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Voici le tome 2 de cette saga magistral. Je reste fan de cette écriture qui ne s'essouffle pas. Les personnages sont puissants, l'histoire tragique et la description des personnages nous fait voyager. Nous continuons de découvrir tous ces petits tchiorti qui peuplent la Rus' ancienne. On suit le parcours de Vassia qui d'une petite fille au tome 1 devient une femme au tome 2.
C'est une saga que je recommande vivement, et j'ai hâte de découvrir la suite.
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Comme le premier tome, je reste charmée par ces nouvelles aventures de Vassia la sorcière.
Katherine Arden reste une formidable conteuse :les descriptions des paysages, des personnages sont minutieuses. Les contes russes sont très présents mais Katherine Arden a placé les aventures de Vassilissa dans un décor historique le plus précis possible : les figures historiques de XIVe siècle (boiars ,tsars...) côtoient des personnages fantastiques, tels ces tchiortis, les esprits du folklore russe, qui croisent le chemin de notre héroïne et qui la guident.
Ce deuxième tome est un récit féministe : les périples de Vassilissa ne peuvent se faire qu'en étant déguisée en garçon, en opposition avec les conditions de vie de sa soeur Olga, qui personnifie la condition de la femme de cette époque.
416 pages que l'on dévore !
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Deuxième roman de la saga La Trilogie d'une nuit d'hiver, et deuxième coup de coeur pour moi. Après un premier tome envoûtant, nous retrouvons Vassia partie à l'aventure sur les routes et dans les forêts de Rus' avec son cheval Soloveï, et ce malgré son statut de femme qui ne devrait absolument pas se comporter de la sorte. En chemin, elle va tomber sur des villages incendiés par des bandits, leur population massacrée et leurs filles enlevées pour être vendues comme esclaves dans le sud. Ses pas la mèneront jusqu'à Moscou, à la cour du grand-prince, en tant que garçon qui ne devra surtout pas se faire démasquer ni révéler sa véritable identité.

J'ai encore une fois été emportée par le vent de Rus' et la plume de l'auteur. Certains lui ont reproché une certaine lenteur et des longueurs, mais pour ma part, je ne les ai pas ressenties, même si je comprends tout à fait cette critique. Ceux qui cherchent un roman où l'action trépidante est menée tambour battant devraient passer leur chemin. En ce qui me concerne, j'ai apprécié de retrouver des personnages perdus de vue depuis le début du premier tome, et de prendre le temps de développer le caractère des personnages ainsi que leurs relations entre eux.

L'intrigue est bien menée autour d'une menace et d'un complot qui ne se révèle pas tout de suite, mais dont j'ai apprécié le dénouement. Dès lors que toutes les pièces sont mises en place, nous avons droit à un suspense haletant. On voit le filet se refermer sur les personnages qu'on apprécie, et on ne peut qu'espérer qu'ils s'en sortent indemnes. Je n'ai vraiment pas été déçue par cette seconde lecture, et je suis certaine que le dernier tome de la trilogie sera lui aussi à la hauteur.
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Ce second volet prend un tournant imprévu. Exit la magie, exit les créatures mystérieuses et bonjour l'aventure à cheval ! Vassia tourne le dos à sa famille et à son protecteur, le roi de l'hiver. de protecteur, elle décide qu'elle n'en a plus besoin. C'est le monde tout entier qu'elle veut voir, sans les limites de sa condition de femme.

Commence alors une dure épopée, à travers les forêts infinies de la Sibérie, et jusque dans les villes humaines.

La richesse du premier tome, entre roman historique, fantastique et horrifique, s'est atténuée. Nous voilà avec une héroïne émancipée et un peu tête brûlée qui refuse les codes patriarcaux de son temps et bouleverse la société dans laquelle elle vit. Ce n'était pas tout à fait ce que j'espérais, et j'ai « attendu » pendant la première moitié du roman une réinsertion du folklore russe et de ses luttes intestines.

Vassia, en fréquentant le monde des hommes, doit impérativement se cacher derrière une identité masculine (car une femme vertueuse doit passer sa vie enfermée dans une tour et n'en sortir que pour l'office dominical). J'ai frémi de la voir démasquée : un sort terrible attend ces filles qui s'émancipent et qu'on traite de sorcières. D'autant que Vassia se fait beaucoup remarquer à la cour de son cousin Dmitri, car elle incarne un jeune parvenu de sang royal doté d'une grande bravoure...

