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EAN : 9781028502653
Leduc (21/10/2016)
3.5/5   5 notes
Résumé :
Nous sommes tous confrontés, un jour ou l’autre, à des épreuves. Certaines vont bouleverser notre existence à jamais.
Comment surmonter un traumatisme ?
Retrouver le bonheur est-il possible ?
Claire Aubé a rencontré 12 hommes et femmes qui ont subi de terribles chocs : deuil, accident, maladie, rupture, extrême pauvreté, crise existentielle ou emprise psychologique. À force de courage et d’amour, tous ont su trouver le chemin vers la résilience.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
"Se relever après une épreuve" est un livre qui regroupe diverses nouvelles sur différentes épreuves que l'on a subies telles que : deuil, accident, maladie, rupture, extrême pauvreté, crise existentielle ou emprise psychologique. Je remercie énormément Élise des éditions Charleston pour la proposition et Hélène des éditions Leduc.S pour l'envoi de ce livre ! J'ai décidé de lire ce livre car il y a 7 mois j'ai brutalement perdu mon papa suite à une crise cardiaque foudroyante. C'est un combat qui est difficile mais dont on s'en sort toujours (ou presque). J'ai ainsi décidé de vous expliquer mon histoire, mon combat, ma résilience. Lire ce livre était une évidence à mes yeux. J'avais besoin de lire des témoignages de personnes qui avaient subi un traumatisme pour voir comment elles avaient géré cela et comment elles avaient réussi à s'en sortir. C'est toujours intéressant de savoir comment les gens réagissent face à ce genre d'évènements imprévus. On ne sait jamais comment on peut réagir car on est tous différents malgré une peine commune.

Un jour ou l'autre nous serons tous confrontés à un traumatisme, à un choc émotionnel violent. Nous sommes jamais prêts à accepter ces choses là, pourtant nous devons tous nous relever quoi qu'il arrive. Qu'importe le temps qu'il faudra. Qu'importe ce que disent les autres. Prendre son temps est essentiel pour réussir à s'en sortir et faire face à cette épreuve.

Qui est-on pour juger le degrés de gravité et de souffrance d'un quelconque traumatisme ?

Dans ce livre, nous découvrons les diverses épreuves que l'on peut être susceptible de subir et d'affronter au cours de sa vie. Dans chaque portrait, chaque individu a trouvé sa résilience : "cette capacité à surmonter et à guérir des drames". Je me suis retrouvée dans quelques unes : la perte d'un ami, la séparation d'un amour, la perte de mon chat, et celle de mon papa il y a peu, notamment avec le portrait d'Anne-Sophie qui a perdu son mari, décédé d'une crise cardiaque foudroyante. Chaque drame a été vécu différemment mais aucun de nous ne pourra oublier l'être cher qui est parti.

Une des choses essentielles pour accepter cette douloureuse épreuve est de se concentrer sur soi-même et s'interroger sur ce qui est important dans la vie et surtout dans sa vie. Qu'est-ce qui est important et ce qui ne l'était pas ? Voila, la clé de résilience. Voila ce que nous explique ce livre. Je vais alors vous parler de la mienne pour vous montrer que chacun ne réagit pas de la même façon face à un drame mais qu'on le subit tous d'une manière ou d'une autre. Je ne suis pas réellement encore en phase de dire que tout va bien et que j'ai fait mon deuil mais j'essaye de vivre avec.
*

« J'ai compris ce que c'était un traumatisme, ce moment où tout est brisé, cassé, cet instant auquel vous allez penser tous les jours pendant des années. »


Il a quelques mois, 7 plus précisément à l'heure où je vous écris, j'ai perdu brutalement mon papa. C'était le 5 avril 2016. Ce jour-là, j'étais en partiel d'édition, mon portable était en silencieux. Quand je suis sortie de la salle, j'ai vu les nombreux appels de ma soeur et puis, son message qui disait que mon papa avait fait un malaise. Quand je l'ai appelée, il était toujours à la maison avec l'équipe d'intervention. Quand j'ai lu que c'était un malaise, je me suis rassurée en me disant que ce n'était pas trop grave et que je devais pas m'inquiéter car mon papa était en bonne santé et avait passé plusieurs examens depuis un moment. La vielle encore je le voyais rire de bon coeur... Et puis, je suis allée en urgence à l'hôpital. Les heures sont passées et étaient interminables.

C'était la première fois que j'étais dans cette attente insupportable.

