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3,54

sur 746 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
On se retrouve aujourd'hui pour parler d'un livre qui a occupé quelques-unes de mes soirées ces derniers temps, « le Pouvoir », paru en octobre 2016 😄

Le Pouvoir est un roman à titre unique, tout droit sorti de l'imagination de la romancière Naomi Alderman. Originellement issu des éditions Viking Presse, il s'est vu ensuite édité chez PenguinBooks (Penguin Random House) au Royaume-Uni en 2017, avant d'être traduit en français en janvier 2018, chez les Editions Calmann-Lévy. C'est au détour d'un passage express à la bibliothèque que je suis tombée sur cette dystopie à l'idée novatrice et l'on peut dire que cet ouvrage prête à réfléchir 🤔

À travers ce récit, nous suivons l'évolution de plusieurs femmes, disséminées aux quatre coins du monde, à l'aube d'une ère nouvelle. En effet, un nouvel organe vient de faire son apparition le long de de la clavicule de la majorité des représentantes féminines de notre société, ou du moins, commence à se manifester : le fuseau. Voilà que d'un simple geste de la main, les femmes se retrouvent en possession d'un pouvoir électrique potentiellement illimité ⚡

Le ton est donné, au travers des quatre points de vue principaux abordés par alternance tout au long du récit. Roxy, jeune fille issue d'une famille de criminels puissants dans la société londonienne et implantée un peu partout dans le monde, qui vient tout juste de perdre sa mère après qu'un contrat ait été passé sur sa tête par un gang adverse. Tunde, victime quelques courts instants de ce courant puissant avant que le pouvoir ne devienne un phénomène commun rendu public, et jeune journaliste ambitieux qui fait de l'étude de l'apparition du fuseau – et du bouleversement que cela a engendré dans la société – l'oeuvre de sa vie. Margot, maire d'une petite ville américaine, aux grandes ambitions politiques et déterminée à protéger sa famille – et plus particulièrement sa fille Jocelyn – envers et contre tout. Et enfin, Allie – le véritable pivot de cet ouvrage, en un sens –, jeune fille ballottée de foyer en foyer depuis son enfance et qui souffre des sévices de sa dernière famille d'accueil en date, les Montgomery-Taylor.

Après avoir surfé sur la vague très à la mode qu'était la dystopie avant le subit regain qu'a engendré la New Romance ces dernières années, il devient rare et difficile de tomber sur un sujet futuriste original et qui n'arpente pas les mêmes éternels sentiers battus qu'il devient, hélas, difficile d'éviter. Là où le Pouvoir affirme une position intéressante, c'est qu'il s'établit comme une étude romancée d'une utopie annoncée, pour se fondre dans les frontières d'une dystopie dans les règles de l'art.

Bien évidemment, le sujet phare de ce livre reste finalement le rapport entre le genre masculin et féminin, et la hiérarchie qu'impose les mains au creux desquelles repose le pouvoir. Si l'on retrouve entre les lignes une dénonciation du modèle patriarcal qui se tient depuis toujours et l'infériorisation de la femme sur de nombreux fronts, il est pourtant établi avec une grande habileté que le dispositif matriarcal ne lui est finalement pas préférable. Après avoir été victimes d'abus en tous genres et parfois même remisées au rang de moins-que-rien, c'est cet excès de dépréciation et de dévalorisation qui a conduit la généralité des femmes dépeintes dans cet ouvrage à un extrémisme certain dans leur manière de reconstruire leur société.

À un niveau tout personnel de lectrice, j'y vois ainsi une remise en question de l'Homme avec un grand H, majuscule qui distingue ce terme de l'être humain soumis à l'étiquette du genre masculin/féminin/binaire. Cette même lettre qui symbolise l'humanité dont sont pourvus ou dépourvus les différents sujets mis en scène. La réponse à notre désir d'une société la plus idéalisée possible ne résiderait-elle pas finalement dans une égalité parfaite et par-là même, non hiérarchisée, entre les hommes et les femmes, afin de marcher main dans la main vers cet objectif – et ce, avant que l'extrémisme ne détruise les garde-fous fragiles d'une société actuelle instable ? Si la réponse s'impose comme une évidence, le Pouvoir a le mérite de nous plonger dans une réflexion contemplative des différents enjeux socio-politiques et médiatiques qu'engendrerait un tel « jusqu'au-boutisme ».

