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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'aime beaucoup les romans d'Isabelle Alonso et celui -ci ne déroge pas à la règle. L'Espagne,c'est un pays voisin,un pays ami,un pays redouté et redoutable dans le domaine sportif,un pays culturellement remarquable,un lieu de vacances prisé, bref,un beau pays.
Et puis,il y a eu cette terrible guerre civile,l'exil pour des milliers de gens,le retour pour certains,retour douloureux dans un monde sans concession pour bon nombre,dictature du Caudillo,bien secondé par les puissances religieuses.Pour ceux qui n'adhérent pas,c'est une vie marginale,angoissante,une vie de privations et d'humiliations,une vie souvent clandestine,une vie menacée. Pour certains,comme Gelin,20 ans ou presque,c'est une vie inenvisageable,une vie de résistance, sincère mais souvent naïve et dangereuse pour les amoureux de la liberté et opposés au régime.
C'est cette vie quotidienne que nous présente Isabelle Alonso et c'est tout simplement prenant.On y voit se mêler angoisse,résignation, espoir.
C'est un très bel hommage à ce pays frontalier,si facile d'accès aujourd'hui,si fermé il n'y a pas si longtemps.Un roman sensible et plein de vérités dérangeantes ,certes,mais sans aucun doute salutaires et indispensables pour mieux comprendre le monde contemporain.
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Dans Je peux me passer de l'aube nous retrouvons Gélin, que nous avions découvert dans « Je mourrai une autre fois » à 16 ans. C'est la fin de la guerre civile espagnole et il est toujours interné au camp de Saint Cyprien, côté français.
Dans les camps de ce côté des Pyrénées, les espagnols ont le choix entre rester ou repartir au pays. Angel choisi de revenir en Espagne, mais le voyage ne sera ni paisible, ni rapide. A son arrivée en Espagne, il est condamné à faire des travaux, reconstruire ces ponts qu'il avait aidé à détruire dans la résistance. Après plus d'une année, il va enfin rejoindre sa famille. Entre temps, son père est mort, il ne pourra s'expliquer avec lui.
Il découvre le quotidien dans l'Espagne franquiste. La peur de la délation, la misère, le manque de travail, la crainte d'être pris pour ces « Rojos » qui ont tout à craindre du pouvoir en place. Malgré cette situation, Gélin espère des jours meilleurs, découvre la fraternité faite de petite résistance, pour se prouver qu'une démocratie reste un rêve accessible. Il va rejoindre un groupe de clandestins communistes, les seuls un tant soit peu organisés, ces jeunes hommes qui par des actions souvent dérisoires prouvent que la guerre contre Franco n'est pas terminée. Bel espoir porté par ces jeunes hommes qui espèrent en la fin de la seconde guerre mondiale pour voir tomber tous les dictateurs, de Hitler à Mussolini, en passant par Franco.
Le sentiment qui s'impose à la fin de la lecture est celui d'un immense espoir et d'une grande foi en l'homme, en une fraternité dans la lutte pour préparer un avenir meilleur. Si vous aimez l'histoire, l'Espagne et le contexte de la seconde guerre un roman ni trop dur ni trop noir, écrit avec humour et dérision, celui-ci est pour vous. Isabelle Alonso évoque le quotidien des espagnols, trouver à manger, s'habiller, travailler en échange d'un salaire, laissant de côté la partie la plus sombre, celle des arrestations, tortures, exécutions (même si ces thèmes sont également abordés).

