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En Sicile, un homme qui prend une femme de force reste libre, s'il lui offre le mariage en échange. Oliva, une jeune fille de 15 ans,, va devoir à son insu se confronter aux dures lois des anciens.
Oliva arrivait à l'âge où elle devait rallonger ses jupes, ne plus courir, ne pas parler aux garçons, et garder ses distances avec son meilleur ami de classe. Elle était donc, une jeune fille que ses parents devaient marier assez vite, s'ils ne voulaient pas que celle-ci fût comme sa grande soeur. C'est- à-dire, une jeune fille que l'on doit marier plus vite que prévu au père de son futur bébé.
Mais un jour, alors qu'elle était accompagnée de son frère jumeau, son regard se posa sur un beau jeune homme qui osa lui parler. Celui-ci revint régulièrement siffler devant la maison de ses parents, ce qui inquiéta sa mère. Lors de la fête du village, elle revit le beau jeune homme qui se précipita pour la faire danser. le jeune homme fut très entreprenant et l'embrassa fougueusement. Oliva regretta d'avoir regardé ce garçon. Elle ignorait que sa vie allait basculer dans l'horreur à cause d'un malheureux regard. Les parents d'Oliva comprirent qu'ils devaient marier leur fille au plus vite. le père alla voir, le jeune homme à la boulangerie où il travaillait, pour savoir si celui-ci comptait se marier avec sa fille. Celui-ci ne parla nullement de mariage. Oliva fut très gênée de voir que ce Paterno continuait à la regarder avec insistance. Ce beau jeune homme était, certes, un beau parti, car son père possédait cette superbe boulangerie, dans laquelle son fils travaillait. le père d'Oliva espérait que celui-ci allait venir les voir pour faire sa demande en mariage, comme le voulait la tradition.
La mère commença le trousseau de sa fille, mais Paterno ne vint jamais les voir. Les mauvaises langues des commères agacèrent les parents. Ceux-ci décidèrent, alors, de la marier à un jeune homme, apparemment de bonne famille, mais maladif. Oliva comprit qu'elle devait se soumettre à ses parents.
Oliva et sa mère préparèrent, donc, le mariage. le jour de son anniversaire, elles allèrent commander les fleurs. Sa mère lui demanda de rentrer directement à la maison, car elle avait encore des courses à faire. Ce jour-là devait être le plus beau jour et le plus joyeux, mais Oliva ne le connaîtra pas. Ce jour-là, une camionnette s'arrêta près d'elle. Un homme l'attrapa et la mit de force dans le véhicule. Elle se retrouva dans une chambre qui ressemblait à une chambre de mariée. Son trousseau était prêt, ainsi qu'une robe de mariée. Oliva eut beau taper à la porte, personne ne vint. le lendemain matin, une vieille dame vint la préparer. Elle lui expliqua qu'elle avait de la chance de se marier avec un beau jeune homme qui l'aimait. Oliva ne comprenait rien. Elle lui hurla qu'elle voulait rentrer chez ses parents.
A l'aube, quand la porte de sa chambre s'ouvrit, elle reconnut le parfum de Paterno. Il lui fit la promesse, que quand elle sortira de cette chambre, ils seraient mariés. Elle venait d'avoir 16 ans, et devint femme par la force. Quand Paterno revint le lendemain pour accomplir à nouveau ‘'son devoir conjugal'', il entendit du bruit. Très vite, il l'emmena à l'extérieur pour fuir. Oliva épuisée ne put le suivre. Son père la ramena à la maison. Oliva s'enferma dans sa chambre. Son corps était souillé par la honte. Elle ne savait plus qui elle était. Elle délirait.
La seule solution, pour ses parents, était d'épouser ce vaurien. Celui-ci devait réparation à sa famille. Oliva refusa. Elle avait toujours obéi à ses parents et respectait les coutumes de son pays. Mais, cette fois-ci, elle voulait porter plainte. Jamais elle n'épouserait son bourreau. Son père la conduisit au poste de police et porta plainte pour enlèvement à finalité de luxure. le carabinier essaya de dissuader Oliva qu'il valait mieux accepter de se marier. de toute façon, le mari se détournait toujours de sa femme, quelques mois après le mariage. Il insista, la procédure sera très longue et très chère. de plus, prouver qu'elle n'était pas consentante, ne serait pas facile. le carabinier enregistra sa plainte. Oliva était prostrée dans sa chambre, lorsque son amie d'école vint avec un avocat qui défendait les causes perdues, et plus spécialement les affaires de femmes. Il était, aussi, accompagné d'une militante de l'Union des Femmes Italiennes. Elle militait pour le divorce, l'avortement et les violences faites aux femmes. Tous deux donnèrent à Oliva le courage de se défendre, devant la justice, sur une chose qu'on lui avait imposée, et qui lui avait détruit sa vie. Avec eux, elle comprit qu'elle n'avait rien à se reprocher, qu'elle avait été sous la contrainte. Envoyé Paterno en prison serait au moins un des moyens d'essayer de faire comprendre aux anciens que la violence ne résolvait rien, surtout dans un mariage. Grace à son avocat et à la militante, elle surmonterait la haine de son village. le combat, son combat fut très éprouvant et long, mais cette épreuve la changea à jamais. Elle fit la promesse que plus personne de dirigerait sa vie. Plus personne ne lui ferait mal. Elle saurait dire Non.

