AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,2

sur 2118 notes
5
33 avis
4
23 avis
3
9 avis
2
3 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Plusieurs centaines d'années après l'effondrement de l'empire galactique, la Fondation a toujours comme tâche de faciliter son retour. Un épisode, la montée en pouvoir d'un tyran, a failli tout faire dérailler mais l'intervention d'une Seconde Fondation, secrète, y a mis fin avant de disparaitre. Est-elle détruite ou simplement retombée dans l'anonymat? Les dirigeants de la Première Fondation, remis, s'inquiètent de cette « concurrente ». La psychohistoire sur laquelle elle s'appuie, une discipline scientifique créée par Hari Seldon, constitue sa raison d'être : tout a été prévu, il faut laisser les événements suivre leur cours. Mais, si la montée du tyran avait été pensée, faisait partie du plan prévu, l'intervention de la Seconde Fondation n'est-elle pas dangereuse? Ses actions ne risque-t-elles pas de changer le cours des événements et de retarder (de mille ans, de dix mille ans) le retour de l'empire galactique?

C'est sur cette prémisse que commence le quatrième tome du cycle, intitulé Fondation foudroyée. le maire de la Première Fondation donne comme tâche à Trevize de retrouver la Seconde Fondation. On dit qu'elle n'existe plus mais comment être certain, puisqu'elle a vécu dans l'anonymat pendant des centaines d'années. Seulement, pour éviter les soupçons, on donne à l'explorateur une mission qui sert de couverture : retrouver la Terre, la planète d'origine. On lui adjoint un scientifique, Pelorat. Et rapidement, les deux missions s'entremêlent.

L'idée de base est intéressante. Les deux Fondations qui luttent l'une contre l'autre, la recherche des origines. Toutefois, comme dans beaucoup de romans de ce genre, la science-fiction, les idées les plus innovatrices ne sont pas toujours desservies par les plus belles plumes. Et c'est le cas d'Isaac Asimov, selon moi. Son écriture n'est pas mauvaise, mais elle ne se démarque pas non plus. Sa trame narrative se déroule trop lentement, les dialogues sont interminables. Peut-être était-il impossible de faire autrement, avec tout ces concepts compliqués qu'il parvient à merveilleusement bien vulgariser (chapeau!)? Peut-être que si ces dialogues s'étaient déroulés en même temps que des scènes plus vivantes. Je ne pense pas à des scènes d'actions entremêleées, mais des occupations comme des repas, des exercices de tir, n'importe quoi. Trois aspects particuliers m'ont également déplu, ne serait-ce que légèrement.

D'abord, les lieux ne sont pas suffisamment décrits. C'est un roman de science-fiction qui se déroule dans l'espace et sur d'autres planètes. J'aimerais savoir à quoi celles-ci ressemblent. Sont-elles désertiques ou océaniques, le ciel est-il bleu, la végétation est-elle similaire à celle sur Terre, pareillement les espèces animales, etc. Et si la réponse est oui, ce serait décevant. Là où l'auteur s'épanche, c'est sur les êtres humains rencontrés. Par exemple, sur Gaïa, même s'ils ressemblent physiquement aux explorateurs, quelque chose cloche. S'agit-il de robots? Non, bien sûr, mais le doute persiste. Et leur organisation sociale est complètement différente. Une sorte d'harmonie planétaire, d'interrelation. Pareillement pour l'organisation politique sur les deux Fondations, assez bien détaillée.

Ensuite, les personnages semblent compartimentés, ne vivent que pour leur utilité dans l'intrigue. Sont-ils tous célibataires, sans attaches? Aucun n'a de famille (de conjoint(e), d'enfants, de parents) ou d'amis qui pourraient les influencer dans leurs choix. Je ne souhaiterais pas que l'auteur étire davantage son roman avec des tranches de vie, du moins pas pour tous les personnages, mais ça ajouterait un peu plus de crédibilité si quelques uns semblaient préoccupés par l'opinion de leurs proches, attristés par leur éloignement, ou à la façon dont le dénouement de la crise des Fondations pourrait les affecter. N'importe quoi!

