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4,15

sur 1824 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
« Dans mon pays disparu, les choses avaient dégringolé en spirale pendant des années. Inondations, incendies, tornades, ouragans, sécheresses, pénuries d'eau, tremblements de terre. Top de ceci, pas assez de cela. La décrépitude des infrastructures – pourquoi personne n'avait démantelé ces fichus réacteurs nucléaires avant qu'il ne soit trop tard ? -, l'effondrement de l'économie, le chômage, la dénatalité »

Hum…Cela vous fait-il penser à quelque chose ?
Voilà ce qu'une des narratrices de la suite de « La Servante écarlate » nous révèle à propos des Etats-Unis avant l'avènement de « Galaad », la dictature centrée sur la religion, sur la soumission des femmes « naturellement » moins intelligentes que les hommes, sur la négation de toute culture, sur la glorification de la fécondité.

Ces trois narratrices nous racontent à leur manière les évènements qui vont faire basculer le destin de ce pays terrifiant malgré son aspect faussement paisible, d'où toute rébellion est punie d'horrible façon.
Magouilles, surprises, où le méchant n'est pas si méchant, où le gentil n'est pas si gentil, ce tome qui conclut cette dystopie époustouflante nous trimballe de surprise en surprise.

J'ai adoré vivre dans ce pays pour y soutenir les pauvres petites jeunes filles à qui l'on ne propose qu'un avenir d'Epouses de vieux Commandants libidineux (le 1er tome était focalisé sur les Servantes, mères porteuses par obligation). J'ai fréquenté plus particulièrement l'endroit où vivent les Tantes, cheffes, pour ainsi dire, de l'éducation des femmes et des jeunes filles. Ah, cette tante Lydia, quel caractère !
Mais j'ai adoré également me rendre au Canada où l'organisation résistante, « Mayday », y conduit clandestinement les femmes opprimées. Les opposants au régime de Galaad y élaborent des stratagèmes variés et bien utiles pour contrer ce cauchemar.
Des secrets sont dévoilés, familiaux, politiques, sociaux.

C'est donc le coeur serré que j'ai refermé ce volume.
J'ai découvert une auteure, Margaret Atwood, qui a écrit cette suite 35 ans après, et de manière magistrale. Nul doute que je continuerai à explorer son oeuvre !
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Après quelques décennies de retard (j'aime bien ça !) et sans être passée par la case "série télévisée", je viens de m'engloutir les deux Opus de Margaret Atwood : LA SERVANTE ECARLATE, LES TESTAMENTS.

C'est le documentaire d'Arte " La force des mots " - encore disponible un mois en replay - qui m'a convaincue de foncer et de me mettre à table.

Il y avait beaucoup à manger ; j'ai dévoré les deux romans sans même m'en rendre compte.

Il faut dire que l'histoire m'a aussitôt hypnotisée (j'adore les dystopies et les écrits en lien avec l"émancipation féminine).

Pourtant, j'ai la digestion difficile. Mais lire Margaret Atwood c'est tout simplement divin. La forme est délicieuse, les ingrédients d'une saveur incroyable.

Le documentaire d'ARTE m'avait mis l'eau à la bouche et vous ne m'en voudrez pas de ne pas revenir sur le menu, sur l'histoire.

Juste vous dire que le deuxième roman, qui décortique le premier récit, en nous offrant plein de nouveaux éléments, tout en expliquant la suite, est une pépite.

Ces deux bouquins devraient être tout simplement inscrits au programme ( Tiens ! Voilà c'est dit ! ).




Lien : http://justelire.fr/les-test..
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La servante écarlate a touché le coeur, titillé le cerveau et cultivé l'imagination de millions de personnes. Par le roman de Margaret Atwood sorti en 1987 en français, et maintes fois réédité. Par la série TV, et ses 3 saisons à ce jour (dont les deux premières sont absolument exceptionnelles).

Il aura fallu 34 ans à l'autrice canadienne pour donner une suite à ce roman. D'ailleurs, il convient plutôt de parler d'extension, tant le mot « suite » n'est pas vraiment adapté.

