Je ne crois pas exagérer en disant que Christophe André m'a peut-être sauvée la vie. Je ne sais pas si parmi ses milliers de lecteurs je suis un cas isolé, j'ai la conviction profonde que non. Je pense au contraire et espère que des milliers de personnes ayant été à un moment donné de leur vie dans une impasse, au fond d'un gouffre, confronté à une douleur et à une souffrance insoutenables qui les ont dépassés, ont pu retrouver apaisement et foi dans le vivant grâce à la méditation pleine conscience telle qu'elle est présentée, proposée et expérimentée avec Christophe André. Un thérapeute pour lequel j'éprouve une estime infinie et une reconnaissance dont il n'aura jamais connaissance, sauf s'il lit cette chronique, ce qui est bien peu probable.
Je ne m'étendrai pas sur mes épreuves personnelles mais il est certain qu'aujourd'hui, après plus de quatorze mois de néant et de morbidité, si je relève la tête c'est en partie grâce à l'enseignement et à la voix apaisante de ce grand psychiatre dont l'approche, à l'opposé de la psychanalyse, place l'individu dans son présent, en pleine conscience, et, par la méditation, lui apprend à se respecter et à prendre conscience de ce qu'il possède pour être en capacité d'avancer et d'apprécier l'existence.
Le présent ouvrage est un best-seller pour de très bonnes raisons. Christophe André, qu'on peut qualifier de "médiatisé malgré lui" faisant partie de ces rares experts discrets et efficaces qui prennent la parole pour aider, soulager, soigner et non pour briller et asseoir leur renommée. Très accessible, cette initiation à la méditation pleine conscience est une invitation à se (re)trouver et à apprendre à aimer.
Merci, Christophe André. Grâce à vous, je vais sincèrement pouvoir donner et recevoir dans quelques jours des voeux de bonne année.
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Un livre à garder sur la table de chevet... A lire, relire, reprendre des passages, s'en inspirer....
J'ai apprécié cette lecture et tacherai d'en faire bon usage.
Emprunté à la bibliothèque, je vais m'empresser de l'acheter car il est pour moi devenu un indispensable.
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Le titre évocateur, certes, mais en lisant je m'aperçois que cela va au-delà de la simple méditation. C'est simplement prendre conscience de son existence, prendre conscience de beaucoup de choses qui nous aideront à poursuivre notre chemin dans l'acceptation du bien comme du mal, du bonheur comme du malheur, savoir accepter que la vie a des hauts et des bas. Ne pas les emprisonner, ni les refouler, mais les laisser venir, tout en continuant à prendre conscience de la beauté du monde, afin de donner de l'espace par exemple à une souffrance.
L'auteur nous donne des exemples avec des tableaux, des exercices simples, rien de religieux là-dedans. Ayant pratiqué le yoga plusieurs années, je sais combien la prise de la pleine conscience peut nous aider au lâcher prise, retrouver une sérénité, un équilibre, désamorcer une bombe à retardement. Des petits exercices qui deviennent vite des réflexes. Prendre le temps de se déconnecter de toutes les pollutions mentales, et juste prendre le temps pour soi, de respirer et ressentir ce souffle de vie, et aussi la vie qui nous entoure sans chercher ceci ou cela. Juste être présent dans l'instant présent. Ça semble simple, et pourtant combien le font ? J'adhère totalement à ce principe, mais le faire comprendre à des gens dans la souffrance, c'est difficile car ils sont hermétiques à ces idées, ou alors il est déjà trop tard pour eux, ils sont dans leur prison mentale.
L'auteur nous conseille aussi de pratiquer régulièrement cette pleine conscience afin d'être préparer un jour ou l'autre à un cataclysme dans notre vie, car tout à chacun, notre vie est semée de moments douloureux, difficiles. Être préparer peut aider à mieux traverser ces passages difficiles, nous aidera à les affronter différemment et avec sagesse. Après, chacun n'a pas la force mentale, ou la volonté d'accepter cet état de fait, ni d'accepter cette pratique de la pleine conscience, je pense que personne est armée de la même façon, comme personne n'a pas les même capacités physiques, même si elles suivent le même entraînement, il y aura toujours un perdant un gagnant dans une épreuve sportive, et je pense que dans des épreuves psychiques, il en va de même, mais il est bon comme dans une épreuve physique d'être entraîner, cela évitera les dégâts, ça fera toute la différence entre les personnes qui ont eu conscience de ce qui peut leur arriver et celles qui l'ont toujours refuser voire ignorer.
