1,5 million d'exilés pour 30 millions d'habitants, ainsi qu'au moins 500 bébés enle­vés à leurs parents ! Ce livre est bien un petit moment de fraî­cheur, et il fait du bien quand on parle d'exil car Laura est toujours posi­tive , cela n'empêche pas que le lecteur a, plus d'une fois, le coeur serré pour cette petite fille.
Lien : http://luocine.fr/?p=8034
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Après "Manèges", où elle nous contait son enfance, l'errance d'une fille de Monteneros sous le règne des "colonels" (Argentine, 1976-1983), nous voici en France, où la narratrice va enfin pouvoir retrouver sa mère, mais devra se plonger brutalement dans une autre culture. Ce terrible accent, qui ressurgit sans cesse malgré sa parfaite connaissance de la langue française, la marque au fer rouge (ou du moins le croit-elle), pendant cette période critique de la fin de l'enfance, où l'on cherche paradoxalement à se forger une identité tout en craignant le regard des autres. Dans ce récit à la première personne du singulier, Laura Alcoba décortique ce qui fait que l'on se sent ou non étranger, y compris dans son propre pays comme la fillette de "Manèges". On découvre aussi comment Raymond Queneau a réussi à susciter des vocations d'écrivain, et comment tout commence, toujours, à la bibliothèque…
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J'avais très envie de lire ce récit depuis plusieurs mois, les premières pages m'avaient emballé. La narratrice raconte ses premiers mois en France en tant que migrant, les premières déceptions, les premiers mensonges. Les courriers à son père emprisonné qui l'incite à apprendre le français du mieux possible.
C'est un beau récit d'apprentissage qui nous amène à réfléchir sur notre condition, notre rapport à la langue.
Une lecture plutôt facile, et qui parlera a tous.
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Un petit livre sans prétentions. Agréable à lire. Je crois que l'auteur l'a écrit plus pour elle-même que pour les autres. Comme un devoir de mémoire.
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