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4,03

sur 1182 notes
Tout commence lorsque Stan, à peine 6 ans, vient frapper une pierre avec colère pour y découvrir émerveillé un fossile.

Cette découverte le mène tout droit à la profession de paléontologue, pas de ceux mondialement connu. Non ! des besogneux qui rêvent de laisser leurs noms dans l'Histoire.

C'est ainsi qu'une gamine lui raconte l'histoire, qu'un concierge italien contait aux enfants à la cave le soir, pour les effrayer et les faire rêver un peu : un dragon tapi dans une grotte attendrait d'être découvert.

Stan se persuade que ce sera sa gloire, celle de son ancien assistant Umberto.

Le voilà donc, Stané, comme l'appelle son vieux complice Umberto, à la cinquantaine, prêt à tout pour se lancer dans l'aventure avec un guide et le jeune Peter, à son tour assistant d'Umberto. Il n'est pas question de ne pas trouver le monstre assoupi, préservé par la glace, endormi depuis des lustres dans une grotte qui se trouve entre les crêtes qu'il aperçoit du village où il vit.

Ce roman est une aventure humaine captivante, qui tient autant à l'intrigue, qu'au style de l'auteur tout aussi captivant. Des retours arrière permettent de découvrir l'enfance difficile de Stan, la relation père-fils, l'absence de la mère.

Jean-Baptiste Andrea a une plume magique qui vous envoûte par sa poésie. Son Stan est un héros romantique, dévoré par une recherche d'absolu qui va au-delà de la quête d'un animal fossilisé dans la pierre. Sous sa plume, le personnage de Stan devient le Enzo Maiorca de la paléontologie.

Cela amène à la question que parfois l'on se pose : qu'avons-nous fait de nos rêves d'enfants ?

«Ceux qui rêvent éveillés ont conscience de mille choses qui échappent à ceux qui ne rêvent qu'endormis» – Edgar Allan Poe

C'est à cela que nous a mené la finesse d'écriture de Jean-Baptiste Andrea : à voir le film de la vie de Stan se dérouler, nous en mettre pleins les yeux parce qu'il lui a taillé un rêve à la démesure de sa quête d'absolu, une véritable épopée.


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Le démarrage m'a embarquée. J'ai suivi le paléontologue en montagne curieuse de savoir ce qu'il allait découvrir. Puis, son esprit revient souvent sur les drames de son enfance. Quand son ancien collègue, le stagiaire et le guide s'en vont, j'ai eu du mal à comprendre ses motivations. Un mélange de Into the Wild et de huis clos, façon de Hubert Mingarelli. J'en attendais autre chose...
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Un fragment d'os. Là, sur le rebord d'une caisse, appartenant au concierge tout juste mort. Une petite fille qui s'invite à une conversation , parlant de dragon.
Il en faut pas plus pour Stan, paléontologue pour partir dans les Pyrénées en quête d'un rêve. Découvrir et identifier une espèce non répertoriée datant du Crétacé ou jurassique. Bien plus qu'une quête, ce voyage est un face à face avec le passé de Stan, cherchant la reconnaissance qu'il n'a jamais eu de par son père

Ce roman est le second de jean Baptiste Andrea. Celui-ci nous fait voyager dans les hauteurs des Pyrénées au travers des saisons et d'un voyage initiatique et spirituel. L'auteur nous ballade entre le passé et le présent de Stan, nous confiant son intimité, ses failles... plume poétique qui ne laisse pas indemne.
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Ce roman a le charme d'un conte.

Il était une fois un petit garçon qui rêvait de devenir paléontologue.
Il était une fois un ogre qui s'appelait le Commandant.
Il était une fois une fée.
Il était une fois un paléontologue qui rêvait de découvrir un dragon.
Il était une fois de doux dingues aux ongles bleus qui partirent à la recherche de l'impossible.
Il était une fois une montagne magique, mais dangereuse.
Il était une fois l'hiver.
Il était une fois le printemps.

