Plus les jours de lectures avancent et plus le nombre de sagas à terminer augmente. C'est le lot des lecteurs compulsif. L'oeuvre que je chronique aujourd'hui est le premier tome d'une série de douze. C'est ce qui alourdit énormément une « P.A.L» (pile à lire).
Je vous donne mon avis donc sur «
Femmes de l'Autremonde, tome 1 : Morsure » de l'auteure canadienne
Kelley Armstrong. La version entre mes mains a été éditée en français chez « Milady » en 2010. Une histoire de loup-garou, ce qui fait changement des vampires si populaire de nos jours.
Nous sommes devant une oeuvre de Fantasy Urbaine, ce genre tant prisé de nos jours. L'avantage de ce type de lecture, c'est le moment léger de divertissement sans se prendre la tête. C'est d'ailleurs ce qui fait le succès de ces romans. Ce livre ne fait pas exception. Je peux déjà avouer que j'ai passé un bon instant de repos.
Pour bien délimiter cette oeuvre, il me faut le comparer à quelque chose d'autre. J'ai décelé certaines ressemblances avec « Les vampires de Chicago » de
Chloe Neill. Les deux héroïnes, Merit, chez les vampires, et Elena, chez les loups-garous, n'acceptent pas leurs statuts spéciaux. Ils aimeraient être humains et nous les suivons dans leurs interrogations intérieures ainsi que leur désir de se fondre dans le décor. Évidemment, ils n'y arriveront pas, sinon nous n'aurions pas douze tomes devant nous.
Outre ces questionnements, nous apprenons, dans ce premier volet, les bases de l'univers qu'Armstrong nous soumet. Les lycanthropes sont très peu nombreux sur la terre et il existe deux types, ceux qui font partie de la bande et les indépendants. Encore une fois, une ressemblance frappante avec l'oeuvre de
Chloe Neill. Je devrais dire l'inverse, car
Morsure a été écrit en 2001, bien avant les Vampires de Chicago.
L'intrigue reste assez standard. Des meurtres se commettent sur le territoire de la meute, les loups tentent de trouver qui est derrière ces attentats. En fait, la force de ce livre est surtout dans le fait qu'il est l'un des premiers à jouer sur ce terrain. La version anglaise date et beaucoup d'autres oeuvres semblent s'en être inspiré. Je vous rappelle, tout bêtement comme ça, que la saga Twillight a été écrite que beaucoup plus tard, en 2006.
Quelques défauts : Plusieurs longueurs qui auraient pu être évitées et la fin abrupte. J'aurai bien ajouté que l'histoire n'est pas originale, mais puisque ce sont les prochains qui ont un peu calqué sur celui-ci. Cet aspect ne doit pas entrer en ligne de compte.
En terminant,
Oui, je vous conseille cette série, que ce soit parce qu'il est l'un des précurseurs ou bien puisqu'on a là un moment de détente et de divertissement. 8 sur 10, j'ai aimé.
On aime : les précurseurs, le divertissement léger, un monde assez bien ficelé
On n'aime pas : les longueurs, la fin abrupte.
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