J'ai appris un mot : les deux premières nouvelles du recueil sont des 'Gaiden' de Mémoires d'un chat, à savoir soit une histoire parallèle à l'histoire principale, soit un complément à celle-ci. On s'en doute, les chats seront les protagonistes principaux du livre! Faut être prévenu, risque de mignonnitude. Mais pas que.
Dans la plus longue, L'heure de Hachi, on retrouve le jeune Satoru, son attachement pour son chat, qui finalement doit être adopté dans la famille de Tsutomu, et qu'il n'oubliera pas. L'on n'ignore pas ce que pense le chat, et c'est joliment vu, ainsi que nous faire sentir qu'il mélange ses deux maîtres. [nota : un chat n'a pas de maître, c'est lui le chef] Comme pour les autres nouvelles, c'est l'occasion de pénétrer dans un intérieur japonais et de connaître leur vie de famille!
Un voyage oublié peut être considéré comme un chapitre supplémentaire, quand Satoru cherche un endroit convenable pour son chat Nana, qui va tout faire pour que le projet capote, comme d'habitude, et ce sera l'occasion de retrouvailles avec son ancien professeur, et d'éclaircissement d'une brouille.
L'île aux chats (j'ai vérifié, elle existe!) accueille un photographe ne sachant pas trop s'y prendre avec les chats, car trop brusque, Haruko sa nouvelle femme et le fils de son épouse décédée; tout en subtilité, l'idée étant qu'un jour l'enfant arrive à dire 'maman' à Haruko.
Avec Vilain Tom! et ses "offensives nocturnes" tenaces pour réveiller la narratrice et obtenir une friandise, on sent le vécu...
Le chat de
Schrödinger, plongée dans la vie d'un mangaka, Toilettage de bilan, le père et les chats, qu'il finira par aimer, et
Au revoir les chats! dont je retiens l'importance du choix des prénoms pour les japonais, et des caractères utilisés pour les écrire. le décès du chat m'a rappelé celui d'une chatte, dont je suis certaine qu'elle avait attendu mon retour pour mourir dans mes bras. Snif quand même.
Voilà, pour ces histoires plutôt feutrées, douces et sympathiques. Les chats sont vraiment bien rendus dans les détails! Contrairement aux apparences, ce n'est pas gnangnan. Faut aimer les chats quand même.
Notons la référence au début d'Un voyage oublié:
"Je suis un chat. Je m'appelle Nana.
Bon, j'ai essayé d'imiter le chat le plus respecté du Japon, mais ça ne me va pas. le narrateur du texte original n'a pas de nom, et ça fait toute la différence. Et puis les chats d'aujourd'hui ne parlent plus comme le faisait celui-là. Je suis jeune, moi, je ne peux pas continuer dans ce mode nostalgique."
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