AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4

sur 40 notes
5
9 avis
4
9 avis
3
2 avis
2
2 avis
1
0 avis
🖤 Petit coup de coeur
En trois mots : maladie - adolescente - glaçant

« Je porte un maquillage permanent : la fatigue. »

➡ Avec un sujet aussi original et sensible c'est quitte ou double, surtout avec des personnages adolescents.

Le mal de mère prouve pourtant qu'il y a de bons textes noirs à destination des jeunes adultes et donne envie d'en lire plus car j'ai été complètement happée par l'histoire et impliquée !

« Je finis par rentrer avant que maman n'alerte l'armée, le FBI et Dieu. »

➡ Malgré ce thème fort et difficile, quel humour (noir) ! Les répliques sont délicieuses et l'héroïne fait preuve de beaucoup d'ironie. L'équilibre est parfait et permet de ne pas trop tomber dans la noiceur.

« Ma relation de "je t'aime moi non plus" avec la vie commence à me peser. J'ai beau faire ce qu'elle me demande, elle finit toujours par me donner des coups. »

➡ le personnage de Perl est terriblement attachant et courageux, on a envie de la secouer, de l'encourager, de l'aider.

Elle est à la fois consciente de ses émotions et mais aussi pas toujours très lucide par rapport à son entourage ce qui amène une certaine ambiguïté très réussie. Mention spéciale pour l'histoire d'amitié.

« J'ai des envies de meurtre et le jean trop serré. Faut-il s'inquiéter ? je crache à l'adresse du médecin. »

Le roman est ciblé pour un public adolescent mais il reste réellement très intéressant pour des adultes.

Merci aux éditions Scrineo pour ce titre via NetGalley.
Commenter  J’apprécie          50
Perl Wagner a dix-sept ans, elle est au lycée de Semral mais elle est souvent absente car elle est toujours malade ; sa mère, Marie D. Vegard, a cessé de travailler pour s'occuper d'elle et la soigner en permanence. Depuis la mort de son mari, Marie est en couple avec Albert, un homme violent. La vie de Perl bascule quand elle rencontre Eddy et ses amis Ruben, Louane et Noémie. Eddy lui montre un reportage sur le syndrome de Münchhausen par procuration…


"C'est depuis l'âge de neuf ans que Rawia Arroum décide qu'elle aussi, elle racontera des histoires (et pas seulement pour justifier une bêtise). « Rawia » signifie par ailleurs « celle qui narre les récits ». Dès l'adolescence, elle multiplie les concours de nouvelles et remporte deux années de suite le premier prix de la compétition Graine de plumes. Rawia se lance ensuite dans les concours de romans et participe en 2014 au Tremplin Black Moon. Son livre Boys Out ! remporte le prix du public et est publié l'année suivante aux éditions Hachette. En 2016, elle sort le Voleur de Coeur aux éditions Michel Lafon. S'ensuivent des années à travailler en tant que journaliste, rédactrice et libraire avant de tout plaquer pour se consacrer à l'écriture. le Mal de mère est son premier roman chez Scrineo." source : éditeur


Rawia Arroum a été frappée par un reportage sur la vie de Gypsy Blanchard, une jeune fille victime de maltraitance par sa mère atteinte du syndrome de Munchhausen par procuration. Elle s'est largement inspirée de ce fait divers pour imaginer l'histoire de Perl, une jeune lycéenne sous l'emprise de sa mère qui lui invente des maladies et la contraint à prendre de nombreux traitements médicamenteux mettant en danger sa santé.

L'héroïne est alertée par un camarade de lycée, lui-même victime de violences familiales et battu par son père à coups de fils métalliques.

Ce roman noir nous plonge dans l'horreur des violences familiales et essaie aussi de décrire le phénomène d'emprise des bourreaux sur leurs victimes.

Rawia Arroum va jusqu'au bout de son exposé sur ce syndrome et décrit toute la violence d'une mère sur sa fille, un amour toxique jusqu'aux rives de la mort.

