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sur 191 notes
Voilà une fresque sociale contemporaine menée tambour battant! En compagnie de pieds nickelés aussi désespérants qu'attendrissants dans leur infortune, même si elle résulte le plus souvent de leur incapacité à prendre les bonnes décisions. Je dirais même plus, à leur obstination de choisir systématiquement la pire solution.
Rino, le skinhead alcoolo, Danilo, qui rêve encore de reconquérir sa femme malgré le drame qui les a séparé, Quattro Formaggi, jamais remis d'une électrocution, les trois lascars projettent un coup fumant qui les sortirait de la mouise : défoncer un distributeur de billets à l'aide d'une voiture bélier!

Cristiano, essaie de trouver des repères au sein de toute cette confusion. Pas de copains, la crainte permanente que le zélé Beppe le place en famille d'accueil, un amour immense pour son père Rino, qui arbore un drapeau nazi dans sa chambre et passe le plus clair de son temps dans les brumes d'une alcoolisation massive. Pour lui, il est capable de tuer un chien de sang-froid, et bien pire.

Dans une Italie terriblement éprouvée par l'agonie d'une économie que le passage à l'euro a achevée, Niccolo Ammaniti, décrit avec réalisme le quotidien désespérant de ceux qui osent encore espérer, au risque de se perdre un peu plus.

Tels des funambules au dessus d'une précipice, la bande de losers s'achemine avec détermination vers le drame.

Les personnages sont remarquables. Malgré leur faiblesse, leurs tares, on s'y attache avec force. Ils parviennent à nous faire rire, tout en inspirant un dégoût jusqu'à la nausée. Quattro Formaggi en particulier, qui vit dans un taudis envahi par un chantier de crèche, et cherche inutilement le sens divin de chaque événement pour justifier ses frasques, est un quasimodo des temps modernes.

Mais celui qui hisse le récit au rang de chef d'oeuvre c'est bien sûr Cristiano, dont on n'ose imaginer l'avenir, après cette enfance écourtée (a-t-elle même existé?). Intrépide, fidèle à sa parole, mal dans sa peau, mais largement plus malin que son entourage, on croise les doigts pour que ses ressources lui viennent en aide

L'écriture est tonique, efficace, on se s'ennuie pas un instant, et on arrive à rire (jaune) de cet humour (noir) qui ponctue les pages et allège le récit.

Une excellente lecture, hautement recommandable.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Bon Dieu de bon Dieu... Qu'est-il donc passé par la tête de Niccolo Ammaniti pour nous raconter une histoire pareille, avec des personnages pareils, à qui il arrive des catastrophes pareilles !


Nous sommes dans un village même pas touristique, même pas beau, de l'Italie profonde, au bord d'une nationale sur-fréquentée par les camions et autres engins rapides et bruyants. Une petite maison très sale façon déchetterie, habitée par un homme jeune encore, skinhead, nazi, brutal, mais au coeur sur la main, père célibataire d'un adolescent de 13 ans, Cristiano. Et les copains de cet homme sont eux-mêmes très « typiques », vais-je dire : un dérangé du ciboulot – mais vraiment dérangé ! – et un divorcé malheureux du malheur le plus horrible qui soit. Comptons aussi sur l'assistant social en pleine confusion amoureuse et sur quelques jeunes de la classe de Cristiano, pas dans la norme non plus...
Le tout forme une histoire qui se déroule sur 3 jours, « avant », « pendant » et « après ».


Déjà « avant » nous met au parfum de cette petite bande déjantée, de leurs, hem, rêves, de leurs cauchemars aussi. le « pendant » est...horrible. Oui, je le répète : horrible. Et l'après, je ne le dis pas, sinon je spoile.


Une suite de chapitres très très courts, focalisés sur l'un ou l'autre des personnages. Cela avance très vite ; heureusement, car d'abord c'est un pavé, mais aussi un pavé de mauvaises intentions ! Même si Dieu est appelé de tous les voeux des personnages, l'enfer est souvent là, à leurs pieds.
L'Italie profonde et en rupture, laideur, saleté, brutalité, alcool, drogue, sexe bien prosaïque sans aucune once de poésie, ouragan dans le ciel et dans les coeurs. Mais aussi et heureusement, par moments il y a des fils d'or , ceux de l'amour d'un père envers son fils et de l'amitié (difficile quand même).


