Le Cycle de Fondation, tome 1 : Fondation

Lu il y a des années, il m'avait laissé un très bon souvenir.
J'ai décidé de le re-découvrir, mais en version audio...
Ce roman est, en fait, une suite de nouvelles qui nous narrent la construction de Fondation.
Je dois avouer que je trouve que le livre a assez mal vieilli. La trame de fond est toujours excellente, mais les détails m'ont un peu dérangée.
La notion du temps, déjà, est déroutante... On nous parle d'événements très lointains qui se sont déroulés il y a 30 ou 50 ans!.. ça m'a souvent perturbée et presque sortie de l'histoire.
Il y a aussi quelques éléments presque anachroniques (en 2024), comme l'importance répétée du nucléaire ou ces hommes qui aiment tant fumer le cigare!
Mais, surtout, ce qui m'a gênée, c'est l'absence de personnages féminins. Les seules femmes évoquées dans ce premier tome sont la femme du gouverneur, sa suivante et... la "ménagère"!... Une vision trop "siècle passé" pour moi.

Après avoir découvert Isaac Asimov grâce à son oeuvre au sujet des robots, j'ai décidé de tester le cycle de la Fondation.

J'ai eu un moment de doute car je n'ai pas eu un coup de coeur aussi rapide que lors de mon premier livre de cet auteur. Mais plus le roman avançait, plus j'étais intéressée par l'intrigue. J'aime beaucoup le fait que cette histoire s'inscrive dans une temporalité longue, même s'il faut apprendre à laisser rapidement de côté les personnages rencontrés : à l'échelle d'une nation, ils ont une importance limitée. C'est justement sur ce principe qu'Hari Seldon a basé ses calculs de psychohistoire.

Finalement ce n'est pas tant l'aspect science fiction qui retient mon attention mais plutôt la thématique de la géopolitique. J'ai hâte de découvrir la suite pour savoir comment la Fondation parviendra à faire face aux prochaines crises Seldon.

Ouf, ça m'aura pris deux semaines finalement pour finir ce livre que j'estimais finir en 2-3 jours. Ce n'est pas nécessairement que ce n'était pas intéressant, au contraire Isaac Asimov a créé un univers de science fiction que l'on se plaît à découvrir été tout rempli d'intrigues politiques à démêler, ni que c'était trop lourd, ça les chapitres sont très courts et simples, mais plutôt qu'il manquait à mon avis une sorte de fil conducteur pour nous rattacher à l'histoire. Oui, les personnages sont intéressants, mais on les voit trop peu longtemps pour qu'ils soient développés à notre goût et on ne peut pas réellement s'attacher. le rythme de l'histoire suit des montagnes russes on dévore les chapitres à toute vitesse lors de la résolution des crises Seldon, mais l'on retombe vite sur nos pieds et on reprend les courts chapitres où il ne se passe pas grand chose. En bref, un concept bien intéressant, mais peu accrocheur en pratique. Je vais sans doute continuer la série éventuellement car j'ai quand même envie d'avoir le fin mot de cette histoire, mais je vais me laisser un pause.

Depuis longtemps sur ma pile de lecture, j'avais toujours repoussé mon entrée dans l'univers d'Azimov. La découverte de la série inspirée de l'oeuvre m'a convaincu que je ne devais plus attendre pour me lancer. Je n'ai pas été déçu ! Un chef-d'oeuvre !

Treizième millénaire, l'humanité a envahi toute la galaxie et un Empire immense régit l'ensemble. La prospérité règne depuis des siècles, l'Empire est à son apogée.

Hari Seldon, fondateur de la psychohistoire, science capable de déterminer l'avenir en étudiant la psychologie des masses, annonce le début du déclin de l'Empire. Les années qui viennent seront synonyme de chaos. L'issue est inévitable mais il est possible de réduire la durée de la crise. Pour cela, Seldon crée la Fondation, une communauté scientifique qui peuplera une planète déserte en vue de rassembler toutes les connaissances scientifiques, artistiques, historiques de l'humanité dans une gigantesque Encyclopédie qui sera léguée aux futures générations afin de capitaliser sur tout le savoir accumulé.

Je n'ai jamais été avide de science fiction et mes connaissances dans ce domaine sont très réduites. Dans mon imaginaire, il s'agit surtout de scénarios avec des technologies futuristes par ci, du transhumanisme par là. Cependant, l'intérêt de Fondation tout du moins, se résume à ces analogies tellement réalistes avec l'Histoire de l'Humanité.

En effet, le déclin de l'Empire et de l'ordre qui lui est inhérent conduirait à un chaos qui fait la part belle à la face la plus sombre de l'humanité: despotes patentés, politiciens habiles mais corrompus, repli technophobe, marchands cupides.
A travers l'histoire de la petite planète abritant la Fondation, les menaces de ses voisins, les enjeux de survie de ces habitants, nous prenons conscience du fardeau historique qui a pesé sur l'Homme pour ériger des sociétés faisant cohabiter des intérêts égoïstes et divergents. On est au 13ème millénaire mais on aurait pu être à l'Antiquité ou au Moyen âge.

La religion comme ciment qui "relie" les individus et mate les révoltes, la stratégie de guerre pour éviter les rebellions externes et interne, le libre échange comme moyen d'adoucir les moeurs, tout cela est soigneusement analysé dans une intrigue bien ficelée qui rend la lecture très agréable.

