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Après le succès du Train des enfants, Viola Ardone mêle avec habilité Histoire et fiction, et signe un roman d'émancipation dans lequel elle nous interpelle sur le courage de dire non et l'évolution de notre société.

Martorana, petit village de Sicile, 1960. A quinze ans, Oliva Denaro rêve de liberté. Passionnée par les mots, elle aime étudier et se voit déjà institutrice. Depuis toute petite, elle aime courir, aller à la chasse aux escargots avec son père, traîner avec son ami Saro… Un quotidien insouciant qui prendra subitement fin avec l'arrivée du “cardinal” (doux surnom donné chez les Denaro pour parler des menstruations). Car à l'époque, il ne fait pas bon d'être une fille. Et alors que son frère, lui, bénéficie d'une liberté totale, elle n'a plus d'autre choix que de filer droit, baisser les yeux face aux hommes et de se taire. “Dans la rue, les filles doivent être accompagnées, parce que si elles sont seules, les gens se demandent où elles vont. Les hommes sont en chasse, c'est leur nature, et les agneaux se font manger par le loup.”

Il faut faire attention à ce que l'on porte, à ce que l'on dit, ne plus jouer avec les garçons… Jugée, épiée, traquée, elle devra se résigner à passer son été enfermée chez elle, à broder des trousseaux de mariage et attendre qu'un homme se décide à lui demander sa main. Elle vit désormais dans un nouveau monde, réglementé par une multitude d'injonctions et de règles morales et strictes inculquées par sa mère qui ne cesse de lui répéter : “Une fille, c'est comme une carafe : qui la casse la ramasse”. Un monde où la pression ne cesse, même après le mariage où les maris s'érigent en maîtres de leur destin.
Lien : http://untitledmag.fr/rentre..
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J'ai découvert la plume de l'auteure grâce à son premier roman, le train des enfants, qui a été un véritable coup de coeur. Je commence donc avec excitation mais également appréhension son second roman. Chez moi, le terme « coup de coeur » est utilisé avec parcimonie ... qu'est-ce qui m'attend donc avec ce second roman ?

Le récit m'interpelle dès le départ, il me prend aux tripes et me parle. C'est une histoire de femmes dans un petit village sicilien dans les années 60. Les coutumes et les idées sont relativement arriérées selon moi, jeune femme moderne née dans les années 90 et qui voit, de jour en jour, la condition de la femme s'améliorer (enfin presque...).

J'avais noté beaucoup d'extraits parlants mais j'ai dû choisir, sans quoi je vous retranscrivais le roman... je discute même de ce roman avec chéri, qui prend le temps de m'écouter et de voir à quel point je suis chamboulée par l'histoire d'Olivia, notre adorable narratrice.

Je dévore ce livre avec beaucoup d'émotions. La plume affûtée est efficace. Il n'y a là aucune longueur ni circonvolution, l'auteure va droit au but tout en prenant le temps de nous narrer l'histoire d'Olivia. Je termine ce roman le coeur en vrac et l'estomac au bord des lèvres, j'ai oublié où je suis...

Et pour la première fois dans ma vie de lectrice... c'est un second coup de coeur pour le deuxième roman de l'autre.

Lisez ce livre
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En Sicile dans les années 60, Oliva, attirante et avide de découvertes est coincée dans son village avec une famille intraitable sur les agissements d'une jeune fille. Les jeunes filles doivent se marier, faire des enfants, là est leur rôle. Mais Oliva rêve d'indépendance... Dans ce milieu psychorigide tout est possible même l'inadmissible... Parviendra t'elle à se libérer du joug de sa famille ?
Un roman féministe où l'histoire des femmes siciliennes est exposée. Soumises aux lois ancestrales, à des devoirs et des tâches qui leur appartiennent de force, elles sont invisibles, leur avis et leur vie elle-même ne comptent pas. Il faut un immense courage pour s'opposer au pouvoir des hommes et dénoncer cette violence.
Un style particulier, un récit habillement construit, une histoire touchante, des portraits de personnage étudiés, un roman qui pourrait se transformer en scénario...
Et si la loi a changé en Italie elle demeure dans bien d'autres pays, le combat pour la reconnaissance et l'égalité des femmes n'est pas terminé.
Le bonheur c'est d'avoir le choix.
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"Le choix" de Viola Ardone