Et puis, quand les médecins ont fini par stabilisé mon papa, c'était déjà trop tard. Sur le coup, on vous le dit pas. On vous raconte en détails ce qui s'est passé médicalement parlant. Alors je reste stoïque, je vois ma maman s'effondrer comme jamais je ne l'avais vue... le médecin nous fait comprendre que mon papa a fait plusieurs arrêts cardiaques à la maison et pendant le voyage aux urgences. L'issue est condamnée, c'est la fin. Même s'il est "stable" à l'heure où le médecin nous parle, il nous dit que suite à ces arrêts mon papa a eu le temps de faire un AVC. Les urgences (les pompiers en l'occurrence) sont arrivés TROP TARD pour le SAUVER. Alors évidemment, je me suis écroulée, je ne pouvais absolument rien dire. Ma gorge était nouée. Que dire quand vous apprenez ça à part penser que la SEULE et UNIQUE fois où vous avez besoin des pompiers, ils ne sont PAS CAPABLES de faire leur JOB. Ma mère a vu mon père s'écrouler devant ses yeux, incapable de pouvoir le mettre en PLS. Elle s'est démenée à appeler les pompiers, le SAMU (ils sont arrivés en même temps que les pompiers alors qu'ils sont beaucoup plus loin), à aller demander de l'aide à la voisine, à rester debout pour LE sauver alors que les pompiers sont à peine à 5 min de la maison... Ils auraient du le sauver et arriver plus tôt... Malheureusement ça n'a pas été le cas, ils ont trouvé le moyen de se tromper d'adresse. Mon papa était déjà décédé lorsqu'on le transportait. Un AVC est fatal dans les 5 minutes après l'arrêt du coeur... Les secours sont arrivés bien après... le médecin nous a alors dit que même si mon papa se réveillait, il ne serait plus jamais pareil. Les séquelles étaient INÉVITABLES. Dans ma tête, je me disais que ce n'était pas une vie et quelque soit les séquelles ce serait DUR.

Nous sommes donc allés le voir, et je me suis écroulée devant lui. le voir allongé avec tous ses appareils branchés à lui a été DUR, très dur, ça a été un CHOC. Et puis, en 5 minutes, mon papa est parti. C'était fini. Il n'aura même pas eu le temps de se réveiller.

Mon papa a fait un arrêt cardiaque foudroyant et rien n'aurait pu le sauver.

Pour moi, avril est le mois de mon anniversaire. Mon papa m'a quitté le 5 au soir et a été incinéré le lendemain de mon anniversaire. Je suis née le 11. Cet anniversaire ne résonnera plus jamais pareil à mes yeux. Cette année, nous l'avons donc pas réellement fêté...Mais malgré tout, nous sommes restées soudées avec ma famille et mes proches. A partir de ce jour, j'ai réalisé que certaines personnes n'avaient jamais été présentes quand j'en ai eu besoin. J'ai donc fait un trait sur elles. Tant bien que certaines, avec qui je n'ai plus trop de relation, se sont manifestées et m'ont envoyé un message de condoléance. Pour moi, ça a été crucial de faire un tri dans mes relations. A partir du moment où tes amis ne sont pas là quand tu en as le plus besoin, c'est que cruellement tu ne comptes pas autant à leurs yeux.

Évidemment, j'ai arrêté d'aller en cours après ce jour. C'était trop dur et je me voyais pas reprendre directement. C'était impossible. Mais je ne voulais pas me laisser mourir à la maison. Je ne pouvais pas. Ma maman et ma soeur étaient bien trop faibles pour pouvoir me permettre de déprimer. J'ai déjà eu le cas de me voir mourir à petit feu, plus jeune, à cause d'un décès et puis également d'une rupture. Je n'avais tout simplement pas envie de revivre cela, de me voir m'effondrer et perdre goût à la vie. J'ai alors puisé en moi une force mentale qui m'a permis de tenir jusqu'au moment où elles iraient mieux. Ma maman a perdu 10 kilos (elle en fait 38 depuis) et a été longtemps arrêtée. Suite à ça, des problèmes de santé se sont manifestés. Ça a été dur.

Je me suis dit que la vie s'acharnait sur moi.

Ma soeur a essayé de tenir mais la vie ne l'a pas épargnée cette année. En février dernier, elle a du faire face à une terrible perte. La mort de mon papa a donc été une descente aux enfers. Pourtant, pour tenir, elle s'est plongée dans les papiers administratifs pour essayer de délester ma mère de ce poids supplémentaire car évidemment quand vous perdez quelqu'un, l'administratif ne vous aide pas à aller mieux. Au contraire, ça vous déprime encore plus. Vous vous battez pour le décès d'un proche. le pire je crois c'est quand vous payez une assurance vie toute votre vie et qu'on vous dit "ah bah non les crises cardiaques sont exclues du contrat" et vous vous rendez compte que ce n'est pas le cas, que ce n'est pas mentionné dans le contrat cette exclusion mais que l'assurance ne vous versera aucun dédommagement... malgré de nombreuses relances...