Les choses se gâtent très rapidement pour la jeune femme, et passé la moitié, le ton du livre devient beaucoup plus sombre.
La fin nous laisse même stupéfaits et révoltés, avec l'envie furieuse d'attraper immédiatement le troisième tome.

En résumé, La Fille dans la tour ressemble plus à une transition entre le premier et le dernier volet qu'à un livre avec une réelle identité (comme cela arrive si souvent dans les trilogies). Néanmoins, il conserve de nombreuses qualités : une belle écriture (bien traduite), de nouveaux personnages qui sont étoffés et bien construits, et une belle évolution pour les personnages qu'on connaissait déjà. J'ai été très heureuse de redécouvrir Sacha et Olga et de faire connaissance avec les enfants de cette dernière. Apparaît également un jeune seigneur à l'aura particulièrement mystérieuse et au regard acéré...
En parallèle de tout cela, les mystères autour de la généalogie de Vassia s'épaississent, et je brûle d'en savoir plus.
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La suite directe de l'ours et le rossignol. Et comme le premier tome, j'ai adoré ! Pas de fausses notes, beaucoup de rebondissement. Vassia est une fille passionnante à laquelle je me suis très vite attachée. L'histoire d'amour entre elle et le démon du gel est attachante. J'adore évidement toutes les références culturelles sur la Russie médiévale. Vivement la suite !
Lien : https://www.lafamillegeek.co..
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La Fille dans la tour est le deuxième volet d'une trilogie que j'ai entamée il y a quelques temps déjà. J'avais craqué pour L'Ours et le Rossignol, les couvertures déjà, le contenu ensuite. J'avais été conquise par les aventures de Vassilissa, baignées de folklore russe, et j'avais gardé en mémoire le fait que c'était une lecture exigeante par l'univers déployé. Chronique du tome 1 : ici. J'ai donc gardé ce tome 2 sous le coude pour un moment hors du temps, mais un moment où j'aurais assez de disponibilité d'esprit pour m'immerger totalement dans l'univers. Je ne voulais pas risquer de passer à côté d'une lecture si tendrement attendue. La Fille dans la tour sera donc ma lecture pour le Menu Automne enchanteur, catégorie « La lunette de Pierre, c'est extra quand on peut voir ce qu'on ne voit pas. » Je clôture ainsi mon challenge avec une lecture minimum par catégorie, pour chaque menu : un appétit de goule validé, une fois de plus… et contre toute attente cette année (même s'il me reste une chronique à publier) !

A Moscou, la cour du grand-prince est gangrénée par les luttes de pouvoir, les campagnes souffrent aussi, pillées et incendiées par des hordes de bandits qui tuent les paysans et kidnappent les fillettes. le prince Dimitri Ivanovitch est obligé d'intervenir s'il veut éviter une rébellion du peuple. Il croisera sur son chemin un mystérieux jeune homme chevauchant un cheval extraordinaire, seul Sacha reconnaît le jeune homme mais se trouve muselé car l'inconnu est en fait sa jeune soeur, Vassia, qu'il a quittée il y a déjà plusieurs années. Leur quête débute.

Deux ans après ma lecture du premier volet, j'avais très peur de me lancer dans cette suite : peur de ne pas m'y retrouver, peur d'avoir perdu le fil, peur d'avoir oublié… Or, dès les premières pages, j'ai été de nouveau transportée dans les plaines enneigées de Russie, j'ai retrouvé avec bonheur Vassia et Soloveï. En un clin d'oeil, tout m'est revenu. le démon du gel, Morozko, les tchiorti, tout m'est revenu, porté par le souffle hivernal.

Ce roman a toutes les caractéristiques pour me séduire. Il est porté par un souffle épique. Vassia ici affronte des dangers inédits, elle part à l'aventure, en quête d'elle-même, en quête de découverte, en quête de liberté. Elle s'affranchit pleinement des codes régissant la vie des filles de bonne famille, elle trace sa propre destinée, défiant les puissants, protégeant les faibles, obéissant à son propre code de l'honneur et mettant sa vie en péril plus d'une fois. C'est le tome où sa quête initiatique s'approfondit, où la jeune fille indomptable et rebelle va comprendre le prix de sa rébellion, c'est le début de la maturité qui s'instaure peu à peu, dans la douleur, mais c'est aussi le moment où elle comprend l'impossible renoncement à elle-même.

