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3,54

sur 747 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai lu ce livre dans le cadre du Grand Prix Elle 2018, catégorie roman.

Neil, un membre de la Men Writers Association, envoie pour avis les épreuves de son roman à son amie Naomi. C'est ce roman qui constitue le corps du roman "Le pouvoir", encadré des échanges épistolaires entre Neil et Naomi.

Ce roman d'anticipation se passe dans un futur indéterminé. Un pouvoir électrique, semblable à celui des anguilles, apparait chez des jeunes filles d'une quinzaine d'années, un fuseau sous leur clavicule leur permet de déclencher un arc électrique. Ces jeunes filles peuvent réactiver chez leurs aînées ce pouvoir qui, lorsqu'il est bien contrôlé, peut provoquer des chatouilles ou du plaisir mais qui peut aussi provoquer une extrême douleur ou même la mort. Il semblerait que cette modification du génome féminin soit due à un produit fabriqué pendant la guerre comme antidote aux gaz, "l'ange gardien", déversé dans les réserves d'eau, qui s'est accumulé dans les nappes phréatiques.

C'est le Grand Changement et les femmes prennent le pouvoir dans le monde entier, le pouvoir change de camp. Aux États-Unis les garçons sont séparés des filles, des camps d'entrainement pour les filles sont créés pour leur apprendre à contrôler leur pouvoir pour les sélectionner ensuite pour l'US Army.
Les hommes, devenus le "sexe faible", s'affolent car ils ont compris que les femmes ne garderont que les hommes génétiquement parfaits pour engendrer, ils échangent sur des forums et projettent des attaques terroristes. le pouvoir politique bascule partout, une nouvelle religion de la Mère voit le jour.

L'auteur nous relate tous ces changements en nous faisant suivre le périple de trois femmes et d'un homme journaliste. Margot, une politicienne américaine aux ambitions démesurées qui veut protéger sa fille Jocelyn dont les pouvoirs ne sont pas stables, Roxy, la fille d'un mafieux anglais qui devient chef du clan, Allie qui se proclame mère Eve, envoyée de Dieu et Tunde, un journaliste nigérian de CNN qui filme la prise de pouvoir des femmes en Arabie Saoudite puis sillonne la planète pour diffuser des images sur Internet de cette prise de pouvoir qui va ensuite se propager au reste de la planète. Les chemins de ces quatre personnages évoluant dans la politique, la mafia, la religion et le journalisme vont bien entendu finir par se croiser.

Tout au long du récit sont évoqués les torts faits aux femmes dans l'ancien monde, toutes les formes de violences qu'elles ont eu à subir, des violences domestiques à l'esclavage sexuel. Mais l'auteur nous décrit un nouveau monde où les femmes détentrices de leur nouveau pouvoir vont commettre les mêmes atrocités que les hommes dans l'ancien monde.

J'ai trouvé ce récit original et intéressant mais j'en suis ressortie avec un avis assez mitigé. Contrairement à ce que j'imaginais ce n'est pas un roman féministe car les femmes dotées de leur nouveau pouvoir ne vont pas mettre en place une société plus égalitaire que celle dans laquelle les hommes détenaient le pouvoir. Elles vont se positionner en dominantes vis à vis des hommes, tomber dans les mêmes dérives et faire preuve d'une incroyable férocité, le roman comporte de véritables scènes de barbarie très réalistes. L'auteur défend la théorie selon laquelle les femmes ne sont pas plus douces que les hommes lorsqu'elles ont la possibilité de ne pas l'être, que c'est le plus fort qui prend le pouvoir, qu'il soit un homme ou une femme, que le pouvoir n'existe que lorsqu'on en fait usage "Pourquoi ont-ils fait ça? Parce qu'ils le pouvaient. C'est la seule réponse qui sera jamais", mais au-delà de ces grands principes je n'ai pas toujours compris où l'auteur voulait en venir.
Ce roman soulève quelques questionnements et fait réfléchir sur les rapports dominé/dominant, sur les montées des extrémismes en particulier religieux. Je ne l'ai pas trouvé désagréable à lire malgré son écriture très banale, mais je suis loin de le qualifier de fulgurant comme le fait Margaret Atwood...
Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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Dans ce roman on suit 4 personnages Roxy, fille de mafieux qui va traquer les assassins de sa mère, Ailie qui s'est enfouie de chez elle pour vivre dans un foyer de bonne soeur où les autres pensionnaires vont l'acclamer comme la prophète du « Dieu Elle », Margot, mère de famille qui met en place des camps d'entrainement pour contrôler et apprivoiser le pouvoir, ainsi que Tunde journaliste amateur qui va voir le monde changer radicalement et les rebellions se multiplier.