La plongée aux enfers est mélodramatique, il y a peu de bouffées de bonheur hormis le mouvement de solidarité des quatre amis de l'héroïne - en effet, à la maltraitance de l'héroïne par sa mère, il faut ajouter la maltraitance du héros par son père et la prostitution de ce héros.

Ce roman pourrait se rapprocher des récits de vie traitant de faits divers sensationnels. On notera une coquille malheureuse pour la cane qui traverse la route lors de l'expédition en montagne.
Commenter  J’apprécie          40
Perl Wagner, 17 ans, ressemble à une ado lambda.
Cela serait le cas si sa mère, depuis son plus jeune âge, ne lui trouvait pas toutes sortes de maladies qui l'empêchent d'avoir une vie normale.
Quand elle rencontre Eddy au lycée, elle se rend compte qu'elle n'est pas la seule à souffrir du "mal de mères".

Rawia Arroum aborde un sujet rarement traité dans les romans, le syndrome de Münchhausen par procuration. Cette maladie et maltraitance consiste à "inventer" des pathologies à ses enfants pour diverses raisons et contamine l'entourage familial tel le beau-père de Perl.
Bien consciente du problème qu'elle tente de minimiser grâce à un humour caustique, l'adolescente découvre enfin l'amitié avec Eddy qui, lui, subit d'autres sévices.
L'auteur met en exergue le dilemme que vivent ces enfants entre l'amour qu'ils portent à leurs parents et la réalité qu'ils endurent.
Destiné aux ados, ce roman convient aussi aux adultes qui ne resteront pas indifférents.
Commenter  J’apprécie          40
Voilà un roman à la thématique surprenante ! Lu grâce à Net Galley.
Perl est en 1ère et travaille pour décrocher son bac à tout prix, afin de pouvoir quitter enfin le foyer familial. Orpheline de son père, elle vit avec sa mère et son beau-père, mais elle vit mal. Sujette à de nombreux malaises, elle fait de fréquents séjours à l'hôpital. Couvée par sa mère elle n'a que peu d'occasions de se faire des ami·es. Pourtant Eddy semble vouloir l'intégrer à son groupe d'ami·es. Avec elles et eux, elle retrouve un peu de la légèreté des ados. Malgré le lourd secret qu'Eddy semble porter. Ce garçon énigmatique va pourtant réussir à percer la carapace de Perl et l'obliger à regarder la réalité en face.
J'ai mis un moment à comprendre où l'autrice nous emmenait ! Ce n'est pas souvent que des romans ados traitent de ce genre de pathologie. Mais c'est beau autant que triste. On y retrouve la déchirure de Perl prise entre sa raison et l'amour pour sa mère, la promesse faite à son père. Une déchirure telle qu'elle serait prête à se sacrifier par amour.
J'ai dévoré ce roman d'une traite. Plutôt pour le lycée je pense.
Commenter  J’apprécie          40
Perls est une adolescente de 17 ans dont la santé est fragile, elle passe son temps en consultations ou à l'hôpital. le lycée et son groupe d'amis reste sa bouffée d'oxygène. Sa mère s'est arrêté de travailler pour être plus disponible pour lui administrer ces traitements et prendre soin d'elle. Seul Eddy l'un de ses amis comprendra ce qui se joue pour Perls, lui même étant dans une situation de maltraitance.

L'originalité du sujet traité m'a plu d'emblée, il a été de surcroit inspiré de faits réels concernant Gipsy Rose qui elle a finit par assassiner sa mère Clauddine Blanchard.
J'ai assisté terrifiée à l'escalade de la folie de la mère de Perls qui considère sa fille comme "une chose" qui lui appartient et qu'elle maltraite "pour son bien". On comprends qu'elle a si peur d'être abandonnée par sa fille comme son mari l'a fait en décédant , qu'elle lui trouvera toutes les maladies possibles afin de la garder près d'elle, l'affaiblir et ne lui laisser aucun échappatoire. Son objectif est que sa fille deviennent complètement dépendante d'elle.

