AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,11

sur 296 notes
5
25 avis
4
21 avis
3
9 avis
2
2 avis
1
0 avis
Il y a longtemps, j'ai lu le roman et vu le film, puis j'ai regardé la série (dont seule la saison 1 est adaptée du roman).
Aujourd'hui, c'est au roman graphique que je m'attaque.
Je ne suis pas particulièrement fan du coup de crayon (mais sans le détester non plus, n'exagérons rien) mais il est efficace.
Le graphique est particulièrement fidèle roman. le support visuel permet de se plonger encore plus dans l'histoire tout en laissant une marge pour l'imagination (contrairement au film ou à la série).
Les couleurs sont marquées, contrastées : le rouge des servantes, le bleu des épouses, le vert des domestiques, le noir des hommes (costumes des commandants, uniformes des soldats), les effluves jaunâtres des colonies, les allusions aux veuves, le contraste entre l'austérité de Gilead et le lieu où les hommes, pas à une contradiction près, rencontrent les « Jézabel »...
Le graphique ne fait pas dans le trash et nous évite une représentation des pires aspects de Gilead.
Avec ses 248 pages, il prend son temps pour raconter l'histoire et comme une image peut à elle seule résumer plusieurs pages de descriptions, le mix fait mouche.
Que ce soit le roman ou le graphique, cette histoire me fait toujours aussi peur car on voit de quelle manière insidieuse les femmes ont été dépossédées de leurs droits.
Et ce n'est pas si fantasmé que ça.
Cela pourrait bien être notre avenir. Pas seulement pour les femmes, d'ailleurs, mais pour le peuple en général.
Commenter  J’apprécie          60
Margaret ATWOOD. La servante écarlate.

J'ai lu ce roman, il y a bien une dizaine d'années…. Je n'ai pas vu la série télévisée, tirée de cette oeuvre. Je suis bluffée par l'adaptation, la mise en scène, la scénarisation de cette narration. C'est l'histoire de la république Galaad où les femmes sont condamnées à produire des enfants. Ce sont des esclaves sexuelles soumises aux désirs de l'homme chez lequel elles échouent. Une déshumanisation totale. Elles perdent leur patronyme et doivent oublier tout leur passé.Toutes sont vêtues de la même robe, rouge sang, chargées de donner à ce géniteur un enfant. Elles sont logées, nourries, entièrement soumises aux desiderata de la « famille » qui les accueille obligatoirement. Après trois échecs, elles sont rejetées, comme de vulgaires kleenex…Defred doit servir de mère porteuse pour donner un enfant, viable, conforme, pour satisfaire, « le commandant » et son épouse.
Les épouses sont toutes vêtues d'une robe bleue, les servantes portent une robe verte, les gardiens, du temple, non de la prison dans laquelle elles ont atterr sont également tous revêtus du même uniforme…. Quelle tristesse émane de cet univers carcéral !

Nous retrouvons les héros du livre de Margaret ATWOOD : Defred, June, Moïra, le commandant Watherford, Nick, la tante Lydia... Je ne peux que féliciter l'autrice, scénariste, dessinatrice, coloriste de nous offrir ce superbe album. Il dépeint avec force de traits, de couleur, en particulier ce rouge sang qui unifie à merveille les femmes enrôlées pour assurer l'avenir de cette République en perdition. L'alternance des vignettes en noir et blanc témoin du passé, de la vie antérieure qu'ont connu ces femmes devenues prisonnières accentue la perte de la liberté. Une certaine oppression plane sur ce territoire fermé, isolé. La solitude, l'inactivité, la vie en collectivité à laquelle ces jeunes femmes sont condamnées nous émeut. Ce comic nous plonge véritablement dans l'enfer quotidien que partagent ces « servantes » : tomber enceinte rapidement avant de tomber en disgrâce, retourner dans un monde normal, retrouver leur vie d'antan, leur mari, leur enfant, en un mot, revivre. Je recommande à ceux et celles qui ont lu, vu « La servante écarlate » de prendre et lire ce livre. Il peut cependant être lu même si l'on ne connaît pas cette histoire, invraisemblable. Je dois également remercier la traductrice Michèle ALBARET-MAASCH. Une belle réussite.
( 11/07/2023).
Lien : https://lucette.dutour@orang..
Commenter  J’apprécie          150
Je pense qu'il est nécessaire au début de cette critique de préciser que je ne connaissais ni l'autrice Margaret Atwood ni son roman ni la série qui en a découlé. Je devais être sur une île déserte car je n'avais pas entendu parlé de ce phénomène mondial. Cela m'a permis d'appréhender ce roman graphique sans apriori et sans représentation en arrière plan.

Quel univers particulier que celui où les femmes sont ramenées à un rôle de servantes et limitées à leur fonction de reproduction ! Tout est aseptisé, presque déshumanisé. Renée Nault renforce cette impression en représentant toutes les servantes avec le même visage, ses couleurs nous explosent à la vue.