On le comprend très vite en constatant que Les testaments se déroule 15 ans après. Ne vous attendez donc pas à suivre des événements linéaires, ni à retrouver Defred en narratrice. Ouvrez plutôt votre esprit, surtout si vous avez suivi la série TV, dont l'écrivaine s'écarte régulièrement, tout en en reprenant des éléments. Cela demande parfois une petite gymnastique de la pensée.

Margaret Atwood est une visionnaire. Une écrivaine au talent immense, qui sait tirer les leçons du passé et du présent pour imaginer un sombre futur. En fait, en parlant de demain elle parle d'aujourd'hui.

Et pas seulement avec cette histoire-là, plongez-vous dans d'autres de ses formidables dystopies comme le dernier homme ou encore le temps du déluge, qui mettent en scène les dégâts écologiques et une autre forme d'irresponsabilité humaine. Son génie prophétique n'a que peu d'équivalent dans la littérature moderne.

15 ans plus tard, donc, et trois narratrices pour nous permettre de suivre en perspective la chute d'un système totalitaire. L'autrice sait que le salut vient de la jeunesse, deux de ces voix sont celles de jeunes filles, une de chaque coté de la barrière. La troisième est celle bien connue d'un des exécuteurs, Tante Lydia, souvent assez éloignée des caractéristiques du personnage de la série (même en ce qui concerne les raisons de son entrée dans le système qu'est Galaad).

Oui Galaad et non Gilead. C'est un choix de la traductrice Michèle Albaret-Maatsch, avec un mot d'explication en liminaire au roman. Autant je comprends sa volonté de traduire différemment certains mots inventés par Atwood, autant je ne suis pas en phase avec cette idée de changer le nom d'un endroit qui est aujourd'hui totalement ancré dans l'imaginaire des lecteurs. Ce choix peut intellectuellement s'entendre, mais je le trouve perturbant émotionnellement. Mais, j'en profite pour saluer son travail de grande qualité pour la traduction du roman.

Margaret Atwood a eu l'intelligence de ne pas se lancer dans une banale suite. Trop d'eau a coulé sous les ponts depuis la sortie du premier roman, avec un monde qui se rapproche dangereusement de ce qu'elle avait imaginé en l'écrivant pour partie à Berlin, à coté d'un mur encore érigé.

Trois histoires se déroulent en parallèle avant de se rejoindre, trois paroles différentes mais complémentaires, sans manichéisme outrancier, mais tout en finesse. Dont celle d'une Tante Lydia très surprenante.

Les ingrédients de base sont les mêmes : ce monde où la pollution a fait drastiquement chuter la natalité, ce système tyrannique qui se sert de la religion pour asservir les femmes. Ces mâles dominants qui, sous couvert de soit-disant valeurs morales, cachent leurs perversions et leur soif de pouvoir.

Comme pour le premier livre, l'écrivaine s'appuie sur les faits historiques pour imaginer ce futur proche. Son imagination et son analyse de nos sociétés actuelles fait le reste.

Mais, même si nous retrouvons certaines de nos marques et certains personnages (dont bébé Nicole, qui est devenu un concept iconique), le ton est différent et son récit est clairement à part.

La servante écarlate est devenu pour certains un symbole du féminisme. Les testaments raconte clairement des histoires de femmes. Mais rien n'est si simple. Les hommes traversent ce récit comme des ombres (il n'y a bien qu'un seul personnage masculin à être un peu présent). Car, même si les hommes sont responsables de cette idéologie, ce sont les femmes qui en sont les rouages, contraintes ou volontaires.

Ce livre nous plonge dans les failles d'un système, corrompu jusqu'à la moelle. Suivre cette chute à travers les mots et la vision de trois personnages est une idée formidable. Elles donnent de l'humanité et de l'émotion à l'intrigue, qui est prenante de bout en bout.

N'imaginez pas des rebondissements en cascade. Les surprises sont légion, mais distillées avec subtilité.