L'écriture de Jean-Baptiste Andrea est une petite friandise inconnue, un petit verre de grappa, « cette divine boisson qui donne l'impression de manger le printemps », le tout à consommer sans modération.
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A l'instar du paléontologue Stan creusant jour après jour un tunnel sous le glacier à la recherche de son 'dragon', j'ai peiné chapitre après chapitre, me jurant que cette deuxième aventure 'Andrea' serait la dernière.

Pourtant il y a la montagne, son collègue Umberto, l'inénarrable 'Youri', des souvenirs, son chien Pépin, son père 'Commandant'.

Mais j'ai un problème avec le style, des phrases qui me paraissent vides, pleines de jolis mots semblant dire 'regardez comme j'écris bien' et que je prends l'habitude de ne pas terminer.
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  Quel livre déroutant, magique, poétique.
Il tient du conte , du roman d'aventure ,du huis clos, de la recherche du temps perdu.
En tenant du conte il fait pétiller dans nos yeux les histoires, les rêves de notre enfance .
En faisant la part belle à la haute montagne , il nous entraîne dans ces aventures d'amitié d'honneur et de danger.
En nous laissant dans la gangue des moraines et des glaciers, il nous livre un huis clos au plus près de la glace , des seracs,  des craquements et de la beauté bleue d'un glacier.
En nous parlant des fossiles, des dinosaures et des dragons  il nous parle d'un temps enfoui, d'une recherche du temps perdu, d'une recherche de l'enfance, d'une mère , d'un père.
Quand je dis " il" je parle d'un livre mais derrière ce livre il y a l'écriture, la poesie de Jean Baptiste Andrea.
Cette écriture et cette poésie qui nous emmène loin dans cette montagne entre France et Italie.
"Les yeux fermés,  j'aspire une grande bouffée  de nuit et de flammes, de flocons et d'encens. Je ne me suis pas senti aussi bien depuis longtemps. Je suis à cet instant charnière de la vie d'un homme, le point du fou, celui où plus personne ne croit en lui. Il peut reculer, une décision  dont tout le monde sans exception louera la sagesse. Ou aller de l'avant, au nom de ses convictions. S'il a tort il deviendra synonyme d'arrogance et d'aveuglement.  Il sera à jamais celui qui n'a pas su s'arrêter.  S'il a raison, on chantera son génie et son entêtement face à l'adversité  .
C'est l'heure grave de ne plus croire en rien, ou de croire en tout. " ( p. 201)

Stan croit en tout . Il est un éminent paléontologue.  Il croit dans l'histoire d'une grotte dans la montagne et dans laquelle dormirai un squelette de dragon
Ni une ni deux, il forme une expédition avec Umberto ami paléontologue,  Peter assistant de Umberto  et Gio guide de haute montagne.
La quête est en route. Mais de quelle quête s'agit-il ?
Est ce une quête de l'enfance, une quête de soi même ?
Et pour le lecteur " c'est l'heure grave de ne plus croire en rien, ou de croire en tout"

Laissez vous emporter par la magie de l'écriture  de Jean Baptiste Andrea,  osez croire aux histoires de dragons, laissez un peu de place aux rêves  et à l'enchantement, mais aussi à la dureté de la vie.
Acceptez d'aller  ou Jean Baptiste Andrea nous entraîne.
Sur un glacier à la recherche d'un fossile.  Cent millions d'années.
Le voyage à été long. Il en a fallu des fossiles  pour en arriver là : Un jour.
Une mère,   un petit.
" On sera bien ici, tous les deux. Comme autrefois",Cent millions d'années et un jour.






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Année '50, Stan est paléontologue et hanté par le récit d'un vieillard : il y a longtemps, au coeur d'un glacier, il aurait trouvé le squelette d'un dragon! Chimère ou réalité, Stan se lance à l'aventure avec une petite équipe de confiance. Mais la montagne est cruelle et sauvage, confrontant nos personnages à leurs limites les plus profondes ...

