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Jean-Louis De la couronne (Traducteur)
EAN : 9782330120009
336 pages
Actes Sud (05/05/2021)
4.18/5   1763 notes
Résumé :
Un chat de gouttière au parler franc et rompu au langage des humains a pris ses quartiers dans le parking d'un immeuble de Tokyo. Lui qui, pour rien au monde, ne troquerait sa liberté se fait un jour percuter par une voiture et se voit contraint d'accepter la perspective d'une cohabitation durable avec Satoru, un locataire, qui le soigne et lui attribue un nom - Nana.
Cinq ans plus tard, des circonstances imprévues obligent Satoru à se séparer de Nana. Désir... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (383) Voir plus Ajouter une critique
4,18

sur 1763 notes
"On dit que les chats à la queue pliée (en forme de 7) savent crocheter les petits bonheurs."

Satoru doit abandonner son chat Nana. Pourquoi? Ils étaient félin pour l'autre, depuis 5 ans... Il va emmener Nana aux 4 coins du Japon, afin de lui trouver un nouveau foyer.
Nana signifie 7 au Japon, chiffre porte-bonheur...

Ce chat-gace Nana, intelligent et emphatique, va nous faire découvrir la complexité des rapports humains, les problématiques sociales du Japon et l'importance des liens entre l'homme et l'animal.
-"Juste un chat, mais son chat. Pour son ami, un chat unique au monde".

Flash back, regrets et démonstrations d'amitié font de Nana, un témoin silencieux qui s'invite, à pas de velours, dans les vies des personnes qu'il rencontre...
"Ils en étaient arrivés à se disputer afin de savoir qui devait s'occuper de leur fils..."

Drôle, bouleversant et poétique, c'est un livre chat -leureux et chat-rmant.
-"Les fruits de mer. C'est pas fait pour que les chats les pêchent eux-mêmes. On attend... et on mange quand c'est prêt..." Miaou, chat-rigato et chat-yonara!
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Ouah! le chat de la couverture me faisait déjà de l'oeil, avec son air filou! Cependant, j'ai hésité : un énième livre dont le narrateur est un chat? J'en avais lu des bons et des moins bons. Mais je n'ai pas résisté longtemps! Et comme j'ai bien fait: original, prenant, humoristique et très émouvant, un livre -coup de coeur et un véritable coup de foudre pour Nana, le chat ( oui, pour la petite histoire ce mot veut dire sept car sa queue vue d'en haut forme ce chiffre) et Satoru, son maître ...

Original, car ce roman n'est pas qu'un récit fait par un animal, il mêle différents points de vue. C'est assez déconcertant d'ailleurs car sur une même page, on peut passer d' une narration à la première personne ( Nana) à un point de vue omniscient puis à une focalisation interne de l'un des autres personnages. Mais on s'y fait très vite. Original aussi dans sa structure: chaque partie porte le ou les prénoms d'amis auxquels Satoru va rendre visite , pour faire adopter son chat qu'il ne peut plus garder.

Prenant, car à travers l'histoire, c'est le Japon contemporain que nous décrit l'auteure, entre traditions et modernité, où par exemple certains enfants sont appelés " enfants avec clé" car ils sont délaissés par leurs parents, trop pris par leur travail et se retrouvent seuls dans un appartement dont on leur laisse la clé... Intrigant également car on se demande pourquoi Satoru doit se séparer de son chat.

Humoristique : il a son franc-parler, Nana, le chat errant recueilli par Satoru! Et il égratigne par ses remarques pertinentes notre monde humain! J'ai adoré sa vision féline des gens et des choses.

Très émouvant quand on devine petit à petit la raison pour laquelle Satoru entreprend tous ces voyages . C'est un personnage magnifique, qu'on aimerait avoir pour ami. Souriant, généreux,ouvert aux autres, alors qu'il a connu bien des chagrins déjà ...

