Je ne sais pas ce qu'il s'est passé mais je suis toujours sur le quai à attendre le train qui a dû me passer sous les yeux sans que je m'en rende compte.
Cette lecture n'a pas été une déception bien sûr, non, mais je n'ai pas réussi à être au rendez-vous, le moment ne devait pas être propice à la rencontre ou trop d'attentes par rapport au plaisir ressenti à la lecture du précédent
Les mémoires d'un chat.
J'ai apprécié la structure originale du livre avec ce découpage en deux parties, en miroir l'une de l'autre, l'Aller au printemps et le Retour en automne. Chaque partie se décomposant en huit chapitres correspondant aux huit arrêts de la ligne permet aussi très bien de suivre sans frustration même si pendant un laps de temps court différentes vies qui se croisent.
J'ai pris plaisir à suivre les voyageurs et à voir les changements s'opérer au détour de leurs rencontres même brèves.
Ce n'est pas cela qui m'a gênée au contraire, j'ai trouvé ce format de récit très agréable. L'écriture et la lecture sont de même agréables et fluides avec quelques touches de poésie disséminées tout du long.
Seulement, ce qui pour moi, m'a laissée en retrait me poussant au fur et à mesure vers le désintérêt a été l'excès de bons sentiments. Heureusement, ce livre est très court car ce côté très feel-good dont je ne suis pas friande n'a pas atteint le détachement total. Ajouté à cela, le style particulièrement épuré, qui est pourtant loin d'être rédhibitoire pour moi, a finalisé de maintenir la distance entre les voyageurs et moi.
C'est pour tout cela, que je ne peux pas nier que j'ai passé un bon moment, un petit aparté de détente mais que je n'ai pas été mécontente d'en tourner la dernière page. J'avais déjà la tête remplie d'envies de tant d'autres livres et selon moi ce n'est pas bon signe.