Un roman magnifique à la langue riche de sa poésie! Limpide, le texte nous happe dès les premières pages et nous embarque au coeur de la montagne. Entre conte initiatique et aventure chimérique, Stan nous partage son intimité, ses rêves et ses traumatismes. On comprend l'homme, et avec lui ce désir fou de prouver qu'il existe. Ainsi, lorsque l'on referme le livre, quelques minutes sont nécessaires pour pour prendre la mesure de ce que l'on vient de lire. Superbe vraiment, un grand coup de coeur qui, après Ma Reine en 2017, confirme le talent de Jean Baptiste Andrea.
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Juillet 1954. Stan, paléontologue reconnu, monte une expédition dans les Dolomites pour rechercher le squelette d’un dinosaure sur la foi des paroles d'une petite fille et d'un vieux concierge. Il entraîne dans sa quête son meilleur ami Umberto, Peter, l'assistant de ce dernier et Gio, un guide spécialiste de la haute montagne. Mais ce périple n'est pas sans risque, entre une météorologie capricieuse et un environnement des plus hostiles, d'autant que les éléments de recherche en sa possession sont des plus succincts... D'une écriture poétique, Jean-Baptiste Andrea narre la quête de toute une vie, véritable ode à l'amitié et à la persévérance. Il propose un roman d'une grande beauté, sobre, où la montagne a la part belle et où les rêves prennent vie. Une très belle découverte !
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Encore sous le coup d'un éblouissement, je m'interroge : que dire pour vous partager mon enthousiasme sans déflorer ce magnifique roman ? J'ai peur de ne pas y arriver quand tant d'émotions me bouleversent et, en même temps et pour les mêmes raisons, je n'ai pas envie de remettre l'écriture de cette critique à plus tard.
Entre "trop" et "trop peu", je vais tenter d'y parvenir...
Pardon d'avoir commencé à parler de moi -une fois n'est pas coutume- mais il me semble que je vous devais d'abord cette explication.

Nombreux sont les hommes qui, au tournant de la cinquantaine, éprouvent l'urgence de faire voler en éclats leur confort ronronnant pour réaliser quelque chimère secrète avant qu'il ne soit trop tard. Apprendre le grec ancien ou la menuiserie... élever des escargots ou se faire ermite... peu importe où chacun place son curseur personnel.
Mais combien réaliseront leur rêve ? Une infime poignée.
C'est qu'assurément il faut être fou, ou avoir de sacrés comptes à régler avec soi-même, pour risquer ainsi sur un coup de tête ce qu'on a mis une vie entière à construire.

Cent Millions d'Annnées et un Jour est l'histoire d'un de ces rêves, fou, extravagant, totalement déraisonnable. Un rêve de gloire, pressant et obsessionnel, qui saisit un homme parvenu à mi-vie, l'âge des bilans. Rêve d'autant plus surprenant que son auteur, Stan, paléontologue, s'est jusque-là contenté d'une carrière sans panache, exerçant son métier de chercheur et de professeur avec passion mais sans jamais courir après les honneurs. Qu'a-t-il bien pu se passer pour que ce savant de l'ombre décide un jour de partir en expédition, entraînant à sa suite deux collègues et un guide de haute montagne, dans l'espoir insensé de faire une découverte préhistorique qui lui apportera la notoriété ?

La réalité nous apparaîtra petit à petit dans ce roman habilement construit, où la tension monte en puissance au fur et à mesure des pages, et où le suspense est ménagé jusqu'à la fin. C'est l'âpreté des conditions extrêmes qui mettra les âmes à nu, parce que, lorsqu'il ne s'agit plus que de survivre, l'être humain ne peut plus user de faux-semblants. Cette nature grandiose et cruelle, décrite magnifiquement (ah, que la montagne est belle!), révèlera que les fêlures des hommes sont plus sournoises que les crevasses des glaciers qui les menacent.
Surtout, la vérité de Stan apparaîtra dans toute sa brutalité : Stan a mal à son enfance. C'est pour tenter de réparer une blessure intérieure profonde qu'il se sera lancé dans cette quête improbable.
Mais l'enfance volée laisse des cicatrices indélébiles...