Les femmes vont prendre le contrôle et repenser la société, la religion, les modes de vie en fonction de leur nouveau pouvoir. Des rébellions se soulèvent notamment dans les pays où les femmes ont peu de liberté, elles vont prendre conscience de leur force et de leur volonté.

On peut trouver assez dérangeant cette aspect beaucoup trop vengeur et qui va à l'encontre du féminisme : les femmes qui prennent le pouvoir et se vengent de l'homme. Pour moi le féminisme est la recherche de l'égalité entre homme et femme, ce roman est plutôt une dystopie dans laquelle les femmes deviennent féroces et plus dangereuses. On assiste à la montée d'un nouvel extrémiste et au développement de nouvelle religions/sectes. Un roman young-adult qui se lit très bien mais qui ne marquera pas mon esprit.
Lien : https://eemmabooks.wordpress..
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Adoubée par Margaret Atwood, Naomi Alderman développe dans « Le pouvoir » l'idée d'une société dans laquelle les femmes se découvrent un pouvoir à la fois magique et mortel leur permettant de prendre petit à petit le contrôle du monde. le concept est accrocheur, son propos potentiellement féministe et génératrice de réflexion comme aurait peut l'être de nombreuses dystopies. Finalement beaucoup de déceptions quant à cette lecture.


Ce qui m'a le plus dérangé, je pense, est le manque de crédibilité de ce roman, de son intrigue, de ses personnages et de tout l'univers construit par Alderman. En bref, je n'y crois pas et cela a fortement impacté mon immersion dans cette histoire bien trop surréaliste. L'autrice prend à contre-pieds une certaine utopie féministe selon laquelle plus de pouvoir accordé aux femmes ne pourrait être que bénéfique (bien que de nombreux exemples à travers l'Histoire nous démontre qu'il n'en est rien et qu'il n'y a guère de différences entre un Homme de pouvoir et une Femme de pouvoir) en en montrant les dérives. le problème est qu'elle tombe dans l'excès avec des femmes tombant rapidement dans des pratiques génocidaires, abusives,… à croire que leur pouvoir a aussi atteint leur « cerveau reptilien » les rendant plus bestiale qu'humaine. Rien de plausible comme bon nombre de passages du roman. Il manque clairement à ce dernier l'intelligence et la subtilité nécessaire à ce genre de concept.


Une lecture finalement moyenne mais suffisamment prenante et rythmée pour ne pas s'ennuyer. C'est déjà ça de pris.
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L'histoire aurait pu être bien menée : le pouvoir est souvent exclusivement exercé par des hommes. Les femmes sont soumises, malmenées ou ignorées. Un jour, un "pouvoir" apparaît chez des jeunes filles. Elles font peur. le peur change de camp. Mais les hommes n'ont pas dit leur dernier mot. Une gourou dispense ses enseignements via les réseaux sociaux et diffuse le savoir de la Mère. D"autres destinées de jeunes fille agrémentent le récit principal. J'ai pourtant trouvé la fin un peu téléphonée...
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Naomi n'arrive pas encore à la cheville de Margaret Atwood. j'avais esperé mieux. J'aime particulièrement le début et la fin de l'histoire mais le roman en lui-même m'a déçue, et j'ai eu du mal à avancer dans ma lecture.
Je conseille de le tester, mais ça passe ou ça casse...
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Dans "Le pouvoir" de Naomi Alderman, des femmes du monde entier découvrent soudainement qu'elles sont en possession d'un pouvoir : elles sont capables d'un simple toucher d'infliger d'atroces souffrances, voire de tuer. Les rapports hommes-femmes en sont profondément bouleversés et la société glisse doucement vers une forme de matriarcat parfois violent.
Un roman à portée féministe qui fait réfléchir mais qui m'a parfois ennuyée avec un rythme assez lent, des passages parfois longs et une certaine lourdeur dans l'écriture. Néanmoins, l'intrigue est originale et bien menée et on suit l'évolution de plusieurs personnages à travers le monde qui sont intéressants et variés.
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Une couverture qui m'a attiré, un pitch bien intrigant, il ne m'en fallait pas plus pour plonger dans un nouveau monde.