Toute forme de résistance à l'autorité immédiatement annihilé, tout est fait pour briser les volontés les plus fortes. On expose les corps de ceux ou celles qui ont enfreints les règles. L'atmosphère est pesante et les quelques flash back procurent des microbulles d'oxygène afin de ne pas être étouffés par la lecture ou pris d'une crise d'angoisse.

Je n'ai pas été très à l'aise au cours de cette lecture mais ce roman graphique m' adonné envie d'en savoir plus sur l'autrice et de découvrir l'oeuvre originale. Et je pense qu'en suite, je passerai à la série afin d'avoir une vision plus complète, et cela m'amènera peut-être à relire la BD.
Commenter  J’apprécie          70
Cette histoire est glaçante. Et inquiétante, car plausible. Quand on voit les dérives dans le monde, le recul des droits des femmes et des minorités, c'est effrayant.

J'ai été beaucoup plus sensible au roman graphique dont les dessins sont sublimes. Je m'attendais à un style plus enlevé (roman), plus percutant, j'espérais une écriture incisive, percutante. L'histoire l'est, le style, moins à mon goût.
Mais ça ne m'a pas empêchée d'apprécier ce classique dans les récits dystopiques.

Et comme je le disais, le graphique est très réussi, un vrai coup de coeur.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          40
Je ne savais absolument pas que le roman de Margaret Atwood avait été adapté. Lorsque je suis tombée sur ce roman graphique à la médiathèque je n'ai pas su résister à l'attraction. Alternative totalement louable lorsque tu as le roman quelque part dans ta bibliothèque et que tu n'as toujours pas pris le temps de le lire.


Tout le monde connaît La servante écarlate que cela soit sur petit écran ou en littérature. Une dystopie tout aussi effroyable qu'intéressante. Un monde où les femmes sont catégorisées selon leurs potentiels et où évidemment le pouvoir patriarcal est au summum tout ce que l'on pourrait imaginer de pire.


Nous suivons Devred qui est devenue une servante écarlate signifiant pour elle qu'elle devra concevoir l'héritier de l'homme qui l'a acheté. Devred tout en essayant de survivre se souvient de sa vie d'avant et de sa petite fille. Un militantisme silencieux mais timide. On comprend rapidement que l'endoctrinement radical a fait son effet ainsi que la peur.


Je n'ai aucune idée si l'adaptation est proche du roman. En tout cas les illustrations sont captivantes. L'atmosphère et les enjeux sont mis en avant. Je regrette que les émotions dégagées soient ténues et contrôlées d'une certaine manière. Peut-être que le roman les retranscrit d'une manière plus prononcée. En tout cas j'ai adoré découvrir le roman de Margaret Atwood au travers de ce roman graphique. Cela donne plus envie de partir à la recherche du roman dans ma bibliothèque bordélique. Un roman graphique puissant, moderne qui soulève toutes les problématiques de notre société. Sans parler de féminisme, il nous est agréable de comparer l'évolution des conditions des femmes depuis six décennies.
Lien : https://misschocolatinebouqu..
Commenter  J’apprécie          50
J'ai lu le livre de Margaret Atwood avant de lire le roman graphique, paru il y a un an ! Et ma seule envie maintenant, c'est de regarder la série !

« Devant la chute drastique de la fécondité, la république de Galaad, récemment fondée par des fanatiques religieux, a réduit au rang d'esclaves sexuelles les quelques femmes encore fertiles. Vêtue de rouge, Defred, servante écarlate parmi d'autres à qui l'on a ôté jusqu'à son nom, met donc son corps au service de son Commandant et de sa femme. le soir, dans sa chambre à l'austérité monacale, elle songe au temps où les femmes avaient le droit de lire, de travailler... En rejoignant un réseau clandestin, elle va tout tenter pour recouvrer sa liberté ».

Paru en 1985, La Servante écarlate est aujourd'hui un classique de la littérature anglo-saxonne et un étendard de la lutte pour les droits des femmes.
La Servante est un roman polysémique, empli de références littéraires et bibliques, drôle même... et c'est à nous, lecteurs, de découvrir ses multiples facettes.

Tristement d'actualité avec les événements récents aux USA, le livre pose tant de questions et ouvre de nombreux débats tantôt sur la religion, la sexualité, la place des femmes… Dystopie choc qui nous plonge dans un monde parallèle où il ne fait pas bon vivre… une plume saisissante et incisive 🐋

Une belle découverte 🌱 avez vous l'un des deux ? Et certain ont-ils vu la série ? 🎬
Commenter  J’apprécie          40
Cette adaptation BD de Handmaid's Tale est visuellement magnifique. Les illustrations sont originales et souvent minimalistes pour laisser notre imagination comprendre les horreurs que nous lisons.

Je n'ai pas lu le roman ni regardé la série télé, je ne peux pas vraiment comparer. Mais en lisant ceci, je peine à comprendre pourquoi c'est habituellement cité comme l'une des meilleures dystopies qui soit.

