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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après une vie d'errance, un homme d'une soixantaine d'années est reclus dans son village natal abandonné en haute montagne. Coupé du monde pendant l'hiver, cet érudit vit au milieu de ses livres, loin des hommes jusqu'au jour où des événements surnaturels vont venir troubler son quotidien et l'entrainer dans une intrigue dont il a peine à s'extirper. Nous partageons ses interrogations, ses doutes, ses humeurs et ses espoirs dans un style fluide et non dénué d'humour. Cette fable fantastique est avant tout une réflexion sur la condition humaine et les dérives de notre société.
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C'est original et vraiment je me suis laissé prendre à cette improbable histoire totalement loufoque mais tellement en relation avec certaines réalités.
L'auteur a trouvé le déroulé parfait pour nous détendre avec quelques pointes acerbes quand même
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Abdel Ramdankétif vit en ermite dans un village perdu, à Montaigu-le-Fré. Là, il se terre quasiment dans sa maison, et si des femmes ont pu traverser sa vie, la dernière en date, Chris, a pris elle aussi la poudre d'escampette après seulement quelques mois de vie commune. Mais cela semble le satisfaire malgré tout, lui le taiseux, le solitaire, le marginal. il vit de lectures, les livres l'entourent, le protège, le submerge.

Un matin pourtant, plus rien ne tourne correctement autour de lui, le monde est comme figé, le soleil immobile. Il descend donc « à la ville de M » et constate que là aussi, rien ne va plus… Il ne croise et en connait que Robert, le serveur du café. Seul au monde, il va faire la rencontre incroyable de deux soeurs jumelles aussi belles l'une que l'autre. Mais la multiplication des évènements surnaturels et incompréhensibles le pousse à s'isoler encore davantage et à se méfier de tous.

Nous allons le suivre, nous simple lecteurs, dans ses dérives et ses interrogations, aux limites de la folie, jusqu'à nous demander où se trouve la frontière entre le réel et le rêve… Ou le cauchemar ? Car dans son périple, les travers les plus sombres de nos sociétés vont émerger, prostitution, pédophilie, vol, mensonge, misère et bêtise humaine, tout est bon pour lui faire perdre la raison. Et qui sait alors où se trouve la réalité ? Abdel ou le lecteur ? Après une rencontre rocambolesque avec la police, puis un passage par la case prison, le voilà de retour chez lui…

Un roman étrange, à l'écriture fine, précise et sans fioritures, qui emporte, surprend, dérange, et malgré tout accroche aussi par ce petit côté fantastique assumé.
Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2019/03/04/les-amoches-nan-aurousseau/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Ce livre là est déroutant. Parce qu'en commençant ma lecture je me croyais partie dans une histoire de fin du monde, voire d'univers parallèle, du genre étrange et surnaturel. Mais en avançant je le suis rendue compte que l'auteur Nan Aurousseau ne m'emmenait pas vraiment sur ce terrain là...Du moins il me semble...En fait je ne suis pas très sure.

Abdel, à la soixantaine bien entamée, se remets doucement d'une rupture sentimentale abrupte. Il vit seul dans la maison héritée de ses parents d'un hameau déserté, avec pour tout voisin un couple de taiseux. Un matin à son réveil il est victime d'un étrange phénomène, tous les êtres humains ont disparus sauf un serveur de café et 2 soeurs jumelles.

En même temps que se déroule l'histoire d' Abdel et de ses interrogations métaphysiques d'érudit ( sa maison est remplie de livres sur tous les sujets) sur ce monde déroutant, l'auteur nous parle aussi de Roger, le serveur du café.

Et tous ces événements bizarres prennent sens peu à peu pour nous montrer la réalité crue, terrible, d'une misère sociale qui engendre parfois des monstres mais aussi des héros.
Abdel, Roger, Sandra, Laure, Chris, font partis d'un monde de solitude, de rejet, où chacun se côtoie sans forcément se connaitre...Jusqu'au jour où ....

J'ai bien aimé le personnage d'Abdel, vieux solitaire que l'amour fuit, et aussi celui de Roger, rejeté par tous à cause d'une particularité "dérangeante". Nan Aurousseau apporte une belle touche d'humour à cette réalité bien moche et ça donne une certaine légèreté au récit et ça c'est bien vu. Mais par contre je n'ai pas bien saisi ce besoin que l'auteur a eu d'intégrer cette partie "fantastico/apocalyptique". Alors? Rêve, projection mentale, fin du monde, folie ? Il faut lire ces "amochés" pour ce faire une idée.