Le Pouvoir est le quatrième roman de la romancière Naomi Alderman, arborant apparemment la double–casquette de conceptrice de jeux vidéos. Il s'agit à mon sens d'un ouvrage remarquable au sens littéraire de la chose et d'ailleurs remarqué, puisqu'il s'est vu décerné en 2017 l'un des plus prestigieux prix littéraires au Royaume-Uni : le Bailey's Women Prize, récompensant la meilleure oeuvre de fiction publiée en cours d'année.

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Le petit mot de la fin 🖋

Ce retour sur « le Pouvoir » n'est que le fruit d'une appréciation générale de la lectrice perdue au milieu d'une foule de tant d'autres que je suis. Les remarques, positives comme négatives, qui y sont établies ne sont que le reflet de mon avis personnel sur la question et ne sauraient s'autoproclamer références en la matière ☝

N'hésitez donc jamais à ouvrir vous-mêmes ce livre pour vous en faire votre propre avis et si je ne pouvais vous donner qu'un conseil, terminez-le quoi qu'il en soit, afin d'avoir toutes les cartes en mains pour vous prononcer sur la qualité de celui-ci dans son intégralité 😉

N'oublions jamais qu'un roman dont la lecture ne nous prend que quelques heures représente en réalité des mois de travail acharné de la part de l'auteur, qui a mis une importante part de lui dedans et qui a pris le risque d'exposer son bébé au reste du monde 💚
Lien : https://www.facebook.com/Eve..
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Un roman assez lent, un peu brouillon par moment et qui ne m'a pas vraiment séduite, mais qui a malgré tout le mérite de nous faire nous questionner sur le pouvoir quel qu'il soit et l'impact qu'il peut avoir sur l'être humain, hommes et femmes confondus.
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J'ai souhaité lire ce livre depuis que la talentueuse Emma Watson l'a choisi pour son groupe de lecture et je dois dire que cette lecture m'a perturbée.
Dans cette fiction, les femmes se découvre un pouvoir surnaturel et décident donc de se révolter et prendre le pouvoir face aux hommes, dans le monde entier. Tout au long de ce récit nous suivons donc le parcours de trois femmes et un homme à travers cette quête.