Dans les années 1960, Oliva Denaro a 15 ans et vit à Martonara, un petit village sicilien où elle se plaît à étudier et à rêver de liberté.
Être une fille dans les années 60 en Sicile n'est pas facile. Olivia ne le sait que trop bien et sa soeur aînée en a déjà fait les frais. Entre mariage arrangé et restrictions des libertés, le poids des usages est énorme. Pourtant Olivia aspire à tout autre chose, elle qui est passionnée par les mots.
Arrivera-t-elle à échapper à un destin tout tracé et à tracer sa propre voie ?

Un roman bien écrit, une histoire captivante. On a l'impression que cette histoire date d'il y a 100 ans et pourtant non, ce sont les années 60-80 ...!
Le roman se passe en Sicile et nous montre combien la vie est difficile quand on nait fille. Les interdits, les restrictions, les sorties mêmes les regards sont sous contrôle.
Un livre sur la condition de la femme et les combats à mener pour la libérer des coutumes, des hommes.
une pépite...
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"Ce que j'y ai gagné ? La liberté de choisir".

Un livre sur les choix de vie et ce qu'ils entraînent dans la Sicile de la fin du XXème siècle, sur l'émancipation des femmes, sur une jeune fille aux rêves brisés par la dureté de la tradition et l'injustice de naître du "mauvais sexe", sur un père qui décide d'accompagner ses enfants dans leur choix à une époque où chacun devait bien rentrer dans la case induite par une tradition sicilienne archaïque et réfractaire à la modernité.

Viola Ardone nous livre ici un récit simple et efficace, une leçon de vie qui, bien que se passant dans les années 60, nous renvoi à une société qui, aujourd'hui encore, peine à écouter et croire les victimes.
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C'est l'histoire d'Oliva Denaro, anagramme de Viola Ardone, quinze ans dans les années 1960 en Italie. J'ai pensé en le lisant à la saga féministe d'Elena Ferrante, L'amie prodigieuse. Mais le contexte de ce petit village sicilien est encore pire pour les filles et les femmes que celui des quartiers populaires de Naples.
On étouffe dans ce petit village, et l'autrice décrit très finement tous ces regards, ces injonctions qui pèsent sur les jeunes filles, emprisonnées dans des listes de règles qui n'en finissent plus de leur voler leur jeunesse et leur vie. Oliva aura t-elle le choix de refuser d'être, bien ou mal, mariée à peine pubère ?
Viola Ardone ne sacrifie pas les personnages secondaires qui entourent son héroïne. Une mère omniprésente, qui a un dicton pour chaque action et qui reproduit ce qu'elle même a vécu et subit en arrivant comme étrangère dans ce village. le frère jumeau qui juste parce qu'il est né garçon a toutes les libertés … jusqu'à un certain point. Et enfin, le père, magnifique personnage taiseux qui commence ses rares prises de parole par la formule « je ne préfère pas … « et se révèle un formidable allié pour sa fille cadette.Il ne faudrait pas oublier la copine d'Oliva, fille d'un père communiste, apprentie photographe qui rêve d'être députée !
J'ai été moins convaincue par la dernière partie avec la double narration qui ne fonctionne pas très bien mais il s'agit là d'un détail mineur.
Le roman nous plonge dans une époque qui semble révolue et très lointaine mais la loi qui permettait à un violeur de «  réparer » son crime en épousant sa victime n'a été abolie qu'en 1981 en Italie. Ce livre féministe relie toutes les femmes, mères et filles, soeurs, amies et voisines, de tous les âges dans un combat collectif et sororal qui reste toujours d'actualité.
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La Sicile est une terre de tradition et d'interdits, dans les petits villages et surtout pour les filles. Tout est sec, les rues, la poussière, le jardin que le père d'Oliva arrose parcimonieusement, les langues-coupantes.
Les coeurs sont en attente d'un mari avec une bonne situation, la beauté n'est qu'un des critères.
La loi a été définie pour protéger l'honneur des familles, pas les individus.