Vous l'aurez compris, cette oeuvre récompensée par le prix Hugo de la «meilleure série de science-fiction de tous les temps» est une véritable invitation à penser l'Histoire de l'Humanité et de nous rappeler la fragilité terrible des "fondations" de notre monde.

Il est question ici encore une fois d'un monument du SF, que je n'avais pas encore lu. Étant donné la sortie de la série, je me suis décidée à me lancer. Je ne m'attendais pas vraiment à ça. Une lecture un peu particulière accompagne ce roman. Nous suivons la création de Fondation, une nouvelle planète, une nouvelle République et l'expansion de son autorité à travers l'univers. Toutes les stratégies politiques de sa mise en place, de sa prospérité, de ses liens avec les planètes voisines, sont décrites dans ce livre. C'est ici le sujet principal. Nous faisons des sauts dans le temps, les personnages défilent, ainsi nous ne pouvons réellement nous attacher à l'un d'entre eux. le lecteur reste concentré pour comprendre les manigances et les manipulations politiques réfléchies par l'auteur. le livre a été salué par la critique car les méthodes exposées s'avèrent être possibles et tout à fait utilisables dans la vraie vie. Je suis impressionnée par la richesse de l'histoire. Cependant, la lecture a de quoi désarçonner, je préfère donc prévenir ici le type de livre dans lequel on se plonge. Je ne lirai pas tous les tomes à la suite, mais j'y reviendrai car je suis très curieuse de la fin.

J'ai connu Asimov dans mon jeune âge via certains de ses ouvrages de vulgarisation scientifique où pour mon plus grand bonheur, je découvrais planètes, étoiles et autres trous noirs… Je reviens aujourd'hui aux "fondations" de son oeuvre, essentiellement étiquetée comme relevant de la science-fiction. Effectivement une civilisation humaine déployée au quatre coins de la galaxie peut difficilement être évoquée autrement. Ceci dit, le coeur du l'histoire relève plus de géopolitique, ou plutôt de la « galaxo-politique » avec des manoeuvres et des destins individuels que nous pourrions fort bien imaginer du temps des châteaux. J'observe par ailleurs que les femmes sont pour le moins inexistantes dans ce premier ouvrage ? Mais je n'en suis qu'au premier opus du « cycle ». À suivre donc…

Fondation, c'est un voyage dans les confins de la Galaxie. Une autre Galaxie. C'est sur la planète Terminus qu'Hari Seldon, grand connaisseur de la psychohistoire, fit installer la Fondation. Un grand nombre de femmes et d'hommes peuplant une planète sans ressources dans la périphérie de la Galaxie, et ayant pour mission de rédiger une Encyclopédie Galactique. le roman d'Asimov fait le récit d'un empire décadent à la recherche de sa forme nouvelle. Et les ellipses temporelles sont donc nombreuses dans ce roman car elles se doivent d'écouler les milliards d'années qui mènent au renouveau de l'empire. On est parfois confus de perdre si vite un personnage que l'on commençait tout juste à identifier, mais l'oeuvre d'Asimov n'en reste pas moins captivante. Au rythme des chapitres, le lecteur traverse avec de nouveaux personnages les "crises Seldon" qui se succèdent et qui mèneront à la refonte de l'empire nouveau. Un roman comme un voyage spatio-temporel qui vous emporte à la vitesse de la lumière !

Il faut savoir que ce livre a été publié en 1951 et que la version française date de 1966. J'avais lu ce livre (et ceux qui suivent) à l'âge de 20 ans et j'en gardais un souvenir ému. Bien des années après je le relis avec peut-être une autre maturité. Les événements du monde sont passés par là, mais ce livre reste d'une incroyable actualité. A lire absolument!
On peut le lire avec toutes sortes de points de vue et il nous raconte les 70 ans qui viennent de se dérouler sur notre planète-monde, à la manière d'un Harry Seldon.
Seul bémol à l'affaire, je l'ai relu en poche dans la version historique de Denoël qui l'avait publié à l'époque et la traduction est EXECRABLE!
Je vais donc racheter les deux tomes suivant en espérant qu'une traduction plus moderne me sera proposée.

Un des auteur fondateur de la SF du XXième Siècle.

Fondation est divisé en 5 parties, chacune séparée dans le temps par des dizaines d'années. Sauf sur 2 parties, on ne suit donc pas les même personnages. J'ai pu lire certaines réactions, critiquant le fait qu'on ne puisse du coup pas s'attacher aux personnages, et bien ce n'est pas du tout mon cas ! Les personnages ne sont que des pions au service de la Fondation, on ne s'attache pas à eux mais au projet en lui-même. le personnage principal est comme le titre l'indique, la Fondation. Suivre l'histoire d'une société plutôt qu'un individu est au final d'une richesse extraordinaire.

Le scénario illustre bien tout le génie d'Asimov. Au fur et à mesure de la lecture lorsque je me posais certaines questions, les réponses apparaissaient toujours rapidement dans le fil du récit. Et à chaque fois la même admiration se faisait sentir.

Ingénieux, tortueux, intelligent et le tout en un seul volume, mais qui, paradoxalement nous pousse à vouloir en savoir toujours plus.