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4,03

sur 1183 notes
Jean-Baptiste Andrea est un conteur admirable doté d'une plume magnifique.
C'est pour avoir le plaisir de le lire que j'ai ajouté ce roman à ma PAL, sans avoir la moindre idée de ce qui m'attendait.

Je n'ai pas été déçue. Il donne vie avec délicatesse à des personnages riches, à des histoires pleines d'émotion.

Comment ne pas se passionner pour Stan, le fils du Commandant et de l'Espagnole, devenu paléontologue et l'expédition devant aboutir à sa consécration. ? Comment ne pas s'attacher à Umberto, Peter, Gio, sans oublier Youri, ses acolytes dans cette entreprise insensée ?

Le tout est ponctué de descriptions ciselées et de dialogues savoureux.

Un très bon roman auquel je n'arrive pas à rendre hommage comme il le mérite.
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Un très beau titre pour un superbe roman. Un coup de coeur pour ce texte que j'ai trouvé lumineux comme un rayon de soleil sur la neige mais aussi implacable que le blizzard qui souffle aux plus haut des sommets. L'histoire de Stan, paléontologue est éternelle : celle d'un homme parti en quête d'un Graal qui ici prend la forme d'un squelette de « dragon » caché dans une grotte au pied d'un glacier. Cette quête demande sacrifices et endurance de la douleur. Elle est aussi rêvée que terriblement réelle. Une découverte qui apporterait assurément à Stan la reconnaissance de ses pairs et la notoriété mais qui apaiserait surtout les douleurs de l'enfant qu'il a été, orphelin de mère à 10 ans, soumis à un père alcoolique et violent. Dans ces montagnes inhospitalières, il est accompagné par son meilleur ami Umberto, le jeune Peter et Gio, le guide local. Mais sur les pas de Stan se sont attachés ceux des fantômes de ce passé douloureux. Plus le paléontologue gratte et fouille la glace à la recherche de ce Graal puis il met à jour les failles de son propre passé, ses traumatismes, ses fêlures. Comme toujours la quête n'est pas forcément ce qu'elle se veut être. Toute la beauté du récit tient en ce face à face ; celui de Stan avec la montagne, celui de Stan avec lui-même. La fin est parfaite et boucle le voyage en un point final sans bavure. Stan est le jeteur de dés qui défie le destin de l'humain en décidant de poursuivre son rêve plutôt qu'une existence confortable, d'aller jusqu'au bout de la quête en acceptant que cette dernière est plus de raison d'être qu'un simple être humain. Roman d'aventure sur un premier plan narratif, roman quasi-philosophique sur la condition humaine. Sans nul doute un livre à lire et qui interroge encore longtemps après l'avoir refermé sur le sens de l'existence humaine, celui que chacun d'entre nous tente de lui donner.
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Découvrir le squelette d'un dinosaure inconnu et lui donner son nom, n'est-ce pas le rêve de tout paléontologue ?

Depuis qu'une fillette lui a raconté l'histoire d'un dragon caché dans une grotte au pied d'un glacier, dans les Alpes , Stan , la cinquantaine, laisse son bureau à l'université et vend son modeste appartement pour monter son expédition à la recherche de ce squelette . Umberto, son ancien assistant et ami est invité à y participer en cet été 1954 . Gio, un vieux guide italien taiseux est chargé du matériel . Peter, le jeune assistant allemand d'Umberto se joint au groupe .

L'immensité de la montagne renvoie , tel un miroir déformant , l'homme à sa petitesse face à la force de la nature et au défilement du temps , une échelle que seul un paléontologue peut imaginer et les difficultés de l'exploration , le peu de temps avant l'arrivée de la neige amplifient les réactions de chacun et plongent Stan dans une rétrospection qui le ramène toujours à son enfance solitaire près d'un père violent et intolérant et d'une mère aimante mais trop tôt disparue et où la découverte d'un trilobite sera l'élément fondateur de sa passion .

Une quête du merveilleux qui doit être l'apothéose de sa vie de paléontologue même si elle le conduit au delà de la raison.

Une histoire marquante racontée avec poésie , les pages sur la montagne sont magnifiques , et un brin d'humour où le glacier est lui-même un personnage essentiel , une ode également à l'amitié et au dépassement de soi .

