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Citations sur L'enfant qui mesurait le monde (87)

Comme Nikolos le cocher, qui se sentait libre autant qu'il était possible à un homme de l'être. Elefthéria i thanatos, disait la devise de l'île. La liberté ou la mort. Chacun était l'égal de chacun, et dans ce dialogue entre fiers, l'Etat n'avait pas sa place. Il ne s'était jamais montré digne de ses citoyens, et toute réconciliation semblait exclue.
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- Plonge, reprit Kosmas. C'est ça, le retour à la vie. Tel que tu es, plonge ! Prends le risque. Ton corps est vieux ? Et alors ? Tu as le corps que le Bon Dieu t'a donné. Tu risques d'être blessé à nouveau, c'est vrai. Et alors ? Que vaut une vie sans risque ?
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Ainsi, l'architecte avait construit l'amphithéâtre selon une double règle. La première parlait à l'oeil. C'était celle du Nombre d'Or. La seconde était fondée sur la racine du Nombre, c'est-à-dire sur son essence. De la même manière que l'on extrait l'essence d'un parfum pour en saisir toute la profondeur...En rehaussant chaque rang par rapport au précédent, l'architecte avait choisi de parler à l'âme, et de l'inviter à s'élever.
C'était cela qui enivrait le spectateur. Le parfum du Nombre d'Or.
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Appauvri et hagard, notre pays sombre chaque jour davantage dans l'indignité et le malheur.
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Le bruit des vagues, celui des mouettes et les sifflements du vent arrivaient jusqu'à lui avec une force et une précision qu'il n'avait jamais vues. Maintenant, le meltème avait cessé de souffler. La mer était revenue à son bleu profond et commençait à scintiller sous l'effet du soleil couchant.
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Peut-être, se dit-elle, était-ce à cela que son pays devait sa chute. À ce qu’après quatre siècles d’occupation turque, après les rois fantoches venus d’Allemagne, l’occupation nazie et les colonels fascistes, après le roi Paul et sa femme Frederika, une ancienne des Jeunesses hitlériennes qui parlait allemand au Palais, personne, dans la vraie Grèce, ne voulait confier son destin à autrui.
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Cet enfant porte en lui toute la douleur des hommes, se dit Kosmas. L'immense solitude et l'impossibilité désespérante de s'ouvrir à l'autre.
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Une idée loufoque me traverse sans cesse l'esprit : rester ...
Ouvrir une école, ici, sur l'île ... (Projet complètement idiot. Mais j'en rêve. Ne te moque pas !!!)

(...) L'idée qui continue de me trotter dans la tête : une école de philosophie installée sur une île grecque. Je sais que c'est très farfelu.
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Maraki plaça trois dorades sur le plateua de la balance et attendit que l'aiguille cesse d'osciller autour de son point d'équilibre.
- Quatre kilos deux cents, fit Vassilis.
Maraki se tourna vers son fils :
- Tu as entendu pour les dorades ?
Yyannis resta immobile, les yeux sur l'aiguille.
- C'est plus qu'hier, fit Vassilis. N'est-ce pas Yannis ?
- Quatre kilos cent,dit le garçon sans bouger.
- Yannis, tu es formidable ! lança le mareyeur.
Il nota le poids et plaça les dorades sur son étal.
- Tu sais combien tu m'aides dans mon travail ?
L'enfant ne réagit pas, Maraki recommença l'opération avec les pageots et les pagres, se trounant chaque fois vers son fils pour s'assurer qu'il vait bien entendu le résultat de la pesée.
Eliot s'approcha d'elle :
- Comment était ta nuit ?
- Une douzaine de kilos.
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_ Que fais-tu, mon Yannis ? lui avait-il demandé.
_ Il compte et il compare, avait murmuré Maraki pendant que son fils passait entre les tables. Quand les chiffres sont voisins d'un jour sur l'autre, ça l'apaise. Il n'aime pas que les choses changent.
_ Il est comme nous, lui avait répondu Grigoris. Ou plutôt, nous sommes tous comme lui.
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