Niccolo Ammaniti nous raconte toute cette mixture aux relents nauséeux d'une manière vigoureuse, sans faux-semblants et ça me plait. Mais à la longue, j'ai quand même besoin de ciel bleu, de poésie et d'idéalisme. Et ici, point de tout cela.
Donc évitez ce roman si vous vous sentez dépressif, cela ne fera que vous enfoncer davantage, à moins que vous ne vous disiez qu'il y a pire que vous. Et ici, dès la première page, on peut en être sûr ! C'est tellement catastrophique que cela en deviendrait risible.


Et dire qu'il y a des gens qui vivent de cette manière... Comme Dieu le veut ?
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Imaginez un petit patelin du nord de l'Italie, un coin perdu, un endroit pour paumés, pour désabusés. Eh bien c'est là que se situe l'action du roman Comme Dieu le veut. Dans ce lieu misérable, Rino Zena fait de son mieux pour s'en sortir mais les temps sont durs. Il n'a pas d'emploi stable (les entrepreneurs locaux préfèrent les immigrants clandestins qui sont moins exigeants, qui ne posent pas de questions…), pas de femme, et ses seuls amis sont des magouilleurs peu fiables. La seule lueur d'espoir dans sa vie : son fils unique Cristiano. Cette relation père-fils est au coeur de ce roman. Mais les services sociaux sont préoccupés de cette situation.

L'auteur Niccolo Ammaniti nous présente un univers dur, souvent vulgaire (je pense entre à l'épisode avec la prostituée droguée dans la chambre de Rino) et parfois violent (par exemple, le meurtre et le viol d'une jeune fille). Un univers qui n'épargne personne. Chaque fois qu'un personnage essaie de s'élever au-dessus de sa situation minable, un contre-coup du sort le remet à sa place, même pire. Rino, toujours sans emploi, décide de « faire un coup » pour s'enrichir rapidement. Comme si l'argent allait tout régler ! Dans tous les cas, rien n'est aussi facile et les emmerdes s'accumulent trop rapidement, surtout quand ses potes Danilo Aprea et Quattro Fromaggi ne sont pas à la hauteur… Son fils qui veut plaire à tout prix, qui a mauvaises fréquentations, les gosses du coin sont superficiels, ne pensent qu'à s'en aller ou à consommer. Même l'assistant social Beppe Trecca chargé de veiller sur Cristiano a des squelettes dans son placard. Bref, des problèmes partout.

En tant que lecteur, on peut s'appitoyer un moment sur le sort des deux Zena mais ils sont toujours confrontés à la vulgarité et à la violence. À la fin, leur misérabilisme devient lourd à porter. Puis les malheurs successifs de chacun finissent par les abrutir et leur faire perdre le peu de pitié qu'on ressentait pour eux. Voire, à ne ressentir qu'indifférence à leur endroit.
J'avais beaucoup aimé Je n'ai pas peur, un autre roman d'Ammaniti. Toujours cette Italie… Mais il ne nous présente plus un univers d'enfant innocent et un tantinet enchanteur, peut-être pauvre – quoique, qui s'en soucie à un jeune âge ? – mais encore caressé par le soleil chaud et réconfortant du sud. Non, dans Comme Dieu le veut, il nous confronte à une histoire plus crue, à la nuit, la pluie, aux torrents de boue, à tout ce que la vie peut balancer à la figure. Dès le début, on plonge de plein fouet dans le monde des adultes, dégueulasse, sombre, sordide.

Ce qui sauve ce roman, selon moi, c'est deux éléments. D'abord, les personnages. Ils sont criants de vérité. J'y ai cru, quand Cristiano explique dès le début ses déboires avec son père alcoolique, ou bien quand il raconte la mort de son chien, écrasé par un camion. Ces petites tranches de vie donnent le ton rapidement tout en dévoilant beaucoup en peu de mots. Pareillement pour les autres personnages, haut en couleurs mais crédibles : Danilo Aprea et Teresa, Quattro Fromaggi, Fabiana Ponticelli et son amie Esmeralda, Beppe Trecca. L'auteur a un don pour faire ressortir le pire en chacun, mais également le meilleur ou, du moins, une lueur d'espoir avec laquelle il s'amuse pour garder l'intérêt du lecteur. L'autre élément, c'est la narration et l'organisation du récit. de brefs chapitres, changeant de point de vue, permettant d'avoir l'idée de chacun sur les événements de l'histoire. Rythme rapide, émotions intenses.

