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Lors du dernier masse critique Babelio, je n'ai pas hésité une seule seconde à me positionner sur les mémoires d'Ivan Nabokov, neveu de Vladimir Nabokov (cousin germain de son père), publiées aux éditions Les Escales que je remercie vivement pour cet enrichissant et beau voyage, entre Paris et New York, dans le monde littéraire, culturelle, politique et cosmopolite d'un peu avant le milieu du XXème siècle à nos jours.
Ivan Nabokov dicte à Philippe Aronson ses mémoires, et sous nos yeux, sa vie se déroule aisément, ponctuée de belles anecdotes, agrémentée de touches d'humour et de passionnantes rencontres. On y découvre son enfance dans une famille issue de la noblesse russe mais ruinée, ses études en littérature, ses rencontres, ses amis fortunés qui lui ont ponctuellement sauvé la mise, ses voyages, ses parents et sa famille, son oncle Vladimir, son amour pour sa femme Claude, ses retours de lecture ... Une vie et une famille qui donnent vraiment le tournis, si je puis me permettre.

« La littérature, la musique, la peinture, la danse, le théâtre- telles ont toujours été mes préoccupations principales. Cela m'appartenait.Cela nous appartient. Mon père et ma mère ont connu tous ces artistes avant ma naissance. Et la culture occidentale était ma culture. »

... et enfin, sa vie passionnante et passionnée d'éditeur. Surnommé "l'oeil de Moscou" au début de sa carrière dans l'édition, il a découvert et fait découvrir en France de grands talents de la littérature. Il lance Toni Morrison, Tom Clancy, Stephen King, Mary Higgins Clark et fait connaître "Les versets sataniques" de Salman Rushdie, Henri Charrière avec son "Papillon", et "Les lettres" de Byron.

Érudition et légèreté (à l'instar par exemple des scénarios qu'il imagine pour venir à bout de Trump...) s'entrecroisent judicieusement, dynamisant ainsi la lecture.

J'ai découvert un homme intelligent, placide, cultivé, intéressant, agréable à lire, à écouter.
Inspirant.
En admiration, je finis cette lecture.
Et une liste de livres à découvrir qui s'étend ;-)
Merci !
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Neveu de l'écrivain Vladimir Nabokov, l'auteur mondialement connu de Lolita, mais aussi et surtout spécialiste reconnu de littérature étrangère, grand dénicheur de talents, Ivan Nabokov , né apatride à Strasbourg en 1932 , aura tout connu ou presque de la scène culturelle française et mondiale du 20e siècle .

Ivan Nabokov porte un nom prestigieux, et a toujours travaillé dans le milieu littéraire même si ce n'est qu'à 40 ans passés qu'il se lance dans l'édition d'abord chez Albin Michel puis chez Plon où il doit remettre à flot la collection Mots Croisés et enfin à Presse de la Cité .

C'est lui qui aura permis aux lecteurs français de découvrir des chefs d'oeuvre de la littérature mondiale comme "Les versets sataniques" de Salman Rushdie ou "Beloved", de Toni Morrison.

Mêlant vie privée et vie personnelle, fourmillant d'anecdotes souvent passionnantes, ces mémoires d'Ivan Nabokov, écrit en collaboration avec Philippe Aroson , reviennent sur une carrière et une destinée qui épouse tout le 20e siècle culturel politique et cosmopolite .

Les souvenirs égrenés au fil d'une conversation aussi légère qu'érudite, qui alterne avec fluidité entre le présent et le passé donne à cette autobiographie des gagés évidents de succès et laisse transparaitre une personnalité aussi intelligente que joviale, donc avant tout profondément humaine et interessante.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Merci à Babelio et aux éditions Les Escales pour la découverte de ce récit passionnant.
Quel personnage !
Ivan Nabokov est né de parents russes. Il est parent avec l'auteur de Lolita qu'il évoque au fil de son récit. Ivan Nabokov a une personnalité surprenante, il ne tient pas en place. C'est ainsi qu'il se retrouve éditeur chez Albin Michel. On lui doit, notamment, l'arrivée de Stephen King, Mary Higgins Clark et tant d'autres sur les étagères de nos bibliothèques.
L'essentiel de ce récit est consacré à sa jeunesse avant de devenir éditeur. L'écriture est dynamique et joyeuse. Une impression de légèreté nous enveloppe alors que sa vie n'est pas forcément gaie tout le temps. Mais, il me semble que son tempérament doit être comme ça... désinvolte !
En tout cas, n'hésitez pas à découvrir ce titre si vous croisez son chemin en librairie ou en bibliothèque !!
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Le nom de Nabokov est un pedigree. Ivan Nabokov, éditeur avant toute chose, est né dans le domaine des arts : son père Nicolas n'est autre que le fameux compositeur et c'est un de ses cousins, Vladimir, qui a écrit le célébrissime « Lolita ». Prince de par sa mère, issue d'une ligné d'aristocrates russes, il est né apatride en Alsace en 1932 suite à l'exil de ses parents pour cause de révolution et durant son enfance il va et vient un peu partout lui qui, au fil des ans, ne se sent nulle part et surtout pas venant de Russie.

