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4,15

sur 1843 notes
Je finis ce roman comme toujours après avoir lu Margaret Atwood : comblée par ma lecture et triste d'avoir fini ! Ce livre m'a emportée pendant des heures d'affilée dans l'effondrement de Galaad, subtilement raconté au travers des témoignages de trois femmes très différentes, ayant toutes un lien avec la servante écarlate du premier opus, même si ce n'est pas évident d'emblée. Les récits entrecroisés de ces femmes nous entrainent pour certains dans les dessous du pouvoir de Galaad, pour un autre dans le monde "normal" canadien de ce 22ème siècle, et chacune des voix participe à nous plonger au plus près de ce monde dystopique terrifiant mais si réaliste. L'auteur manie habilement la langue et l'humour, et j'ai tourné les pages sans pouvoir me détacher de cette histoire qui mêle rebondissements et réflexions, et finit par peindre une étonnante fresque sur la nature humaine. Une réussite de plus !
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Contrairement à beaucoup de lecteurs de Babelio, la lecture de ce roman ne m'a pas vraiment été agréable.
On retrouve Galaad et son univers dans lequel les femmes ne valent pas beaucoup plus que des clopinettes et ne sont là que pour servir les hommes et à enfanter, quand elles le peuvent.
L'auteur nous décrit un système maintenu grâce à la collaboration de femmes et un équilibre très fragile entre les tantes, les femmes des commandants, les servantes, les perles….
Margaret Atwood fait entendre dans son roman la voix de trois protagonistes aux situations très différentes.
La première, Tante Lydia évoque ses souvenirs, sa survie et sa réussite dans le nouvel Etat.
Juge au moment où le nouveau régime a été mis en place, elle a accepté d'encadrer avec d'autres le monde des femmes.
Dans son journal, elle explique donc son cheminement et le pouvoir qu'elle a réussi à acquérir grâce à son intelligence et son esprit manipulateur mais nous décrit également les événements qui l'ont conduite à faire ce choix.
Le deuxième personnage qu'on suit est Agnès, jeune fille de Galaad, dont la vie est bousculée au moment du décès de sa maman.
Agnès apprend que sa mère n'était pas sa mère naturelle. Rapidement arrive une nouvelle femme que son père épouse et qui ne souhaite qu'une chose, la voir disparaître.
La troisième protagoniste est Daisy qui vit en-dehors de Galaad mais apprend au décès de ses parents tout ce qu'on lui avait caché jusque-là.
Vous vous en doutez, le destin de ces trois femmes vont se croiser.
Alors, pourquoi n'ai-je pas vraiment apprécié cette lecture ?
On ne peut pas nier que Margaret Atwood est un grand auteur et qu'elle a un côté quelque peu visionnaire.
La partie relative au journal de Tante Lydia ne m'a pas époustouflée. De ce point de vue, rien ne change sur notre planète, il ne faut pas grand-chose pour transformer quelqu'un de bien en une personne beaucoup plus sombre, juste parfois les aléas de la vie, la cruauté, l'injustice …
Le va-et-vient entre les époques et les protagonistes m'a paru trop fréquent ; ce qui m'a empêché d'entrer vraiment dans l'histoire pendant un bon moment.
Au-delà de la technique, je n'ai pas vraiment réussi à m'attacher aux personnages.
J'ai souvent ressenti de la colère par rapport au sort réservés à ces femmes, mais aussi au recul que je perçois ces dernières années quant à la condition féminine.
Faut-il le lire ? Absolument. Si la Servante écarlate est de mon point de vue bien meilleur, sa suite offre quand même un éclairage sur la création de Galaad, sur le rôle des tantes, le suspense est bien présent et Margaret Atwood nous offre une histoire intéressante et bien écrite.
De plus, cela nous oblige, nous les femmes, à réfléchir à la place que nous tiendrons dans le futur.
Si j'ai toujours eu la chance de côtoyer des hommes qui ont été des alliés dans ma vie, il ne faut pas se voiler la face, d'autres n'ont pas eu cette chance.
Dans un monde où les mots « minorités » et « diversité » sont sur-représentés dans les médias ou conversations, il faut avouer qu'on ne constate pas une nette amélioration dans ces domaines.
Nous vivons dans un monde dans lequel des dirigeants se permettent de plus en plus des propos sexistes.
De là à imaginer que les hommes deviennent un jour nos oppresseurs ?