En terminant, même si Comme Dieu le veut ne m'a pas plu autant que je l'aurais souhaité, il m'a tout de même intéressé. Je lirai d'autres romans de Niccolo Ammaniti. Sa plume très évocatrice (certaines scènes sont dorénavant gravées dans mon cerveau !), son don pour décrire les situations, surtout les plus pénibles, n'a pas son égal, ou si peu. Aussi, il force la réflexion sur des enjeux qui, s'ils sont amenés sous un angle spécifique à l'Italie, ont une une portée universelle. On n'en sort pas indemne.
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Un patelin perdu d'Italie où les jolies jeunes filles rêvent de Milan, Rome, New York...
Cristiano, treize ans, vit seul avec son père Rino. Celui-là, on pourrait le présenter comme un blaireau fini, alcoolique, violent et facho (un drapeau avec une croix gammée au-dessus de son lit, faut le faire). On peut dire aussi à sa décharge qu'il a perdu femme et boulot, et qu'entre deux cuites, il adore son fiston - qui le lui rend bien - même s'il lui met de drôles d'idées en tête.
Les deux potes de Rino sont aussi losers que lui, et moins futés. Danilo va mal depuis que sa femme l'a quitté après la mort de leur enfant, il cherche à la faire revenir. Et 'Quattro Formaggi' est 'fou comme un cheval' depuis un accident, mais ça n'a jamais tourné trop rond dans sa tête, il a toujours été une proie facile pour les brimades...
Ras-le-bol de vivoter, de gagner quelques billets avec des petits boulots, ces trois-là ont soudain l'idée de s'enrichir vite et bien.

De Niccolò Ammaniti, j'ai lu 'Toi et moi' et 'Je n'ai pas peur', romans subtils, courts et percutants.
J'étais très enthousiaste en démarrant ce volumineux 'Comme Dieu le veut' : personnages hauts en couleur, violence et tendresse, portrait acide et grinçant d'une société qui part en vrille, humour dans certaines situations.
J'ai trouvé avec délice des accents de John Steinbeck ('Tendre Jeudi', 'Rue de la Sardine'), Silvia Avallone ('D'Acier', 'Marina Bellezza'), et Dennis Lehane ('Mystic River').
Coup de faiblesse à mi-parcours, quand je suis arrivée au pivot de l'intrigue, avec tous ces drames qui surviennent en cascade en une nuit. Trop, c'est trop, rien ne nous est épargné - ceci sur deux cents pages interminables. L'alternance très rapide entre les personnages donne la sensation d'être embarqué sur un manège endiablé, et accroît encore le vertige et la nausée que ces sujets suffisent à provoquer.
C'est dommage, j'aime vraiment l'univers et les personnages de cet auteur, et toutes ses réflexions sur la société - crise économique, médias - et l'individu - lose et rage contenue, petits arrangements avec Dieu, etc.

En conclusion : déception avec cette histoire sombre de dingues & de paumés...

■ 'Les dingues et les paumés', Hubert-Félix Thiéfaine (in 'Soleil cherche futur', 1982)
https://www.youtube.com/watch?v=k¤££¤25De John Steinbeck 41¤££¤
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Encore un Ammaniti apocalyptique et iconoclaste!

On se croirait dans un film à sketches de Dino Risi, tant la noirceur et la vulgarité font la loi...Et pourtant dans ce bourbier, des pépites de tendresse et de vraie chaleur humaine..;

Une équipe de bras cassés, trois pieds-nickelés, laissés-pour-compte de l'Italie berlusconienne, entreprend de casser un "bancomat" pourtant bien arrimé à un mur, dans une petite ville sinistre, sous une pluie diluvienne..

Chacun y a mis ses espoirs les plus fous: l'un veut conserver la garde de son fils, l'autre retrouver l'amour de sa femme, le troisième apporter à la crèche démente qu'il fabrique la touche finale qui en sera le couronnement.