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Sur ces quelques lignes, je me suis dit que ce roman avait des chances de me plaire... La couverture est sympa, le format est agréable, entre le poche et le grand format, bref, une découverte à faire.
Je ne lis pas de roman sur la Paléontologie... Allez, je me lance...
Le texte aéré et les chapitres, parfois assez courts, laisse une bonne place à la fluidité de la lecture !
Dès les premières pages, le lecteur est confronté au style bien particulier de Jean-Baptiste Andrea : l'emploi des mots justes, des métaphores, des comparaisons, bref...de la poésie.
La montagne va y être traitée en poésie, dans un écrin qu'est ce roman...
Amateur de sensations alpines, de hauts sommets, de failles et de crevasses, ce roman est pour vous. Et il les aime, ces montagnes, notre auteur.
Ici, nous allons suivre Stanè qui va aller en expédition avec d'autres protagonistes que je vous laisse découvrir. Stanè a la passion de son métier, jusqu'à quel point?!
Son métier a-t-il une résonance dans son enfance, sa famille.?...Des allers retours dans le passé sont fréquents et parfois, nous pouvons perdre le fil. Alors, soyez bien attentif!
Un roman exigent, qui demande de l'attention à la lecture mais au final, vous changera un petit peu car la famille, la montagne, la passion, la relation aux autres, les évènements, sont des ingrédients qui nous façonnent...
Page 121: " (...)La foudre brasille sur les cimes et les écrêtes, elle remodèle le paysage à coups d'arcs électriques sous un ciel hématome.Je songe au gamin qui s'est égaré là près de quatre-vingts ans auparavant , chassé par un orage semblable. (...).
Différent de ce que je lis en général, j'ai apprécié l'emploi des mots, qui sont tournés et retournés de façon "acrobatique" , c'est assez agréable.

Lien : https://stelladealapage.blog..
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Enchaînement des expéditions en ce mois de janvier, cette fois non pas au Pôle Nord avec Un monde sans rivage, mais dans les Alpes avec Stan, paléontologue qui pense y trouver un squelette complet de dinosaure, chose rare dans le milieu, et plus encore au début des années 1950. Il est accompagné pour cela d'Umberto, son ancien assistant désormais paléontologue avec qui il a gardé une relation amicale très forte, Peter, assistant d'Umberto, et Gio, leur guide de montagne, très familier de cette zone à la frontière franco-italienne à haut risque dès que tombent les premières neiges en automne.

Et c'est encore une fois une expédition réussie que cette ascension obsessionnelle d'un quinquagénaire en quête de son Moby Dick. Cent millions d'années et un jour est un roman remarquablement bien écrit, alternant les épisodes fiévreux d'escalade ou de recherche dans le glacier alpin, et les épisodes d'introspection de Stan nous permettant de découvrir son passé, et ainsi de mieux comprendre les raisons de son obsession. Plus les pages défilent, plus l'on sent la catastrophe pointer le bout de son nez, catastrophe toujours latente, épée de Damoclès de plus en plus pesante au fil des mois qui nous font suivre nos quatre hommes de l'été, à l'automne, puis à l'hiver… jusqu'à cette fin, particulièrement touchante et onirique, qui vient magnifiquement conclure le récit.

Une fois n'est pas coutume, c'est donc un nouveau coup de coeur pour moi que ce roman : il semblerait que j'ai eu, cette fois, le nez creux quant aux envies découverte de la rentrée littéraire de 2019, pourvu que ça dure !
Lien : https://lartetletreblog.com/..
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C'est un hasard qui permet à Stan, un paléontologue plus tout jeune et un peu casanier, de partir sur les traces d'ossements du secondaire. La description qu'il en a, même si elle n'est pas de première main, lui laisse imaginer un animal jamais découvert encore. Il ne lui faut pas longtemps pour envisager une expédition estivale au pied d'un glacier des Alpes, près de la frontière italienne. Il a assez d'éléments pour localiser le squelette. Il entraîne avec lui Umberto, son ami paléontologue italien, ainsi que Peter, un allemand, et ils auront l'assistance de Gio, un guide de haute montagne. On est en 1954, ils seront isolés sans moyen de communiquer et devront redescendre dès les premiers signes, même très précoces, de l'hiver.

Jean-Baptiste Andrea raconte là une superbe histoire d'amitié entre ces hommes, qui se trouvent réunis dans des conditions extrêmes et dans un isolement complet. Mais c'est aussi, au fil des souvenirs du narrateur, une ode à un amour filial, entre mère et fils, forgé sur une solidarité sans faille dans l'adversité. Cependant, c'est toujours par petites doses, sans lourdeur, que le passé fait irruption, il s'agit juste de cerner la personnalité de Stan, qui s'avère très attachant.
Les mots sonnent juste, le style emporte et convie le lecteur à arpenter les glaciers, à bivouaquer dans le froid, à rêver avec les personnages, à partir à l'assaut de sa propre montagne.

À coups de phrases courtes, ce style personnel, très imagé, fait merveille. J'ai été sous le charme tout du long. Et il n'y a pas que le style, il y a une histoire dans laquelle il faut pénétrer pas à pas, coup de piolet après coup de piolet, nuit étoilée après nuit étoilée.
J'ai découvert Jean-Baptiste Andrea avec ce deuxième roman, et je vais sans nul doute chercher son premier, Ma reine, dont le thème m'avait moins attirée, mais si l'écriture est aussi belle, je risque d'être également éblouie. Quant à Cent millions d'années et un jour, si vous avez aimé Les huit montagnes de Paolo Cognetti, je pense que vous pouvez vous y risquer sans crainte.