Enfin, la psychohistoire est un concept original, comme je l'ai écrit plus haut. Mais, en même temps, il tue (en partie) l'intérêt qu'on peut porter aux personnages, les émotions qu'on pourrait ressentir à leur endroit. Quoiqu'ils fassent, qu'ils réussissent ou échouent, tout servira le plan de Hari Seldon et favorisera l'émergence d'un Second Empire. le libre arbitre, les « choix » des personnages, ils ont été prévus. Et je continue à émettre des doutes sur la faisabilité de tout prédire dans une galaxie de plusieurs milliards d'individus (des centaines de milliards). Comment tous les destins individuels peuvent être calculés avec précision sur des milliers d'années. On peut bien me répondre que c'est précisément le cas, qu'il y a une démarche scientifique derrière tout ça. Quoique fasse les individus isolément, leur impact finit toujours par se fondre avec celui de leur société donc… Dans tous les cas, en attendant, ça procure un divertissement agréable.
Commenter  J’apprécie          240
Après la trilogie fondatrice, si j'ose dire, Isaac Asimov remet le couvert sous la pression bienveillante de ses fans et sonnante et trébuchante de ses éditeurs. Cette fois, il n'est pas question d'agencer des nouvelles en recueil. L'ambition de l'auteur est de nous concocter un roman en bonne et due forme. Un livre à la fois autonome qui peut sans doute se lire indépendamment mais qui reste dans le prolongement de la série. Fondation foudroyée est donc un pavé conséquent qui déroule par le menu l'affrontement psycho-historico-logique entre la première et la deuxième fondation. Cette dernière ayant survécu aux attaques de la première qui a pensé en toute bonne foi l'avoir détruite dans l'épisode précédent. Cet affrontement va se jouer entre quatre ou cinq personnages principaux dont les chemins galactiques vont se croiser et s'entrechoquer à l'occasion de moult sauts dans l'hyper-espace. Trevise et Gendibal, issus de la première fondation mais exilés par les autorités de celle-ci, se lancent tous azimuts à la recherche des origines de l'humanité aux commandes d'un superbe hors-bord de l'espace. Cette Terre qui n'est peut-être qu'un mythe abritait, selon certains, à l'époque pré-historique l'espèce humaine et tous deux soupçonnent que toute forme de vie actuelle, aujourd'hui disséminée dans toute la galaxie, provenait de cette planète originelle. Par ailleurs Trevise qui est manifestement un homme de flair, est persuadé que la deuxième fondation est toujours active et poursuit son impitoyable travail de manipulation des élites de la première fondation. de l'autre côté de la galaxie, Gendibal, aspirant au poste de premier orateur de la deuxième fondation et qui comme tout bon orateur est doué d'un pouvoir psychologique supernaturel, s'acoquine avec une espèce de paysanne qui n'a manifestement pas la lumière à tous les étages. La vraisemblance de ce curieux duo ne cessera de plonger le lecteur dans une grande confusion. Jusqu'au dénouement.

On peut reconnaître à Isaac Asimov d'avoir assez bien réussi ce challenge de rénover, près de trente ans après le premier volet, cette histoire. Il trace de nouvelles perspectives et se paie même le luxe de faire le lien avec une partie non négligeable du reste de son oeuvre (les robots). Je reste toutefois assez nuancé sur la qualité globale de l'oeuvre qui peut paraître dépassée mais qui reste sans nul doute une référence.
Commenter  J’apprécie          100
Vingt ans après avoir lu les trois premiers tomes de fondation, oeuvres qui m'ont fait naître en littérature de l'imaginaire, j'ai décidé de tenter la suite.
Evidemment, entre vingt ans et quarante, on n'est plus vraiment le même alors je ne sais pas si ma critique est tout simplement le signe de mon évolution ou si cet opus est moins bon que les précédents. Pour cela, il faudrait que je relise les premiers, évidemment.

En tout cas, je ne me suis pas ennuyé dans ce livre, l'histoire se tient, l'écriture est simple et agréable. Seulement, l'ensemble reste un peu plat, linéaire, voire fade. Evidemment, le sujet de fond, la psycho-histoire, est toujours présente, mais j'ai quand même l'impression que Isaac Asimov a un peu forcé la chose, voulant revenir sur son oeuvre fondamentale pour lui donner une suite, une préquelle.... Cela pourrait s'apparenter à un pécher d'orgueil...