Plus que jamais, Vassia est une héroïne entière, qui nous fait vibrer, nous touche et nous emporte dans son sillage. Nous la voyons défier l'ordre établi, nous frémissons en voyant les erreurs qu'elle commet par impudence et impulsivité et nous saluons son courage, sa détermination et son abnégation. En effet, Vassia, si elle est incapable de renoncer à sa nature sauvage, est aussi incapable de renoncer aux siens, et n'hésite pas à se mettre en danger pour ceux qu'elle aime. En ce sens, nous avons une très belle héroïne, mue par une force incroyable. Dans La Fille dans la tour, elle est apaisée face au monde invisible, elle a compris quelles étaient ses facultés, et si elle en découvre encore une partie, elle sait utiliser ses dons à bon escient, transmettre et rassurer. Pour autant, nous ne sommes pas à l'âge de raison. Vassia est encore impulsive et naïve, elle manque souvent de discernement, ce qui la précipite dans des situations terribles. Cet état de fait est aussi la cause de nombreux rebondissements et s'avère très savoureux pour le lecteur qui ne s'ennuie absolument jamais.

J'ai adoré retrouver Sacha, le frère de Vassia, j'ai adoré voir leur relation évoluer, la confiance et l'amour réciproque. J'ai aimé voir Olga, la soeur aînée, en apparence froide et déterminée mais fondamentalement aimante. J'ai beaucoup aimé Macha, petit feu follet en herbe, attendrissante et si passionnée aux côtés de Vassia. le personnage incarné par Kassian est particulièrement intéressant aussi. Je n'en dirai pas trop pour ne pas spoiler, mais nous avons là un être délicieusement ambivalent, qui intrigue (au sens propre dans le récit pour son propre intérêt, mais aussi qui capte l'attention du lecteur). le jeu qui se met en place entre lui et Vassia est tout bonnement saisissant, nourrissant un lien ambigu, qui lorsqu'il révèle sa vraie nature glace d'effroi et dramatise le récit avec une force décuplée.

La Fille de la tour garde la singularité de cette trilogie : l'influence des contes et du folklore marque le récit de son empreinte indélébile. Les Tchiorti sont bien présents quoique leur présence se limite davantage à des instants clefs, les fantômes du passé hantent également les lieux, et mages, démons et enchanteurs rôdent encore, tantôt alliés tantôt adversaires redoutables. Ils animent le récit de leur souffle magique, faisant planer la lueur indistincte de la magie dans un univers passionnant.

Ainsi, j'ai eu un véritable coup de coeur pour ce deuxième volume : j'ai tout aimé. Vassia, son courage et ses bêtises, son lien avec Soloveï, son lien avec Morozko, son engagement pour la liberté et pour le bien, pour la tradition et la vérité, pour l'amour des siens et pour son droit à être elle-même. le récit nous emporte de mythes en batailles, de luttes intestines pour le pouvoir en preuves de loyauté et nous fait voyager aux confins d'une Russie extraordinaire, baignée de neige, de soleil et de magie. Un régal encore une fois.
Lien : https://lesreveriesdisis.com..
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Encore un drôle de titre, où on a du mal à imaginer Vassia. La couverture est encore une fois sublime, la forêt sous la neige, un cheval et quelqu'un dessus, elle tranche avec la couverture, car elle donne un sentiment de liberté, ce qui correspond plus à notre Vassia.

Les évènements du premier tome les ont marqué, et aujourd'hui que ce soit Vassia, Sacha ou Olga sont plus grands et doivent mener leurs vies. Vassia porte la culpabilité de ce qui s'est passé.

Katherine Arden a à nouveau une plume magnifique, avec une certaine poésie. Il faut faire une effort de lecture, mais cela vaut le coup, et certains termes spécifiques sont expliqués dans le glossaire à la fin.

Le tome se sépare en plusieurs grandes parties, le tout en petits chapitres avec un sous titre. Katherine nous parle à la fin, outre les remerciements, elle explique bien la richesse de ce monde, le côté inconnu, qu'elle a fait de son mieux, mais que ce n'est pas forcément parfait, cela aurait pu être compliqué et lourd d'aller plus profondément, puis des remerciements plus classiques. J'ai aimé découvrir cette sorte de « Russie ».



Ce tome permet de parler de la légende de la fille des neiges : Snegourotchka. C'est beau et glaçant en même temps. Nous retrouvons toujours la partie conte, qui par moment prend un côté cruel et glaçant.

La relation entre Vassia et Morrozco est étrange, fascinante, elle dépasse les appellations officielles, ni vraiment de l'amour, ni vraiment de l'amitié, quelque chose d'indicible les lie, et il lui ait quand même d'une grande aide, mais en même temps elle ne veut être prisonnière.