Le lecteur ressent parfaitement le dilemme dans lequel se trouve Perls suite à la promesse faite à son père de ne pas abandonner sa mère. Celle ci reviendra comme un mantra "Les promesses sont faites pour être tenues". Cet engagement l'a réduira à un état de résignation, elle deviendra la spectatrice de l'affaiblissement de son corps.

L'humour et le cynisme de Perls apporte un bel équilibre avec la noirceur du thème et sa gravité.

Le syndrome de Münchhausen par procuration ( du nom d'un baron connu pour ses exploits invraisemblables et ses affabulations),qualifie une forme grave de maltraitance sur enfant au cours de laquelle un adulte qui a la responsabilité médicale d'un tiers feint ou exagère de manière délibérée des problèmes de santé sérieux dans le but d'attirer l'attention.

Le processus de guérison est long pour ses enfants et il reste des liens parfois indéfectibles avec leurs bourreaux.

Un livre qui se lit rapidement, la construction narrative est simple, à destination d'un public jeune. Il n'en reste pas moins un livre appréciable.



Lien : https://tapageautourdespages..
Commenter  J’apprécie          30
"Le mal de mère" est un thriller psychologique percutant inspiré de faits réels traitant du syndrome de Munchhausen par procuration. L'autrice de ce roman, Rawia Arroum, s'est inspirée de l'histoire vraie de Gypsy Rose maltraitée par sa mère Clauddine Blanchard alias Deedee, souffrant de ce trouble psychiatrique, d'où le titre "Le mal de mère". Je tiens à remercier les éditions @scrineo de m'avoir permis de découvrir ce roman avec grand plaisir.

Perl Wagner, 17 ans, est une lycéenne solitaire très studieuse qui rêve d'obtenir son Bac entre deux rendez-vous médicaux organisés par sa mère, Marie, qui la drogue de médicaments en tout genre : corticoides, anti-douleurs, anti-dépresseurs, anxiolytiques ou sirop à la fraise appelé "Boisson Spéciale Pearl". La salle de bains est une vraie pharmacie bien achalandée dont seule Marie détient les clés.

Jusqu'au jour où, la veille des épreuves du Bac, tout bascule quand sa mère décide qu'elle doit se faire opérer de la vésicule biliaire car elle est trop malade pour poursuivre ses études. Peu à peu, elle perd l'usage de ses jambes et se retrouve dépendante, prisonnière de sa propre maison, avec sa mère comme geôlière...

L'intrigue de ce huis-clos explosif est très prenante et l'atmosphère devient de plus en plus pesante et étouffante au fil des pages. La psychologie tourmentée des personnages est bien détaillée, ce qui permet de se mettre à leur place et de ressentir leur mal-être.

Le style fluide et la plume addictive rendent la lecture très agréable. Les chapitres courts permettent de donner du rythme à ce récit et le suspense est préservé jusqu'au dénouement. Un moment de lecture à la fois instructif et distrayant que je recommande !
Commenter  J’apprécie          30
Une histoire qui s'installe lentement, qui prend son temps pour décrire les liens évolutifs qui unissent chaque personnage. J'ai eu peur, au bout de quelques pages, de m'ennuyer.

Mais patience. D'un coup, un événement qui permet une tenue en haleine jusque la fin du récit !

Nous sommes réellement plongés dans la peau d'une adolescente, avec ses préoccupations d'ados à avoir une place dans un groupe, à aimer d'amour et d'amitié, et qui souffre de maladies sans trop savoir desquelles. Même si nous savons, nous, lecteurs, tout est écrit pour installer un suspens qui ne nous permet pas de deviner la tournure des événements.

Je ne regrette pas cet achat et le proposerai bien en sélection pour un prix Ados collège/lycée.
Commenter  J’apprécie          20
Perl Wagner a dix-sept ans, c'est une adolescente qui aspire à une vie normale et simple, mener à bien ses études et décrocher son BAC malgré sa santé que l'on peut imaginer fragile au premier abord.
Et puis, au fil de la lecture, je comprends que quelque chose ne tourne pas rond.
Dans un premier temps, j'ai cru à une hypocondrie qui collait avec les mots (et les maux) de Perl.

