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J'aime beaucoup les romans d'Isabelle Alonso et celui -ci ne déroge pas à la règle. L'Espagne,c'est un pays voisin,un pays ami,un pays redouté et redoutable dans le domaine sportif,un pays culturellement remarquable,un lieu de vacances prisé, bref,un beau pays.
Et puis,il y a eu cette terrible guerre civile,l'exil pour des milliers de gens,le retour pour certains,retour douloureux dans un monde sans concession pour bon nombre,dictature du Caudillo,bien secondé par les puissances religieuses.Pour ceux qui n'adhérent pas,c'est une vie marginale,angoissante,une vie de privations et d'humiliations,une vie souvent clandestine,une vie menacée. Pour certains,comme Gelin,20 ans ou presque,c'est une vie inenvisageable,une vie de résistance, sincère mais souvent naïve et dangereuse pour les amoureux de la liberté et opposés au régime.
C'est cette vie quotidienne que nous présente Isabelle Alonso et c'est tout simplement prenant.On y voit se mêler angoisse,résignation, espoir.
C'est un très bel hommage à ce pays frontalier,si facile d'accès aujourd'hui,si fermé il n'y a pas si longtemps.Un roman sensible et plein de vérités dérangeantes ,certes,mais sans aucun doute salutaires et indispensables pour mieux comprendre le monde contemporain.
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Le communiqué signé par Franco, en avril 1939, stipule que la guerre est terminée, pourtant, elle continue, sans répit, sans trêve et sans pitié pendant plus de trente ans. la dernière exécution remonte au 2 avril 1974. Des drapeaux partout, mutilés, avec en moins la bande violette de la République, affublé d'un aigle noir en plein milieu. Des portraits de Franco se retrouvent dans les vitrines des magasins. en avril 1939, les vainqueurs ne se sont pas contentés uniquement de triompher, mais ils se sont acharnés à écraser les vaincus. Ce roman est passionnant, un plaisir de lecture. Une histoire toutefois difficile.........
Après, "Je mourrai une autre fois", avec "je peux me passer de l'aube" Isabelle Alonso continue de rendre un hommage vibrant à son grand-père Gelin et toute sa famille espagnole républicaine, elle rend un hommage marquant à la fraternité d'un peuple et son courage, dans sa bataille pour la liberté.
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Dans Je peux me passer de l'aube nous retrouvons Gélin, que nous avions découvert dans « Je mourrai une autre fois » à 16 ans. C'est la fin de la guerre civile espagnole et il est toujours interné au camp de Saint Cyprien, côté français.
Dans les camps de ce côté des Pyrénées, les espagnols ont le choix entre rester ou repartir au pays. Angel choisi de revenir en Espagne, mais le voyage ne sera ni paisible, ni rapide. A son arrivée en Espagne, il est condamné à faire des travaux, reconstruire ces ponts qu'il avait aidé à détruire dans la résistance. Après plus d'une année, il va enfin rejoindre sa famille. Entre temps, son père est mort, il ne pourra s'expliquer avec lui.
Il découvre le quotidien dans l'Espagne franquiste. La peur de la délation, la misère, le manque de travail, la crainte d'être pris pour ces « Rojos » qui ont tout à craindre du pouvoir en place. Malgré cette situation, Gélin espère des jours meilleurs, découvre la fraternité faite de petite résistance, pour se prouver qu'une démocratie reste un rêve accessible. Il va rejoindre un groupe de clandestins communistes, les seuls un tant soit peu organisés, ces jeunes hommes qui par des actions souvent dérisoires prouvent que la guerre contre Franco n'est pas terminée. Bel espoir porté par ces jeunes hommes qui espèrent en la fin de la seconde guerre mondiale pour voir tomber tous les dictateurs, de Hitler à Mussolini, en passant par Franco.
Le sentiment qui s'impose à la fin de la lecture est celui d'un immense espoir et d'une grande foi en l'homme, en une fraternité dans la lutte pour préparer un avenir meilleur. Si vous aimez l'histoire, l'Espagne et le contexte de la seconde guerre un roman ni trop dur ni trop noir, écrit avec humour et dérision, celui-ci est pour vous. Isabelle Alonso évoque le quotidien des espagnols, trouver à manger, s'habiller, travailler en échange d'un salaire, laissant de côté la partie la plus sombre, celle des arrestations, tortures, exécutions (même si ces thèmes sont également abordés).