Excellent roman très émouvant qui relate bien la dure réalité des coutumes en Sicile, dans les années 60. Roman très bien écrit, qui raconte la vie d'une famille italienne et ses traditions.
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Une histoire de femme sur deux époques en :

*1960
Un petit village Martorana en Sicile, Oliva adolescente vit avec son frère jumeau et sa grande soeur entre un père taiseux et une mère que la peur pour sa fille rend hargneuse.

*"Une fille c'est comme une carafe qui la casse la répare !"
On se retrouve de suite dans le sujet, pour quelles raisons lorsque l'on naît fille on a pas les mêmes droits qu'un garçon se questionne Oliva qui rêve de devenir institutrice, de liberté et de pouvoir choisir sa vie?

*Sa meilleure amie Liliana, est son opposée, s'habille en jupe courte, se maquille et participe aux réunions politiques de son village.
Elle va tenter d'insuffler à Oliva une force nouvelle.
Paterno le fils du pâtissier n'a qu'une idée en tête séduire Oliva quoiqu'il en coûte.
Craignant que sa fille ne succombe, sa mère va organiser un mariage arrangé.
Mais Paterno en a décidé autrement....

*1980
Les années ont passé, Oliva est devenue institutrice.
De retour dans son village, elle est plus forte que jamais....

*Des personnages bruts, sombres et taillés à la serpe donnent le ton à ce roman sur l'émancipation et la liberté des femmes et ce n'était pas un vain mot à l'époque et surtout dans l'Italie conservatrice.
Viola Ardone nous livre un roman magnifique sur la force et le courage que chaque femme porte en elle malgré le poids des traditions, des "qu'en dira-t-on".
Se taire, se soumettre et obéir sont les lois à appliquer contre lesquelles chacune doit se battre.
A découvrir pour l'écriture, les chapitres courts mais aussi par les voix captivantes des lecteurs.
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Un roman à marquer d'une pierre blanche. En effet l'histoire d'Oliva Denaro, une fille qui grandit en Sicile dans les années 1960, à une époque et dans une terre de tradition patriarcale, revêt au fil du récit une portée bien plus vaste, universelle, celle du combat pour les droits des femmes.

Élevée par des parents pauvres mais aimants, Oliva, enfant, se croit laide et se sent libre de courir à perdre haleine, de s'écorcher les genoux, d'aller à la chasse aux escargots avec son père, de repeindre le poulailler en jaune, de rêver à la forme des nuages avec son copain Saro. Mais à la puberté tout change, elle devient séduisante, et donc une proie pour les désirs masculins, doit marcher à pas mesurés en baissant les yeux pour ne pas être « provocante », car selon la sagesse populaire de sa mère, « une femme est comme une cruche, qui la casse, la ramasse ». Même l'école, cet espace de liberté et d'émancipation, lui est interdite, et le mariage devient son horizon. Mais son amie Liliana l'introduit dans les réunions organisées par son père, le militant communiste, où est remis en question le rôle traditionnel de la femme, où l'on parle de la nécessaire égalité.
le drame nait de l'attrait qu'elle exerce involontairement sur un jeune commerçant qui s'entiche d'elle et veut forcer sa volonté en mettant la petite communauté devant le fait accompli. C'est compter sans le caractère rebelle d'Oliva, soutenu par l'amour discret et inconditionnel de son père mais aussi par sa mère, enfin solidaire.

