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sur 132 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
C'est mon club de lecture du mois de janvier qui m'a proposé de lire et de présenter ce recueil de nouvelles de Margaret Atwood pour la prochaine séance de février. Étant donné que j'avais lu au préalable La servante écarlate qui avait été un énorme coup de coeur, j'ai tout de suite été emballée à l'idée de le faire ! Malheureusement, cette lecture a été un calvaire, pratiquant pour la première fois la procrastination ! Dix jours, il m'aura fallu pour en venir à bout l'abandonnant plusieurs fois puis traînant les pieds pour m'y remettre !

Comme son nom l'indique, son recueil est composé de neuf nouvelles allant d'une dizaine de pages à une cinquantaine. Si aujourd'hui Margaret Atwood est largement connue comme auteure de SFFF, le synopsis du recueil sous-entend par son champ lexical (que je vous ai mis en exergue ci-dessus) qu'il appartient au même registre. le but de l'éditeur ? Attirer le lectorat des Littératures de l'Imaginaire. Malheureusement, le procédé est un peu cavalier : les éléments SFFF sont effectivement bien présents dans les textes mais n'en constituent absolument pas la trame principale. Et en tant que lectrice de ce genre, je me suis sentie trompée ! Au niveau de mon blog, j'ai donc décidé de ranger cette chronique dans Les lectures diverses de mon arborescence et non dans les Littératures de l'Imaginaire.

Le recueil débute sur trois nouvelles (Alphinland, Revenante, La Dame en noir) qui se répondent un peu à la manière d'un fix up (d'ailleurs, j'ai cru que tout le recueil suivrait cette logique mais dès la quatrième, il n'en est rien). Hormis le fait que le personnage de Constance soit auteure d'un roman de fantasy adapté par la suite en jeu vidéo (si j'ai bien compris), aucun autre élément ne se raccroche au genre de l'imaginaire. Et, pour ma part, je me suis terriblement ennuyée, ne prenant aucun plaisir à suivre les tribulations de ces quatre personnes âgées qui se sont connues du temps de leur jeunesse, dans les années 60.

En revanche, la quatrième (Lusus naturae) et cinquième nouvelle (Le mari lyophilisé) ont retenu toute mon attention grâce à leur appartenance au registre gothique. Dans Lusus naturae, une petite fille est atteinte d'hypertricose (maladie qui se caractérise par une pilosité importante) et fait le malheur de sa famille. Afin de permettre à sa soeur de se marier, les parents organisent alors sa mort… Malheureusement, le plaisir de cette lecture a été de courte durée car elle ne faisait qu'une dizaine de pages. Je me suis sentie frustrée et j'aurais voulu en savoir un peu plus.
En revanche, j'ai beaucoup apprécié le mari lyophilisé : Sam travaille dans le secteur de l'Antiquité et participe parfois à des ventes aux enchères du contenu de garde-meuble. Or, les résultats peuvent s'avérer aléatoires car il ne sait jamais ce qu'il peut y trouver… Si la nouvelle met du temps à démarrer à cause des circonvolutions dus au style d'écriture de Margaret Atwood, la fin et la chute ouverte m'ont beaucoup plu.

La sixième nouvelle (Je rêve de Zenia aux dents rouges et brillantes) n'a pas retenu mon attention et je l'ai lu en lecture rapide.

Pour ce qui est de la septième nouvelle (La Main morte t'aime), on peut aussi la raccrocher au registre gothique. Jack, étudiant en philosophie, vit en colocation avec Jaffrey, Rod et Irena. Malheureusement, la priorité du jeune homme n'est pas de payer son loyer ce qui lui attire les foudres de ses colocataires. Ils décident alors de passer un contrat : si Jack parvient à faire éditer son roman La Main morte t'aime, les bénéfices engendrés seront divisés entre les quatre colocataires. Or, contre toute attente, le roman de Jack devient un succès commercial… Ce texte est caractérisé par son ton satirique. Si au long de ma lecture, je trouvais le récit enchâssé du roman de Jack un peu grotesque, l'auteure elle-même n'y va pas de main morte ! (Oui, je sais ! Je n'ai pas pu m'en empêcher !)

La huitième nouvelle Matelas de pierre est un récit de vengeance dans le genre du polar : lors d'une croisière en Arctique, une femme âgée décide de se venger d'un homme qu'elle a connu lorsqu'elle avait quatorze ans. Sans plus…

Enfin, si dernière nouvelle Les vieux au feu possède un ton satirique très fort et remet en question la façon dont la société traite les personnes âgées, là encore, je n'ai pas été emballée.

En conclusion, Neuf contes a été une lecture âpre et difficile qui a réussi à maintenir mon intérêt seulement le temps de trois nouvelles (Lusus naturae, le mari lyophilisé pour leur accent gothique et La Main morte t'aime pour son ton satirique). Pour le reste, je me suis profondément ennuyée et le fait que je me sois sentie trompée à la lecture du synopsis, n'a pas vraiment arrangé les choses. Bref, une lecture de Margaret Atwood que je ne recommanderai pas.
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Neuf contes. Une auteure que je découvre, dont j'ai entraperçu l'univers à travers une série : The Handmaid's tales. Une envie de saisir les mots, de feuilleter les pages. Plutôt que de voguer à la lecture de la Servante Ecarlate, je lorgne vers ce nouveau livre. Une composition de neuf contes. En quatrième de couverture, des mots m'interpellent : gothique, daphné du maurier, sombre. Tout un univers qui me plait. Pourtant, la déception s'installe, lentement, gangrène la joie. Pourquoi ?

Des contes.
Des nouvelles.
Rien de tout ça.

De contes, il n'en reste que des ersatz, des échos qu'on peine à recevoir entre les mots, derrière les idées disséminées. Les trois premiers s'enchâssent, proposent une troupe de personnages, tous liés, tous désoeuvrés. Idée intéressante de mener des personnages sur trois nouvelles mais l'intérêt s'estompe rapidement, ne parvient pas à être maintenu. Pourtant, ils sont odieux, chacun d'eux, plus encore les jumeaux qui n'ont que pour distraction les enterrement des autres. Mais ensuite ? L'histoire s'estompe, ne trouve pas de réelle fin. C'est ouvert, c'est au lecteur d'imaginer, de se débrouiller.

Du gothique, il se trame piteusement dans la Main (...). Peut-être l'unique conte que j'ai su apprécier.
Un récit noir. Une histoire d'amour sans niaiserie.

La dystopie se fraye un chemin dans la dernière nouvelle, offre un sursaut d'intérêt. Une maison de retraite. Des flambeaux dressés envers cette population vieillissante, sans plus aucune utilité. Les brûler. L'idée intrigue, dérange, pourrait faire écho à notre société. Idée d'un futur que certains ont probablement envisagé. Mais! Pourquoi des petits personnages, pourquoi ces énergumènes que seul le personnage principal peut voir ? du sérieux, on passe à l'absurde. Dommage.

Le thème principal est la vieillesse. Tous sont proches de la fin. Au bord du précipice. La faucheuse ricane à chaque paragraphe. Pourquoi n'ai-je pas aimé alors que ma sympathie va aux désaxés, pouilleux, curieux ? Manque d'empathie pour ces personnages. Manque d'affection envers le thème de la vieillesse. Je m'imaginais autre chose, d'autres contrées imaginaires.
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