Un des grands noms de la science-fiction américaine,
Isaac Asimov se flattait d'avoir réussi à associer dans un même récit deux genres pour lui contradictoires. L'intrigue policière, selon ce féru d'
Agatha Christie, devait se situer dans un univers connu du lecteur, afin de fournir à celui-ci toutes les clefs de l'énigme – l'art de l'écrivain consistant à dissimuler ces clefs parmi maintes fausses pistes.
Les Cavernes d'acier mettent en scène un meurtre et un enquêteur dans un univers futuriste urbanisé à l'extrême. Les villes, gérées avec une efficacité poussée à ses limites, sont enfermées sous de vastes cloches : les Cavernes d'acier, un fantasme propre à satisfaire l'acrophobie avouée de l'auteur.
Face à cette Terre victime d'une surpopulation dramatique – encore un thème fétiche d'
Asimov, que la croissance démographique a inquiété toute sa vie –, les cinquante mondes colonisés lors d'une première vague de conquête de l'espace se sont assuré des conditions de vie d'un très haut niveau. Une foule de robots servent les humains et produisent toutes les denrées souhaitables. Les progrès de la médecine ont permis à la durée de vie d'atteindre trois à quatre cent ans et la population est strictement régulée.
Ces « Spaciens » privilégiés, haïs des Terriens et qui les méprisent en retour, sont des protagonistes importants du drame que le détective Elijah Bailey devra élucider, et plus encore des séquelles des Cavernes d'Acier : « Face aux feux du soleil », « Les robots de l'aube » et « Les robots et l'Empire ».