Au final, ce n'est pas un mauvais livre. Mais j'ai lu nettement mieux dans les dernières années, que ce soit par le style ou par la qualité de l'intrigue... Heureusement, il reste ce petit gout de nostalgie.
Commenter  J’apprécie          60
De volume en volume, la saga de la Fondation est devenue plus retorse et plus compliquée, l'auteur cherchant à exploiter les failles qu'il avait lui-même précédemment laissées - volontairement ou non - dans le dispositif "psycho-historique" (le plan Seldon). Chaque arme doit inévitablement susciter le bouclier correspondant: s'il y a eu un Mulet, il peut se trouver des "anti-mulets", etc...
Dans les volumes précédents, la Première Fondation s'est de plus en plus éloignée du destin qui avait été d'abord imaginé. Dans cet opus, c'est au tour de la Seconde Fondation de perdre son image idéale - à mon grand dam ! Les Orateurs se révèlent être de simples ambitieux, impliqués dans de banales intrigues.
Voici l'histoire. La Seconde Fondation, qu'on voulait croire détruite, existe peut-être encore. Un "héros" nommé Golan Trevize (re)part à sa recherche. C'est le prétexte choisi par Isaac Asimov pour inventer une intrigue à la fois complexe et naïve qui, à mon avis, n'a ni queue ni tête. Je me suis bien pris la tête pour suivre l'aventure, qui est pleine de rebondissements. Mais je serais en peine d'en faire un résumé compréhensible et de donner clairement le résultat final de cette quête. Dommage…
Il faut savoir arrêter à temps une saga à succès, Monsieur Asimov !
Commenter  J’apprécie          50
Si l'intrigue primordiale du cycle de Fondation est extraordinaire et passionnante, il faut avouer que le rythme se perd au fil des tomes.
Ce quatrième tome semble commencer tambour battant, mais ressemble finalement aux premiers par le découpage de la narration et ses relations entre les protagonistes, toujours partagées entre haine, amour et manipulation.

On se lasse également du rôle laissé aux femmes, trop souvent séductrices sans cervelles, ou manipulatrices sans pitié, sans personnalité véritablement approfondie face à la kyrielle de personnages masculins.

La lecture est toujours aussi aisée, mais l'on reste sur sa faim, dommage !
Commenter  J’apprécie          51
Déjà le 6ème tome de la série Fondation et l'organisation mise en place par Hari Seldon est à nouveau menacée. La 1ère Fondation envoie donc un émissaire chercher qui est à l'origine de la menace (pensant que c'est la 2nd Fondation qui leur joue à nouveau des tours). En parallèle, la 2nd Fondation envoie aussi quelqu'un découvrir la source de la menace. Qui sont donc ces "personnes" qui troublent le plan Seldon ?
Ce tome est assez long, de nouvelles révélations ont lieu. C'est intéressant mais je crois que je suis en train de me lacer de cette saga. J'ai apprécié, mais sans plus. Il me reste un tome à lire pour clôturer le tout mais je pense que je vais devoir attendre un peu avant de le lire si je ne veux pas m'en dégoûter définitivement.
En bref : pas mal.
Commenter  J’apprécie          30
Il faudra vraiment que je relise un jour et que j'écrive une critique plus complète de ce grand classique de la science-fiction, un roman et une saga que j'avais lus avec énormément de plaisir quand j'étais plus jeune. C'est évidemment daté, mais cela fait partie des "fondations" de la science-fiction, si je peux me permettre l'expression.
Commenter  J’apprécie          20
J'ai apprécié les trois 3 premiers tomes du cycle de Fondation, j'ai chaque fois été surpris par la facilité avec laquelle Isaac Asimov semble retourner les situations, à chaque fois, l'auteur réussi à me balader. Ce quatrième volet, je l'ai dévoré, je l'ai adoré.

De nombreuses explications sont faites sur des éléments antérieurs (le mulet par exemple) montrant que l'auteur avait prévu et calculé plus encore que ce que l'on pouvait penser en lisant la trilogie. Ce que j'apprécie particulièrement, ce sont les descriptions très complètes des relations complexes entre les personnages, les rapports de force entre les mondes, les stratégies politiques, Asimov n'oublie rien, rendant ainsi son récit toujours plus crédible.

La première fondation a fait d'énormes progrès technologiques, suffisamment pour tenter de terrasser la seconde, souhaitant garder une autonomie totale, pensant pouvoir établir un nouvel empire à mi-parcours du plan Seldon. Elle envoie Trevise et Pelorat en exil dans le but de rechercher la Terre des origines mais surtout, officieusement dans le but de trouver et démasquer la seconde fondation. Cette dernière quand à elle, et plus particulièrement Gendibal, futur premier Orateur, poursuit Trevise estimant que celui-ci est peut-être la clé pour comprendre par qui la fondation des mentalistes est elle-même manipulée.
Commenter  J’apprécie          10
L'ambition est louable, l'invraisemblance etait probablement inevitable, le machisme de l'auteur inchangé, bref c'est rigolo.
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (7001) Voir plus



Quiz Voir plus

Fondation d'Isaac Asimov

De combien de parties est composé ce premier livre ?

Trois parties
Quatre parties
Cinq parties
Six parties

10 questions
124 lecteurs ont répondu
Thème : Le Cycle de Fondation, tome 1 : Fondation de Isaac AsimovCréer un quiz sur ce livre

{* *}