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4,15

sur 1824 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je sais d'avance que je vais avoir du mal a écrire ce billet.. parce que quand je sors sans avis réellement tranché d'un roman, surtout un roman d'envergure avec un sentiment de frustration , je sais que ce sera compliqué de mettre mes idées de façons constructives a l'écrit.

J'ai donc a la fois beaucoup aimé ce roman. l'histoire est intéressante , avec des idées fortes (ce qui est obligatoire puisque c'est la suite de la servante écarlate mais 15 ans après).. j'ai aussi adoré l'écriture de Margaret Atwood qui est envoutante, qui donne envie d'en savoir plus, toujours plus… elle oblige un peu le lecteur a lire entre les lignes. C'est en soi un très bon roman

Par contre, si vous vous attendez a une suite ressemblant soit peu ou prou a la série TV il faut vite passer votre chemin. ( série tv au demeurant excellente - du moins pour les 2 premières saisons (je n'ai pas encore vu la 3ème) .. et il faut surtout s'en défaire pour lire cette suite.

Je suis donc frustrée et un peu déçue car oui je voulais également une suite a la servante écarlate.. il faut quand même avouer que le roman se fini sur une non fin…. et je pense être comme beaucoup et avoir pesté et ragé en finissant le roman. Margaret Atwood a écrit cette suite a la demande de ses lecteurs non pas parce qu'elle voulait écrire , elle, une suite. Et franchement ça se ressent car je ne pense pas que ce roman soit l'attente de la majorité de ses lecteurs.
La servante écarlate est un livre terriblement fort, que je pense que pour pouvoir l'égaler c'est quasi impossible .. et justement ce que je reproche a cette suite c'est un peu sa fadeur, même si on reste sur des idées fortes : la résistance, le terrorisme, l'endoctrinement , le totalitarisme, la religion, la liberté, .. Margaret Atwood n'a pas su rendre l'intensité du premier "tome" dans ce roman.. je n'ai pas eu les poils qui se sont dressés sur les bras par le manque liberté, par l'exploitation de femmes .. mais je me suis questionnée souvent sur : comment une femme peut-elle volontairement (j'insite !) , volontairement aider des hommes dans la volonté de dominer , assouvir et humilier d'autres femmes ? Et je pense que c'est un sujet d'actualité. Mais je n'ai toujours pas trouvé la réponse..

Pour conclure ( je crois que je n'ai jamais écrit autant sur babelio.. moi qui aime ce qui est court et concis. ) Ce n'est pas la fin que j'attendais, je n'ai pas retrouvé les personnages tant aimé et au final je pense que ce n'est pas réellement une suite.. Plutôt deux romans distincts sur une même base d'histoire.

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Qui ne connaît pas La Servante écarlate ? Celles et ceux qui n'ont pas lu le best-seller de Margaret Atwood, publié il y a trente-cinq ans, ont pu suivre les épisodes d'une série télévisée à succès. Etonnant, comme le public a pu être fasciné par la morbide vie quotidienne en la république de Gilead ! Rappelons que cette société imaginaire a été fondée sur des principes « utopiques » de pureté des moeurs, par des fanatiques religieux fondamentalistes, en réaction à la décadence d'une société libérale. Une vision idéalisée, une utopie, qui a tourné à la dystopie, au cauchemar.

La nécessité de lutter contre une baisse générale de la fertilité avait conduit les autorités de Gilead à faire de la natalité une priorité nationale, à structurer la population féminine en catégories prédéfinies, certaines femmes étant dès lors confinées dans un rôle d'esclaves pondeuses, identifiables à leur longue robe rouge. La constitution prévoyait aussi que le pouvoir autocratique des hommes s'appuierait sur les Tantes, un corps exécutif de femmes disposant de moyens illimités pour faire respecter l'ordre.

Pourquoi fallait-il une suite à la Servante écarlate ? Une demande générale des lectrices et des lecteurs, selon l'auteure. Ou plutôt un coup d'édition finement conçu, inspiré par la pratique du monde du cinéma pour les films ayant rencontré un succès populaire bien senti. Les Testaments seraient alors une sorte de la Servante écarlate 2.

Lectrices et lecteurs retrouveront donc la république de Gilead, rebaptisée inutilement Galaad, menacée à son tour par une perversion de ses moeurs et une dégradation de ses institutions. L'auteure a choisi de confier la narration à trois personnages féminins, dont deux jeunes filles, l'une élevée à Galaad selon les plus stricts principes du régime, l'autre élevée au Canada, le pays voisin et ennemi juré, dans une famille libérale complotant pour la destruction de la dictature théocratique.

