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Ombres (15/04/2012)
4.38/5   4 notes
Résumé :
Alexis Nikolaïevitch Apoukhtine est un nouvelliste, un romancier et un poète russe né le 15 novembre 1840 à Bolkhov, gouvernement d’Orel (Russie) et décédé le 17 août 1893 à Saint-Pétersbourg (Russie).

Le roman épistolaire, qu’il a écrit en 1890, Les Archives de la comtesse D***, a été publié après sa mort. Il faut souligner l’originalité du procédé : on ne dispose que des lettres reçues par la Comtesse, mais jamais celles qu’elle a envoyées. Ce qui e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Alexeï Apoukhtine est un nouvelliste et un grand poète reconnu en Russie. Ces poèmes furent presque tous mis en musique par Rachmaninov et Tchaïkovski dont il fut un grand ami. Sa prose se résume à trois nouvelles ; avec cette nouvelle j'achève cette trilogie rassemblée dans un volume intitulée : « La vie Ambiguë ». J'ai réellement pris plaisir à le découvrir.
Cette nouvelle se présente sous forme d'un court roman épistolaire. Notre comtesse D*** personne aimée et admirée reçoit des lettres de très nombreux correspondants : mari, amie, parents, admirateurs, voisins …Elle prodigue ses conseils et tous sont unanimes quant à sa beauté. Elle est comme on dit : « une belle personne »: c'est une « épouse fidèle et vertueuse, mère tendre et dévouée pour ses enfants, obéissante et ardente fille de l'Église seule Vraie, … elle est debout sur la montagne comme une lumière visible à tous les regards, et ceux qui passent ne savent ce qu'ils doivent le plus admirer, de la beauté extérieure de ce vase précieux ou de son inextinguible lumière intérieure ».
Ces lettres sont le prétexte de nous introduire et nous décrire les salons et divertissements de la société pétersbourgeoise. Cette société est dans le paraître, le mensonge, l'hypocrisie et l'intolérance, où l'argent décide de votre rang et votre considération. Ainsi Apoukhtine écrit : « Mais le monde est non seulement hypocrite et menteur, il est encore cruel et sans pitié » et malheureusement c'est toujours une vérité actuelle.
Alexeï Apoukhtine a une écriture légère où pointe un humour subtil. le récit est fluide et plaisant.

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C'est complètement par hasard que j'ai découvert Alexeï Apoukhtine, auteur russe grand ami de Tchaïkovski. Poète, nouvelliste et romancier, et noble de naissance quoique pauvre - fait courant en Russie -, il a côtoyé la bonne société de Pétersbourg et fut à même d'en brosser les traits caractéristiques à travers ses écrits.

C'est à cet exercice qu'il se prête notamment dans "Les archives de la comtesse D.", un roman épistolaire regroupant les lettres reçues par la comtesse D., femme du monde, mais non pas ses réponses. C'est donc à travers les seuls regards croisés de ses correspondants que l'on découvre un pan de la société russe dans toute sa diversité et ses us.

Sous des dehors légers, ce roman au rythme enlevé aborde les thèmes classiques du roman sociétal (famille, richesse, position, mariage, différences de classes, adultère...) tout en témoignant d'une certaine actualité comme, par exemple, la lutte fratricide entre Moscou et Pétersbourg, respectivement les emblèmes de la vieille garde patriarcale et de la jeune ville artistique. La religion et le mysticisme sont les deux grands absents de ce roman, fait inhabituel dans la littérature russe du XIXème siècle.

Le verbe d'Alexeï Apoukhtine est frais et très agréable. L'auteur a su donner à chaque épistolier un style qui lui est propre tout en gardant une cohérence au récit qui n'échappe pas à un certain aspect cocasse proche du vaudeville.


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Roman épistolaire original et amusant
Le lecteur ne dispose que des lettres reçues par la Comtesse mais jamais de celles qu'elle a envoyées. Mais, nous comprenons vite qu'elle tire les ficelles dans beaucoup d'histoires. Il lui faut par exemple caser son amant ruiné avec une riche étrangère et lui permettre de se rapprocher d'elle ensuite, sans bien sûr que son mari s'en doute. Le Comte la traite en égale, en amie et ils sont très complices quand il s'agit d'agrandir le patrimoine en s'empressant auprès d'une vieille tante malade. Ils lui font porter de bons pruneaux de France, hors de prix, dans une boîte bleue pour rentrer en grâce.. Mais la vieille a à son service une "écornifleuse" ( pique-assiette) bien renseignée...
Une satire de l'aristocratie fin de siècle en crise. Le ton est léger. C'est très amusant à lire, une fois qu'on a retenu les noms et les relations entre les différents personnages. Je vous recommande de les lister au début de la lecture.
Lu sur le site de la bibliothèque russe et slave ( 78 pages).
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Expliquez-moi, chère Comtesse, pourquoi la belle-mère est tenue pour une créature détestable que tous doivent haïr. Cependant, dans les autres familles, la belle-mère compte comme une personne, mais pour mes gendres, je ne suis pas quelqu’un, mais une dinde pleine d’argent. Comme vous savez, il y a des dindes truffées, et vraiment, il me semble, parfois, qu’ils sont autour de moi avec des fourchettes et me piquent de tous côtés pour prendre les plus grosses truffes ; et tous sont des gentilshommes, et s’ils m’étaient étrangers, tout serait très bien, et je les recevrais avec grand plaisir à Znamienskoié ; et Piotre Ivanovitch ne porterait pas dans sa poche une usine de cuir. Que Dieu me fasse seulement marier au plus vite Naditchka ; je leur donnerai tout, je garderai pour moi 30.000 de revenu pour ne pas mourir de faim, et je m’installerai à Florence ou à Rome. À propos que dites-vous des affaires de Rome ? Pauvre Pape !
Je vais lui broder des pantoufles et les lui envoyer de la part d’une inconnue de la Russie.
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Je suis très content que tes premières impressions soient bonnes, et que les pruneaux aient plu à la tante. J’ai donné l’ordre à Smourov de lui en envoyer deux boîtes chaque semaine. Henry IV disait : "Paris vaut bien une messe", et moi, je dirai : "Le Kriastchy de la tante vaut bien quelques boîtes de pruneaux." Sans doute, nous avons déjà assez de fortune, mais 40.000 de revenu superflu ne font jamais de mal, et je crois qu’elle n’a pas moins.
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