Chats, Japon, voyages révélateurs, un chaleureux rayon d'humour et un grand vent d'émotion, vous êtes convaincus, non ? En tout cas , je l'espère, ce livre mérite d'être connu! Parole de Nana!
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C'est l'histoire d'un petit chat errant livré à lui-même, une patte cassée, il lève son petit museau sur cet étrange homme, Satoru qui l'adoptera au premier regard. Baptisé Nana pour sa queue en forme de 7 (Nana signifie 7 en japonais), ce chat du hasard rappèlera à Satoru son premier chat Hachi auquel il était si attaché.

Pour des « circonstances indépendantes de sa volonté », Satoru se voit au regret de se séparer de Nana après 5 ans de vie commune. Il rendra visite à trois amis espérant faire adopter Nana.

Durant cette aventure, Nana et Satoru seront unis comme jamais. Nana découvrira le vaste monde et sur sa queue en forme de 7, il y accrochera pleins de jolies choses et de doux souvenirs.
Satoru, lui, retournera dans son passé auprès de ses amis pour de bien belles leçons de résilience et de générosité.
Jusqu'à la toute fin, on se demande pourquoi Satoru qui aime tant son chat lui cherche une nouvelle famille. Les dernières pages arrivent et tout s'assemble dans un tableau terriblement émouvant et humain.

Ce roman japonais est un hymne à l'amitié et aux liens puissants qui unissent un chat à son maître. C'est un roman qui nous surprend, nous fait briller les yeux. Les cartons devraient toujours traîner dans une maison, les chats les aiment tellement ! Il y a tant de choses magiques sur le langage des félins et tellement d'amour entre Nana et Satoru. On s'y sent bien dans ce livre, on respire le grand air, on sourit, on dit merci, on se souvient et on attrape de nouveaux souvenirs.

Un très beau roman tout doux profondément humain et bienveillant.
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« Prenant et surprenant, profond et plein d'humour, Les Mémoires d'un chat est un beau roman sur l'adoption, l'amitié, et la force des liens qui unissent l'homme et l'animal. »

Le dernier paragraphe du résumé de la quatrième de couverture reprend en quelques mots mon propre ressenti de lecture. Je pourrais donc m'arrêter là, ce qui en ferait sans doute mon retour de lecture le plus court depuis très longtemps... !?!

Voilà plus d'un an que "Les mémoires d'un chat" de Hiro Arikawa m'attend bien sagement. Il me faisait déjà très envie avant qu'on me l'offre, il m'aura pourtant fallu une lecture commune, comme souvent si ce n'est pas un défi littéraire, pour que je l'en sorte. Et quelle erreur n'ai-je pas faite, c'est bien plus tôt que j'aurais dû l'ouvrir : j'ai adoré !

Les mémoires que je viens de lire appartiennent à Nana, adopté par Satoru après une année d'errance. Cinq ans qu'ils vivent ensemble, où chacun a apprivoisé l'autre jusqu'à aboutir à une très belle et touchante relation, très fusionnelle. Mais voilà que pour une "raison indépendante de sa volonté", Satoru ne peut plus le garder auprès de lui. Après avoir fait une petite liste des personnes susceptibles de l'adopter (et après les avoir prévenues), Satoru et Nana entreprennent donc un voyage qui les conduira tour à tour chez chacune d'entre elles. Pour Nana, ce sera non seulement l'occasion de connaître du pays (ils vont traverser de long en large le Japon), mais aussi de connaître les personnes qui sont entrées et qui ont marqué la vie de Satoru : Kôsuké pour les années école primaire, Yoshiminé pour les années collège, Sugi et Chikako pour les années lycée et université, et bien évidemment Noriko, qui a adopté Satoru à la mort de ses parents.