La troisième narratrice n'est autre que Tante Lydia, une vieille connaissance, à qui son ancienneté et sa personnalité confèrent une autorité naturelle sur les autres Tantes. Elle est à la fois l'inspiratrice spirituelle, la tête pensante et le bras séculier d'un régime pourtant au service de quelques hommes. Il faut dire que l'homme le plus puissant de Galaad, le Commandant Judd, qui fut autrefois le leader des Fils de Jacob, la secte de fanatiques à l'origine de chute des États-Unis et de la création de l'actuelle république, est devenu un vieux poussah décrépi et corrompu, qui s'intéresse avant tout aux jeunes filles à peine nubiles.

Le scénario de Les Testaments est léger et ressemble à un vague thriller d'espionnage pour enfants, avec des gentil(le)s et des méchant(e)s, dont il n'est pas facile de faire la part. Ciel ! Y aurait-il un traître ou une traîtresse à Galaad ?

Margaret Atwood parvient à étirer le roman sur cinq cents pages. J'ai eu le sentiment que des péripéties s'ajoutaient aux péripéties, parfois sans la moindre consistance, multipliant les redondances et les développements purement formels. Juste le souci de prolonger la narration. C'est particulièrement le cas dans les derniers chapitres, consacrés à l'évasion des jeunes héroïnes.

Mais le roman est remarquablement écrit (et traduit). C'est le propre des grands écrivains d'être capables d'écrire des lignes sans contenu, juste pour la beauté d'une image, pour le pittoresque d'une situation, pour la musique des mots. Margaret Atwood est une conteuse hors pair et son écriture est d'une limpidité magique. Malgré le vide de certaines pages, je me suis laissé bercer par la narration.

Fallait-il une suite à La Servante écarlate ? Fallait-il autant de pages ? La question mérite vraiment d'être posée. Ce qui est rassurant, c'est que la chute de la république de Galaad est imminente. On évitera donc très probablement La Servante écarlate 3.

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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Assez surprise par ces retrouvailles, près de vingt ans après la lecture de la servante écarlate, avec Margaret Atwood : Où sont passées l'approche littéraire très particulière, l'évocation en fines touches d'un univers totalitaire, la dimension intemporelle du récit et surtout la musicalité si féminine de la plume?

Certes, les éclairages nouveaux apportés sur la genèse du système de Galaad comme l'introduction des éléments endogènes qui laissent entrevoir son effondrement à venir apportent une dimension nouvelle et enrichissante, mise en valeur par la complexité et les contradictions du personnage ambivalent de Tante Lydia.

Mais ce récit à la construction d'une efficacité redoutable, s'il m'a procuré ce plaisir immédiat propre au page turner, m'a laissée sur ma faim de lectrice: là où La servante écarlate ne se laissait conquérir qu'avec quelque difficulté, on entre dans Les testaments avec cette facilité assez décevante propre aux narrations cochant toutes les cases du roman formaté (aux codes du young adult?) : roman choral, deux jeunes héroïnes, intrigue en entonnoir, personnages très stéréotypés (à l'exception de Tante Lydia), climax final... J'ai eu la désagréable impression que l'auteure a fait le choix de délaisser la littérature pour un coup marketing. Je me demande même si c'est bien elle qui l'a écrit?
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Galaad... Voilà un état qui fait frémir plus d'une femme !
Réduites aux strictes besoins nécessaires de la procréation, interdites d'apprendre à lire et à écrire (sauf la caste des Tantes), violées et molestées pour ces malheureuses Servantes...
Charmant pays hein ?
25 ans après l'écriture de la servante écarlate, Margaret Atwood a relevé le défi d'écrire une suite...
Bonne ou mauvaise idée ? ? Disons mitigée...
Bonne idée pourquoi ? Parce qu'au lieu d'écrire "bêtement" la suite, l'auteure a pris le parti de nous raconter les dessous de Galaad, et surtout sa chute !
Mauvaise idée pourquoi ? Parce qu'au lieu d'écrire "bêtement" la suite, l'auteure a pris le parti de nous raconter les dessous de Galaad, et surtout sa chute !

Compliqué hein ???

