Le Pouvoir

Comment parler de ce livre ?

Pourquoi je l'ai lu ? Au départ, il y a cette série sur Prime Vidéo, Motherland - Fort Salem, et les critiques qui évoquent le livre de Naomi Alderman comme une inspiration. Comme la série me plaît bien et qu'on me propose une société menée par le femmes, je me dis pourquoi pas ?

Pourquoi j'aurais pu deviner que ça allait être difficile ?
Recommandé par Margaret Atwood ou lautrice de la servante ecarlate. Alors soyons honnête, je n'ai ni lu M.Atwood ni regardé la série mais par choix. Je n'arrive pas à accepter qu'une femme puisse avoir de telles pensées envers d'autres femmes.

Donc me voilà avec ce roman, cette dystopie que certains qualifient de féministe ! Euh non.

Le pitch : la nouvelle génération de femme nait avec un fuseau au niveau de la clavicule et cela leur confère un pouvoir ; celui de générer de l'électricité et de la manipuler comme une arme.
Aux quatre coins du monde, le pouvoir bascule et le monde change. Les femmes se révoltent.

Nous sommes 5000 ans après le cataclysme et Neil, auteur et historien, envoie son manuscrit à Naomie. Il veut ouvrir la réflexion sur l'origine du cataclysme et la société matriarcale dans laquelle ils évoluent.

Mon avis : si le livre veut témoigner des dérives du pouvoir qui semble ne pouvoir se déplacer sans son bras droit : la corruption et son bras gauche : la trahison, l'autrice a tout bon. de même s'il se veut la critique d'une société où le pouvoir est entre les mains d'un "genre" alors c'est toujours bon.
Si le propos est féministe c'est raté. Les femmes d'aujourd'hui ne veulent pas de revanche, vengeance ou supériorité. Elle réclame la sécurité et l'égalité.
Alors il serait stupide de penser que toutes sont raisonnables ou raisonnées. Il serait même impensable de croire que certaines ne voudraient pas la vengeance (femmes batues, violées, privées de droits, rendues esclaves sexuelles...) mais la nuance fait défaut dans ce livre.

Il semble même faire l'apologie du patriarcat et c'est dérangeant.
Franchement, il y a des passages qui ont fait gronder ma colère.
Je me suis demandée ce que les lecteurs masculins ont pensé de ce livre et des propos tenus notamment par Urbandox.

Je me suis demandée ce que les femmes pensent aussi de ce roman fiction, si elles se retrouvent dans cette projection.
Moi non.

Par contre, je ne peux pas nier que ce livre, mal aisant, fera réfléchir ceux qui souhaitent aller au delà des propos. Et c'est déjà pas mal.
Notamment, il inverse au début les sentiments entre les genres.

Je ne regrette donc pas cette lecture même si je ne peux pas dire que je l'ai vraiment appréciée.

excellente idée. Cependant on change tres souvent de lieux et de personnage alors attention ce n'est pas une lecture facile, beaucoup d'action c'est de la realité futuriste un peu comme 2084 de Boualem Sansal. Intelligent, nous amène à réfléchir. Que 3 etoiles car pour moi ce ne fut pas un moment de plaisir mais un "travail de reflexion".

Je voulais lire ce roman depuis un moment, je lui trouvais des vibes de la Servante Écarlate.
C'est un bon roman, intéressant, qui nous fait nous interrogés sur le pourquoi de notre société, notre place d'homme et de femme. Et si les femmes seraient différentes des hommes si elles avaient un pouvoir quasi absolu.
Un roman intéressant donc mais trop tranché à mon goût. Les personnages sont bien écrits mais pas assez profond cependant. Il y a plein de questionnements qui sont effleurés en fin de livre sans creuser plus loin.
J'aurais aimé quelque chose de plus mesuré, mais en un sens le côté "choc" du livre lui donne aussi tout son attrait.

