La Ligue des Assassins (Les enquêtes de Wallace Mack t. 1)

Pour la première fois de sa vie, elle éprouvait de la joie, de la passion et trouvait un sens à sa vie. Elle avait un but le matin en se réveillant. Quelque chose à faire. Quelque chose lui donnant la force de vivre. Le hasard a simplement voulu que ce soit tuer des gens.

— Vous vous demandez aussi pourquoi vous êtes ici. Eh bien, je vais bientôt vous le dire, mais vous avez probablement déjà deviné qu’il s’agissait d’une compétition. Un seul d’entre vous en sortira vainqueur. C’est officiellement le début de la première manche.
Il leva une petite cloche qu’il agita, puis il se mit à rire.
— Hey, on est tous là pour s’amuser, n’est-ce pas ? Parce qu’on aime ce que nous faisons.
Il s’arrêta de nouveau, puis prit une profonde inspiration.
— Chacun de vous dispose d’une enveloppe nominative qui se trouve actuellement au fond de la salle. À l’intérieur, vous y trouverez la cible qui vous a été attribuée pour cette première manche. Vous devez faire ce que vous faites de mieux à l’égard de cet individu. Si vous réussissez, vous passerez automatiquement à la deuxième manche. Si vous échouez, vous serez soit mort, soit en prison. Quoi qu’il advienne de vous, vous ne passerez pas à la deuxième manche.
Il haussa le ton d’un cran et, cette fois, sa voix avait perdu toute forme de jovialité.
— Vous éprouverez peut-être l’envie, ou tout du moins l’idée, de faire état de notre petit jeu aux autorités compétentes, dit-il. Ce serait extrêmement peu judicieux. Vous savez et je sais en quoi consiste votre passe-temps. Les autorités feraient un festin de tout cela.
Il se leva et frappa dans ses mains.
— Maintenant, récupérez vos enveloppes et allez-y. Je vous observerai.
L’écran redevint noir.
Seul un logo apparut : « LA ».

Au moment où je m’adresse à vous, il y a entre trente et cinquante tueurs en série actifs qui parcourent les États-Unis en commettant leurs crimes, expliqua-t-il. Les chiffres et les estimations peuvent varier. Je pense que cela dépend de la manière dont vous définissez un tueur en série actif. Après tout, certains arrêtent de leur propre gré. D’autres arrêtent parce qu’ils meurent, parce qu’ils sont blessés ou incarcérés. Techniquement, ces affaires-là sont toujours considérées comme « actives », bien que le meurtrier ne le soit pas.

— Allô ?
— J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle, déclara la détective.
Nicole eut un spasme à l’estomac.
— La bonne nouvelle, c’est que j’ai réussi à réunir pas mal d’informations sur ton ami, Kurt Wilson.
Elle s’interrompit et Nicole caressa la tête de Salvatore.
— La bonne nouvelle, c’est qu’il n’a pas de casier judiciaire. Quelques contraventions pour avoir mal garé sa voiture. Il occupe un poste de gestionnaire chez Pharmaceuticals Sterling depuis douze ans.
Sal laissa tomber la balle de tennis devant Nicole. Nicole la ramassa et la lança de nouveau. Il fonça pour la rattraper.
— Alors, quelle est la mauvaise nouvelle ? demanda Nicole.
La détective privée lui annonça cette mauvaise nouvelle. Nicole observa Sal bondir sur la balle.
Oui, pensa-t-elle, tout en assimilant l’information, cela entre même dans la catégorie des très mauvaises nouvelles.

— Tu es qui ? demanda-t-il. Pourquoi tu fais ça ?
— Je te l’ai dit, je suis le commissaire.
— Commissaire de quoi ? demanda Goldberg.
— De la Ligue des Assassins.
— C’est quoi, ce truc ?
Le commissaire sourit.
— Une petite compétition entre amis rivaux.