Challenge Multi-auteures 2020
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C'est sans grandes attentes que j'ai entrepris la lecture de cette suite de la servante écarlate mais c'est avec grande satisfaction que je le referme. J'ai mieux compris comment tante Lydia est devenue ce qu'elle est et comment fonctionnait Galaad dans son ensemble. Il est aussi intéressant de voir l'organisation du réseau de résistance qui aide celles qui veulent fuir Galaad ,ce réseau qu'on pourrait qualifier de underground railway comme celui qui aidait les noirs à fuir l'esclavage.

Il y a beaucoup plus d'action dans cet opus que dans le premier et on voit toute l'étendue de la turpitude des dirigeants de Galaad. Encore une fois une secte patriarcale dans laquelle les femmes sont considérées pour moins que rien et n'ont de valeur que par les enfants qu'elles mettent au monde. Toutes les caractéristiques de ce genre de société s'y retrouvent. on a quand même le plaisir d'assister à l'effondrement de Galaad et il est intéressant de voir de quelle façon elle se produit et de voir que même si tante Lydia a bien remplie son rôle de Tante en chef elle avait un but secret et qu'elle n'avait pas renoncé à ses idéaux pré-Galaad.

Lecture captivante aussi bon que La servante écarlate et histoire mémorable, bref, tout ce qu'il faut pour un très bon moment de lecture.
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Je suis plus que ravie par ce roman.

D'abord parce qu'il donne une fin au tome précédent (qui m'avait frustrée).

Ensuite parce que je l'ai trouvé mieux structuré et donc plus compréhensible, plus fluide, plus accessible.

Je l'ai largement préféré à La Servante Écarlate. Il est ultra captivant et, du coup, très addictif. J'ai eu énormément de mal à le lâcher pour vaquer à mes autres occupations...

Avec ce second tome, je suis à la limite du coup de coeur. Même si je n'ai pas vraiment accroché avec La Servante Écarlate, je ne regrette pas l'avoir relu, il m'aura permis de découvrir Les Testaments et il aurait été dommage que je passe à côté de celui-ci.

[Lu en avril 2020]
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Découvrir Gilead/Galaad avec La servante écarlate m'avait fait très forte impression. Puisque l'effet de surprise était passé, c'était dur pour Les Testaments d'être aussi marquant, surtout après avoir vu la série TV qui donne une sacrée claque aussi.
À la fin du premier roman, j'avais été un peu frustrée qu'on n'en sache pas plus sur ce qu'était devenue Defred et j'aurais sûrement été contente d'avoir des réponses en enchaînant tout de suite avec Les Testaments. Mais voilà, je fais partie des gens jamais contents : avec le recul, je trouve que la fin de la servante écarlate était parfaite. Aussi, je suis peut-être influencée par le fait que j'ai commencé à suivre la série TV. En lisant Les Testaments, c'est décevant de se dire que
Mis à part ça, c'est un roman qui se lit très bien, les pages défilent et j'ai aimé en découvrir davantage sur le fonctionnement de cette société terrifiante, sur le rôle des Tantes, par exemple, et sur la place des jeunes filles de "bonnes familles" qui ne sont pas à envier non plus.
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L'action se passe dans un futur proche, quinze ans après la « servante écarlate »
3 fils narratifs vont permettre de mieux comprendre les principes de la création de Galaad.
Tout d'abord, l'autrice nous permet de suivre Lydia, une des tantes fondatrices de ce régime dictatorial, à travers la lecture et les commentaires de son journal.
Ce journal la rend humaine et accessible.
Dans un deuxième fil, la parole est laissée à Agnes Jemina, une jeune fille née a Galaad, elle apprend que sa mère n'est pas sa mère mais une Servante.
Enfin, Daisy une jeune femme d'une quinzaine d'années vit au Canada et ignore les liens qui la rattache à Galaad.