Je n'ai tout simplement pas pu lâcher ces 540 pages, subjugué par le talent de l'autrice, fasciné par l'univers qu'elle a construit et par les personnages complexes à qui elle a donné un vrai souffle de vie. Passionné par cette histoire qui résonne en nous et raisonne. Atwood prend bien soin de créer ces questionnements sans jamais perdre le fil ni pontifier. Son style est fluide, sa prose très agréable et formidablement expressive, toujours au plus près de l'humain.

Pas étonnant que le livre ait obtenu le Man Booker Prize 2019, prestigieuse récompense littéraire britannique.

J'avais une petite inquiétude en démarrant cette lecture. Mais pourquoi douter quand on est face à un véritable génie ? Les testaments est une dystopie formidable. Un bijou mené avec finesse, humanité et intelligence. Margaret Atwood propose bien davantage qu'une suite, avec un roman qui apporte une autre dimension à un univers qui a pourtant déjà marqué la littérature de manière indélébile.

Que vous ne connaissiez pas Margaret Atwood, que vous soyez lecteur de la servante écarlate ou «simplement» amateur de la série TV, ce livre vous est indispensable.
Lien : https://gruznamur.com/2019/1..
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Quinze ans après La servante écarlate, Tante Lydia continue de terroriser son monde.
Une nouvelle génération, née à Gilead, est éduquée pour perpétuer la dictature.
Margaret Atwood s'est inspirée uniquement de faits réels pour écrire La servante écarlate. Des faits que tout le monde a en tête, des faits devenus des symboles forts.
Quand Tante Lydia raconte que des hommes armés sont venus la chercher pour la conduire dans un stade, le lecteur n'a nul besoin de description, sa connaissance d'évènements qu'il aimerait oublier se rappelle à son imagination.
Voilà pourquoi ce livre est aussi puissant.
J'ai regretté les changements apportés par la traductrice, ainsi que le manque de personnages masculins à Gilead, des personnages masculins plus profonds que ceux qui sont présentés.
Le personnage de Tante Lydia est jubilatoire et l'écriture de Margaret Atwood magistrale. Un coup de coeur.

Lien : https://dequoilire.com/les-t..
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J'avais adoré La Servante écarlate. Mais pour moi, la fin n'appelait pas vraiment une suite, ce roman se suffisait à lui-même. J'étais donc dubitative, mais aussi très curieuse de cette "suite". Je précise que je n'ai pas vu la série du même nom.
J'ai donc replongé dans cette République de Galaad, une quinzaine d'années après les évènements de la Servante écarlate et surtout après cette sidération imposée à la population en rétrogradant la femme à un statut très inférieur. Cette fois, l'intrigue est construite grâce aux voix de 3 femmes qui prennent la parole à tour de rôle. Une jeune fille qui est née et qui a grandit sous ce régime dictatorial, qui n'a rien connu d'autre que la propagande. Une jeune femme qui a grandit libre au Canada et qui se trouve impliquée à Galaad. Et une femme plus âgée, qui a connu le monde d'avant, et qui a une position privilégiée dans ce nouveau monde injuste.
Je ne croyais vraiment pas que cette suite pourrait être à la hauteur et je me suis trompée. Et si ce fut pour moi aussi appréciable, c'est tout simplement parce qu'il ne s'agit pas tout à fait d'une suite eu sens strict du terme. J'ai beaucoup apprécié découvrir un autre point de vue de cet univers, de sa naissance. le statut de la femme est bien entendu au centre de l'histoire, mais d'autres sujets importants sont évoqués ici, comme par exemple, jusqu'où peut-on aller par instinct de survie, quels choix est-on prêt à faire pour sa propre cause et pour une cause universelle.
Ça pose réellement question et j'avoue avoir été particulièrement intéressée par le personnage de Tante Lydia. C'est probablement un peu morbide, mais ça donne à réfléchir sus ses capacités d'adaptation pour reprendre le contrôle.
Un bon coup de coeur pour moi pour une suite surprenante, sur un ton très différent du premier roman de cet univers.
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Margaret Atwood, m'a impressionné !... Avec ce magnifique roman, rédigé à l'aide d'une plume belle, élégante, qui confère aux "Testaments", une force rare, avec ce texte, dis-je, où la complexité psychologique de personnages, plongé dans une société complexe et parfaitement décrite, par une grande dame de la littérature, on peut dire sans hésiter, que nous avons ici une oeuvre majeure, entre toutes.
Le style d'Atwood est si beau, son histoire si belle et si complexe, malgré l'apparente simplicité ! Il y a dans ce roman une telle élégance, et quelque chose de vraiment grand.
Sans doute, est-ce cette étoffe, dont se font les oeuvres les plus importantes, les oeuvres majeures, celles qui, de par, ce qu'elles disent, de l'humain, accèdent au statut de textes essentiels.
Bien plus qu'une dystopie féministe d'une grande originalité, "Les Testaments", sont également un livre qui dit quelque chose, de la nature humaine, des rapports de domination, qui semble tendre à s'installer inévitablement, dans toute société humaine. Atwood décrit aussi la complexité psychologique, d'un personnage pour le moins ambivalent : la fascinante Lydia.
Abordant de grandes thématiques de dociété et de grandes thématiques philosophiques, posent, avec une élégance rare, des questionnements qui ne peuvent que rencontrer un écho, tant ils sont importants pour l'Humanité, et pour nos sociétés.
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Ce que j'ai ressenti:
Transcription des déclarations de Stelphique.

