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sur 360 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Envoyés dans l'espace pour coloniser une nouvelle planète, cinquante hommes et femmes se retrouvent coincés dans un véhicule en accélération constante, soumis à une distorsion de l'espace-temps telle que les années défilent comme des secondes. Comment se sortir de ce cauchemar ?

Un pitch alléchant et un auteur bien connu des amateurs de SF : il ne m'en a pas fallu plus pour tenter l'aventure. Mais la dernière ligne avalée et le livre refermé, le constat est amer : c'est un roman pas vraiment accessible doté de personnages irritants…
J'ai le vilain défaut d'être une littéraire pur jus. J'ai passé ma scolarité à subir mes cours de sciences et de mathématiques et Tau Zéro m'a littéralement propulsée dans mes failles : de grands paragraphes « explicatifs » (mais « obscurs » est un terme que j'appliquerais plus volontiers) sur les différentes forces cosmiques ont failli me faire lâcher prise plusieurs fois. Cependant, j'ai persévéré et j'ai compris ce que je pouvais survoler ces paragraphes sans perdre en compréhension de l'histoire. Partant de là, je pensais que les difficultés étaient derrière moi. Que nenni !

Cinquante hommes et femmes, ça fait beaucoup de prénoms à retenir. Sachant qu'il y a toutes les origines, ainsi que des fonctions très variées au sein de ce microcosme. Et pas de listes détaillée en fin d'ouvrage – il ne me semble pas que cela se faisait, autrefois. « Autrefois » parce que ce texte date des années 70 – tout comme le Crépuscule de Briareus, que j'ai lu récemment. Mais contrairement à ce dernier, Tau Zéro a vieilli – surtout en ce qui concerne la représentation des femmes, ce qui est très horripilant et paradoxalement encourageant…
Je n'ai pas pu m'empêcher de prendre en photos des pages entières de citations sexistes et humiliantes, mais banalisées. Je ne compte plus les scènes où deux mâles se battent pour l'une d'entre elles, où la parole leur est coupée, où elles sont infantilisées, où leurs compétences sont minimisées... J'étais choquée, mais le fait que je me sente choquée me donne beaucoup d'espoir pour l'avenir. Car ce qui était banal autrefois ferait bondir n'importe qui aujourd'hui. Les mentalités changent, mais on a le nez dans le guidon, c'est dur de s'en rendre compte.
Je ne résiste pas au plaisir de vous livrer quelques unes de ces situations ubuesques (avant toute chose, je rappelle que tous les membres de cette expédition sont triés sur le volet, sélectionnés pour leur intelligence et leur mental et que chacun et chacune est supposé être conscient de la haute dangerosité de cette mission) :

Je voudrais poursuivre avec ma plus grande frustration dans ce récit : Charles – Carl – Raymont, le personnage le plus proche d'un protagoniste. Carl, c'est le gendarme de l'équipe et (je crois) le seul Américain. Un cowboy pur jus, une arme à la ceinture, un oeil méfiant vissé sur ses camarades. « Mais il faut le comprendre, c'est parce qu'il a souffert et qu'il a vu des choses horribles... » Ça n'excuse pas. Quand on sait qu'on a des traumas, on se prend en charge et on se fait soigner.
Charles, c'est l'archétype du mâle toxique : il interdit, régente, ordonne, écarte le capitaine (seule personne à être habilitée à exercer de l'autorité) et dame le pion à sa seconde (qui, normalement, devrait prendre la place de son supérieur en cas de problème, mais comme c'est une femme elle est sans doute très contente de ne pas avoir de responsabilités). Un personnage imbattable, qui domine n'importe qui en combat singulier, mais qui a tellement toujours raison qu'il peut apprendre leur propre métier à des chercheurs en astronomie. Évidemment, toutes les femmes se l'arrachent (ces femelles dominées par leurs hormones, vraiment…), et il a une nette tendance à se montrer condescendant envers les personnes qu'il considère inférieures (les femmes, donc, mais aussi les mauviettes qui ne sont pas d'accord avec lui : « Tu n'as donc pas de tripes ? »). L'auteur parvient à lui accorder plus de nuance au fur et à mesure du récit, car son rôle s'avère plus riche qu'il n'en a l'air (heureusement). Mais malgré tout, en ce qui me concerne, les justifications de ses actes arrivent bien trop tard et je n'ai pas réussi à lui pardonner son attitude.