Mais rien, bien sûr, ne fonctionnera comme il faudrait, parce qu'il pleut, parce que la rivière déborde, parce que les scooters prennent des chemin de traverse, parce que les loosers ne peuvent espérer que le ciel les entende...

Tout se déroule, hélas, comme Dieu le veut, et sa volonté se soucie peu des petites et grandes misères humaines...

On est littéralement scotché à cette inexorable catastrophe: on rit, on pleure, on se révolte, on tremble...

Mené comme un polar, réaliste comme une fresque sociale, excessif comme une épopée picaresque, ramassé et tendu comme une tragédie, bouleversant et hilarant à la fois, ce roman de Niccolo Ammaniti a été une découverte!

Je l'ai lu d'une traite...et en italien. Sans pouvoir reprendre souffle. Un choc.
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Je n'ai pas vu le temps passer avec ce roman social étourdissant qui se lit plus vite que d'autres. Il provoque des émotions, et ce, grâce à ce don particulier de conteur de N. Ammaniti qui se sert aussi de beaucoup d'humour noir pour nous raconter des propos très violents. Nous sommes dépaysés dans une Italie du Sud misérable, celle qui est bien loin des dépliants touristiques. Ici, que des gens fauchés, flegmatiques, voleurs, et qui ont bien d'autres défauts. le paysage se distingue par sa simplicité et sa rusticité. Et surtout, il y a beaucoup de routes, un camping et une forêt .

Il y a Rino, Quattro Formaggi et Danilo – trois amis. Comme il n'y a pas de boulot pour eux car celui-ci est d'abord dispensé aux immigrés sous-payés, ils ont trouvé un projet qui leur tient à coeur : celui de voler les distributeurs automatiques. Cristiano, le fils de Rino, est un adolescent qui se cherche et qui nous touchera par ses angoisses mais aussi son courage dans les moments les plus horribles. Deux autres adolescentes un peu insoumises, Fabiana et Esmeralda, sont également au coeur de ce récit qui nous fait un beau portrait d'adolescents de tous styles. Et puis, il y a l'assistant social, ce personnage candide, très émouvant, mais incompréhensible parfois. La tension narrative monte et nous allons de choc en choc sismique.

Comme l'auteur le spécifie dans une interview, les lieux sont importants pour lui. D'ailleurs, j'ai eu l'impression que ce livre avait une dynamique fléchée, un peu comme s'il était construit sur les directions que certains auraient du prendre et qu'ils n'ont pas prises, ce qui aurait pu leur éviter malheur. L'idée du destin est très présente. L'idée de n'être qu'un jouet entre les mains de Dieu.

Les passages qui constituent les piliers du roman, décrivent des scènes de violence. Ils sont très cinématographiques. Dans ces scènes, l'espace remplit le souvenir que l'on en garde.

Cette lecture ne laisse pas indemne et serre le coeur. Je conseille.
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Come Dio comanda 2006

L'action se déroule à Varrano, ville imaginaire du Nord de l'Italie fortement industrialisé où bois et champs alternent avec des hangars, des axes routiers et des centres commerciaux.
Rino et son fils de treize ans sont le coeur du roman. Avec eux, deux amis du père, l'un a la tête fêlée, l'autre pleurant sa femme qui l'a quitté et qu'il aime toujours.
Rino élève seul son garçon que sa mère trop jeune a abandonné. Il redoute par dessus tout les contrôles de l'assistance sociale car, bien que néonazi notoire, sans travail et violent, il est viscéralement attaché à Cristiano et redoute qu'on lui en retire la garde pour le placer en famille d'accueil.
Les protagonistes sont , marginaux, extrêmes, instables. Tous portent une fêlure de manque d'amour. Ce sont des personnages improbables, aux traits exagérés, aux réactions excessives.Mais vivants, mais fortement présents.
Dans l'Italie décadente, en proie au chômage, où la télévision déverse ses programmes insanes et décérébrants, il est bon d'entendre les explosions de colère, de rage, de furie noire qui éclatent en différents moments du roman.
Ils est bon que les émotions se déversent.