Le récit est à la première personne. Oliva nous emmène sur le difficile chemin vers l'âge adulte. Et nous apprenons à connaître ce monde qui l'entoure où tout est codifié, étriqué, nourri des injonctions que les mères inculquent à leurs enfants.

La langue de Viola Ardone est un souffle, le rythme de ce chant de la femme, entre ignorance et volonté de pouvoir disposer de sa vie, malgré tout.
Comme un parfum d'Elena Ferrante, dans un style différent.

Belle découverte, à lire absolument.

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S a i s i s s a n t ! ✨

Viola Ardone est une auteure que je voulais absolument découvrir. Je n'ai entendu que du bien du « train des enfants » (et j'ai désormais encore plus envie de le lire!) et de la plume de l'auteure qui mêle à merveille Histoire et fiction. C'est une première pour moi, mais ce n'est certainement pas la dernière !

Sicile, dans les années 1960. Oliva a 15 ans. Elle aime étudier, apprendre, courir, jouer, vivre tout simplement ! Quand les conventions l'obligent à se soumettre à une loi ancestrale, elle se rebelle et fait valoir son droit de choisir. En faisant ce choix, elle prend un très grand risque de le payer très cher.

Ce livre nous fait prendre conscience de la chance que nous avons aujourd'hui, de pouvoir faire notre vie comme on l'entend, sans subir les traditions ancestrales. Oliva, elle, n'a pas eu cette chance. En grandissant, un garçon s'est intéressé à elle. Alors qu'il lui fait la cour, elle rêve de liberté et d'indépendance. Mais ses nombreux refus n'ont pas plu à ce « prince charmant » qui trouve normal d'utiliser la violence pour la faire plier… C'est rageant. J'ai été bouleversée par certains passages. On a parfois tendance à oublier que nos droits d'aujourd'hui sont les combats d'autrefois. Et l'Italie, pendant les années 60, était très marquée par les traditions. Pourquoi faire des études ? Inutile, il faut penser au mariage et aux enfants. Mais malgré tout, le soutien familial est primordial. La famille d'Oliva la soutient corps et âmes, ça fait chaud au coeur. J'ai beaucoup aimé la plume fluide de l'auteure, qui a réussi à traiter de sujets sensibles avec justesse, en dressant des portraits de femmes inoubliables. Tout comme cette lecture. Je recommande absolument ✨
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Un roman bouleversant sur la condition difficile des femmes en Sicile dans les années 60. Dans la version de livre audio, Marie du Bled incarne l'héroïne, Olivia, une jeune fille de 16 ans, intelligente, curieuse et très attachante. Elle a du caractère et décide de ce qu'elle aime et de ce qu'elle n'aime pas dans la vie . Est-ce qu'une fois devenue adulte, elle pourra encore avoir "le choix" alors que le poids des traditions pèsent sur les femmes ?
Ce n'est que plus tard qu'apparait le personnage du père dont la voix est incarnée à merveille par Jean-Marc Delhausse. J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre audio et je vous en recommande l'écoute ! Merci à NetGalleyFrance et Audiolib de m'en avoir permis l'écoute!
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Le roman est captivant MAIS ALORS QUELLE MAUVAISE TRADUCTION. !!! Genre "petitoune, petitous, " répétés à l'envie tout le long du roman !!!N'est-il pas plus stylé d'utiliser simplement quand j'étais "petite", quand nous étions "petits" plutôt que ce PETITOU/S qui finit par vraiment irriter.
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