Editeur de Nadine Gordimer, Mary Higgins Clark, Salman Rushdie, Toni Morrison, il livre ses mémoires sur un ton léger, volontairement extravagant et parfois allant même du coq à l'âne. Pourtant, l'épisode du milieu de l'édition représente à peine la moitié du livre, le personnage préférant porter un regard sur l'ensemble de son parcours, un regard lucide malgré la cécité qui l'a frappé à l'hiver de sa vie après moult problèmes oculaires. de ses vagabondages, il en tire une grande vitalité et la sincérité avec laquelle il évoque ses parents et autres membres de sa famille force la sympathie. Et davantage lorsqu'il évoque à maintes reprises sa femme Claude Joxe dont le père Louis a été ambassadeur à Moscou sous De Gaulle et son frère Pierre ministre sous Mitterrand. Les grandes familles forment la grande histoire…

Mais le plus savoureux dans ce récit sont les diverses anecdotes semées – on aimerait en lire davantage – comme des petits cailloux, progressivement et irrégulièrement comme pour activer la curiosité du lecteur. Etonnement en mode majeur opus 130 lorsqu'on apprend qu'il n'a pas lu tous les livres édités par ses soins – même si cela reste épisodique – pour ces quelques exceptions il s'est sans doute basé sur la notoriété pour proposer une traduction à sa maison d'éditions. Quelques autres révélations relativement croustillantes pimentent le récit – ah que j'aime ce voyage à Moscou effectué en 1980 - qui, toutefois, manque un peu de style littéraire. Mais d'aucuns préféreront sans aucun doute des mémoires qui s'éloignent d'une forme trop romancée.
Lien : https://squirelito.blogspot...
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Ivan Nabokov et Philippe Aronson nous livrent un récit en cinq parties enrichi d'anecdotes drôles et insoupçonnées. J'ai pu découvrir grâce à cette autobiographie un éditeur de talent avec un passé peu commun et un personnage avec beaucoup d'élégance.

Ivan Nabokov est né apatride en 1932 à Kolbsheim, d'un père compositeur quelque peu volage en amour et d'une mère issue d'une dynastie d'aristocrates russe. Après le divorce de ses parents à l'âge de six ans, Ivan et sa mère s'installent à New York dans le très huppé Upper East Side. Grâce aux connaissances de sa mère provenant de milieux aisés, il entame ses études en pensionnat à la Fay School, puis plus tard intégrera Harvard pour travailler dans les finances et l'import-export. Un parcours très éloigné de ses origines russes.

Ses mémoires mêlant vie professionnelle et vie privée nous permettent de connaitre sa femme, Claude, et ses enfants qu'il décrit avec beaucoup de douceur. Mais la partie qui m'a le plus intéressée est celle de son ascension dans le milieu littéraire avec son entrée au magazine "Reader's Digest" et ensuite fin 1977 en tant que directeur du domaine étranger chez Albin Michel. Il a tout de même publié de grands noms de la littérature étrangère comme Mary Higgins Clark et Stephen King.

Merci Babelio et les éditions Les Escales pour cette masse critique. Une belle découverte entre le New York des années 50 et la vie parisienne culturelle du XXème siècle.
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J'ai lu d'une traite comme si je sirotais une carafe de jus de fruit par une chaude après-midi d'été. Un bémol d'abord : le peu de pages (un petit tiers) consacrées au métier d'éditeur de Toni Morrison, Nadia Gordimer et Mary Higgins Clark, et bien entendu Salman Rushdie. Ivan Nabokov préfère raconter sa vie tourbillonnante, des années 50 à aujourd'hui, entre New York et Paris. Et d'abord une enfance dans une famille russe noble et désargentée. Placide, conciliant, cultivé, aimable, il est souvent fauché mais sa femme Claude et lui comptent de très très riches amis, plus vieux, ceux de leurs parents. Ça aide dans les coups durs : un billet d'avion pour New-York, une triple opération des yeux ou une note carabinée de vaporetto à Venise. Venise où il se rend - chose promise, chose due - une fois par an avec son épouse, depuis toujours.
Rien n'est grave, la légèreté emporte les bons et les mauvais moments, l'anodin élude le drame, trop d'anecdotes tue l'anecdote, mais à la fin, on a l'impression d'avoir fréquenté un homme du siècle attachant, extravagant et intransigeant sur les valeurs fondamentales. Oui, il y a bien un lien de parenté avec le Nabokov de Lolita.
Lien : http://cinemoitheque.eklablo..
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Un drôle de livre, agréable et décousu, élégant en diable, rempli d'anecdotes, rédigé (confié ?) comme en flânant, un verre d'alcool ambré à la main, fenêtre ouverte sur la place Dauphine - et derrière la Seine qu'on devine, derrière encore l'Atlantique, et puis New York, les années 50 et 60, des souvenirs en rafales - une vie et quelle vie.

A lire de la sorte, en dégustant un verre d'alcool ambré, en songeant que ces vies-là, décidément, n'existent plus. Et que c'est bien dommage.
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