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Avec juste ce qu'il faut de précisions et d'explications, elle nous plonge totalement dans cette époque de franquisme (en plein guerre mondiale). En ne noyant pas lecteur dans un récit encyclopédique, elle permet ainsi de se sentir proche du personnage principal que l'on suit avec un fort attachement. Sans mérite ni bravoure exceptionnels, Gelin est un très jeune homme qui refuse simplement d'attendre que ça passe et qui choisit de se battre à son échelle contre le fascisme. On sent l'espoir omniprésent et la lecture en est que plus agréable.
Isabelle Alonso a su parfaitement dosé les émotions. Avec des mots simples, exempt de misérabilismes, elle choisit de parler d'un passage assez sombre de l'histoire espagnole dans un style assez sobre finalement, et c'est je crois que qui m'a le plus plu. elle ne tombe pas dans la facilité et ne cherche surtout pas à nous émouvoir ou nous choque outre mesure. Elle raconte simplement mais aussi avec drôlerie, poésie, lucidité et beaucoup d'intelligence. Ça suffit à rendre son récit passionnant et si prenant. C'est finalement un bel hommage à son papa et à ces « Rojos » qui ont choisi de croire en la République...................................................

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On sait tous que pour Isabelle Alonso , ses origines sont importantes. Elle a obtenu des informations dans sa famille mais elle a pris soin de faire toutes les vérifications nécessaires pour nous donner un véritable roman sur cette période de l'histoire. Malgré la tragédie , elle a su par son style offrir un coté positif dans cette histoire et donner de l'espoir
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JE PEUX ME PASSER DE L'AUBE DE L'AUTEUR ISABELLE ALONSO 300 PAGES EDITIONS HELOISE D'ORMESSON 6 SEPTEMBRE 2017

UN LIVRE EXCELLENT

Résumé :

Juillet 39. La guerre d'Espagne est officiellement finie. Angel Alcalà Llach, 16 ans, rentre chez lui. Après dix mois au front et quatre au camp de Saint-Cyprien (Pyrénées-Orientales), il croit retrouver les siens. Mais rien ne se passe comme prévu. L'Espagne franquiste est une prison à ciel ouvert et Angel ne sera finalement relâché qu'après un an de travaux forcés. Il rejoint enfin sa famille en juillet 1940 tandis que la répression fait rage. Il doit alors s'adapter à un monde inconcevable pour lui : sans droits, sans liberté, où tout devient risque, et où tout risque est mortel. Il choisit de continuer la lutte, et entre en résistance. Malgré la portée modeste de leurs actions, ses camarades vont colorer ces années de violence de toutes les teintes de l'espoir et de l'amitié.
En avril 44, son refus du service militaire le contraint à la clandestinité. Il rejoint Madrid. Les Alliés vont gagner la guerre, balayer Franco... Des temps nouveaux s'annoncent. La République va revenir, c'est sûr...

Mon avis :

Un excellent roman d'Isabelle avec son thème de prédilection l'Espagne, le pays où elle est née. Nous allons suivre pas à pas Angel, 15 ans, au fil des années.

Il est difficile d'être un enfant en tant de guerre. On devient vite adulte et de l'enfance joyeuse, il ne restera plus beaucoup de souvenirs.

Avec tendresse, émotion, sensibilité, elle nous entraîne dans la dure réalité des familles qui essayent de survivre en gardant toujours l'espoir d'un monde meilleur.

J'ai beaucoup aimé ce livre qui représente un hymne à la vie. Je le conseille vivement et je vous dis :

Go en librairie !
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Ce roman est la suite de Je mourrai une autre fois. La guerre civile est finie, Franco est au pouvoir, a tous les pouvoirs. Nous retrouvons Gelìn, devenu Angel, au camp de Saint-Cyprien, en Catalogne. Tous ses rêves sont brisés, il n'aspire plus qu'à une chose : rentrer au pays, avec une promesse d'amnistie. Il retrouve « le soleil qui le chauffe de ses rayons ibériques ». L'air qu'il respire est enfin celui de son Espagne. Mais là s'arrête la poésie de l'instant, car tout est plus difficile que prévu. On ne relâche pas les Rojos comme ça dans la nature ! Il devient chair à travaux forcés, pour reconstruire ce que les Républicains avaient détruit. Malgré les brimades, la fatigue et l'enfermement, il aspire toujours à retrouver sa famille, expliquer son départ à la guerre à son père, tout recommencer, comme avant. Mais son père est mort, et il n'y aura pas de pardon.