Plutôt que de se lancer dans un « énième étude historique aride », l'auteur fictif, Neil, imagine les origines possibles de la société matriarcale dans laquelle il vit. Il s'appuie sur l'hypothèse la plus plausible et propose un univers « imaginaire » où les hommes dominaient les femmes avant que celles-ci ne reprennent le pouvoir grâce au don. Une idée qui pourrait paraitre follement ridicule aux yeux de son amie Naomi à qui il soumet son manuscrit. Voilà une brillante idée d'aborder le sujet par le biais de la métafiction ! le procédé de mise en abyme a l'avantage de nous offrir le recul nécessaire pour nous questionner, tout en produisant un ingénieux effet de miroir, j'adore, j'adore !
Une société matriarcale serait-elle idéale ? Il ne faut pas oublier que le pouvoir est au coeur de ce livre et c'est bien connu, le pouvoir corromps. Hommes, femmes, aucun ne fait exception, aucun ne peut résister à son attrait « le pouvoir de nuire, de faire mal, est une sorte de richesse ». Alors évidemment, ce pouvoir conduit à des dérives : on développe des drogues pour l'exacerber, les hommes sont soumis à des “gardiennes” et ne peuvent plus se déplacer sans elles, ils deviennent des objets sexuels pour les femmes, vendus, maltraités, violés… Ce genre de situations ne vous rappelle rien ? Cherchez encore un peu. le reflet que l'autrice nous renvoie de notre propre société est absolument glaçant et le procédé de mise en abyme fonctionne à merveilles pour nous permettre de porter un regard neuf sur le monde qui est le notre.
Si j'ai adoré le propos comme la forme choisie, d'autres éléments m'ont empêché de totalement accrocher au récit. J'ai eu beaucoup de mal à m'attacher aux personnages, la polyphonie a tôt fait de se changer en cacophonie, on s'y perd, sans vraiment trouver le suspens qu'il faut pour nous donner envie de poursuivre vers le chapitre suivant. Les héroïnes de Neil n'ont décidément pas le charisme et le piquant de sa charmante amie Naomi et c'est assez décevant. Mention spéciale pour la dernière pique du roman, l'ironie jusqu'au bout et si vous êtes aussi autrice aussi, ça ne manquera pas de vous faire rire (jaune).

Je suis assez mitigée concernant cette lecture et je n'ai pas totalement adhéré avec l'approche de l'auteur.
Il y a pourtant des choses intéressantes et l'idée est originale. Je pense qu'il y avait matière à développer quelque chose de vraiment prenant. Malheureusement, j'ai plutôt eu l'impression de voir une revanche des femmes faite sur la gens masculine. Et presque tout tourne autour des exactions faites sur les hommes.
Les différents personnages féminins ne m'ont pas vraiment convaincue et je n'ai pas réussi à m'y attacher. Il m'a manqué de l'émotion et de l'empathie et je ne me suis pas sentie impliquée devant leurs aventures. Peu m'importait ce qui leur arrivait, je n'arrivais pas à m'y intéresser. Je les ai même parfois trouvées méprisables et ridicules.
Lien : https://labibliothequedallys..

Je suis un peu déçue. L'idée est top, les femmes prennent le pouvoir et deviennent le sexe fort, parfait c'est cool j'adhère haha !

Elles ont donc un pouvoir surnaturel qui se révèle à elles, et, elles reproduisent plus ou moins les « névroses » et les « déviances » masculines déjà bien connus par nos sociétés. En gros on prend les mêmes et on inverse. Bof pas tant original que ça.

Et de surcroît l'écriture est super facile, peut-être un peu trop facile à mon goût pour le sujet. Je reste perplexe moi qui était très enjouée et « électrisée » par le commentaire de margaret atwood :  « électrisant ! » qui a d'ailleurs soutenu l'écriture de ce roman.

Un rouge qui vous attire avec une couverture en mode affiche de propagande stalinienne. Oui ce livre m'a tapé dans l'oeil lors d'un masse critique proposé par Babelio et les éditions Calmann Levy que je remercie. « le pouvoir » de Naomi Alderman (ou d'un certain Neil ?) est un roman de science-fiction dystopique tournant autour des débats du genre. L'homme domine la femme et si la femme dominait l'homme ?

C'est ainsi que nous pouvons résumer le livre. Ici, c'est une mutation… Ou le réveil d'une force chez les femmes. Cette forte leur permet de devenir le « sexe fort », celui qui domine physiquement l'autre sexe. On se doute ainsi que la société va être chamboulé, retourné mais qu'elle partira surement en… ovaire !

Ainsi nous partageons un petit bout de vie avec différents personnages dont les routes vont se croiser. Schéma classique de SF dystopique ! Ces personnages sont tous très différents… Politique, religieux, mafieux, journaliste… Homme et surtout femme. Les personnages sont rapidement attachant, il faut le dire et leur environnement, très sombre, profite beaucoup à l'appréciation des personnages.

Concernant le contenu, je dois dire que c'est assez décevant. Aucune surprise, nous parcourons l'histoire sans embuche du début à la fin. le récit devient même parfois ennuyeux et long. le début est pourtant très prometteur !

Enfin, j'ai aimé la mise en contexte du livre au sein d'une histoire parallèle. le livre sortant dans une société dominée par les femmes, l'auteur tente de romancer les débuts de cette société. Enfin la fin est plutôt plaisante même si le plus intéressant aurait été de voir la genèse de cette nouvelle société.

Bref un bon moment de lecture global, un peu long parfois, mais largement sauvé par les personnages très attachants.