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Vivre sa passion dans et par son travail et sceller son destin face à l'immensité de la nature et du temps qui passe, en mois, en années en millénaires,.
on chemine par les montagnes et les vallées avec notre héros mais aussi à travers l'histoire de son enfance , là où est née sa passion, sa vocation même si les obstacles et les railleries furent son quotidien.
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Jean-Baptiste Andrea est un magnifique conteur. Dans chacun de ses romans, il nous entraine dans un univers différent mais toujours empreint de poésie.
Ici, Stan, le narrateur est paléontologue. Son choix de métier s'ancre très profondément dans une enfance dominée par la douceur d'une mère qui se confronte à la violence d'un père. C'est dans la recherche de fossiles que l'enfant trouve apaisement. le premier trilobite découvert sonne comme une promesse qu'il existe ailleurs, loin de la ferme familiale, un possible bonheur.
Universitaire qui végète dans de sombres bureaux poussiéreux, à l'évocation par une fillette que le squelette d'un dragon existe quelque part dans les montagnes entre France et Italie, Stan décide de se lancer dans la recherche du dinosaure disparu il y a des millions d'années.
L'expédition est menée par Gio, montagnard taiseux mais guide incontournable et réunit Umberto, l'ami de toujours et son assistant Peter.
La montagne, le glacier servent de décor à cette quête, à cette recherche qui s'appuie sur quelques indices - bien insuffisants pour assurer à l'équipage le succès de l'entreprise.
Un huis clos entre les quatre hommes qui entreprennent de faire livrer ses secrets à un glacier peu disposé à se laisser dominer. La neige, le froid, la fin de l'été, puis le début de l'automne… Les jours se succèdent, le temps devient l'ennemi.
On est vite saisi par l'émotion. Doublement parce que les souvenirs d'enfance de Stan émaillent le récit et c'est d'une tristesse infinie. Également, parce que la montagne va interroger les limites de chacun.
Très beau. Voilà, j'ai lu tous les romans de l'auteur. J'attends le prochain avec impatience 😊.
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Complètement séduit par Cent millions d'années et un jour.
Je me suis senti immédiatement transporté au plein coeur de ces montagnes actrices du roman au même titre que les personnages.
Jean-Baptiste Andrea a su, avec virtuosité, dérouler toutes les étapes de cette quête du Graal qui est ici une recherche scientifique ouvrant sur une quête plus intime, plus profonde, de soi-même. J'ai aimé les résurgences de l'enfance de Stan qui éclairent les blessures qu'il traîne derrière lui et l'homme solitaire qu'il est devenu.
Le découpage en saisons, de l'été flamboyant à l'hiver meurtrier, rythme parfaitement le récit et engendre une tension qui monte en puissance. On retient son souffle jusqu'aux dernières pages.
Et comment ne pas tomber sous le charme de cette plume poétique, imagée, vibrante, que l'auteur met au service de superbes descriptions de la montagne ou de portraits psychologiques finement ciselés.

Puissant et émouvant.
A lire absolument.

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Stan, en bon paléontologue, a l'habitude de « penser en millions d'années ». Déformation professionnelle oblige. Alors, lorsqu'il entend raconter par l'intermédiaire d'une fillette qu'un squelette de dragon se trouverait encore caché aux yeux du monde dans une grotte logée au creux d'un cirque de montagnes, aucune hésitation possible. Il organise une expédition, le temps d'un été, afin de fouiller plus avant cette information qui ne repose sur rien de concret. « Un géant athée amoureux d'une déesse, un ancien séminariste ventriloque et un guide qui parle la langue oubliée des montagnes » l'accompagnent dans cette ascension vers les glaciers de la chaîne alpine, à la rencontre d'une créature venue des temps anciens.
Le nom de Jean-Baptiste Andrea circule largement ces temps-ci et, avant de lire son dernier roman Veiller sur elle pour lequel il a reçu le prix Goncourt, j'ai voulu explorer son style en amont de l'ultime distinction littéraire. Et j'ai beaucoup aimé. le récit explore toutes les facettes de son personnage principal, sans trop en dire mais en laissant voir, par ellipses. L'hiver n'a jamais été décrit plus poétiquement et suavement que dans ce roman alors que tout être l'ayant appréhendé dans sa chair peut en reconnaître toute l'ingratitude. Un texte à la fois beau et grave sur le combat d'un homme blessé dans son enfance et pour qui sa profession a comblé tous les manques.
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