Bin voilà, j'ai adoré et j'ai été déçue à la fois...
Adoré de retrouver ces tordus de Galaad et de les voir s'effondrer, gangréner de l'intérieur...
Déçue d'une fin bouclée un peu vite et de ne pas avoir vraiment retrouvé les personnages d'origine...
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Tout juste la moyenne.10/20
Margaret Atwood profite du succès de la série tirée de son livre La Servante Écarlate
Booker Price pour cette suite qui est plus un scénario pour série qu' une véritable oeuvre littéraire
Le style est vraiment très pauvre. La preuve en deux citations
« Il est vrai aussi que les cheveux, c'est la vie. Ils représentent la flamme de la chandelle du corps et, lorsque celle-ci s'amenuise, le corps se ratatine et se désagrège »
« J'ai examiné mon reflet. L'inventeur du miroir n'a pas rendu service à la plupart d'entre nous : on était sûrement plus heureuses avant « 
Mme Atwood prend les mêmes ingrédients que dans La Servante Écarlate mais il n' y a plus de surprise .
Je comprends le succès de ce livre. On y retrouve les thèmes habituels .
Margaret Atwood est devenue une référence pour tous les mouvements féministes.Elle le dit clairement : je n'ai rien inventé .Tout ce que vivent ces femmes a déjà existé.Son talent est d' avoir su mettre ces souffrances et ces humiliations en perspective pour en faire un roman très fort La Servante Écarlate
Son nouveau livre, Les Testaments, n' apporte rien de plus
Mais beaucoup d'admirateurs de la Servante ont eu envie de plonger à nouveau dans cette ambiance angoissante et magnifique crée par Margaret Atwood
Avis mitigé devant ce livre un peu trop prévisible et moyen sur le plan littéraire
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Dans cette suite de la Servante écarlate, Galaad (nouvelle traduction de Gilead), pays au régime théocratique, voit son pouvoir mis à mal. Les témoignages de trois femmes permettent d'éclairer le lecteur sur les évènements qui ont conduit à sa fin. L'une a grandi à Galaad, elle ne connaît que l'oppression ; l'autre a grandi au Canada, libre, observant les atrocités qui avaient lieu là-bas ; la dernière fait partie intégrante de ce régime qu'elle a façonné. Chacune, à sa manière, défend ses convictions jusqu'à ce que leurs destins s'entremêlent…

J'ai un avis assez mitigé sur ce roman. Il faut dire, avant toute chose, que je suis une fan inconditionnelle de la série que je trouve superbement bien réalisée et jouée. J'avais lu La Servante écarlate après avoir découvert la série et j'avais trouvé le livre relativement compliqué. Déjà, à l'époque, je m'étais demandée si j'aurais été en mesure de comprendre l'histoire sans avoir vu la série. Encore une fois, c'est le reproche que j'adresse à son successeur Les Testaments, cette fois non pas en termes de compréhension mais il semblerait qu'il ne soit pas destiné à des individus n'ayant pas vu la série. Déjà, au terme du 1er tome, nous quittions Defred emporté par les agents du régime « L'oeil » à bord d'un camion, on aurait pu penser qu'on allait en connaître la suite, et bien, pas du tout.

En effet, le livre promettait de relater l'histoire après l'effondrement de Galaad alors oui, c'est le cas mais sous forme de testaments, ce qui vous ramène à l'époque de l'existence de Galaad et les évènements qui l'ont conduit à sa perte. Toutefois, certaines ellipses narratives ne servent pas au récit, selon moi… de la fin de la lecture des testaments à un saut dans le temps de dizaines d'années à une conférence, c'est le vide. Pas le vide qui vous permet d'imaginer, non, plutôt celui qui frustre, dont on n'est pas certain d'avoir compris tous les ressorts… Certaines questions subsistent et pas des moindres…

Pour autant, je ne peux pas dire ne pas avoir apprécié ce roman dans la mesure où je l'ai lu très rapidement, j'ai été prise dans l'histoire parce que j'aime cette histoire, enfin du moins, j'aime cet univers dystopique, critique de la religion sans réflexion. J'aime ces personnages et leur complexité, je pense notamment à tante Lydia, figure fascinante dont on comprend beaucoup mieux les actions à la lumière de son passé.