Même si nous avons un parcours bien différent, il y a de nous dans chacun de ces hommes. C'est sensible, extrêmement émouvant, beau à faire monter les larmes.

L'étude psychologique est d'une grande justesse, fine et intelligente, les frictions qui se créent entre les hommes sont subtilement analysées, et le style de Jean-Baptiste Andrea est tellement visuel que j'en suis encore à me demander comment - moi qui suis aussi montagnarde qu'un poisson est fait pour les cimes - j'ai réussi à grimper tout là-haut, à avoir froid, à m'user les doigts à creuser, à avoir les prunelles aveuglées par la neige. Toujours est-il que j'y ai cru, j'ai été auprès de ces hommes, j'ai souffert avec eux, embarquée moi aussi dans leur odyssée tragique.

Il manquerait un point essentiel à cette critique si je ne consacrais quelques lignes particulières à l'écriture... absolument sublime !
Le choix des mots, leur pouvoir de suggestion, la fulgurance des associations, la plume incisive qui élève certaines remarques au rang d'aphorismes et, surtout, surtout, la magie de cette poésie, toujours présente, qui déboule comme une avalanche pour emporter le lecteur, tout cela contribue à faire de Cent Millions d'Années et un Jour un livre à déguster lentement, tant chaque phrase est belle (je me suis sentie frustrée de ne pas avoir pu tout retenir car on voudrait tout garder pour soi).

Après un premier roman très remarqué, qui m'avait aussi emportée (Ma Reine: douze prix, dont le prix du Premier Roman et le Fémina des Lycéens), restait à savoir si l'auteur saurait renouveler l'exploit.
La réponse est oui, indubitablement.

Ma Reine avait révélé Jean-Baptiste Andrea en tant qu'écrivain, Cent Millions d'Années et un Jour - encore plus puissant - le range parmi les grands.
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L'homme qui a gardé son âme d'enfant court après un rêve. Celui de Stan, paléontologue, est de retrouver le squelette d'un dinosaure qu'un vieillard aurait entraperçu dans les Alpes. Les preuves sont maigres, l'entreprise insensée. Il s'élance, pourtant, conquérant de l'inutile. Il y a une vérité que les fonctionnaires de la raison ne comprendront jamais ; elle fait tourner la terre depuis deux mille ans : on peut attendre une vie entière la récompense de son obstination, puis la sacrifier au nom de la passion qui nous anime. C'est ainsi que les aventuriers donnent du sens à leur existence. Sur ce principe, on cherche le graal, l'arche perdue, on suit les traces de l'abominable homme des neiges, on veut retrouver Tchang, on croit au monstre du Loch Ness, on plonge vers un trésor englouti. le voyage est plus important que la destination bien-sûr et s'il y a quête, elle est de soi-même, de réponses et d'absolu. Jean-Baptiste Andréa ressuscite la magie d'Hergé et de Jules Verne. La gravité et la profondeur en plus. Quelle émotion de retrouver mes sensations d'enfance, de m'associer aux bonheurs et aux déceptions des explorateurs ! Il m'a semblé entendre la voix de Daniel Costelle louant l'acharnement des pionniers qui firent la conquête des pôles. Ils sont intrépides, audacieux, un peu fous. La chance est leur secret, l'espoir leur unique boussole. Stan est l'un de ces héros. Un misanthrope qui s'intéresse aux fossiles, aux choses « vivantes mortes il y a longtemps ». Sur les pentes du glacier, il efface les occasions manquées : Mathilde dont il n'a pas osé toucher la poitrine adolescente, son salaud de père que la balle du fusil a raté… par manque de recul (superbe ironie). Après le magnifique « Ma reine », Andréa transforme l'essai. Peu de reproches : une fin moins intense, et un usage trop fréquent du mot « monde ». Des futilités, au regard du plaisir intense éprouvé à la lecture de son deuxième roman.
Bilan 🌹🌹
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