Et j'aimerais terminer sur un petit coup de gueule.
On nous présente ce roman comme étant un ouvrage très proche de la réalité scientifique. MAIS…

C'est donc un rendez-vous manqué pour moi. L'histoire reste intéressante, mais l'écriture n'était vraiment pas extraordinaire (la faute à la traduction ?), je ne me suis pas attachée aux personnages et j'ai du mal à ne pas être irritée par toutes les situations sexistes.
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J'ai été déçu par cette lecture. Je m'attendais quand même au moins a un peu de space-opera et je me suis heurté (ouille !) à beaucoup trop de paragraphes indigestes (ou pages entières parfois) de vraie science à la Jules Verne... Et quand enfin on revient à la vie du vaisseau, ça tourne carrément à des dialogues dignes d'un soap-opera (qui couche avec qui, qui a rompu, qui est sur le marché...). Il y a quand même un enjeu temporel fort en guise de fil rouge, mais je risque de passer pour prétentieux si j'écris que j'avais deviné bien avant la fin où Poul Anderson voulait nous mener...
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Pourquoi lire Tau Zero alors qu'il existe d'excellents ouvrages de vulgarisation sur la relativité ? le roman de Poul Anderson est un prétexte à une explication savante du voyage à des vitesses proches de la lumière. On imagine assez mal les cinquante passagers de ce vaisseau rester aussi stoïques au cours d'un tel voyage . L'ouvrage est scientifique et très proche des lois connues de la physique. Ca n'en fait pas un bon roman pour autant.
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Je cherchais un classique de la SF et il est décrit comme l'un, malheureusement, je n'ai pas accroché.

L'histoire est très intéressante. Qui n'a jamais voulu savoir ce qu'il y avait dans l'espace et si d'autres traces de vies n'existaient pas ?
Bien que je ne sois pas une fana de l'espace, j'aime cette idée de voyage spatial et de recherche scientifique.

Mais, je trouve que l'histoire est une trop petite partie du livre. J'ai passé une grande partie de ma lecture à essayer de comprendre les termes et les explications des difficultés rencontrées par les personnages. J'ai parfois eu l'impression qu'il fallait être un scientifique ou un spécialiste pour comprendre la moitié des explications. Et cela m'a perdu à de nombreux moments. Je comprends que tout cela rend le récit plus réaliste, mais ça va trop loin pour moi.

➡️ En bref, un livre qui pourrait plaire aux fans d'astronomie. Mais ne vous attendez pas à une simple histoire de SF, vous aurez droit à un exposé sur la vitesse de la lumière, la composition atmosphérique, le traitement de la matière... Pas pour moi.
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Trop compliqué et trop technique, ce roman de hard sf est réservé à un public de connaisseurs. Celà dit, je l'ai lu en entier, pour connaitre la fin du fabuleux voyage interstellaire du Leonora Christina et de ses occupants.
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Je fondais de grands espoirs sur ce livre présenté comme un grand classique oublié de la SF, du moins en France car publié en 1970 et traduit en 2012. le pitch est alléchant et prometteur, le côte hard science inattaquable, mais j'ai très vite été déçu par les personnages sans dimension, on ne s'attache à aucun, ils sont interchangeables du début à la fin et ne vivent que dans l'objectif de s'accoupler, les personnages féminins servant principalement à contenter les personnages masculins qui eux donnent des leçons d'astrophysique à tour de bras au détriment de toute crédibilité des dialogues. Bref un concept fabuleux mais un roman raté de mon point de vue qui n'a rien d'un classique, l'âge n'est pas une excuse en 1970 les auteurs SF savaient aussi bien construire des personnages que maintenant.
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Je pensais qu'à l'aune de sa réputation, je vaincrai mon indifférence au genre de la SF. Assurément ce livre doit être intéressant et inconstestablement il possède un certain style. Mais ce n'est pas celui-là qui m'emmènera dans le futur !
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