Prisonnière, Vassia l'est, d'un monde dans lequel elle ne trouve pas sa place. Née femme, elle est bridée. La société attend d'elle qu'elle devienne nonne ou se marie bien gentiment. Mais Vassia, cela ne lui convient pas, d'être dans une cage dorée, où elle n'est plus elle-même. Vassia se retrouve qualifier de sorcière, un mot fort, un mot pour se débarrasser de celles qui ne rentrent pas gentiment dans le moule.
Vassia sait se battre, on le lui a appris, mais son corps lui fait quand même défaut, elle est plus frêle.
Par contre, c'est une excellente cavalière, et elle a Soloveï.
La différente façon de voir quelqu'un selon ce qu'on croit de cette personne est criant, usant, complètement dingue

Vassia, comme quelques autres personnes a un don, dans un monde qui change. Un don, qui comme toujours peut également être une malédiction. Elle voit des êtres de légende, et peut même communiquer avec eux. le folklore, côté conte russe, est quelque chose que j'ai totalement découvert avec Winternight. Leurs noms, à quoi ils servent Et comme bien souvent, la perte de pouvoir qu'ils subissent. C'est vraiment intéressant de confronter tout cela.

Vassia va suivre ce qu'elle croit juste, quitte à se mettre totalement en danger. Mais elle oublie, qu'elle n'est pas la seule qu'elle met en danger.
Le monde peut s'avérer très cruel.

Olga n'est pas juste une femme soumise, mais quelqu'un qui a accepté son rôle. Elle explique bien sa position.

Sacha, ne veut pas non plus seulement être qu'un moine, mais pouvoir participer. Lui aussi tente de trouver sa place.

Cette histoire nous emporte comme l'a fait le premier tome, avec sans doute un peu plus d'action, et de quoi découvrir la société de cette période.
Vous allez également rencontré un énigmatique et intrigant personnage : Kassian . Personne ne sait vraiment d'où il vient.

L'histoire monte en intensité au fil des pages, la dernière partie est très éprouvante à lire, et de plus en plus, nous finissons par redouter de tourner la page, lire la prochaine ligne. L'histoire est prenante, a un univers où on a tout à découvrir, tout en jouant sur un côté conte et cruel, mais c'est aussi de très belles pistes de réflexion sur tout un tas de sujets, pas si simples.

Coup de coeur ❤
Egalement coup de coeur pour Vassia, Solovei ❤

Le 3ème et dernier tome devrait arriver le 25 mars 2020. Il s'intitulera l'hiver de la sorcière.

Pourquoi lire ce livre ?
-> Des réflexions très actuelles et prenantes
-> Une très belle plume
-> le côté conte
-> de belles scènes d'action
-> Vassia et Solovei
-> L'univers fascinant

De plus, c'est une lecture parfaite pour l'hiver.
N'hésitez pas à découvrir cette saga pour ceux qui ne l'ont pas encore fait, car cela vaut vraiment le coup. Pour ceux qui ont lu le tome 1, foncez sur le tome 2 😉

Connaissiez vous l'existence de la saga Winternight ? Intéressé(e) ?
Lien : https://lesvoyagesdely.wordp..
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Quoi de mieux que d'entamer ce deuxième tome juste après avoir refermé et avoir été envoutée par le premier tome. J'ai vraiment apprécié cette lecture car on est directement plongé dans l'action contrairement au premier qui prenait un peu plus le temps pour nous laisser découvrir l'univers et les personnages.

J'adore le personnage de Vassia qui a toujours les mêmes qualités. Elle est dévouée, courageuse et indépendante. La description des relations avec son frère Sacha et sa soeur Olga sont également très plaisantes et plus approfondies. On aime découvrir Vassia à travers les yeux de son frère. Il est sans cesse partager entre l'admirer et la faire rentrer dans le moule. En effet, les choix de vie offerts à une jeune fille par la société au Moyen-Age sont assez restreints : le couvent ou le mariage.