Apres un premier roman qui se focalisait sur les servantes et où le lecteur n'avait pas tout les éléments pour comprendre comment cette dictature avait pu voir le jour, ce roman nuance le propos et réussit, à faire la lumière sur tous les points, tout en restant riche en péripéties et avec des personnages passionnants.
Un roman page-turner lu en deux jours de week-end. Passionnant !
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La suite de la servante écarlate qui n'en est pas vraiment une, mais plutôt un autre point de vue du régime totalitaire instauré à Galaad. L'écriture est fluide, bien rythmée, l'intrigue est palpitante, les moments de tension sont bien gérés et on alterne tour à tour entre les points de vue de trois femmes différentes que le destin finira par réunir. Dans ce roman on rentre un peu plus en profondeur dans le fonctionnement de la dictature de Galaad et on assiste aux prémices de sa chute. Quand on voit que de nombreux éléments et mécanismes menant au totalitarisme de cette fiction sont en place dans certaines sociétés cela fait froid dans le dos.

Ce roman, c'est une lutte pour la liberté, pour les libertés, une lutte contre la dictature et les horreurs qu'elle engendre, une lutte contre les extrémistes, une lutte pour le droit des femmes, c'est aussi un coup de projecteur sur la décadence d'une société puritaine censée être vertueuse, mais qui cache la débauche, le mensonge, la trahison, le meurtre, la pédophilie et j'en passe. Les Testaments c'est une petite lueur d'espoir, un point de vue optimiste qui montre que même lorsque tout semble perdu, il existe un chemin menant vers la liberté.

Les suites sont souvent moins bonnes que le premier livre et bien pour ma part j'ai beaucoup plus apprécié cette suite avec ces 3 personnages forts, complémentaires et une bonne description de l'univers créé. Il ne me reste plus qu'à me plonger dans la série.
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Bel hommage aux femmes, leur pouvoir d'action et leur désir de se rebeller malgré leur statut d'infériorité imposé par les hommes et leur manque de solidarité entre femmes.
Quelle force représenterait les femmes si elles travaillaient en collaboration.

Histoire prenante mais moins intéressante que le premier tome "La servante écarlate". Encore une fois, un roman qui met en lumière la vulnérabilité des femmes et le pouvoir insatiable des hommes.
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Je viens de lire La servante écarlate et Les testaments coup sur coup.

Cela fait 1100 pages que j'ai vraiment appréciées au fil de ces 2 semaines de lecture.

En lisant les nombreuses critiques de ces 2 livres, je rejoins le sentiment général. Autant La servante écarlate est un livre très fort, une sorte de huis-clos avec une femme esclave sexuelle captive d'une société machiste totalitaire, autant Les testaments ont moins de force, et plus tournés vers le roman d'action.

J'ai clairement senti que 30 ans s'étaient écoulés entre l'écriture de ces 2 livres, avec une puissance créatrice amoindrie chez M Atwood. Cela étant, j'ai beaucoup aimé ces 2 livres mais, vous l'aurez deviné, avec une préférence pour le premier.

Les 100 dernières pages des Testaments ont été évacuées dans un roman d'action hâtif, sans grand intérêt. Cela donne le sentiment que l'auteur voulait en finir avec cette histoire!

Mais je conseille néanmoins de lire ces 2 livres, et de préférence en les enchaînant, histoire de bien garder les détails en mémoire.
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je n'ai pas lu le 1er volet « la servante écarte » mais j'ai vu toute la série qui m'a beaucoup marqué et dont je suis fan. Je me suis donc lancé direct sur les Testaments. Je suis rentrée dans le roman immédiatement, j'ai de suite reconnu les personnages dont nous suivons les points de vue. Pour moi, un excellent roman! très complémentaire de la série, nous quittons enfin June et nous prenons le temps de comprendre d'autres personnages clés: leur ressenti, leur histoire, leur devenir... une issue différente de la série mais les deux cohabitent très bien. J'ai beaucoup aimé ce roman. le style très bon intimiste de la narration m'a plu et permets de s'identifier à ces femmes ( à toutes! même tante Lydia) tout au long du livre.
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