Enfin, il peut retrouver sa mère, sa soeur et tenter de recommencer une vie sous la dictature des fachas, avec la peur de la dénonciation, d'émettre la moindre idée, mais avec toujours l'envie de résister, de ne pas accepter que tout est terminé, car sinon, à quoi auraient servi ces années de lutte, tous ces morts, ces sacrifices ? Mais rejoindre la résistance n'est pas facile. Personne ne parle, personne n'ose. Il faut faire semblant, être invisible, tout en essayant de retisser les réseaux, dans la plus grande clandestinité, en courant le danger immédiat d'être abattu.

C'est le retour dans les rues de son enfance, les repères, les odeurs, tout lui parle, mais c'est aussi les petits boulots, la misère, la faim, la débrouille. C'est aussi aussi l'amitié, la notion de compagnons, de camarades…

Ce n'est pas un roman rose, encore une fois, mais c'est le sujet qui veut ça. Vivre en dictature n'est pas de tout repos quand on a une conscience. Heureusement, l'espoir est là, toujours présent qui lui permet de continuer d'avancer, de croire en un lendemain meilleur, même si l'Histoire nous dit que cela va durer très longtemps…

On retrouve l'écriture d'Isabelle Alonso, poignante, forte. On sait que le sujet la taraude… peut-être un peu trop, car on sent parfois trop l'intention de dénoncer. le lecteur peut se faire sa propre idée sans être guidé dans son jugement.

Merci encore à l'auteur de nous rappeler de l'intérieur ce qu'était cette dictature si proche de nous, dans le temps et dans l'espace. 36 années de fascisme à notre porte, de l'autre côté des Pyrénées, ce n'est pas anodin. Et on peut se poser des questions quand on voit la montée de cette peste brune autant en Espagne que dans de nombreux pays d'Europe, malgré l'Histoire récente !

Après ces deux romans, j'espère qu'Isabelle nous offrira son écriture dans des sujets plus légers, plus heureux…
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Ce sont les vainqueurs qui écrivent L Histoire ; en Espagne, les vainqueurs sont les Franquistes. Isabelle Alonso revient sur les premières années de la dictature en s'inspirant de la vie de son père. Angel, engagé dans l'armée républicaine à 15 ans, va de désillusion en désillusion sans renoncer à son idéal. Un contexte oppressant abordé avec espoir et sans perdre le sourire pour conjurer le sort.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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La guerre d'Espagne terminée, Angel revient au pays. Hélas Franco est au pouvoir et sa vie et celle de sa famille devient une lutte quotidienne pour survivre et trouver de quoi se nourrir.
Le moindre geste, le moindre propos tenu dans un lieu public, peut se retourner contre celui qui le prononce. Alors on fait attention, on fait le salut « fachas » et on se signe devant une église. Même si l'on ne croit en rien et que l'on est ce régime de dictature.
Malgrè cela ils s'organisent, font semblant.
Un beau roman difficile à raconter car tout est à fleur de peau et en nuances. L'auteure dans chacun de ses romans nous crie l'amour de son pays. C'est une grande dame de l'écriture et chaque mot est à sa place.
Ce roman nous remet aussi dans un contexte terrible avec ses atrocités et nous pousse à être de plus en plus attentifs. le fascisme s'installe comme une gangrène dans un pays. Soyons vigilants et saluons les espagnols qui n'ont pas lutté pour rien. Isabelle Alonzo les fait revivre et c'est bien.

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Son ouvrage se déroule en 1939 à la fin de la guerre d'Espagne. Angel, 16 ans, passe dix mois au front, puis quatre au camp de Saint Cyprien. Contraint à des travaux forcés il est ensuite relâché dans une Espagne franquiste ou la répression fait rage. Il décide alors d'entrer en résistance. Ce livre, porteur d'espoir, est un bel hommage au papa de l'auteure.

On y retrouve la plume percutante et émouvante d'Isabelle Alonso. Sans se départir de son humour. A son image.
Lien : https://laparenthesedeceline..
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