Je me suis toujours demandé pourquoi résister? Résister à quoi? Je ne suis en délicatesse avec presque rien, et pourtant j'ai toujours cru à des vérités éternelles. La vie. La liberté. La démocratie. Les droits de la personne. Les anges. Les fleurs. J'ai toujours voulu faire au mieux, mais je peux jurer comme une charretière même en valsant avec les roses, alors je suis allée d'un pas décidé à Galaad. Et c'était électrisant. Certainement, encore plus que l'incursion à Gilead, ça crève les yeux! Mais L'Oeil veille toujours, ne l'oubliez jamais…Alors peut-être que personne ne verra cette chronique, mais je me dois de l'écrire pour mes Tantes de papiers ou mes soeurs de coeur, juste écrire pour les fleurs précieuses. Mes Fleurs Rebelles, essentiellement. Écrire pour Elles. En espérant juste que le ciel ne nous tombera pas sur le crâne…

Je me suis toujours promis de ne pas me laisser submerger par la haine, mais je ne pourrai rester muette face à toute forme d'entraves. Et la Providence décidera pour moi si ça sera ma malediction. Il était difficile de garder son calme face à tant d'injustices, tant de violences, tant de discriminations: Galaad est une menace de tous les instants et on est même pas sûr d'avoir le temps de compter jusqu'à six…Et pourtant, certaines se lèvent, se soulèvent, prient, contournent et dévient, marchent déterminées vers leur émancipation. Elles prennent d'autres prénoms, d'autres vêtements, d'autres couleurs mais rien n'entache la puissance de leur coeur battant. Alors, toi Lectrice, tu t'inventes fleur aussi, tu t'insurges, tu psalmodies des prières inconvenantes, tu apprends avec le ventre la douleur féminine, tu te surprends à revoir tes noirceurs intérieures, tu essaies de ne pas dégringoler trop vite dans le vide…En fait, juste tu lis, et ça fait des « bangs » sanglants époustouflants, des cicatrices rougeoyantes, des bruits écarlates qui attirent ton idéalisme, des spirales étourdissantes de vert et de gris perles…Tu lis et tu ressens à plein régime, Les Testaments. C'est l'oeuvre de Margaret Atwood, et tu te la prends en pleine gueule, et le seul mot qui te vient pour en parler, c'est GRANDIOSE. Et ça devient obsession. Mortellement accrochée à la vie, à la liberté, aux fleurs, tu t'épanouis à cette lecture. Jusqu'à la sphère féminine, il te vient en bing-bang, le coup de coeur retentissant…