Dans ce récit qui dépeint l'abus de pouvoir de notre société, se mêle également religion et politique qui nous apporte une véritable réflexion sur le monde que l'on connaît aujourd'hui, mais aussi sur l'égalité homme-femme, sujet au combien primordial depuis quelques années !
Malgré l'histoire que j'ai trouvé originale, ce récit m'a énormément perturbée, notamment à cause de la violence qui est dépeinte.
Pour ma part, la barbarie dont font preuve les femmes tout au long du récit est aussi infâme que celles des hommes et nous fait beaucoup réfléchir sur l'aspect de domination et ce que peu provoquer le pouvoir.
Ces scènes de violences extrêmes m'ont donc un peu rebutés dans ma lecture et m'a beaucoup fait réfléchir.
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Mon Delirium:
Incroyable. Un monde où les femmes brimées de la Terre renversent la tendance. Plus d'obligations. Plus d'esclaves. Plus de harcèlements par des hommes qui se croient tout puissant. En tant que femme je me plais à me dire qu'elles sauront en faire une maturité. Qu'elles sauront « mieux faire ». Mais n'est il pas le propre de la race humaine, qui en possession du plus grand pouvoir, dévie vers l'autoritarisme? Voir même vers le sadisme. Ce livre est un vrai coup de poing. Même si tout au long de la lecture j'espérais que le bon sens et le bien triomphe. Mais la pensée directive est plutôt de nous faire réfléchir à comment je peux changer, maintenant et avec les cartes que j'ai déjà en main. Car il n'y a pas de sexe fort ou faible. Il y a juste des personnes avec la volonté de réussir. A nous de faire les bons choix ! Visionnaire mais déroutant.
A suivre sur : https://www.facebook.com/bookdelirium/
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quand on s'intéresse au fond du livre, là ça devient extrêmement intéressant. L'histoire est donc un monde où, petit à petit, les filles et les femmes vont se découvrir un pouvoir qui leur permet d'électrocuter d'autres personnes. Elles vont développer ce pouvoir, le contrôler et chacun de nos personnages apprend à s'en servir petit à petit, selon ses buts. le livre a été vanté un peu partout comme le nouveau livre « féministe », ou en tout cas qui remet en question le statut de la femme. Je l'ai d'ailleurs lu dans le contexte du bookclub féministe d'Emma Watson, et donc je dois t'avouer que je l'ai commencé dans cette optique-là.
Toutefois, en le refermant, je me suis dit que ça ne pouvait pas être ça, le féminisme. Puisque personnellement, ma vision du féminisme est plutôt un combat pour l'égalité, je t'avoue que le scénario où l'on voit petit à petit les femmes prendre le pouvoir de façon assez brutale ne me tente pas vraiment. D'ailleurs, mon personnage préféré s'est révélé être le seul personnage masculin qu'on a suivi depuis le début, Tunde.

Et puis, je me suis arrêtée cinq minutes (et je me suis alimentée d'autres réflexions) pour me rendre compte qu'au final, le gros attrait du livre n'est pas tellement sa réflexion sur le statut de la femme. Evidemment, on voit quelques changements en faveur de la femme dans la société, et c'est intéressant. Mais l'intérêt même du livre, c'est la réflexion qu'il nous pousse à avoir sur le pouvoir. N'est-ce pas ça le titre d'ailleurs ?
Lien : https://juliejuz.wordpress.c..
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Je suis assez mitigée par ma lecture. Je ne pensais pas que l'histoire prendrait cette tournure, et sans doute ai-je été déçue pour ça ?
J'ai aimé la trame initiale. Des femmes se réveillant avec un pouvoir électrique, leur procurant une puissance nouvelle sur les hommes à tourner à leur avantage.
Je conçois la direction prise par l'autrice, de dénoncer la société, ses travers et ces poisons qui l'alimentent (le pouvoir, la religion, la domination d'un sexe sur l'autre). Mais je ne m'attendais pas à ce que la religion soit AUTANT au coeur du récit, que les femmes deviendraient à leur tour les DOMINANTES et tous les maux qui s'ensuivent (violences physiques et sexuelles, meurtres, guerres).
J'ai vraiment des avis contradictoires sur cette lecture. Parce qu'encore une fois j'ai trouvé l'idée de base super et je comprends ce qu'a voulu faire l'autrice, mais peut être ai-je été déçue qu'au final ça soit une copie conforme de ce qu'ont pu faire les hommes.
Oui, c'est pour montrer que l'égalité des sexes est primordiale. Oui, c'est pour dénoncer la société actuelle et cet écrit est féministe et pessimiste dans son fond, d'ailleurs.
Mais il y a certaines choses dans ce récit qui m'ont ennuyées, d'autres qui sont clairement clichées. Les personnages ne sont vraiment pas attachant·e·s et on reste assez sceptique devant les dernières pages du livre.
Sans doute que j'en attendais trop et que j'envisageais autre chose.
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Un beau jour, les femmes ont ce pouvoir en elles, l'électricité qu'elles peuvent faire jaillir du bout des doigts. le rapport des forces se renverse, les hommes ne peuvent plus exercer leur domination. le roman suit plusieurs personnages : Tunde, journaliste nigérian qui parcourt le monde pour rendre compte des changements dans la société, Margot, femme politique et mère de deux filles, Roxie, fille de gangster et proche de Allie qui se fait appeler Eve et qui est à la base d'une nouvelle croyance… Les femmes prennent le pouvoir et c'est réjouissant dans un premier temps car elles se vengent et font subir aux violeurs et aux tortionnaires ce qu'elles ont subi. Mais qui d'une société nouvelle ? Les femmes se comportent alors aussi mal que les hommes. Cela veut-il dire que dès que l'on a le pouvoir, on l'utilise à mauvais escient en manipulant les masses ou en blessant les opprimés ? Je ne partage pas ce point de vue et je pense que si les femmes ont un jour le pouvoir, les relations humaines seront différentes, moins belliqueuses.
Le roman comporte de bons moments d'aventures mais peine à séduire, plombé par certaines lourdeurs, des personnages peu sympathiques et une intrigue décevante.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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Livre dont le postulat de départ est très intéressant : et si le rapport de force s'inversait entre les hommes et les femmes ? est-ce que la violence est lié à un genre ou bien une capacité physique ? La vision de l'auteur est intéressante, si je préfère les passages "macro" de l'histoire, c'est à dire sa vision globale, je trouve que les enjeux perdent en intensité à mesure que l'on se rapproche des personnages. Bon livre cependant, qui nous apporte le plus important : se questionner.
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Je vous partage aujourd'hui mon indécision quant à cette lecture...
Ce roman faisait partie de la sélection proposée dans le cadre du dispositif lecteurs-testeurs auquel j'ai participé pour une médiathèque. Je ne l'avais pas lu mais lors de la restitution, les personnes l'ayant fait en avait dépeint un résumé qui donnait vraiment envie. du coup j'ai sauté sur l'occasion quand je l'ai trouvé dans les rayonnages de la médiathèque de ma ville.