J'ai apprécié l'adresse de faire se dérouler en parallèle plusieurs événements différents .
Même si les personnages" semblaient faux" , je restais intéressée et attachée à ce roman que j'ai lu rapidement et dont je garde une empreint forte.
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Lorsqu'un livre vous a marqué d'une empreinte profonde, lorsqu'il vous a laissé un souvenir inoubliable et que vous continuez d'en recommander la lecture, même dix ou vingt ans après l'avoir lu, c'est toujours avec une certaine excitation que vous vous emparez d'un nouveau roman de son auteur. Une excitation mêlée de crainte : va-t-on retrouver ce qui a fait la saveur de sa première lecture ?

C'est toujours cette inquiétude que j'éprouve lorsque j'ouvre un nouveau livre d'Ammaniti, tant j'avais adoré le magnifique roman Je n'ai pas peur. Et, pour être tout à fait franche, même si je retrouve toujours sa plume avec plaisir, aucun autre de ses livres n'égale pour moi celui-ci.

Comme dieu le veut ne m'a pas paru être son meilleur crû. Il faut dire qu'Ammaniti s'est attaqué à un sujet qui n'autorise pas beaucoup de lyrisme ni de grâce. Il nous dépeint en effet une Italie vouée à la bêtise et à la médiocrité, au voyeurisme, à «l'abrutissement consumériste», comme l'évoque la quatrième de couverture. Ses héros sont des paumés, chômeurs, incultes, qui voient l'Italie comme un pays décadent auquel il faudrait un  nouvel homme fort. Rino Zena dort avec une croix gammée au-dessus de son lit et enseigne à son fils Cristiano, treize ans, à ne compter que sur lui-même. Ses méthodes éducatives sont stupéfiantes qu'expéditives...
Même si Ammaniti parvient à nous faire éprouver une certaine compassion pour ces personnages que la vie n'épargne pas, ceux-ci sont tellement bornés et peu sympathiques que je n'ai pas pu m'y attacher.  

Alors évidemment, il y a le talent de l'auteur. Il s'y entend à nouer les fils d'une histoire, avec un sens du rocambolesque absolument inimitable (qui atteint son comble dans La fête du siècle, peinture bien plus réussie selon moi de l'Italie berlusconienne).
C'est sans doute ce qui m'a permis d'aller au bout de ma lecture, même si je n'étais pas complètement sous le charme. 
Vivement son prochain roman...

En attendant, je vous recommande Je n'ai pas peur, qui est vraiment un très bon livre sur l'enfance et la perte de l'innocence.
Lien : http://delphine-olympe.blogs..
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Très beau roman!!!
Dans cette fiction, on retrouve plein d'éléments : le drame, l'amour, les catastrophes naturelles, la criminalité, la jeunesse.... Avec tout ce mélange, on aurait pu craindre à une overdose d'informations. Cependant, pas du tout. c'est tout simplement bien fait, et le mélange de genre se marie très bien.
Ce texte est touchant, émouvant, révoltant, on est dans le contexte d'une Italie ravagée par le chômage et la misère, l'alcoolisme et la vulgarité.
Ammaniti dépeint le portrait de personnages atypiques, loin des héros standards, ils sont ce qu'il critique, mais d'une façon pudique et fine.
Ce roman est tout simplement beau, humain et sincère.
A la fin de cette lecture, on en ressort différent, je me rappelle avoir mis plusieurs jours à me sortir ce bouquin de la tête.

Je le conseille vivement, c'est un diamant à l'état brut.
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Les personnages de Niccolo Ammaniti sont sales, bêtes et méchants et pourtant je m'y suis attachée. L'auteur transforme son roman en une véritable fable apocalyptique dans laquelle le lecteur est happé avec force et justesse. La machine est lancée et plus rien ne l'arrête.
Finalement l'empathie qui nous gagne par rapport aux protagonistes est peut-être seulement le reflet de la tendresse que porte l'auteur lui-même à ses propres personnages qui sont simplement perdus au milieu d'une société qui les rejette.
Une chose est sûre, qu'on apprécie ou pas le style assez corrosif de Niccolò Ammaniti, on ne peut pas rester insensible à la lecture de Comme Dieu le veut qui fut pour moi une véritable rencontre littéraire.
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