Je commencerai par remercier Babelio et les éditions Écriture pour m'avoir confié ce livre dans le cadre d'une opération masse critique.
Gabriel à vingt-cinq ans. Il fait croire à ses parents qu'il va faire des études de droit et quitte son île pour partir étudier à Paris. Là, il abandonne ses études car il veut devenir écrivain. C'est alors qu'il s'égare dans ce Paris Bohême et littéraire, là où il faut se montrer et aussi de passer de femme en femme pour devenir connu. Zinc-zing serait un mot créole qui qualifie la libellule un peu folle qui batifole dans l'insouciance, frivole jusqu'à ce qu'elle soit rattrapée par la tempête.
Le style est poétique, métaphorique. Trop peut-être. Dès les premières pages, j'ai été dérouté. Au début, je me suis dit « tu vas t'y faire, t'y habituer ! ». Mais la lecture de ce livre a été ardue. Un peu comme si j'attaquais le G20 avec des pantoufles. Jamais je n'ai trouvez mon plaisir. Et pourtant, je dois l'avouer, c'est bien écrit mais je suis passé à côté de ce livre. Je me suis forcé à aller au bout car je l'ai reçu pour le lire mais soit le style riche de l'auteur ne me convient pas, soit je n'avais pas la présence d'esprit de le lire. Enfin, ce fut pour moi une expérience négative mais j'attends de voir si d'autres critiques seront plus positives que la mienne car je pense que ce roman mérite sans doute mieux que mon seul avis.
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Et j’avais vu ce sang, je l’avais vu couler, bien avant qu’ça se mette à saigner en dedans. Et c’est sûrement pour ça qu’j’avais tout virevolté, envoyé valdinguer un chemin tout tracé pour prendre le maquis de ces combats perdus et qui le sont d’avance, dès lors que face à tout on demeure séant fixe. J’avais fait le mouvement, entamé la cadence, et s’il fallait me voir je serais comme je l’dis un bougre dans son vent, et peu importe ici, mal fameux, qu’il le soit, c’était mon vent comme ça qui bourrait l’équipage pour faire bouger cette terre que j’avais sous le pied et qui bourgeonnait vivement de mille espaces à prendre. Mais qu’on n’aille pas s’méprendre sur la race de mon ombre : j’avais tout et bon dieu l’entier reste du monde m’appartenait encore ! J’avais la jeunesse, cet instrument troué, et puis le chant avec pour pousser la potence jusqu’au pied du gibet où chaque homme, paraît-il, éjacule au trépas… On est bien loin de là, du gibet, d’la potence ! Voyons le démarrage, comment qu’ça a débuté cette drôle d’histoire des choses, et puis de moi dedans, emmêlé, emporté, comme au lit d’la rivière quand ça démonte en crue, et qu’là faut s’tenir à ce qu’on peut tenir, ou bien lâcher l’affaire, quand ça n’est plus possible de s’agripper en ferme à une chose solide, pour la tête hors de l’eau !
C’est qu’il est bien trop facile d’un seul coup de mourir, comparé à l’inéquitable difficulté de vivre…