Tout commence par l'émancipation et la prise de pouvoir des femmes grâce à un don surprenant.
Une fois passé la surprise, je me dis que le monde ne pourra qu'aller mieux s'il est dirigé par le bon sens féminin et que l'égalité des sexes ne sera pas qu'un concept.
Mais tout va partir en vrille car les nouvelles dirigeantes ne sont pas mieux que les hommes de l'ancien monde. Cette nouvelle société bascule vers le totalitarisme, l'extrémiste religieux et la justification de la violence la plus sombre.
Un roman qui passe de l'ébauche d'une société égalitaire à l'apocalypse. L'auteur met en avant que c'est le pouvoir dans toutes ses formes qui corrompt et l'être Humain, incurable, n'apprend pas de ses erreurs.

Roman original et intéressant, malgré quelques longueurs, faisant réfléchir sur les rapports entre être humains et la place à trouver pour vivre en harmonie.
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The Power était le livre que j'avais le plus envie de lire au début de l'année. Je l'avais repéré notamment dans le club de lecture féministe d'Emma Watson Our shared shelf. J'en ai entendu énormément de bien sur la blogosphère et bookstagram. Malheureusement, je n'ai pas été aussi conquise par ce roman que ce à quoi je m'attendais.

L'intrigue se base sur un retournement de situation dans les rapports de domination homme/femme. Ces dernières se retrouvent dotées d'un organe qui leur permet de produire des chocs électriques. Grâce à ça, elles peuvent désormais renverser la tendance et se débarrasser de la domination masculine.
J'ai apprécié le fait que l'autrice se base sur des éléments scientifiques, historiques, voire archéologiques pour appuyer son histoire. Cela la rend d'autant plus crédible. le roman est ponctué de dessins illustrants des découvertes archéologiques qui établissent une chronologie et ancrent dans le réel ce nouvel organe féminin.

Les chapitres sont tous écrits à la troisième personne du singulier et alternent entre différents personnages : Roxy, l'anglaise appartenant à une famille mafieuse et possédant un pouvoir très puissant ; Allison/Eve, qui suit la voix qui lui parle dans sa tête et se retrouve à la tête d'une nouvelle idéologie religieuse ; Tunde, un Nigérian, seul garçon qui possède ses propres chapitres dans le roman, journaliste et reporter autour du monde ; et enfin Margot, sénatrice aux Etats-Unis, qui tente de donner un sens politique à ce nouveau pouvoir.
A travers ces quatre personnages, c'est une vision globale des conséquences de ce nouveau pouvoir des femmes que nous offre Naomi Alderman. On le vit à travers le côté religieux, politique et journalistique : tous les aspects sont explorés. L'autrice a pensé à tout, et c'est fascinant.

Je ressors mitigée de ma lecture. Je pensais que l'autrice nous offrirait un récit équilibré, une sorte de vision du futur dans laquelle les deux sexes s'entendraient. Or, il n'en est rien. Dans ce roman, c'est simplement la domination féminine qui s'impose. L'autrice imagine à quel sauce les hommes seraient mangés si les femmes appliquaient les mêmes attitudes qu'eux. Bien que ce soit totalement cathartique et libérateur de lire ce genre de choses, je ne pense pas que ce soit la bonne solution. C'est un peu ce qui m'a dérangée.

Au delà de son intrigue, ce roman représente quelque chose d'inédit dans la littérature. Je comprends pourquoi il a eu autant de succès. C'est une lecture qui questionne, qui chamboule nos idées reçues. Cependant, ce n'est pas tout à fait ce à quoi je m'attendais. Je salue tout de même cet objet littéraire, à lire une fois dans sa vie !