C'est bon, là, je ne dis pas le contraire. Mais c'est terriblement unidimensionnel.

On y explore des USA autoritaires dirigés par la droite religieuse et militaire. En l'espace d'environ une décennie, la société s'est complètement réorganisée autour d'un seul principe : contrôler le corps des femmes. Il ne semble pas y avoir aucune autre motivation derrière l'univers créé par Atwood.

Bref, la société ne semble pas avoir de système économique élaboré. On nous montre les femmes (blanches) comme les grandes victimes de tout cela alors que l'on se demande tous le long : où sont passées les minorités? Il s'est passé un truc pour qu'ils disparaissent tous en 10 ans, ou Atwood n'a simplement pas pensé à leur existence?

Même la guerre, qui sert de décor au roman, montre simplement les US faire des raids au Canada pour kidnapper des femmes.

En d'autres mots, comme souvent lorsque des auteurs de littérature générale s'adonnent à la SF : le résultat est une allégorie qui ne parle que du seul sujet qui tracasse l'auteur sur le moment, et qui ne prend pas la peine de construire un monde complexe, réaliste et organique.

L'histoire reste parsemée d'excellentes scènes marquantes que rendent la lecture agréable/troublante.

C'est une magnifique BD. C'est un bon livre. C'est une excellente allégorie sur le droit à l'autonomie des femmes. C'est une mauvaise dystopie.
Commenter  J’apprécie          30
Glaçant !
Dans un futur plus ou moins proche (l'autrice reste plutôt floue à ce sujet), c'est la crise de la fertilité. Pour pallier à la stérilité des humains, l'Amérique a mis en place un nouveau régime où les femmes encore fertiles deviennent des "handmaids". Concrètement elles sont obligées de devenir des esclaves chargées d'assurer la descendance des hauts placés du nouveau régime. On suit donc June rebaptisée Defred, devenue l'une d'entre elles et forcée de porter la fameuse robe rouge écarlate.
Tout comme le roman d'origine, ce roman graphique va et vient entre souvenirs du passé et le présent de l'héroïne. On vit à travers elle l'évolution de l'histoire de l'Amérique et la déchéance progressive des droits des femmes. C'est effrayant de réalisme.
Le dessin est plutôt classique, et les couleurs très douces (presque fades par moment, mais ce n'est que mes goûts).
Ce n'est clairement pas la lecture la plus zen que j'ai pu voir. Mais c'est à lire au moins une fois dans sa vie !
Commenter  J’apprécie          20
J‘ai replonge dans cette oeuvre avec grand plaisir.

Premiere lecture d‘un roman graphique pour ma part.
J‘ai trouve les dessins a la hauteur du livre. Deux couleurs essentiellement le noir et rouge .
Pour le temps d‘avant une palette de couleur beaucoup plus variée est utilisee.

La narration est succinte ce qui me semble normal pour des illustrations mais l‘atmosphere est tres bien represente.

Néanmoins je pense que lire ce roman graphique sans avoir lu le roman classique doit être déstabilisant car seuls quelques moments sont relates .

Je dois avouer que je préfère la version classique, même si l‘ambiance de cette dystopie se ressent totalement dans ce roman graphique.

Commenter  J’apprécie          10
J'avais lu le roman de Margaret Atwood il y a longtemps, et je suis passée au travers de l'adaptation en série télé. Mon souvenir n'était donc que celui de ces servantes écarlates, mises à disposition des élites afin de procréer dans un monde où la natalité s'est effondrée (en cause : des virus, la contraception, l'avortement...). L'univers décrit est un univers à la Orwell : totalitaire, où la surveillance et la propagande sont de mise afin de contrôler toute velléité de rebellion.
J'ai beaucoup aimé cette BD, le graphisme est signifiant, dans des tonalités de rouge, gris et noir pour la description du nouveau quotidien de Defred en tant que servante (impressionnantes vues d'en haut sur les rangées de lits alignés), et avec des teintes pastels, des contours plus doux lors des évocations en flash back de sa vie d'avant. Les servantes, avec leurs tenues écarlates, ne sont pas clairement identifiables, on a l'impression qu'elles sont interchangeables. Cela a probablement été voulu par l'illustratrice, mais on se prend parfois à revenir en arrière pour s'assurer qu'on a bien tout compris. J'ai eu l'impression que, même en étant très fidèle au livre (dans son découpage en chapitres par exemple), il y avait des ellipses ou des raccourcis dans la BD. Si bien que je suis allée relire la fin du roman afin de m'assurer du dénouement.
En tout cas, cela me rend curieuse de regarder au moins la première saison de la série et d'aller lire "Les testaments".
Commenter  J’apprécie          100





Lecteurs (511) Voir plus



Quiz Voir plus

Margaret Atwood est-elle Lady Oracle ?

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, je ne suis pas :

La croqueuse d'hommes
La voleuse d'hommes

10 questions
42 lecteurs ont répondu
Thème : Margaret AtwoodCréer un quiz sur ce livre

{* *}