Nous semblons voir les choses telles qu'elles sont, ce qu'on nomme le réalisme direct. Pourtant la description scientifique du monde n'abonde pas dans le sens des évidences constatées par notre perception visuelle (réalisme indirect). Les philosophes actuels préfèrent se détacher de cette idée de réalisme direct pour ne pas borner l'homme à une unique représentation du monde, en proposant l'alternative suivante : ce que l'on voit n'est pas une propriété de l'objet mais de notre perception.
Louis Allix s'oppose à cette théorie adverbiale de la perception visuelle : on ne peut selon lui échapper à la thèse du réalisme indirect et il élabore une critique très argumentée contre les thèses alternativistes de la perception visuelle avancées par ces philosophes : notre perception visuelle des choses participe d'un monde clos des représentations que nous nous en faisons : le visible est dans notre esprit et les propriétés que nous percevons appartiennent bien aux objets.
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