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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Heureux les lecteurs français qui découvriront Eric Ambler, injustement méconnu dans notre pays. Commencera pour eux la traque aux 18 (excellents) romans de ce grand fondateur du livre d'espionnage : "looking for Eric"...
A vrai dire, même s'il a été salué par Ian Fleming et John le Carré, Eric Ambler écrit plus que des romans d'espionnage : un peu à la manière de Graham Greene (pensez à "Un Américain bien tranquille" ou "Le troisième homme"), ses livres mettent en scène des quidams ordinaires (quoiqu'un peu ambigus) aux prises avec des forces aussi considérables qu'obscures.
"Le masque de Dimitrios" en est un bel exemple : à la fin des années 30, le romancier Charles Latimer essaie de sauver une affaire de famille auxquels s'intéressent de très près les autorités syriennes...
L'écriture est méticuleuse, obsessionnelle, les situations comme les personnages décrits avec beaucoup de soin, le rythme est alternativement lent et rapide - bref, ça se déguste comme une bonne tasse de thé.
Après ce livre, Eric Ambler écrira nombre de chefs d'oeuvre : "L'héritage Schimer", "le Levantin", "N'envoyez plus de roses", "Le brochet" - entre autres.
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Charles Latimer, auteur de romans policiers en quête d'une bonne histoire, est informé par le colonel Haki, chef de la police secrète turque, que le corps d'un criminel recherché depuis près de vingt ans par toutes les polices d'Europe, a été retrouvé flottant sur les eaux du Bosphore. L'écrivain se fait détective. A travers un périple qui le conduit à Athènes, Belgrade, Paris, Genève, il remonte la piste de Dimitrios, homme aux masques multiples et aux ressources infinies. Dans la veine de Graham Greene ou de Dashiell Hammett, ce n'est pas tant la solution qui importe que le chemin hasardeux, erratique et mal famé, nécessaire pour la trouver. Un peu déroutant dans sa première partie, le roman gagne en intérêt lorsque l'apprenti limier se rapproche de sa cible.
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Tout amateur du genre aimerait pouvoir, une fois, commettre un bon roman policier. Tout auteur de roman policier (n'en étant pas, je le suppose) connait l'angoisse de la page blanche qu'il affronte bravement, une fois son sujet choisi, par une documentation étoffée et sans failles.
Prenez un écrivain anglais en quête d'une bonne histoire, envoyez le à Istanbul et mettez le en présence de l'un de ses lecteurs assidus, lequel aurait des velléités de prendre la plume en pensant tenir un excellent sujet de roman mais n'en a pas le loisir, pris qu'il est par une activité professionnelle qu'on pourrait qualifier d'exigeante. Nous sommes au printemps de 1939 et le lecteur se trouve être également chef de la police secrète turque.
Bien entendu le sujet de roman sympathiquement proposé par le lecteur à son auteur, s'il ravit le premier, se voyant déjà co-auteur, n'enthousiasme guère le second. le dossier d'un vrai délinquant dont on vient de trouver le cadavre échoué sur une des rives du Bosphore fournirait assurément un bien meilleur sujet. Ce Dimitrios était un féroce délinquant aux multiples forfaits et aux multiples identités ayant sévi pendant près de quinze ans un peu partout en Méditerranée. Assassinats, trafics de drogue, prostitution, espionnage, attentat politique, il était partout et la police turque est ravie d'en avoir terminé avec lui. Voilà un personnage qui serait parfait si l'on pouvait remonter la piste de ses méfaits pour nourrir la documentation tellement nécessaire à la rédaction d'une bonne histoire. Notre auteur remercie son lecteur en lui promettant de réfléchir à son sujet qu'il abandonne sitôt seul pour se lancer sur la piste de ce Dimitrios, de Smyrne à Paris en passant par Athènes, Sofia ou Genève.
Résumons: un auteur consciencieux et ambitieux, un personnage principal avec un pédigrée long comme un jour sans pain, une bonne histoire et une documentation qui s'étoffe au fil des escales : tout semble réuni pour faire un excellent roman. Mais si, d'aventure, le personnage finissait par devenir tellement envahissant que l'intégrité physique de l'auteur soit remise en question, n'y aurait-il pas matière à regretter d'avoir dédaigné la tranquille banalité de l'intrigue proposée par le policier ?
C'est le sujet de ce roman étrange et original salué, en son temps, par d'aussi enthousiastes que fameux parrains tels que MM Alfred Hitchcock, Ian Fleming ou Graham Greene.
A conseiller aux amateurs du genre et même aux autres…
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Le masque de Dimitrios est l'archétype réussi du roman d'espionnage-policier. D'une efficacité redoutable, reposant sur une intrigue, certes simple, mais conduite avec une telle habileté, une telle fluidité, que le lecteur se laisse conduire jusqu'au dénouement, en se disant à chaque instant: je suis en train de lire un petit chef-d'oeuvre. Dimitrios, l'homme-mystère, comme toute la galerie des personnages de ce roman, nous fait regarder au travers des abîmes de l'âme humaine, et nous fait voyager dans cette vieille Europe, comme si nous étions dans un photomaton.
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Un mpust désuet mais toujouts aussi agréable à lire du roman d'espionnage. A redécouvrir : Eric Ambler.
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