Quant à la plume de l'auteure, je ne saurais vous dire si je ne l'apprécie guère ou s'il faut en vouloir à la traduction puisque j'ai lu le livre en français, mais je la trouve maladroite. Maladroite quand elle fait parler des adultes, plus habiles avec les enfants. Je pense également que certaines idées de suspense notamment au début du récit, pour s'imaginer qui est l'auteure du testament en question, tombent, à mon humble avis, à plat… On sait qui se cache derrière ces mots dès les premières lignes et quand elle l'annonce fièrement, cela semble décalé si ce n'est ridicule…

J'ignore si la série va suivre cette ligne de conduite quant à l'histoire, j'ignore même s'il le faudrait car peut-on imaginer une « happy ending » pour June ?
Lien : https://littecritiques.wordp..
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35 ans après ”La servante écarlate”, l'auteure nous raconte les événements qui ont mené à la chute de Gilead (Galaad) sous forme de trois journaux intimes : ceux de Tante Lydia, d'Agnès fille d'un Commandant et de Daisy adolescente canadienne. Un second volume moins fort que le premier, l'effet de surprise créé par un univers si lointain et pourtant effroyablement proche du nôtre étant émoussé, plus convenu narrativement et qui n'apporte au final pas grand chose au récit initial. Et pourtant un vrai page-turner qu'on peine à lâcher.
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Nous avons donc ici trois narratrices que tout fan de la série reconnaitra aisément, je suis assez déçue que l'autrice n'ait pas cherché à maintenir une ambiguïté plus longtemps.

Car l'une des forces (et des faiblesses) du tome un à mon sens, était cette aura de mystère qui entourait le récit : de ce que pense Defred, sur la suite de son histoire, car le livre se termine sur un suspense insoutenable… ici Margaret Atwood remédie à ce point en faisant un livre clair, limpide, sans aucune ambiguïté, avec un scénario extrêmement prévisible (alors que d'habitude je suis surprise et choquée par à peu près tout).

Difficile de faire une chronique tant je n'ai rien pensé de cette lecture. Il se dit que l'autrice a reçu un prix pour ce livre, je ne sais pas quoi dire. C'était au mieux une lecture plaisante et récréative, mais aucune émotion ne m'a violemment saisie comme j'aurai aimé ressentir pour un livre avec une image de cette envergure.

J'ai cependant beaucoup aimé la fin du livre, avec cette espèce de compte rendu d'anthropologues, comme c'était le cas dans le tome précédent, qui m'a quelque peu saisi (ce contraste entre le récit émotif et la conférence clinique, ça fait toujours autant effet sur moi !)

En bref une lecture plaisante, des héroïnes quelque peu agaçantes, mais quand même beaucoup de bruit pour rien.
Lien : https://cyberlecture.wordpre..
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J'ai laissé passer plusieurs mois entre La Servante Écarlate et cette suite. Quelques mois, ce n'est rien à côté de ceux qui ont du attendre 35 ans!
Je dois préciser que je n'ai jamais regardé la série et que je ne lis pas, ou très exceptionnellement, de science fiction, ni de fantaisie. Mais je ne classerai pas ces livres en science fiction.
Plutôt que de débattre de la bonne catégorie, je devrais surtout dire que j'ai aimé!
Je suis très vite rentrée dans l'histoire, même si mes souvenirs étaient assez faibles. Peu importe. Margaret Atwood sait replanter le décor sans se répéter et sans nous ennuyer. La narration est originale, multiple et regorge d'indices.
Le livre m'a semble plus long que le premier, mais c'est peut-être subjectif et du à quelques longueurs dans la deuxième parti. Pas évident de garder du suspens et de l'originalité sur plus de 500 pages. Mais pas de quoi arrêter en route. Je l'ai trouvé aussi presque plus violent et plus orienté "suspens", enquête. Il y a plus d'actions, d'événements, plus de personnages je pense aussi. Et surtout l'histoire ne se passe pas uniquement à Galaad, il y a des allers-retours avec le monde réel.
Le petit truc qui m'a parfois surprise c'est le vocabulaire. Parfois très contemporain, presque trop à mon goût, cela me donnait l'impression de revenir au réel trop brutalement. Mais c'est du détail et surtout je n'ai pas lu le livre en VO donc je ne peux vraiment pas juger.
En somme, j'ai apprécié cette lecture, mais j'avais été plus surprise par l'originalité du premier tome.
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Je suis un peu déçue par ce roman : l'auteure a voulu révéler comment cet affreux régime de Galaad s'était écroulé. Or, ce qui m'avait énormément plu dans « La servante écarlate » c'était justement ces non-dits que le lecteur pouvait combler espérant une fin optimiste à toutes ces femmes humiliées par le regime. Les trois récits, s'ils sont extrêmement bien écrits, sont peu originaux, manquent d'inattendu, et seul l'attachement aux personnages quels qu' ils soient rend ce roman intéressant à suivre.
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