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Avec juste ce qu'il faut de précisions et d'explications, elle nous plonge totalement dans cette époque de franquisme (en plein guerre mondiale). En ne noyant pas lecteur dans un récit encyclopédique, elle permet ainsi de se sentir proche du personnage principal que l'on suit avec un fort attachement. Sans mérite ni bravoure exceptionnels, Gelin est un très jeune homme qui refuse simplement d'attendre que ça passe et qui choisit de se battre à son échelle contre le fascisme. On sent l'espoir omniprésent et la lecture en est que plus agréable.
Isabelle Alonso a su parfaitement dosé les émotions. Avec des mots simples, exempt de misérabilismes, elle choisit de parler d'un passage assez sombre de l'histoire espagnole dans un style assez sobre finalement, et c'est je crois que qui m'a le plus plu. elle ne tombe pas dans la facilité et ne cherche surtout pas à nous émouvoir ou nous choque outre mesure. Elle raconte simplement mais aussi avec drôlerie, poésie, lucidité et beaucoup d'intelligence. Ça suffit à rendre son récit passionnant et si prenant. C'est finalement un bel hommage à son papa et à ces « Rojos » qui ont choisi de croire en la République...................................................

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On sait tous que pour Isabelle Alonso , ses origines sont importantes. Elle a obtenu des informations dans sa famille mais elle a pris soin de faire toutes les vérifications nécessaires pour nous donner un véritable roman sur cette période de l'histoire. Malgré la tragédie , elle a su par son style offrir un coté positif dans cette histoire et donner de l'espoir
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Ce roman est la suite de Je mourrai une autre fois. La guerre civile est finie, Franco est au pouvoir, a tous les pouvoirs. Nous retrouvons Gelìn, devenu Angel, au camp de Saint-Cyprien, en Catalogne. Tous ses rêves sont brisés, il n'aspire plus qu'à une chose : rentrer au pays, avec une promesse d'amnistie. Il retrouve « le soleil qui le chauffe de ses rayons ibériques ». L'air qu'il respire est enfin celui de son Espagne. Mais là s'arrête la poésie de l'instant, car tout est plus difficile que prévu. On ne relâche pas les Rojos comme ça dans la nature ! Il devient chair à travaux forcés, pour reconstruire ce que les Républicains avaient détruit. Malgré les brimades, la fatigue et l'enfermement, il aspire toujours à retrouver sa famille, expliquer son départ à la guerre à son père, tout recommencer, comme avant. Mais son père est mort, et il n'y aura pas de pardon.

Enfin, il peut retrouver sa mère, sa soeur et tenter de recommencer une vie sous la dictature des fachas, avec la peur de la dénonciation, d'émettre la moindre idée, mais avec toujours l'envie de résister, de ne pas accepter que tout est terminé, car sinon, à quoi auraient servi ces années de lutte, tous ces morts, ces sacrifices ? Mais rejoindre la résistance n'est pas facile. Personne ne parle, personne n'ose. Il faut faire semblant, être invisible, tout en essayant de retisser les réseaux, dans la plus grande clandestinité, en courant le danger immédiat d'être abattu.

C'est le retour dans les rues de son enfance, les repères, les odeurs, tout lui parle, mais c'est aussi les petits boulots, la misère, la faim, la débrouille. C'est aussi aussi l'amitié, la notion de compagnons, de camarades…

Ce n'est pas un roman rose, encore une fois, mais c'est le sujet qui veut ça. Vivre en dictature n'est pas de tout repos quand on a une conscience. Heureusement, l'espoir est là, toujours présent qui lui permet de continuer d'avancer, de croire en un lendemain meilleur, même si l'Histoire nous dit que cela va durer très longtemps…

On retrouve l'écriture d'Isabelle Alonso, poignante, forte. On sait que le sujet la taraude… peut-être un peu trop, car on sent parfois trop l'intention de dénoncer. le lecteur peut se faire sa propre idée sans être guidé dans son jugement.

Merci encore à l'auteur de nous rappeler de l'intérieur ce qu'était cette dictature si proche de nous, dans le temps et dans l'espace. 36 années de fascisme à notre porte, de l'autre côté des Pyrénées, ce n'est pas anodin. Et on peut se poser des questions quand on voit la montée de cette peste brune autant en Espagne que dans de nombreux pays d'Europe, malgré l'Histoire récente !

Après ces deux romans, j'espère qu'Isabelle nous offrira son écriture dans des sujets plus légers, plus heureux…
Lien : http://dominiquelin.overblog..
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