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3,92

sur 972 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
J'ai d'abord ete attire par le titre. Tres reussi. Assez mysterieux pour laisser l'imagination broder de nombreuses cles d'entrée dans le livre.

J'entre. J'ai failli glisser sur le seuil (l'auteur s'est pris pour Balzac dans sa premiere page), mais je me rattrape au chambranle. C'est une histoire qui a l'air interessante. Oui, qui est interessante. Oui, qui… bien que… certains appoints… comme des freins dans le cours de la trame… comme un alourdissement de la narration… oui, mais interessante quand-meme.

Boum! Mais… qu'est-ce que… tout a coup… des explications… un condense… didactique? Ca me rappelle mon vieux Malet et Isaac. En plus succint, moins bien developpe. C'est du copie-colle de Wikipaedia? Non, plutot un resume pour les classes de 6e. Comme on est en Juin, ca doit etre pour ceux qui doivent plancher tout l'ete sous peine de redoubler. Une histoire de la Shoa pour les nuls. En petits chapitres disperses qui font brusquement irruption dans le roman, l'abatardissent, le corrompent, au risque d'emousser l'interet que ce dernier faisait eclore chez son lecteur. Dans mon cas, cette Shoa racontee par un nul pour un nul n'a fait eclore que de la colere. La sensation que l'auteur ne me respecte pas. Mais j'ai l'habitude de boire le calice jusqu'a la lie, et j'ai continue ma lecture. Jusqu'a la lie, lie de cigue et non de vin, parce que les legeres maladresses que j'avais cru detecter sont devenues la marque d'un style, qui se veut surement incantatoire mais n'est que repetitif: “Vicente, pour ignorer ce qu'il aurait pu savoir a ce moment-là […] fermait toujours les yeux de toutes ses forces. Ne voulant pas savoir, ne voulant plus savoir, ne voulant plus rien savoir, meme ce qu'il savait deja, il s'enfermait dans un silence de plus en plus lourd”. 4 lignes plus loin: “L'effort qu'il faisait pour ne pas savoir etait devenu sa seule raison de vivre”. 16 lignes plus loin: “Vicente n'avait pas voulu savoir. Il n'avait pas voulu imaginer”. 12 lignes plus loin: “Peu a peu, en luttant pour ne pas savoir, en luttant pour ne pas imaginer”, et enfin, 10 lignes plus loin: “Vicente avait essayé par tous les moyens de ne pas savoir et de ne pas imaginer”, et j'arrete de citer, je fatigue.

Une histoire d'un fort potentiel dramatique a la base, mais c'est mal ecrit, et surtout l'auteur mesestime ses lecteurs, alors rien ne lui sert de repeter du debut a la fin que c'est l'histoire de sa famille, d'essayer de nous emouvoir de force, tout sonne faux et ca en devient facheux, enervant.

Je ne veux pas en rester la. Je vais lire ou relire quelque chose d'Appelfeld. Lui, avec son ecriture toute en understatement, me tire a chaque fois une larme, une vraie, de celles qui apparaissent sans se faire annoncer.
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Je ne voulais lire ce livre que si je le rencontrais dans ma bibliothèque préférée, c'est fait, donc avec retard sur sa parution, et sur les innombrables et élogieuses critiques qui ont suivi.

-ça ne sert à rien d'essayer de soulager sa culpabilité, simplement parce qu'il a raison de se sentir coupable -

