Avec ses six tomes publiés en trente ans et ses 45 millions d'exemplaires vendus, la saga Les Enfants de la terre de
Jean M. Auel est sans doute la fiction préhistorique la plus connue dans le monde. Centrée sur la figure d'Ayla, une jeune Homo sapiens orpheline recueillie par une tribu d'hommes de Néandertal, cette série de romans décrit savamment l'environnement qu'était l'Europe il y a 20 000 ans, avec une attention particulière aux plantes et aux animaux.
Cependant, malgré sa solide documentation,
Jean M. Auel sacrifie volontiers la vraisemblance pour donner des accents plus romanesques à son récit. Ainsi Ayla, personnage d'exception, est-elle à l'origine d'innombrables progrès du génie humain concernant le feu, la chasse, la domestication des animaux ou encore la confection de vêtements... Loin de la Guerre du feu et de ses héros désarmés,
Auel montre une humanité en pleine course vers le progrès, celui-ci passant par une conquête parfois brutale de la nature.
C'est cependant un autre aspect du premier tome de la série qui fait naître une controverse scientifique : Ayla y devient mère d'un enfant conçu avec un homme de Néandertal. Si la communauté scientifique n'envisage pas, à l'époque, qu'une hybridation soit possible entre Sapiens et Néandertal, des études ont ensuite confirmé cette intuition de
Jean Auel. Plus récemment, ce sont les lobbyistes créationnistes qui se sont élevés contre les aventures d'Ayla, allant jusqu'à les faire interdire au Texas, sous prétexte notamment de ses nombreuses scènes de sexe explicite.
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