Je découvre alors le syndrome de Münchhausen par procuration.
Le problème n'est pas la santé de Perl mais ce que sa mère en fait.
L'autrice dépeint ce syndrome sans écran, elle n'édulcore pas les faits ni le tourbillon infernale autour de Perl orchestré par sa mère et son beau-père.

Dans cet enfer, Perl perçoit quelques petites lueurs d'espoir, elle rencontre Eddy, également malmené par la vie malgré lui.
Lui, il sera de toute évidence la lumière dans l'obscurité de sa vie, sa difficile prise de conscience.

La connexion entre les personnages et le lecteur est très étrange, on passe d'un sentiment à l'autre sans aucune demi-mesure.
J'ai détesté certains personnages pour ce qu'ils font et ce qu'ils sont et ça s'est avéré aussi pour ceux que j'ai aimé.
Sans doute aurais-je dû ressentir de la compassion pour l'un des personnages, en vain.
Éternel débat sur la complexité du cerveau humain liée à la maladie, comment est-il possible d'aimer quelqu'un à un point tout à fait dommageable?

C'est un roman que j'ai dévoré parce que d'une part, je voulais comprendre ce que je peinais à comprendre concernant ce syndrome et surtout, pour en connaître l'issue.
Il s'agit d'un roman qui s'inspire de faits réels, quand on ne connaît pas ce syndrome, ça donne une dimension encore plus glaçante au récit d'autant que Perl est mineure et que ça complique allègrement l'intervention des personnes qui pourraient lui venir en aide quand elle-même n'y croit plus et plie face à cette maladie épouvantable.

En conclusion, j'ai aimé ce livre et je suis sortie de cette lecture enrichie de connaissances supplémentaires.
Merci à #netgalley ainsi qu'aux Éditions #scrineo de m'avoir permis la découverte de ce roman.
Commenter  J’apprécie          20
La vache !

J'ai volontairement survolée le résumé , c'est surtout le titre qui ma interpellé ..

Comment vous dire que je ne suis pas déçue du voyage !
L'autrice ma permise de découvrir une maladie que je ne connaissais pas du tout .Et autant vous dire que je pleuré plusieurs fois et eu mal au coeur pour Perl.. j'avais juste envie de plongée dans le livre et de l'emporter avec moi loin de ça mère ... Et pourtant malgré ce tableau on souri quand on vois Perl avec ca bande de copains pas comme les autres , mais qui je trouve sont tout autant attachant
Un récit extrêmement bien documentés , cela ce vois que des profondes recherche sur la maladie on été faite et ca fait plaisir !
Une histoire de famille touchante et toxique a la fois !

Ouvrage qui sortiras le 16 Mars 2023 aux éditions Scrineo .

Merci encore a la plateforme Net Galley pour la confiance

Commenter  J’apprécie          20
Perl est malade, enfin c'est ce que veulent lui faire croire sa mère et son beau-père. En fait on va vite comprendre que la mère est atteinte du syndrome de Munshhausen par procuration. On va suivre la longue descente aux enfers de cette jeune fille de 17 ans maltraitée, bourrée de médoc, d'injection et qui subit des examens médicaux à répétitions. Viens sa rencontre avec Eddie, qui semble lui aussi cacher un lourd secret familial
Cette amitié va l'amener à se confier et accepter l'inacceptable : sa mère est malade. Mais aura t'elle la force et le courage de la dénoncer.
Inspiré de faits réels, c'est bien écrit et surtout exceptionnellement documenté.
Comme les victimes de violences conjugales, on comprend pourquoi, celles ci ont du mal a dénoncer leur bourreau. L'amour filial tout simplement.
On ne ressort pas indemne de cette lecture.
Seul bémol j'ai trouvé peu crédible l'intervention des services sociaux, trop laxiste
Merci à #netgalleyfrance et aux éditions #scrineo pour la lecture de ce livre avant sa sortie
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (101) Voir plus




{* *}