[SERVICE PRESSE].
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📞 L'enfer France Telecom de Michèle Arnaud.
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Je remercie mon partenaire
Evidence Editions pour ce service presse papier.
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Mon résumé :.
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Michèle est une femme ambitieuse. Élevée par sa mère et ses tantes, un brin féministes, elle y apprend le respect mais surtout, le fait qu'une femme vaut autant qu'un homme. Entrée aux PTT, elle réussit l'ascension tant recherchée. Lorsque l'entreprise se privatise et devient France Telecom, bien des choses vont changer, à commencer par les attaques sur sa condition de femme.
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Michèle démarre aux PTT, avec l'ambition de gravir rapidement les échelons. Mariée à Serge, aussi carriériste qu'elle, la tension au sein du couple est rapidement palpable. Michèle travaille dur pour obtenir ce qu'elle veut dans sa vie professionnelle et Serge se sent blessé. Pour autant Michèle obtient des postes importants, qui la tienne éloignée du foyer pendant très longtemps, reléguant son mari aux tâches ménagères et à la gestion des enfants, qu'il effectuent sans broncher. Lorsqu'elle obtient le poste d'Inspecteur Principal, la voici de retour au foyer. Mais les relations avec son mari se dégradent et elle se rend très rapidement compte que la privatisation d'une entreprise engendre des choix qui lui échappent complètement.
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Mon ressenti final :.
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Lorsque j'ai vu ce livre, ce témoignage hors norme, j'ai tout de suite souhaité découvrir le parcours de Michèle. France telecom est une entreprise que je connais très bien, et dont, plus jeune, j'ai suivi la privatisation, malgré moi.
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Michèle a longtemps géré ce que nous appelons aujourd'hui, le CE, le comite d'entreprise. C'est donc à elle (en partie), que je dois mes plus belles journées au centre aéré ou mes supers colonies de vacances. Se rendre compte de l'envers du décor est presque un choc, même si finalement, j'ai vu son changement radical de mes propres yeux, des années plus tard.
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La privatisation d'une entreprise, que dis-je, d'un mastodonte comme les PTT, a broyé un nombre impressionnant de personnes. D'un côté, les anciens, dont la façon de travailler est aux antipodes de celle qu'on leur demande ensuite. Et c'est normal ! Tout à changé, depuis leur embauche au sein du groupe : études, formations, management. Les plus malléables s'adapteront tandis que les autres se feront placarder, puis mettre en pré-retraite, si un drame n'arrive pas avant. Les nouveaux ont les dents longues et viennent perturber la tranquillité des anciens. le protocole ‘'schéma de courbes de deuil'' mit en place pour fiche les gens dehors est à vomir.
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Le parcours de l'auteure est exemplaire. Son envie de réussir aura triomphée. Seulement, avec la restructuration, le sexisme finira par prendre toute la place, et fera chuter Michèle.
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On notera que les gens, les hommes principalement, seront et sont encore, sans pitié à l'égard des femmes qui réussissent. Sans faire de féminisme de bas étage, les hommes n'aiment pas que les femmes, cantonnées au ménage et aux couches depuis la nuit des temps, réussissent à mener une carrière de front, ou tout simplement, à diriger un service dans la bonne direction. Alors on fait payer à Michèle, son envie d'aider les autres, son envie (et sa réussite, surtout !) d'atteindre le sommet.
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Si la privatisation de France Telecom ne m'a pas touché au même titre que Michèle, il ne m'a pas empêché de m'insurger devant la parodie de procès qui s'est tenu après la vague de suicides qui a balayé FT devenu Orange. Là encore, j'ai vu et entendu des choses aberrantes et peu de condamnations malgré les décès.
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Le copinage est également de mise dans ce genre d'entreprise. On n'hésite pas à évincer la personne adéquate qui postule sur un poste presque gagné d'avance, pour y placer un ‘'ami'' sans aucune compétence. En cela, ce type de management sape le moral et la motivation des gens, qui dérivent de longs mois avant de commettre l'irréparable. Heureusement, Michèle est restée cette femme forte, qui résistera aux attaques et trouvera son salut dans la vie associative.
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C'est avec tristesse que je me rends compte, à travers ce récit, que Michèle a connu les prémisses de ce qui est devenu naturel, pour notre génération et depuis bien longtemps déjà : faire du chiffre, se taire, écraser, évincer, accepter sans rien dire.