Je suis tres partagée... À la fois j'ai bien accroché au concept du pouvoir possédé par les femmes qui inverse totalement le fonctionnement de la société. J'ai également beaucoup aimé certains personnages que j'ai trouvé attachants.

A contrario j'ai été mal à l'aise et vraiment dérangée par le côté appropriation religieuse de ce pouvoir et l'extrémisme qui en découle.

C'est d'ailleurs assez drôle car j'ai ressenti cette ambivalence lorsque j'ai lu la quatrième de couverture de ce livre pendant le dispositif lecteurs-testeurs (le livre était disponible). le sujet m'a beaucoup tenté et en même temps je redoutais les extrémismes qu'il était susceptible de traiter. Je l'ai donc laissé aux autres.
Je suis contente de l'avoir lu quand même mais n'ai sûrement pas saisi toute la finesse de l'intrigue.
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Et si les femmes prenaient le pouvoir ?
Grâce à une mutation génétique, les femmes découvrent soudainement qu'elles peuvent contrôler l'électricité émanant de leur corps. C'est alors que le pouvoir change de camps. Les hommes deviennent le sexe faible.
Un roman qui met en lumière le pire et le meilleur de l'être humain. Intéressant, rythmé, prenant, ...même si j'aurais aimé voir un peu plus du quotidien des hommes et des femmes plutôt que l'élaboration d'un conflit politique qui se veut finalement inévitable.
Par ailleurs, je n'aurais pas mis si vite ce roman dans la catégorie "féministe". Certes, les femmes prennent le pouvoir mais pour finalement créer une société matriarcale totalement creuse, gouvernée par la violence et la vengeance. Pour moi le féminisme permet de mettre les femmes et les hommes sur un pied d'égalité et non de les mener au conflit en pointant leurs différences. Au final, l'auteur inverse juste les rôles et non pas grâce au capacités intellectuelles des femmes, mais grâce à leur pouvoir. Les femmes n'ont-elles pas assez d'intelligence pour renverser la société patriarcale autrement que par la force ?
Une bonne lecture même si j'en ressors tout de même un peu déçue après tous les commentaires positifs que j'avais pu lire dans la presse...J'ai parfois eu l'impression de lire un roman young-adulte qui manque de richesse...
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