Un roman qui m'a attiré par son résumé intrigant et ses lecteurs enthousiastes qui ont posté de nombreuses critiques élogieuses sur Babelio. Je vais aller à contre-courant des ces dernières car je suis passée à côté de l'histoire et je n'ai pas l'impression d'avoir raté grand chose. L'auteur nous fait suivre différents personnages, dans un monde où seules les femmes détiennent un pouvoir, appelé le fuseau, c'est à dire de l'électricité qu'elles ont en elles, avec plus ou moins de puissance. Ce pouvoir va donc renverser l'ordre établi, enclencher un soulèvement des femmes opprimées, de la violence, des exactions...
Je pense que l'auteur a voulu démontrer que la femme n'est pas meilleure que l'homme, que le pouvoir n'est pas conditionné par la personne qui le détient. Si les femmes ont un pouvoir qui les placent de facto au dessus des hommes, elles ne s'en servent pas pour autant pour créer une société plus égalitaire.
Et je n'ai pas compris à quoi sert cette galerie de personnages, certains se croisent, certes, mais je n'ai aperçu aucune finalité, aucun fil conducteur, l'auteure raconte une histoire en multipliant les points de vue, mais quel est le message ?
Soit je suis passée complètement à côté de ce roman, dans ce cas c'est dommage, soit je l'ai compris et malheureusement je n'en retire pas de plaisir de lecture.

J'attendais beaucoup de ce livre dont j'ai entendu moult éloges. Je ressors de ma lecture contente de l'avoir lue mais déçue aussi !
C'est bien écrit, pas de souci, même si je ne suis pas fan du roman chorale (c'est décidément la mode, il faut que je m'y fasse).
Les personnages féminins, au centre du livre forcément, sont pour la plupart intéressants mais pas systématiquement sympathiques, si bien que seule leur évolution m'a réellement intéressée.
J'ai trouvé le début du roman assez bien traité et plutôt accrocheur : l'apparition du pouvoir et les questions autour de son utilisation, la réflexion autour de la nouvelle place des femmes dans la société, la recherche de justice (Moldavie) et la question du pouvoir;
puis il y a un "ventre mou", des longueurs, du délayage. L'évolution est plus lente, les chapitres courts hachent l'histoire... pour une fin à rebondissements où le rythme s'accélère, si bien qu'elle paraît presque expédiée.
Avoir choisi un homme parmi les personnages principaux était une bonne idée. c'était même plus que nécessaire, ça aurait manqué dans le récit d'une telle révolution. Je regrette qu'il soit le seul et finalement pas assez développé.
Les personnages féminins les plus jeunes sont plutôt bien développés : Allie, Jocelyn, Roxie; je suis plus réservée sur l'évolution des femmes adultes (sénatrice, présidente).

Pour conclure : l'idée est à la base intéressante mais l'intrigue aurait pu être poussée plus loin/être plus aboutie, les personnages être plus étoffés (femmes comme hommes). Se voulant dans la veine des textes de Magaret Atwood (qui a parrainé l'écrivaine), il y a un potentiel à travailler.

En refermant le livre, j'aurais cependant aimé ne pas me dire : "les femmes au pouvoir seraient aussi mauvaises, si ce n'est pire que les hommes" ! Finalement, hommes ou femmes au pouvoir, rien ne change : violence, viol, mensonges, manipulation, propagande, fanatisme (religieux, politique), esclavage, humiliations, exploitation, impérialisme, vengeance, mégalomanie, trafics, drogue ....
Le livre ne sert clairement pas la cause féminine.
C'est plutôt une réflexion sur la question du "pouvoir" au sens de "régulation sociale" : une réflexion très pessimiste et fataliste, sans piste de "solution"

Il va être difficile de donner un avis sans en dévoiler trop, mais je tente !

Dans cette histoire, les femmes se découvrent un pouvoir : elles manipulent l'électricité, sans savoir vraiment ni comment, ce n'est pas ce qui va intéresser l'auteur. Non, elle va plutôt mettre en avant l'orientation que la vie va prendre, les choix que nous femmes allons prendre, à travers plusieurs personnages que l'on voit évoluer à tour de rôle et sur plusieurs années.

J'ai aimé ce procédé qui rappelle les films américains, on avance dans l'intrigue à travers plusieurs regards jusqu'à arriver au dénouement. Je l'imaginais totalement adapté en série ou film.

L'auteur nous amène à nous poser certaines questions : que feraient les femmes si elles devenaient supérieures en force aux hommes ? Feraient-elles mieux ? Pire ? La solution est souvent celle que l'on n'imagine pas, pour ma part, je suis tombée pile dedans.

Ne pensais pas non plus avoir une réponse véritable, l'auteur nous laisse le soin de nous faire notre opinion jusqu'au bout.

Concernant ma lecture je l'ai apprécié malgré quelques longueurs, j'avais envie de connaître la fin.