C'est l'Aube. C'en est fini des Nuits et des temps de réflexions, il est l'heure d'agir. Empêchons l'Histoire de rimer, empêchons le pire du pire. -Avant que cela ne devienne ordinaire-. Devenons phoenix, Mesdames. Je sais combien il est dangereux d'écrire de telles choses. Je sais moi aussi, que le sort des mots est voué à disparaître. Mais, peut-être pas. Essayons de résister. Peut-être que nous sommes à l'aube d'un jour nouveau, un jour extraordinaire où l'amour et la mort auront quelque chose de fort, un jour merveilleux où les oiseaux porteront nos voix, un matin précieux où on pourra tout recommencer sans indiscrétion, une aube immortelle où les ailes de mes soeurs pourront se déployer aisément…Et je jure que j'aurai espoir en cette aube, jusqu'à ce que la mort m'arrache…J'ai absolument besoin de le croire…
Lien : https://fairystelphique.word..
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Une dystopie, la suite de « La servante écarlate ».

En fait, c'est une conclusion, la fin du régime de Galaad, racontée par les voix de trois témoins clés. Avec la popularité de la série télévisée, nul besoin de résumer, gardons le suspens.

Rappelons qu'à travers les péripéties des événements, cette dystopie apporte des réflexions sur le monde actuel, par exemple :

-Combien sont fragiles les acquis des femmes ?

-Comment les religions peuvent être manipulées pour devenir des instruments d'oppression ?

-Combien vulnérables sont les démocraties?

-Et combien sont précieuses la lecture et la connaissance ?

Une belle lecture avec aussi les valeurs de la solidarité, de l'idéalisme et du sens de la justice.

(Un clin d'oeil pour certains lecteurs canadiens, « l'Université d'Anishinaabe, Cobalt, Ontario », p. 521)
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Trente-cinq ans ont passé depuis la parution du premier opus. C'est dingue. Me concernant, j'ai enchainé les deux tomes sans avoir à attendre quoi que ce soit. (donc je ne me suis pas réellement rendu compte de toutes ces années passées entre la sortie des deux oeuvres…)
Cette suite de la Servante Écarlate se déroule quinze ans plus tard.
On y découvre de nouveaux pdv, et sur le moment je me suis rendu compte que celui de June allait sincèrement me manquer.

Mais bon… ces nouveaux personnages que nous découvrons sont tout aussi intéressants.
Nous voilà donc à découvrir trois pdv distincts. Trois personnages se situant dans des milieux totalement différents à première vue et nous permettant de ce fait d'avoir des regards bien divergents sur Gilead et les évènements de l'histoire. J'ai été vraiment surprise de découvrir que l'une des trois protagonistes de ce volet n'était autre que… Tante Lydia ?! Je ne m'y attendais pas le moins du monde, mais cela promettait des choses très intéressantes dans la suite de l'histoire que de découvrir ce personnage semblant si antipathique dans la Servante Écarlate. (mais qu'on connaissait fort peu, au final…)

Je ne ferai pas de spoilers ici, ainsi ma chronique sera relativement courte. (ou en tout cas ne sera pas longue comme les critiques que j'ai pu faire sur d'autres ouvrages… *rires* ^^')
Mais ce que je tiens à dire, c'est que j'ai beaucoup aimé ce roman. Bon, ma seule petite ‘déception', c'est que ce livre ne fait pas réellement suite à la Servante écarlate. On ne retrouve pas June, et c'est frustrant, quelque part, de ne pas avoir la suite directe de son histoire. Beaucoup de personnes comprendront probablement ce que je veux dire. D'une certaine façon, Les testaments pourrait presque être un livre indépendant de la Servante écarlate.
Ceci dit, si je le prends justement de cette manière-là… eh bien, malgré tout, cette lecture fut une très bonne découverte pour moi. Je ne regrette pas du tout de l'avoir emprunté, lui-aussi, au CDI de mon lycée.

Je me suis attachée aux personnages. Sans aucun souci. le fait qu'on ait trois pdv différents donne à la lecture un certain dynamisme. J'ai beaucoup aimé.
J'ai apprécié le fait de se retrouver avec Tante Lydia du pdv des Tantes. Cela fait un peu bizarre après avoir été du pdv de June, car c'est comme si on se retrouvait en effet de ‘l'autre côté'. On a une autre vision, totalement différente. Il n'empêche que j'ai trouvé cela hyper intéressant à lire !