Cette histoire est celle d'une société patriarcale qui exonère les violeurs de leurs actes, de leurs crimes, dès lors qu'ils épousent leurs victimes, d'une organisation sociale où il est normal que les hommes soient « à la chasse » et que les filles se gardent de leurs pulsions prédatrices, alors que leurs mères leur enseignent la résignation. Mais en ces années 1970, les temps changent, et malgré le calvaire incertain d'une poursuite en justice, Oliva reçoit le soutien de ses amis communistes, Liliana et son père mais aussi Maddalena Criscuolo, un peu plus âgée que dans le Train des enfants, mais toujours militante.
Restent la blessure, le traumatisme, la prostration, la peur, la dépression. le chemin du procès est long et semé d'embûches, car « la loi ne vaut que pour ceux qui ont de l'argent » rappelle un carabinier à la famille, mais c'est la seule voie permettant de reconquérir sa dignité, sinon de punir le coupable.

Un merveilleux récit de formation qui suit la reconstruction de soi après la violence subie, dit dans une langue spontanée et imagée, nourrie de mots siciliens, mais d'une absolue justesse de ton, sans fausse note et sans pathos. Lumineuse est aussi l'entente entre un père taiseux et pudique et sa fille qu'il défend avec discrétion et fermeté, sans éclats, parfois d'une simple réplique à la Bartleby « Je ne préfère pas ».
Mais au-delà de l'histoire individuelle, la question posée reste celle de la condition féminine : pour faire évoluer les choses, nous dit l'autrice, la force de caractère ne suffit pas. Il faut aussi être soutenue par une réflexion théorique et politique et par une solidarité humaine, seules capables de transformer les révoltes individuelles en un véritable changement social et de faire progresser durablement le statut de la femme.
Lu en V.O.
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J'avais été complètement transportée par le train des enfants et l'écriture de Viola Ardone. J'avais donc mis beaucoup d'espoir dans ce roman dont le résumé m'avait attiré. Résultat : aucune déception.

L'autrice nous plonge encore une fois dans le Sud de l'Italie, sa pauvreté, ses conventions et ses lois d'un autre temps.

Olivia n'a que quinze ans et la vie devant elle, quand elle est forcée au mariage par une sombre histoire de réparation du préjudice subi. Mais influencée par son ancienne institutrice et son amie communiste, Olivia se rebelle, refuse ce que les hommes voudraient lui imposer.

D'abord discrète et sage, Olivia va apprendre à s'affirmer, à dire non. Je dis apprendre mais a-t-elle vraiment le choix ? Son personnage est d'une puissance incroyable, d'un courage démesuré, elle forge l'admiration.

Comme dans le Train des enfants, les communistes apparaissent ici encore comme les sauveurs. Ils offrent l'avocat, la possibilité de se défendre, l'espoir plus simplement.

Viola Ardone a vraiment un don pour conter les histoires, y compris ou surtout celles qui font mal. Elle sait transmettre l'émotion et le ressenti, sans que jamais ce ne soit trop ni trop peu.