À chaque étape du voyage, nous en apprenons de plus en plus sur le passé de Satoru, qui a eu ses moments douloureux, tristes autant que joyeux, plein d'amour et d'amitié. Des moments intenses, que l'on ne perçoit pourtant jamais du point de vue de Satoru lui-même. Ce sont ses proches qui nous racontent, et notamment Nana, ce chat aimé, impétueux, qui comme tout chat qui se respecte a sa personnalité et son caractère bien à lui (qui a des chats me comprendra !).

Et c'en est d'autant plus émouvant et drôle raconté de la bouche de ce chat, tellement choyé et aimé et qui le rend à 100%. J'ai facilement pu imaginer mes propres chats parler et penser ainsi, c'en était parfois tordant. Hiro Arikawa connaît ces petits félins parfaitement. le coup du carton de déménagement trop petit mais préféré à l'arbre à chats, de la boîte de mouchoirs entièrement vidée, les boudineries à la moindre contrariété, etc : tout ça je connais aussi ! Mes chats pourraient très bien tenir le rôle principal dans l'éventualité d'une adaptation cinématographique !

Non mais sinon, Nana a beau avoir son caractère, il n'en est pas moins mignon, adorable, attachant, attendrissant, drôle également. Et les autres personnages, humains, ne sont pas en reste non plus.

"Les mémoires d'un chat", c'est un voyage initiatique plein de bienveillance et d'empathie, de sensibilité et de générosité, d'amour et d'amitié, fait de belles rencontres pour nous et Nana et de belles retrouvailles pour Satoru. "Les mémoires d'un chat", c'est aussi un voyage aux nombreux paysages japonais disparates. Mais c'est aussi et avant tout toute la force et le pouvoir qu'une relation entre l'homme et son animal peut avoir (entre le chat et son homme plus précisément ici, qui a un chat me comprendra !), tout ce que chacun peut apporter à l'autre, consciemment ou pas.

J'aime à dire quand un auteur a fait du bon travail, et c'est le cas ici : justement dosé en émotions avec des personnages fouillés et attachants, une intrigue aboutie, des décors joliment dépeints, le tout accompagné d'une jolie plume. Je découvre le feelgood version japonaise et c'est franchement une réussite. C'est drôle, frais, mais aussi profond, émouvant à souhait. J'ai ri, j'ai pleuré.