Je ne peux détailler plus ma critique sans dévoiler d'avantage l'intrigue mais la magie, les antagonistes, l'émotion et l'action sont au rendez-vous de ce deuxième tome pour mon plus grand bonheur. Je m'en vais de ce pas continuer ma lecture du troisième tome.
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Cela faisait un petit moment que j'avais lu et adoré le tome 1, L'Ours et le Rossignol, aussi je craignais d'être un peu perdue en reprenant le fil de l'histoire avec La Fille dans la Tour... Il n'en fut rien. J'ai retrouvé avec plaisir la Russie du 14e siècle alors qu'elle n'est encore qu'une mosaïque de principautés rivales payant tribut à la Horde d'Or des Tatars, dans un pays où domine l'ombre mystérieuse des forêts et où les cloches des églises gagnent du terrain sur les esprits païens encore bien présents. Vassia, toujours aussi rebelle, doit fuir le village forestier où elle a grandi entre la lumière du foyer familial, perturbée par une belle-mère et un prêtre intrusifs, et l'ombre mi-attirante mi-menaçante des bois hantés par les tchiorts (esprits, créatures mythologiques). Toujours sous la protection de l'ambigu démon du gel Morozko, Vassia prend la route déguisée en garçon, pour être rapidement rattrapée par les conflits en puissance qui agitent la terre russe. Des brigands tatars attaquent les villages isolés, le Grand-prince de Moscou rêve d'indépendance et d'exploits guerriers, les tchiorts sont d'autant moins fiables qu'ils sont menacés par l'expansion du christianisme, et même les motivations de Morozko, qui incarne la mort tout autant qu'il règne sur l'hiver, restent douteuses. Surtout, la tradition autant que la foi chrétienne ne sont pas tendres avec les jeunes filles qui parlent aux ombres et vivent leur vie comme elles l'entendent...
Comme son prédécesseur, La Fille dans la Tour tisse avec brio le réel et le surnaturel en une histoire belle et cruelle, comme un conte russe... et plonge le lecteur dans une passionnante époque charnière où les murailles d'une jeune Moscou s'ouvrent pour des chevaux magiques et où les prières des monastères coexistent avec les prophéties des fantômes.
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On se retrouve aujourd'hui avec le second volet d'une trilogie doudou, à lire l'hiver au coin du feu. En l'occurrence, j'ai tout faux puisqu'on est en pleine canicule, mais qu'à cela ne tienne, je me suis régalée avec La fille dans la tour. Restée un peu dubitative suite à ma lecture du premier tome, auquel j'avais quand même trouvé pas mal de longueurs, j'ai un peu tardé à me lancer dans cette suite, mais le format audio et la belle voix de Sylvain Agaësse ont eu tôt fait de m'embarquer !

Inspiré des contes et du folklore russes, ce deuxième tome reprend peu ou prou à la fin du précédent. On replonge immédiatement dans les plaines enneigées de la Rus' et aux côtés d'une Vassia toujours poussée par un désir éperdu de justice et de liberté. L'ambiance est à la fois mystérieuse, magique et profondément épique. À l'heure où des villages sont ravagés et des filles enlevées, Vassia, déguisée en garçon, va jouer les héros jusqu'aux portes du Prince Dimitri à Moscou, protégeant les plus faibles et défiant les puissants.

Vassia est un personnage très attachant. Insouciante et rebelle, impulsive et imprudente, la jeune fille va, par la force des choses, gagner en maturité. Incapable de renoncer à sa liberté, elle l'est tout autant de sacrifier les siens, et elle va devoir faire des choix terribles, ce qui va apporter à l'intrigue nombre de rebondissements. Je ne me suis pas ennuyée une seconde, je n'ai pas trouvé la moindre longueur dans ce second tome plus dynamique, plus intense que le premier. Les personnages secondaires sont aussi fascinants, de Morozko à Kassian en passant par la petite Macha, sans oublier Soloveï bien sûr !

Complots politiques et révélations rythment le récit. Si la plume est peut-être un peu moins poétique - et le folklore russe un poil moins présent - elle reste évocatrice à souhaits. L'atmosphère, les décors, les personnages, chaque aspect du roman en bénéficie. Sans oublier la condition des femmes, toujours très présente dans la saga, entre Vassia et son désir de liberté auquel s'oppose la force des habitudes d'une société patriarcale et la résignation de sa soeur Olga.

À bien y regarder, j'ai tout aimé dans ce roman ! C'est un voyage extraordinaire, magnifiquement porté en livre audio par la voix de Sylvain Agaësse, qui semble faite pour lire ce genre d'histoires inspirées des contes. J'ai vraiment hâte de me procurer le troisième et dernier tome, L'hiver de la sorcière, et de me laisser à nouveau bercée par la chaleur de ses intonations. Mais peut-être que j'attendrai cet hiver pour accentuer encore cette impression de cocooning !
Lien : https://etemporel.blogspot.c..
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