J'aime son style et son univers et je me languis du prochain.
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Viola Ardone nous transporte en Sicile dans les années 60 dans le petit village de Martorana. Une Sicile d'un autre temps, à l'époque où la femme, la fille n'avait pas son mot à dire et était mariée dès l'âge de 16 ans suite à un accord entre les deux familles.
« Si j'étais née garçon, comme cosimino,, j'aurais pu rester avec moi-même, sans devoir appartenir à un homme. Mais je suis née fille, et le féminin singulier n'existe pas. »
Oliva est une adolescente curieuse, amoureuse du savoir et qui prend plaisir à étudier le latin et toutes les autres matières. Elle s'ouvre au monde et le découvre à travers ses lectures. Elle rêve de liberté et d'indépendance, tout l'inverse de sa soeur Fortunata, mariée et prisonnière chez elle a regardé le monde à travers des volets entrouverts. Elle aime avant tout profiter de la vie, des choses simples comme ramasser des escargots avec son père qui est un taiseux mais dans la dernière partie du livre Viola Ardone donne la parole à Salvo le père d'Oliva, et tous ses silences prennent corps. Oliva est avant tout une enfant qui refuse de se soumettre aux lois ancestrales mème si sa mère lui donne une éducation stricte jusqu'au jour où sa vie bascule. Un jeune homme de bonne famille va lui tourner autour et jeter son dévolu sur elle. Afin de l'obliger à l'épouser, il va commettre l'irréparable et comme dit la mère d'Oliva « une fille, c'est comme une carafe : qui la casse, la ramasse ».
Oliva n'aura que deux possibilités : épouser cet homme et tirer un trait sur tout ses rêves ou être la première femme à se révolter et à porter plainte.
Grâce à l'aide de sa meilleure amie Liliana dont le père est communiste et souhaite faire évoluer les moeurs et les mentalités, grâce à Maddalena une féministe qui lui propose son aide et grâce à l'amour des siens, Oliva va réussir à se reconstruire et apprendre à dire non.
« À la place des tables de multiplication et des verbes irréguliers, on aurait dû nous apprendre à dire non, parce que dire oui, les filles l'apprennent dès leur naissance. »
J'ai adoré ce livre et tous les personnages prennent place au fil des pages. Chacun évolue en même temps que les mentalités. Dire non à cette époque pour une femme était interdit, la femme appartenait à l'homme et était soumise comme c'est encore le cas aujourd'hui malheureusement dans certains pays. Ce livre est encore d'actualité et le combat toujours le même.
« Un non isolé peut changer une vie, un grand nombre de non rassemblés peut changer le monde. »
Viola Adone a su trouver les mots justes pour décrire le désarroi d'Oliva et porter la parole de toutes ses femmes opprimées.
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Quel thème épouvantable ! Il m'a fait penser à La servante écarlate, vous savez ce roman / série où le respect de la femme est inexistant ! A part que dans le choix, bah c'est... vrai (enfin c'était).

L'histoire se passe dans les années 60, en Italie. Il existe une loi pour protéger une femme qui a été violée : afin qu'elle ne finisse pas seule et sans appui auprès d'un mari (ce qui serait une honte aux yeux de la société et de la famille), elle peut épouser l'homme qui l'a déshonorée ! En effet, « une fille, c'est comme une carafe : qui la casse la ramasse ». Par ce procédé, l'honneur de la femme est réparée et, pour pousser l'indignation à son maximum, le délit de l'homme (le violeur, donc) est effacé.

Malgré ce sujet horrible, je suis contente d'avoir lu ce roman. 99% de mes lectures me plongent dans un univers totalement fictif. Ici, à l'inverse, j'ai pu découvrir cette page de l'Histoire totalement dingue (et qui existait encore récemment). de plus, j'ai adoré la fin (avec les chapitres alternés. La relation des deux personnages, dont l'un était très discret durant le roman (mais présent), prend son ampleur dans cette partie.

Une lecture que je conseille à tous !
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Un roman ou l'émotion à l'état pur vous submerge au fil des chapitres.
La jeune Oliva, encore une enfant, rêve sa vie et son futur. Mais la dure réalité du quotidien, et des conventions des jeune siciliennes dans les années 60 vont la rattraper.
Une fois devenue jeune-fille (avec l'arrivée de ses cardinales - nous on appelait cela les ragnagnas 😉) les choses vont devenir plus compliquées et surtout le champs des possibles va se réduire drastiquement !

Les mots de l'auteure sonnent justes, les émotions sont si bien rendues, que j'ai été totalement emportée par ce roman.
La première partie, (avant les cardinales) est touchante, émouvante. Oliva est si innocente, si tendre. On fait la connaissance de sa famille, de ses ami(e)s, des voisines, du village… On comprend la place de chacun et chacune !

La seconde partie est plus éprouvante. La réalité de l'époque, le poids des croyances et des traditions frappent de plein fouet.
Oliva s'y révèlera beaucoup plus forte et décidée qu'imaginé et ce malgré les épreuves. Elle devra faire un choix difficile, allant à l'encontre des codes de cette époque. Et pour ce choix, seule sa famille la soutiendra contre tous.

Quant à la troisième partie, elle n'est pas moins bouleversante. Les années ont passé, mais les vies ont été marquées à jamais. Et la encore les sentiments m'ont envahis.

Dans ce roman, Oliva est extrêmement attachante et elle a un papa qui l'est tout autant par sa simplicité, son côté taiseux et sa fausse faiblesse.
Un très beau roman qui aborde un pan de l'histoire sur le combat des femmes pour se libérer du patriarcat et de ses lois.