Lien : http://mybooksntea.wordpress..
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Le pouvoir, une lecture décevante...

Si le pitch avait tout pour me séduire et m'annonçait une lecture des plus prometteuses, elle fut finalement bien laborieuse.

Imaginer un monde dans lequel les femmes se découvrent un pouvoir surnaturel, électrisant leur permettant de ne plus subir et de prendre le dessus sur les hommes et donc par répercussion ce fameux pouvoir, offrait tellement de possibilités de développements, d'orientations et de réflexions, que les choix faits pas Naomi Alderman m'ont bien déçus.

Après une mise en place, intéressante, je suis très vite tombée dans l'ennui de suivre l'évolution des personnages, qui n'était absolument pas celle que j'attendais.

Ce livre présenté à tord comme féministe, n'est en fait qu'un roman sur les thèmes du chaos, du détournement et de l'abus de pouvoir.

Je n'ai eu d'empathie pour aucun des personnages, celles qui m'a inspiré le plus d'indulgence est Roxy mais ses relations avec sa famille, du moins ce qu'il en reste, et surtout son père sont totalement malsaines. Margot a eu le chic pour m'agacer profondément, Jocelyne m'irritait tout autant...

Une lecture qui du coup a traîné en longueur, tellement mon cerveau avait fantasmé de possibilités à la lecture de la quatrième de couverture.

J'ai lu le livre avant de regarder la série faite par amazon, mais je ne suis même plus sûre d'avoir envie de la découvrir maintenant.
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De manière générale, les hommes ont un avantage sur les femmes, celui d'être plus fort physiquement. (Oui, bien sûr, il y a des exceptions qui confirment la règle, mais c'est tout de même souvent le cas !)
Et si les femmes obtenaient un pouvoir ? Si cela leur offrait une puissance physique qui soit supérieure à la force des hommes ? Alors que se passerait-il ?

C'est ce qu'a essayé de mettre en lumière l'auteure avec ce roman qui nous peint une société qui bascule et se renverse au profit des femmes. Comment ce renversement se met-il en place et surtout quelle en sera l'issue… ?

En fermant ce roman, je suis restée… Dubitative. J'étais alors incapable de dire si j'avais aimé ou non le livre.
Le plus de ce roman, c'est qu'il met en scène plusieurs personnages et que l'on passe de l'un à l'autre au gré des chapitres. Cela rend la lecture intéressante et variée car ils ont chacun leur tempérament, leur caractère et réagissent donc différemment à cette évolution de société. On développe tant le côté politique, économique que religieux.
Il y a un même un personnage masculin et j'ai trouvé cela vraiment sympa comme idée.

Le roman fait 500 pages et se déroule sur des années… C'est à la fois lent et très rapide. Je m'explique…
J'ai ressenti un gros manque en fermant l'ouvrage. Je trouve qu'il aurait non seulement fallu étayer davantage chacun des personnages et aussi y ajouter… de la subtilité.
Les femmes deviennent plus fortes physiquement. Ok… Et donc elles veulent finalement prendre le pouvoir par la force et se mettent même à tuer… Ok. Et ?
Je n'y ai trouvé finalement que peu d'intérêt car il n'y avait aucune subtilité là dedans… Juste beaucoup de violence. Et je trouve cela tellement dommage et réducteur.

Quant à la fin… Elle m'a laissée perplexe… Une fois de plus je me suis dit « Ok… Et ? »
C'est une de ces fins qui n'a pas de fin… Ou du moins qui peut être interprétée de manière différente selon le lecteur. C'est d'ailleurs ce qui s'est passé au niveau de notre lecture commune… J'y ai vu une fin (et donc un futur potentiel) que mes copines de lecture n'avait pas imaginée.

Un roman donc en demi-teinte pour moi… Une lecture plus que mitigée que j'ai trouvée divertissante et intéressante mais qui dans le fond ne m'a pas convaincue.
Lien : https://entredeuxpagesfr.wor..
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