Pk9

Avant de lire ce livre, je ne connaissais ni l'auteur, ni la maison d'édition. Ce livre fut donc une première découvert pour moi. Pourquoi avoir décidé de lire ce livre me direz-vous !

Hé bien simplement parce que le titre et la couverture m'ont intrigués. Ils ont titillé mes neurones et comme mes mains de lecteurs compulsifs sont dirigées par ces quelques neurones, j'ai acheté le livre qui a rejoint ma PAL il y a quelque temps déjà.

Il y a quelques jours, j'ai finalement décidé de me lancer dans la lecture de ce livre et ce ne fut pas sans mal, tout le moins au début. En effet, je n'ai pas accroché d'emblée au style limite télégraphique de l'auteur et j'ai été souvent perdu par l'utilisation d'un vocabulaire propre au monde policier mais non connu du commun des mortel que je suis. Certes, l'utilisation de tous ces termes et acronymes donne un semblant de réalité et de vérité à ce roman policier mais trop c'est trop (surtout quand aucune note de bas de page n'est là pour aider le lecteur).

J'ai donc bien failli arrêter ma lecture au bout du premier tiers du bouquin. Mais comme ce n'est pas dans mes habitudes - tout au plus ai-je abandonné la lecture de cinq livres dans ma vie de lecteur - j'ai pris sur moi et bien m'en a pris. En effet, au fil de l'histoire je suis de plus en plus entré dans la peau de certains personnages et j'ai complètement été happé par la course contre la montre qui s'était enclenchée, aidé en cela par des chapitres extrêmement courts.

C'est donc le final qui explique ma notre de 3.5. Sans ce final, je serais probablement descendu à 2.5 car le début du livre est vraiment fastidieux à lire. Je pense vraiment qu'une relecture plus approfondie aurait apporté une réelle amélioration à ce thriller. Mais cela n'est certainement pas la faute de l'auteur.

Je viens d'apprendre que l'auteur ne s'était pas arrêté là et qu'un second volet de cette histoire existait. Je vais donc me le procurer de ce pas afin de me forger une opinion plus approfondie sur cet auteur et sur cette maison d'édition.

Alain Audin est un auteur, de cela on est sûr puisqu'il a écrit « PK9, psycho killer au Père Lachaise » et, apparemment, une suite, « le tueur des cimetières » sorti il y a quelques jours.

À part cela et le fait qu'il est coach de dirigeants, je ne sais rien, mais qu'importe l'auteur pourvu qu'on ait l'ivresse de la lecture.

Justement, ce roman provoque-t-il une certaine ivresse ? Je serais tenté de dire oui et non.

Oui, car l'histoire est intéressante même si elle semble ne pas être totalement aboutie.

Non, car le roman, tout comme l'histoire, ne semble pas totalement abouti non plus.

Pas abouti ? Qu'est-ce à dire ? Pour avoir lu de nombreux manuscrits d'auteurs « amateurs » (cela fait partie de mon travail après tout) et je tiens à préciser que le mot « amateur » n'a aucune notion péjorative dans ma bouche ou à travers ma plume, je dirais que « Pk9 » est le second meilleur manuscrit d'un auteur « amateur » que j'ai lu, mais qu'il a, encore, les défauts d'un roman « amateur », un bon roman, mais auquel il manque un certain travail éditorial pour l'élever au rang de « bon roman », tout simplement.

Ce n'est donc pas tant l'auteur qui est à incriminer, mais, apparemment, plutôt l'éditeur, qui, au lieu de pousser l'auteur à améliorer son oeuvre, a préféré se contenter d'une bonne base.
Si le style de l'auteur n'est pas mauvais, du moins parvient-il à capter le lecteur et à dérouler son enquête, l'histoire, elle, est un brin rocambolesque et aurait méritée d'être un peu retravaillée pour proposer quelque chose de plus crédible. Effectivement entre un tueur qui se sort un peu trop facilement des griffes de la police et un expert en je-ne-sais-plus-trop-quoi qui tombe du ciel et qui permet à la police de comprendre le raisonnement du tueur et d'anticiper sur les crimes à venir même si, au final, la police se retrouve le bec dans l'eau, le tout est un petit peu capillotracté.

Pour autant, l'auteur a la bonne idée de baser son enquête sur le Père Lachaise et les auteurs connus qu'il abrite et d'offrir une galerie de personnages intéressants, notamment celui de Myriam Renard, flic et lesbienne en même temps, comme quoi cela n'est pas antinomique.

Apparemment, l'histoire et les personnages ont passionné son auteur puisqu'il a récidivé, depuis, en offrant aux lecteurs une suite à son premier roman avec « le tueur du cimetière ».

Au final, sans être un roman exceptionnel, « PK9, psycho killer au Père Lachaise » est un livre qui se lit agréablement, mais qui laisse une impression d'inachevé de par les facilités prises par l'auteur et à cause d'un petit manque de travail éditorial sur les répétitions et les tournures de phrases.

Une enquête psychologique captivante au cours de laquelle nous suivons tant l'assassin que les policiers ; qui gagnera ?
Vraiment un très bon polar

J'ai aimé le tome 2 - le tueur des cimetières... mais j'ai adoré ce tome 1, dédié à la génèse de PK9 et à ses premiers défis au 36. Un tourne-page lu en un week end. A quand la suite ?