Tout est dit. de Primo Levi à Eric Vuillard(Goncourt 2017) le crime majeur du XX siècle est décliné sous toutes les faces de son horreur, et cet auteur y ajoute son récit teinté de biographie familiale. Sa famille a fui la Pologne en 1928 pour l'Argentine , lui, fuira l'Argentine pour raisons politiques également, revient en Europe, n'aime pas trop la France, mais écrit en français; ouf!
Sauf qu'au récit des atrocités relatées dans les journaux argentins et se mettant dans la peau de son aieul, alors qu'il s'est construit une vie tranquille à Buenos- Aires avec femme et enfants, survient un malaise qui finira quasiment en folie; il a laissé sa mère à Varsovie maintenant dans le ghetto Il devient mutique ,perd leur argent au jeu et délaisse sa famille. Ce qui le ronge surtout c'est sa judéité, d'ailleurs c'est pour cela qu'il avait quitté sa mère, et c'est sans flamme que de temps en temps il pensait la faire venir près d'eux.
Identité, judéité, remords sont les thèmes principaux de ce roman . Je n'ai pas été touchée par le parcours de ce Vicente, l'écriture peut-être en est aussi la cause, seuls les appels à l'aide de sa mère sont émouvants il me semble.
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Plate et répétitive, la prose de Ghetto intérieur laisse froid, comme son personnage qui annonce ce qui lui arrive, en fait état, mais ne nous fait rien ressentir à sa suite.
Beaucoup trop long pour le sujet (décider de se taire), ce roman terne est de plus conventionnel et dans l'air du temps : l'exil, la haine de soi, l'inaction. Et après ?
Manque d'intérêt général tout au long de pages qui se tournent mollement, sans difficulté, sans ambition.
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Un livre dont la presse a beaucoup parlé. Mais j'ai, pour ma part, été déçue. L'histoire est poignante, très forte mais l'auteur la rédige de manière "plate". La manière dont il insiste sur le silence dans lequel s'enferme le héros, qui est son grand-père, lorsqu'il apprend que sa famille est morte dans les camps de la mort, apparaît, à la fin, répétitive, presque lassante. La question de la culpabilité du survivant de l'holocauste est bien pensée mais Vicente n'a-t-il jamais eu envie d'agir, de sortir de son ghetto intérieur, ne serait-ce que pour témoigner de l'horreur des camps ? Sa famille n'a-t-elle rien représenté pour lui, ne lui a-t-elle jamais donné envie de se battre ? Ces questions restent sans réponses pour le lecteur.>
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Vicente, juif polonais, en l'occurrence grand-père de l'auteur, a émigré en Argentine en 1928, ne sachant plus trop si il a fui l'antisémitisme, ou le carcan familial d'une mère tout à la fois trop et pas assez aimée. Marié, père, gérant prospère d'un magasin, on peut dire qu'il a trouvé un certain bonheur en Argentine. Mais la culpabilité le ronge d'avoir laissé derrière lui sa famille, et quand, au fil des années, les nouvelles terrifiantes lui arrivent (sa mère va disparaître dans le ghetto de Varsovie) il s'enferme peu à peu dans un mutisme et se perd dans le jeu .

Sujets passionnants que les interrogations identitaires des exilés et le silence des survivants, survivant qui a fui avant l'épreuve et se laisse engloutir par sa culpabilité.

Seulement voila, le style est assez primaire, et le récit assez plat de l'expérience de Vicente alterne avec l'énumération de faits, connus par moi, de ce qui se passe en Europe, sous une forme très didactique qui nuit à l'aspect romanesque. Ouvrage un peu rapide, superficiel, je dirais qu'Amigorena ne s'est pas trop foulé.
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Vincente arrive de Varsovie en Argentine en 1928. Il va y travailler, il s'y marie et a 3 enfants. Mais à la création du ghetto de Varsovie, il ne peut pas aider sa mère à en sortir. Trop dur moralement pour lui, il sombre dans la dépression.
Un livre bien écrit mais trop long. L'histoire est pénible. le héros s'enferme dans son ghetto intérieur et dans son statut de victime. J'ai eu envie de le secouer. Il n'arrive pas à être heureux et rend triste sa famille. Livre très moyen.
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L'auteur nous brosse le portrait de son grand père d'origine juive, émigré en Argentine à la veille du second conflit mondial et se sentant coupable d'avoir laisser sa famille en Pologne et particulièrement sa mère . Bien établi, marié et père de deux enfants il n'a pas insisté, par égoïsme, auprès de ses proches pour qu'ils le rejoignent et quand il comprend ce qui se passe en Europe il est déjà trop tard. L'approche semblait très intéressante mais l'auteur tourne en rond avec des phrases répétitives et le récit devient vite insupportable. Très déçu par ce livre.
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sujet passionnant sur l'identité juive et l'horreur de la shoa pour un fils , témoin éloigné et impuissant.
Mais grosse déception :c'est un long récit énumératif ,répétitif ,plat et inconsistant.
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