De mon côté, au début, j'avais envie de baisser les bras. Pour le blog notamment. Je ne lisais plus, je ne faisais plus rien. Je commençais à déprimer. Mais je n'ai pas eu envie de me laisser tomber dans cette phase de dépression et de prendre des cachets pour me sentir mieux. Je devais accepter la perte de mon papa. Les larmes ne serviraient à rien. Il fallait l'accepter. Je n'avais pas le choix. Pour éviter cela, j'ai comblé ce trou dans ma poitrine en lisant davantage. Je me suis noyée dans les livres pour éviter de penser. J'ai donc pris seulement 1 mois de deuil ou plutôt de repos. J'ai ainsi repris les cours en mai car je ne voulais pas abandonner mon cursus. C'était IMPENSABLE. J'ai tellement galéré pour rentrer dans cette école que je ne me voyais pas redoubler mon année (ou arrêter tout court) alors qu'il me restait quelques semaines de cours. Ça a été très dur de se motiver à reprendre un rythme de travail et de ne pas craquer en cours surtout le jour de ma reprise. Je me disais que les gens de ma classe allaient forcément me parler et je ne voulais pas me confronter à ça car c'était la crise de larmes assurée mais je m'étais trompée. Ça a été. On en a pas parlé. Les gens oublient au quotidien que j'ai perdu mon papa. J'ai donc repris une vie normale. Mais les souvenirs étaient là. Alors, je me suis enfermée dans la dernière vision de mon papa où il souriait la veille du 5. C'est la seule force que j'ai trouvée. Je préférais garder en mémoire que le bon pour pouvoir accepter et avancer.

Aujourd'hui, il est inévitable que le 5 de chaque mois est relativement dur pour moi. Vous êtes sûrs que je chiale comme une merde. Ce décès a été brutal, inattendu. On a pas le temps de se préparer comme quand un proche est malade. Là, ça vous tombe d'un coup dessus et vous devez faire avec. Vous n'avez pas le choix. C'est la vie.
*

« Pourtant, réapprendre à vivre nécessite d'essayer, de tester, des prendre des risques, parfois de se mettre aussi en danger, juste pour se sentir de nouveau. »


Il n'y a pas de remède miracle pour s'en sortir. Tout est une question de volonté, de force en soi, de ses capacités à vouloir surmonter cette épreuve. Il faut du temps et prendre du temps pour soi. Dans ce roman, chacune des personnes a pris le temps de se consacrer du temps pour elle et sur elle-même. Elles ont trouvé un moyen de s'exprimer, d'extérioriser sa peine, sa douleur... Certaines se sont mises à créer des oeuvres artistiques, à créer des entreprises et à se donner des objectifs toujours plus hauts mais toujours plus importants pour pouvoir aider les autres qui subissent également un traumatisme...

J'ai perdu mon papa à l'âge de 24 ans et je lui ai dit au revoir à mes 25 ans.
Lien : http://my-little-anchor.blog..
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Un livre qui se lit facilement, rapidement, et qui permet de découvrir 12 histoires de résilience au travers de la présentation de personnes ayant fait face à diverses épreuves de la vie. Ce qui est appréciable, c'est que l'on ne tombe jamais dans l'exagération ou le pathos. Par contre, si j'ai eu de l'intérêt pour chaque histoire, celles-ci sont trop courtes et malheureusement racontées par une tierce personne, ce qui diminue un peu l'impact émotionnel que pourrait susciter ce genre de livre.
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Sans discours moralisateur ou témoignage pathétique, « Se relever après une épreuve » est un concentré de témoignages forts dans lequel on peut trouver beaucoup de courage et d'émotions !
Lien : http://vudemeslunettes.fr/20..
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Video de Claire Aubé (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Claire Aubé
Pour son livre "Se relever après une épreuve", Claire Aubé a rencontré 12 hommes et femmes qui ont subi de terribles chocs : deuil, accident, maladie, rupture, extrême pauvreté, crise existentielle ou emprise psychologique. À force de courage et d?amour, tous ont su trouver le chemin vers la résilience. Nous avons pu en rencontrer certains lors de la soirée de lancement du livre le 18 octobre 2016. Découvrez dès maintenant la vidéo !
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Retrouvez le livre ici : http://www.editionsleduc.com/produit/923/9791028507626/
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