AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 978B003WVKCL6
HACHETTE & Cie. 4ème édition (01/01/1920)
3.62/5   4 notes
Résumé :
Évocation d'un drame sentimental personnel en 178 sonnets.
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après A l'amie perdue.Voir plus
Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Les caresses des yeux sont les plus adorables;
Elles apportent l'âme aux limites de l'être,
Et livrent des secrets autrement ineffables,
Dans lesquels seul le fond du coeur peut apparaître .
Commenter  J’apprécie          180
Les calmes regrets.


Dans quels calmes regrets ton esprit résigné
Erre-t-il, y portant une tristesse auguste ;
Ou, frémissant de haine envers le sort injuste,
De quels âpres regrets ressort-il indigné ?

De quels secrets efforts, sans cesse triomphants
Et sans cesse repris, nourris-tu ton supplice ?
Et dans quels longs baisers aux fronts de tes enfants
Crois-tu pouvoir trouver le prix du sacrifice ?

Ah ! peut-être au moment où ta lèvre les touche,
Exécrable penser dont mon cœur s'effarouche
Plus que de tes sanglots les plus désespérés,

Peut-être le baiser s'arrête sur ta bouche,
Et trouve une amertume à ces fronts adorés,
À ces fronts innocents qui nous ont séparés !
Commenter  J’apprécie          30
Ma douleur égoïste.


Faut-Il que ma douleur aussi soit égoïste ?
Faut-il que par instants je tressaille surpris
De trop souffrir pour moi ? — Dans quelle pose triste,
Près de quelle fenêtre ouvrant sur des flots gris,

Au fond desquels un peu de lumière résiste
Au noir déchirement de ses derniers débris,
Songes-tu, cependant que ton regard assiste
À cette mort du jour dans les cieux défleuris ?

Quel livre de chagrin et d'angoisse soufferte
Tient sa page la plus désespérée ouverte
Sous tes yeux pleins de pleurs, entre tes doigts tremblants ?

Sous quels grands arbres nus traînes-tu tes pas lents ?
Sur quel banc laisses-tu tomber ton corps inerte ?
Dans quel miroir vois-tu tes premiers cheveux blancs ?
Commenter  J’apprécie          20
Les caresses des yeux.
VIII
2


[…]
Les baisers les plus purs sont grossiers auprès d’elles ;
Leur langage est plus fort que toutes les paroles ;
Rien n’exprime que lui les choses immortelles
Qui passent par instants dans nos êtres frivoles.

Lorsque l’âge a vieilli la bouche et le sourire
Dont le pli lentement s’est comblé de tristesse,
Elles gardent encor leur limpide tendresse ;

Faites pour consoler, enivrer et séduire.
Elles ont les douceurs, les ardeurs et les charmes !
Et quelle autre caresse a traversé des larmes ?

p.10
Commenter  J’apprécie          20
À l'éternel amour


Ô mer, ô mer immense et triste, qui déroules,
Sous les regards mouillés de ces millions d'étoiles,
Les longs gémissements de tes millions de houles,
Lorsque dans ton élan vers le ciel tu t'écroules ;

Ô ciel, ô ciel immense et triste, qui dévoiles,
Sur les gémissements de ces millions de houles,
Les regards pleins de pleurs de tes millions d'étoiles,
Quand l'air ne cache point la mer sous de longs voiles ;

Vous qui, par des millions et des millions d'années,
À travers les éthers toujours remplis d'alarmes.
L'un vers l'autre tendez vos âmes condamnées

À l'éternel amour qu'aucun temps ne consomme,
Il me semble, ce soir, que mon étroit cœur d'homme
Contient tous vos sanglots, contient toutes vos larmes.
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : poésieVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (7) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1220 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}