Et que dire de la fin ? Terriblement triste... Terriblement belle...
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Que d'aventures dans ce joli road-movie nippon. Cela faisait fort longtemps que je voulais lire ce roman et je n'ai pas été déçue. Tout d'abord, la magnifique couverture m'a attiré : un joli minois de chat, j'aime les animaux...Puis le résumé m'a indiqué qu'un chat de gouttière au franc-parler et rompu au langage humain rodait dans les parking de Tokyo...Malheureusement pour lui il se fait renverser par une voiture et se fait une fracture ouverte. Satoru, un jeune garçon, le nourrit régulièrement, et quand ce chat errant émet de forts miaulements à cause de la douleur, le prend sous son toit pour le soigner. Cinq ans plus tard, Satoru a décidé de se séparer de Nana (qui veut dire 7 en japonais à cause de la forme de sa queue) pour des circonstances imprévues. Il envoie des mails à quelques camarades qui veulent bien l'adopter. C'est l'occasion de relater les relations qu'il a eu avec ses quelques rencontres importantes à ses yeux. Certains l'ont connu enfant, d'autres adolescent et d'autres encore étudiant. Je ne vous en dirait pas plus sur ces circonstances imprévues...
Il ne m'en faut pas plus pour noter ce livre et l'emprunter plus tard à la mediatheque.
Un livre doux, tendre, drôle et triste à la fois. Une véritable cure de bonheur et de bienfaits. L'écriture est très agréable. Je ne peux que vous le conseiller
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Citations et extraits (169) Voir plus Ajouter une citation
Ben dis donc, tu parles d'un nom! Je crois que je devrais commencer à m'inquiéter sérieusement. Ce serait bien le genre à m'appeler Kyu, parce que ça veut dire neuf, sous prétexte que je prends la suite de Hachi...
-Qu'est ce que tu dirais de Nana?
Sept? Et il compte à rebours en plus? Euh je ne sais pas quoi dire là...
-Regarde, ta queue fait un crochet dans le sens inverse de Hachi, et quand on regarde d'en haut, on dirait un sept tu ne trouves pas?
Bah, quoi ma queue, qu'est ce qu'elle a ma queue?
Et puis, attends voir, Nana c'est un nom de fille, ça! Moi je suis un mâle, un vrai! Ça colle pas du tout!
-C'est bien comme nom Nana. Et puis, 7 c'est un nombre qui porte bonheur.
Hé, mais tu m'écoutes un peu?
J'ai miaule tout ce que j'ai pu, Satoru m'a caressé le menton avec son air complètement gâteux.
-Oh oui, toi aussi, ça te plaît, hein, Nana...
Mais pas du tout! Aargh, mais c'est abuser de me demander ce que j'en pense en me caressant le menton, je... Et voilà. Je savais que j'allais me mettre à ronronner, c'est automatique par là.
-Oui, d'accord tu aimes bien...
Mais nooon je te dis!
Voilà, il m'a pas laissé une chance, impossible de dissiper le malentendu et maintenant, je me retrouve avec ce nom ridicule. Nana...
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Remarquez, je suis bien bête d'attendre d'un chaton de quelques mois à peine une conversation sérieuse. À cet âge-là, c'est juste bon à manger, courir et s'endormir n'importe où comme une pile épuisée. J'aurais beau lui parler, il suffira qu'un bout de rideau frémisse pour qu'il me laisse tomber et lui saute dessus. Est-ce que j'étais réellement aussi stupide à son âge ? J'étais un petit peu plus intelligent que ça, il me semble. Bah, le développement mental présente des disparités selon les individus, c'est sûr, et je suis un peu injuste de le comparer avec un individu d'une intelligence exceptionnelle comme moi.
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A propos, j'adore la télé chez ces gens. Pour moi, une télé c'était un machin tout fin comme une planche, mais ici, c'est plutôt une sorte de boîte qui donne envie de monter dessus, légèrement chaude, ça réchauffe le ventre. Pour passer l'hiver, ça doit être bonnard.
Elle est très vieille, m'a dit Mme Momo.
Donc, autrefois, les télés devaient être en forme de boîte. Gros recul technologique, si vous voulez mon avis. Pourquoi avoir modifié un design aussi parfait pour en faire cette chose plate sans aucune utilité ?
D'après Mme Momo, on peut distinguer deux catégories de chats, selon qu'ils ont connu les télés-boîtes ou pas.
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Un immense bateau blanc, grand comme un immeuble, était amarré au quai.
Satoru restait la bouche grande ouverte sur le devant. Il m'a expliqué qu'on allait monter par là, sans même descendre de voiture.
Le bateau avalait toute une quantité de voitures, et ne coulait pas. Il n'y a pas à dire, les humains fabriquent des trucs incroyables.
D'ailleurs, qui a eu cette idée de faire flotter des morceaux de fer aussi énormes ? Celui qui a inventé ça devait être un peu fou. Le bon sens voudrait que les objets lourds coulent. Les animaux ne vont jamais contre le bon sens, il n'y a que les humains. Ce sont des animaux spéciaux.
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— Regarde, si je le reprends par le cou comme ça, tu vois que…
— Nooon ! Tu vas pas recommencer, en plus ?
— Il replie ses pattes sous lui, tu vois ? C’est la preuve que c’est un vrai chat.
Lâche-moi ! D’un grand coup des deux pattes de derrière, après m’être débattu comme un saumon qui remonte un torrent, je suis enfin parvenu à m’échapper des bras de Yoshiminé. Avant de retoucher le sol, je me retourne dans le vide pour atterrir sur mes pattes. J’enchaîne avec une volte-face instantanée, prêt au combat.
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