Comment, de tout cœur, accueillir celui que je rencontre au coin de la rue, le proche que je côtoie chaque jour ? Et aimer pour de bon celui qui m’agace ?
Il n’y a qu’une urgence, c’est de nous engager à fond dans une pratique, nourrir en soi un ardent désir de progresser, et réaliser que nous pouvons échapper à la prison de notre mental.
Même le plus grand progrès intérieur est vain s’il ne nous rend pas plus solidaires. Et la culture de soi peut vite sentir le renfermé si elle ne débouche pas sur une vraie générosité.
Nous sommes parfois perçus, à tort, comme des « sages », comme si nous avions trouvé une sorte de savoir et de manière d’être qui nous rendait très différents des autres. Évidemment – du moins pour moi – c’est une illusion, et en parlant de notre propre parcours et de nos difficultés pour devenir de meilleurs humains, nous pouvons aider encore un peu plus les personnes qui nous lisent, en leur rappelant que nous ne leur sommes pas supérieurs.
Demandons-nous surtout si ce que nous voulons, c’est aider les autres ou servir nos intérêts personnels.
Effectivement, donner des coups de pied à un enchaîné en le sommant de se remuer n'est pas la meilleure façon de procéder! Il vaut mieux lui montrer comment se libérer de ses chaînes. Il ne sert à rien non plus de donner des leçons aux autres si l'on n'a pas soi même actualisé la liberté que l'on prône.
Je me souviens qu'une fois que nous lui en avions parlé il nous avait répondu, citant, je crois, le Dalaï-lama : "Pourquoi se faire du souci? S'il y a une solution, ce n'est pas la peine de s'inquiéter. Et s'il n'y en a pas, ce n'est pas la peine non plus!"
(p138)
Je n'ai pas mis moins de 2/5 car je suis une fan de Christophe André, mais là, je n'ai pas réussi à lire ce livre (la première fois avec Christophe André). Je n'y comprenais rien! Or le psychiatre avait promis, en début d'ouvrage, de ne pas utiliser de jargon... Bien dommage! J'avais bien aimé le premier opus.
Méditer c'est se départir du moi en plongeant au fin fond de notre être.
Dans nombre de cultures bouddhistes himalayennes, les sages sont encore au cœur de la société. On ne les respecte pas comme on le ferait d'un potentat, mais on leur porte admiration et dévotion. Les gens vont naturellement vers eux comme les abeilles vers les fleurs, sans qu'ils cherchent à les attirer ni à les retenir. Un maître spirituel est un dispensateur de liberté intérieure, pas un tyran qui cherche à contrôler notre existence à son profit. Il n'a rien à perdre ni à gagner, mais tout à donner.