Citations sur Une semaine de vacances (21)
Redescend sa main vers l'entrejambe à l'intérieur du pantalon ouvert. De nouveau il la glisse dans l'ouverture, après avoir écarté au passage sa culotte vers le pli de l'aine. Il met son poing tout en haut collé contre les grandes lèves comme s'il s'apprêtait à les fister, et avec son autre main tire sur la ceinture pour faire descendre le pantalon plus bas sur ses hanches, les plus possible.
Il lui dit "dis-moi "je t'aime" ". Elle le dit. Il lui dit "redis-le, dis-le encore si tu veux bien c'est bon, c'est doux". Elle le redit. Il lui dit "dis-moi "je t'aime papa" ". Elle le dit. "Encore." Elle le redit.
Elle lui dit que, comme preuve de cet amour qu'il a pour elle, elle voudrait que la prochaine fois, quand ils se verront, il ne se passe rien de physique, pas de geste. Même, si c'était possible, dès le lendemain. Juste pour voir, pour savoir si c'est possible.
Elle n'aime pas l'odeur de la cigarette dans la voiture. Ça lui donne mal au cœur. Mais elle aime qu'il y ait un allume-cigare sur le tableau de bord. Parfois c'est elle qui appuie dessus. Il y a aussi une radio cassette. Il y a deux cassettes enregistrées dans la boîte à gants. L'Adagio d'Albinoni et une de Mozart.
Elle aperçoit, sur sa table de nuit à elle, le livre qu'elle est en train de lire, que lui ne connait pas, il n'en n'a jamais entendu parler, c'est un livre de Gilbert Cesbron, il lui a promis de le lire, de lui dire après ce qu'il en pense puisque elle aime tous les livres de cet auteur, qu'elle en a lu plusieurs, elle a été chercher celui-là à la bibliothèque avant de partir.
Il est assis sur la lunette en bois blanc des toilettes, la porte est restée entrouverte, il bande. Riant à l’intérieur de lui-même, il sort de son papier une tranche de jambon blanc qu’ils ont achetée à la supérette du village, et la place sur son sexe. Elle est dans le couloir, elle sort de la salle de bain, elle marche, elle prend la direction de la chambre pour aller s’habiller, il l’appelle, lui dit de pousser la porte.
- Tu as pris ton petit déjeuner ce matin ? Tu n’as pas faim ? Tu ne veux pas un peu de jambon ?
(p.7)
Regarde-moi, dis « c’est bon papa » en me regardant dans les yeux, tourne ton visage vers moi, regarde-moi et dis-le.
Puis il s’approche du confessionnal. Il ouvre le rideau, s’assoit sur le petit banc du prêtre, et lui dit de venir s’agenouiller entre ses jambes, et de le sucer un peu.
Avant qu'elle se mette en position, il lui dit de s'asseoir en face de lui, pendant qu'il bouge pour s'asseoir lui aussi, et de faire le tour de son corps à lui avec ses jambes repliées, comme si elle était en tailleur, ses pieds nus se rejoignant dans son dos. Il est assis sur le lit, elle s'assoit en face, faisant se rejoindre ses orteils, derrière lui.
Il n’aime pas la musique. Il trouve que ça gêne. Que c’est une servitude. Parce que quand on en écoute, on est obligé d’entendre le morceau sans l’interrompre alors que quand on lit un livre, on peut le lire dans le désordre, sauter des pages, que la liberté est totale. Il aime cette liberté et ne supporte pas d’en être privé.