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EAN : 9782020087452
273 pages
Seuil (01/05/1985)
3.8/5   20 notes
Résumé :
Dans un hôtel d'Istanbul, un tueur tente d'abattre un citoyen britannique et rate de peu sa cible. Graham s'en tire avec une balle dans la main. Or - nous sommes en janvier 1940 - les autorités turques ont tout intérêt à rapatrier sain et sauf, et dans les plus brefs délais, cet ingénieur expert en armements.
Sestri Levante, un petit cargo italien qui assure la liaison entre Istanbul et Gênes, semble le moyen le plus approprié. L'identité de ses neuf passage... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Eric Ambler tisse la toile d'une histoire d'espionnage en utilisant l'ensemble des ficelles inhérentes à ces histoires qui ont éclos en abondance à l'époque de la guerre froide, même si ici la trame a été créée dans le contexte du début de la seconde guerre mondiale.

Graham, un ingénieur britannique en voyage d'affaires en Turquie pour un contrat d'armement, se retrouve bien malgré lui embarqué dans une aventure dont l'issue pourrait lui être fatale, puisque « on » a décidé que ce contrat ne devait pas se finaliser, partant de là, qu'il devait donc ne pas arriver vivant en Angleterre.

Le moyen le plus sûr pour regagner Albion étant la voie maritime, il s'embarque donc sur un petit cargo n'accueillant que quelques passagers, représentant un panel intéressant de nationalités vélléitaires. Parmi cette joyeuse assemblée de couples ronchons ou endeuillés, se trouve un assassin mystère...

Se joue ainsi une sorte de drame en huis-clos, qui se déroule comme une partie de billards, où les personnages s'entrecroisent et s'entrechoquent dans des coups à plusieurs bandes.

Il ne s'agit peut-être pas du meilleur Ambler, « Le masque de Dimitrios » ou « Topkapi » peuvent éveiller davantage l'attention du lecteur, cela étant, on achève sa lecture en ayant le sentiment d'avoir retrouvé un peu de cette atmosphère particulière et surannée de la grande époque des agents et autres se(a)igneurs de l'ombre....
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En janvier 1940, Graham, un ingénieur en armement britannique, est en mission en Turquie pour un contrat d'équipement en canons et tube lance-torpilles de la marine ottomane lorsque, après une soirée dans un cabaret au cours de laquelle il fait la connaissance d'une danseuse, il est pris pour cible et blessé à la main dans sa chambre d'hôtel à Istanbul. L'homme, simple citoyen sans histoire, se trouve alors plongé dans le monde inconnu, glauque et dangereux de l'espionnage, au cours d'une croisière entre la capitale turque et Gênes à bord d'un petit cargo italien, jugé par les autorités turques comme le moyen le plus sûr pour rapatrier l'expert technique mais qui se révèlera finalement un nid d'espions des deux bords aux buts diamétralement opposés, l'un chargé de tuer Graham, l'autre de le protéger. Un périple de quelques jours angoissants pour l'ingénieur perdu et terrorisé par ce monde qui lui est parfaitement étranger et dont il n'arrive à s'extraire que grâce à la présence inattendue à bord de la danseuse de cabaret rencontrée la veille.
De "Frontières des Ténèbres" à "Au loin le danger" en passant par "le masque de Dimitrios" ou cette excellente "Croisière de l'angoisse", romans écrits entre 1936 et 1940, Eric Ambler se pose comme un grand maître du roman d'espionnage et en pair véritable de John le Carré, récemment décédé. Sa production d'après guerre ne viendra pas altérer ce succès et il restera, mieux que quiconque, celui qui met en scène avec talent des gens ordinaires, de parfaits antihéros qui deviennent espions par pur hasard ou par bêtise. Autant de raisons, si l'on y réfléchit bien, de permettre au lecteur de s'identifier plus facilement à eux.
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Du bel ouvrage, sans doute marqué par l'époque de rédaction, trop de dialogues, forts civils et forts bourgeois, à mon goût. Mais belle maitrise du suspense jusqu'aux dernières pages, sur fond de guerre mondiale. A relire, à l'occasion ou à lire simplement pour qui veut compléter sa culture polar.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Il ne devait pas avoir peur; Mourir se dit-il ne serait pas si terrible. Un instant de stupeur et tout serait fini. Il devait mourir tôt ou tard, et une balle dans le crâne maintenant valait mieux qu'une longue maladie lorsqu'il serait vieux. Vivre quarante ans n'était déjà pas si mal. En ce moment même, en Europe, il y avait de nombreux jeunes gens pour qui atteindre l'âge de quarante ans était un sort enviable. Considérer que la réduction de son espérance normale de vie d'une trentaine d'années était un désastre, c'était s'accorder une importance qu'aucun homme n'avait. Après tout, la vie n'avait rien de particulièrement enthousiasmant. Il s'agissait essentiellement de passer du berceau au tombeau en s'efforçant d'avoir un minimum de désagréments, de satisfaire les besoins de son corps et de retarder le processus de vieillissement. Pourquoi faire tant d'histoires au moment de renoncer à une occupation aussi dépourvue d'intérêt ? Oui vraiment, pourquoi ? Et pourtant, les gens faisaient des histoires...
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-Il faut toujours qu'il dise des inepties, dit Mme Mathis. Toujours, toujours! Mais quand nous serons de retour en France, les choses vont changer. Ses amis ne l'écouteront pas si poliment. La banque! Que connaît-il de la banque?
-Ha! Voilà ce qui plaît à un banquier. La banque est un mystère; un mystère trop difficile à élucider pour l'homme de la rue. Il eut un sourire ironique. Celui qui s'arrange pour que deux et deux fassent cinq est sans conteste un individu bien mystérieux.
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-Voyez-vous, monsieur Graham, j'aurais pu avoir cette petite conversation avec vous plus tôt, mais je voulais être sûr que vous seriez dans un état d'esprit réceptif.
Graham s'adossa à la porte.
-Je crois que je décrirais parfaitement mon état d'esprit en vous disant que je songe sérieusement à vous mettre mon pied dans la gueule.
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Il dit des sottises, mais n'y faites pas attention, messieurs. C'est un bon français. Il a reçu la croix de guerre.
Il leur adressa un clin d'œil.
-Un petit morceau d'argent que l'on a mis sur ma poitrine pour me récompenser du petit morceau d'acier qui est dedans, eh?
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