Je dois dire que me concernant, le récit m'est devenu particulièrement addictif et captivant à lire vers la fin. La dernière partie m'a énormément plu. le dernier quart. Juste incroyable. Ce fut un réel page turner. Même si je n'ai pas eu cet effet-là sur la totalité du livre, c'est l'aspect positif que je garderai en mémoire.

Et la fin… j'ai adoré la façon dont se termine le roman. Les derniers mots, précisément… wow.

En finissant le livre, je me suis rendu compte qu'une part de moi était un peu triste de devoir quitter ces personnages… Preuve irréfutable que je me suis bel et bien attachée aux protagonistes (et pas seulement elles trois, d'ailleurs) et que j'ai aimé ma lecture.

Bon… et là certain.e.s vont crier au scandale, je sais je sais. « Quoi, comment ça tu mets une note plus élevée à cette suite qu'au premier tome !?!? » Attendez, je m'explique.
En fait, ces notes ne prouvent pas grand chose. L'idée de noter une oeuvre telle un livre, sur 5, c'est compliqué, pas forcément approprié, on a tous notre subjectivité et nos critères personnels. Et oui, j'ai mis 4,5/5 ici, et 4/5 à la Servante écarlate. Cela ne veut pas dire que je trouve cette suite « meilleure ».
Mais ceci dit, je trouve ce second volet vraiment bien, oui. Tout autant que le premier, ça je ne sais pas. (De mon expérience personnelle en tant que lectrice, je dirais oui) Mais j'ai aimé ma lecture, sans aucun doute. Et je n'oublierai pas d'à quel point j'ai été happée par le récit lors de la dernière partie du roman et jusqu'à la fin. Ça joue beaucoup pour moi, et c'est ce qui m'a donnée envie de mettre 4,5. Mais en vrai, c'est une note que j'attribue de manière plus générale aux deux tomes, comme une note globale se situant entre 4/5 et 4,5/5. Un 4,25. Sans être un coup de coeur absolu, cette duologie fut une excellente découverte pour ma part. :)
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Fin de régime.

Quinze années se sont écoulées depuis les faits relatés dans La Servante écarlate. Galaad subsiste toujours. Toutefois le régime montre des signes de gangrène. Trois témoins racontent cette fin de règne.

J'avais lu La Servante écarlate, roman brillant mais glaçant, voici quelques mois. J'étais tombée sous le charme de l'écriture de Margaret Atwood, ainsi que des personnages qui évoluent dans cet univers à la fois fascinant et effrayant.

Il en va de même avec cette suite. Néanmoins, nous ne suivons pas un seul personnage, mais trois. L'une est une fille de Commandant qui vit dans un milieu privilégié, l'autre au contraire vit au Canada et voit avec horreur les méfaits de Galaad. Quand à la dernière, il s'agit de Tante Lydia l'une des cofondatrices du régime.

Si La Servante écarlate était pesant et sans espoir. Ici c'est l'inverse: tout les espoirs sont permis et des signes montrent la fin proche de Galaad. Les trois narratrices entrecroisent leurs points de vue sur celle-ci. Agnès montre la vie quotidienne à Galaad, quand Daisy raconte la résistance au Canada. Enfin, Tante Lydia narre les débuts du régime ainsi que ses coulisses.

Il ne faut s'attendre à aucun manichéisme de la part de Margaret Atwood. Tante Lydia est devenu ce qu'elle est par un froid pragmatisme, Agnès croit sincèrement en Galaad et est heureuse d'y vivre et Daisy vit certes libre, mais dans un Canada où la précarité règne.

Les servantes sont omniprésentes mais sont vues par le regard des autres personnages. Elles inspirent soit répulsion, soit pitié. Ces dernières restent importantes dans le récit. Ce roman permet aussi de mieux développer le monde extérieur à Galaad et les relations diplomatiques qu'il entretient avec ce dernier.

Bref, ce roman est une excellente suite au chef d'oeuvre de Margaret Atwood.
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