Je ne dis pas que c'est la solution et encore moins miracle, mais vivre différemment dans la pleine conscience d'être plutôt que faire, fait déjà une différence. Savoir, vouloir, pouvoir, être dans l'instant présent plutôt que dans le passé ou l'avenir. Vivre pleinement dans la conscience d'être vivant dans un monde vivant. Même si ce monde est fait de violence, d'agressivité, d'incertitude, justement, il est bon parfois de s'octroyer des instants de plénitude, se détacher de ce bruit, de ces agressions en s'isolant dans un monde fait de rien car c'est ce rien qui fera le tout.
Rien : qu'écouter notre respiration, rien qu'écouter le bruit environnant, rien que sentir le vent, regarder les nuages se mouvoir, juste ces petits trucs là nous aider à oublier peut être que le monde et la vie ne sont pas toujours tout beau tout rose.
En résumé, une lecture fort intéressante, qui conforte dans l'idée que le corps et l'esprit ont la même importance et qu'il faut prendre son soin de son corps tout autant que son esprit. Lui offrir des moments de grâce ! Sans religion ni rien de forcément spirituel, mais juste une sérénité de l'instant qui fera écho dans le temps tout comme le ricochet sur l'eau.
Lecture que je conseille à tous, juste prendre le temps de parcourir ce livre, et si vous dites cela ne m'intéresse pas, et bien ce n'est pas bien grave, vous aurez juste loupé une belle occasion de vous offrir une parenthèse dans votre vie trépidante, et une petite bulle de sérénité et plénitude.
Je vous informe que l'auteur, met en pratique cette théorie à l'hôpital St Anne à Paris, pour soulager la souffrance des malades, il me semble que cela vous permettra de juger ou pas, du sérieux de ses écrits et pratiques.
Ne soyez pas hermétiques à des pratiques inhabituelles, il faut tester avant de porter un jugement.
commencez donc par lire ce livre après vous pourrez vous positionner.
Belle découverte, un beau cadeau.
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Quand on souffre beaucoup, qu'on est très malheureux, on se coupe du monde. On ne lui trouve plus d'intérêt, et il nous semble indifférent, presque offensant. Mais il va pourtant, à sa manière, nous aider ou nous sauver. Plus on souffre et plus on doit s'assurer de rester en lien avec tout ce qui nous entoure. La souffrance est toujours aggravée et prolongée par la rupture et l'éloignement, la rétraction sur nous-mêmes. Entraînement : lorsque je me sens malheureux, continuer de rester sensible à la beauté du monde. Même si elle ne me soulage pas, même si elle ne m'aide pas tout de suite. À un moment, tout basculera et elle me sauvera.
Parfois, on va tellement mal qu'on doit se réfugier dans l'action seule, redevenir des bestioles, produisant inlassablement des efforts pour survivre. Sans réfléchir. Parce qu'on sait que la réflexion sous l'emprise du malheur peut produire encore plus de malheur et d'aveuglement. Alors, juste agir: savoir en gros ce qui est bon ou nécessaire pour nous, tout de même, c'est-à-dire avoir un peu réfléchi avant! Puis agir, avec une humilité totale. Le faire parce qu'on sait que cela va nous aider à survivre. Aller marcher, jardiner, ranger, bricoler, travailler. Agir non pas pour s'évader ou se sentir soulagé, mais parce qu'on ne peut rien faire d'autre et que, si on ne fait rien, on coule. Ce n'est ni drôle ni valorisant, mais il y a aussi des moments comme ça dans nos vies.
Vivre, c'est vivre l'instant présent. On ne peut pas vivre dans le passé ni le futur : on ne peut qu'y réfléchir, y spéculer, y ressasser ses regrets, ses espoirs, ses craintes. Pendant ce temps, on n'existe pas. Se rendre régulièrement présent à la richesse de nos instants de vie, c'est vivre davantage. Nous le savons, bien sûr, nous l'avons lu et entendu; nous l'avons même pensé. Mais tout ça, c'est du bla-bla: il faut maintenant le faire, pour de vrai ! Rien ne remplace l'expérience de l'instant présent.
Tous nos petits agacements quotidiens sont de merveilleuses occasions de travailler l'acceptation.
Tu es dérangé, contrarié, abattu ? D'abord, respire et prends conscience de tout ce qui est là : la situation et son impact sur toi. Constate ensuite que c'est déjà là. Impossible d'effacer ? Alors accepte. Enfin, vois ce qu'il y a lieu de faire ou de penser. C'est simple à comprendre et pourtant cela fait plus de deux mille ans qu'on nous le répète. Sans doute parce qu'il ne suffit pas de le comprendre, mais qu'il faut s'y entraîner chaque jour.
Faire de notre mieux, en toute conscience et en toute présence, mais sans assujettir notre effort, qui dépend de nous, au résultat final, qui ne dépend pas que de nous...
Ne plus penser sa vie en termes de victoires ou de défaites, mais d'expériences qui nous construisent.
Christophe André - Consolations