J'avais déjà adoré le premier roman de Viola Ardone #letraindesenfants , j'ai un coup de ♥ pour #lechoix
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Je remercie #NetGalleyFrance #audiolib #albinmichel pour l'envoi de ce SP qui a été un énorme coup de coeur !
#lechoix #violaardone

1960. En Sicile, Olivia grandit à une époque où le mariage est arrangé, les femmes n'ont pas le droit de porter de jupes courtes et s'enfermer dans leur chambre avec une amie, c'est mal !
Une époque où il est préférable d'épouser son bourreau plutôt que de perdre son honneur....
Sa grande soeur est mariée à un homme qui la bat, les femmes sont soumises et chose étrange, elles ne se soutiennent pas où très rarement !

La vie d'Olivia va basculer le jour où elle va dire non. Dans ce village au milieu de toutes ces langues de vipère et de commérages, la vie de la famille va devenir très compliquée.

Tout m'a plu dans ce roman, l'écriture, les personnages l'histoire avec des thèmes abordés très forts et toujours d'actualité dans certains pays.
J'ai aimé avoir le point de vue d'Olivia, j'ai aimé cette belle complicité avec son père,c'était très beau ! j'ai eu plus de mal avec sa mère que j'ai trouvé très agressive j'ai par contre appréciée son évolution envers sa fille.

C'est un roman magnifique sur la condition de la femme, l'émancipation, le courage et le combat de femmes qui n'ont le droit que d'obéir à leur mari.
Ce roman m'a happée de la première à la dernière ligne.
J'ai eu la chance de l'écouter avec #audiolib,
C'est une réussite !
La voix de la jeune femme pour Olivia était parfaite, j'ai été transporté. La voix de homme qui arrive après le procès convenait parfaitement au père. Les émotions étaient bien retransmises. J'ai aimé écouté son ressenti c'était très émouvant.

Il faut absolument le lire ou l'écouter.
Il est à la fois terrible bouleversant et émouvant.

Inoubliable.
Un énorme coup de coeur.
Excellent.
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Sur l'éducation sexiste, sur la culture du viol, sur la découverte du "mariage de réparation" qui m'a littéralement fait hurler, sur le courage de dire non, même quand on sait qu'on ne sera pas entendue... le choix est un roman magnifique, écrit de la plus simple et de la plus bouleversante des façons, pour rendre hommage aux premières héroïnes qui pour rien au monde n'auraient voulu en être.
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Oliva Denaro vit en Sicile dans les années 60. Elle aime l'école, les mots, le latin et sa maîtresse Rosaria. Car comme sa maîtresse l'a dit, les mots sont des armes. 

Elle aime courir à en perdre le souffle pour devenir invisible, avec son corps de garçon et son coeur de fille et aller à la chasse aux escargots avec son père. Elle aime aussi feuilleter les magazines que lui ramène son amie Liliana et rêve de liberté. Elle est bien consciente que les femmes ne sont pas les égales des hommes. Elle pense ainsi à sa soeur qui vit enterrée chez elle, comme une morte, mais vivante. 

Oliva ne sait pas si elle est belle, et c'est pour cela aussi qu'elle aurait préféré naître garçon, comme son frère Cosimino. Lui n'a pas besoin qu'on lui dise comment il est, il le sait tout seul. Pour les femmes, le corps est un fardeau.

Et ce corps justement va être un jour pour elle le reflet de son innocence volée. Et à l'époque en Italie les lois ne sont pas justes, car le crime d'honneur et le mariage réparateur sont dans le Code pénal, à l'article 544. Oliva va se battre pour faire changer la loi, et contre toute attente ce combat se fera aux côtés de sa famille.

Cette histoire passionnante nous est livrée en 4 parties, et jusqu'à la troisième c'est Oliva qui nous la conte. Dans la dernière partie le récit devient choral. Ce personnage féminin nous rappelle que les droits des femmes ont été un dur combat, d'autant plus en Italie où les croyances étaient fortement ancrées dans les traditions et où l'obéissance des femmes était tout simplement une règle. C'est le récit d'une jeune femme admirable et courageuse, qui a choisi de gagner sa liberté. Les personnages sont marquants et j'ai aimé notamment la relation d'Oliva avec son père. C'est d'autant plus touchant dans ce contexte de prémices du féminisme.

 Un roman que j'ai adoré, à découvrir absolument. le premier roman de l'auteure, "Le train des enfants",  était déjà dans ma WL, il me tarde de le lire. 
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