Merci à lecteurs.com et aux éditions Buchet-Chastel pour cette découverte.
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Je remercie chaleureusement les éditions Buchet-Chastel et Babelio pour l'envoi, dans le cadre d'une masse critique privilégiée, du roman Les amochés de Nan Aurousseau.
Après une vie de bâton de chaise et de nombreuses errances, Abdel Ramdankétif se retire dans le village de montagne où ses parents étaient venus vivre quand ils étaient arrivés en France.
Tout a bien changé en quelques décennies : ses parents sont morts, et le village est quasi abandonné... Seuls, Jacky et Monette, un couple de voisins, survivent à la manière de vieux sages.
Abdel s'est installé là, loin des hommes et de la modernité dont il se contrefout.
Peu après une rupture qui a mis notre homme k.o., un événement surnaturel se produit qui va conduire Abdel Ramdankétif au bord de la folie et le mêler aux histoires gratinées d'une étrange famille...
Les amochés est un roman qui m'a surpris, je ne m'attendait pas à ça en commençant ma lecture.
C'est un roman noir qui nous présente un homme qui n'est pas attachant. En tout cas, je ne me suis pas attachée à lui du tout même si je l'ai quand même (je l'avoue ;) trouvé touchant par moment. Il est amoché par la vie, mais il n'est pas très agréable au premier abord. J'ai été un peu indifférente face à cet homme, dont le caractère, la vie, m'ont laissés un peu perplexe.
Je n'ai pas réellement apprécié les personnages plus que ça.
L'histoire est intéressante, même si je me suis parfois demandé où l'auteur allait nous emmener.
Ce n'est pas forcément un roman pour moi au premier abord, mais je ne regrette pas ma lecture.
J'aime bien changer de style de temps en temps :)
Je mets trois étoiles et demie pour Les amochés, de Nan Aurousseau et je vous invite à le découvrir à votre tour :)
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Un grand merci à Masse critique et aux éditions Buchet-Chastel !
"Les autres, voilà l'éternel problème humain. Même absents ils continuaient à nous emmerder" (p.103)
Tout est dit ! Pour Abdel, le narrateur : "L'enfer, c'est les autres". A tel point que, pour se tenir aussi éloigné que possible de cette humanité qu'il juge absurde, désespérante et malfaisante, il s'est isolé dans un hameau de montagne, entouré de ses livres et de ses DVD. Aussi, lorsqu'un matin, à son réveil, tous les autres ont disparu, que voiture, électricité, eau ne fonctionnent plus, il pourrait prendre assez vite son parti de cette aubaine qui lui offre l'absolue solitude qu'il apprécie. Cependant, lorsqu'il rencontre Laure et Sandra, deux soeurs rescapées comme lui, il s'interroge sur l'éventualité de remplacer les humains disparus par de possibles descendants... si les jeunes femmes n'étaient excessivement méfiantes et quelque peu perturbées !
Ce rêve d'un hypothétique nouvel Eden est brutalement anéanti par le surgissement du réel habituel. Retour des humains, de leurs vices, de leurs comportements destructeurs, de leur cruauté et de leur bêtise. Avec eux, les soupçons, l'injustice, la crapulerie réapparaissent et Abdel est, forcément, le parfait bouc émissaire de toutes ces perversions. Cet engrenage fatal le conduit aux limites de la folie, car, s'il est question ici du rapport aux autres et des infinies variations qu'il engendre, c'est dans son frottement à la réalité qu'il est interrogé, à la réalité de chacun et, donc, à la subjectivité de toute perception du réel.
La misanthropie d'Abdel n'est jamais mépris, indifférence ou égoïsme. Elle se fonde au contraire sur une compassion et une empathie démesurées envers ces "amochés" que le hasard met sur sa route, mais une compassion lucide, c'est-à-dire jamais encline à l'angélisme ou à la sensiblerie. Cette compréhension, au double sens de saisir et d'englober, de l'humain est le constant filigrane du roman de Nan Aurousseau. Comprendre sans nécessairement excuser mais sans non plus accuser.
J'ai retrouvé avec grand plaisir l'écriture de Nan Aurousseau, qui sait remarquablement marier l'autodérision, l'ironie, la tendresse et la poésie, sur fond d'analyse sociale. Si "Les amochés" n'est pas le roman que je préfère, j'ai beaucoup aimé l'énergie de la narration, son habile et succulente incursion dans le fantastique, les linéaments d'optimisme désabusé que le roman laisse entrevoir et les scènes savoureuses qu'il dépeint. Et, bien sûr, ce personnage d'Abdel, double de l'auteur, héroïque anti-héros, dont j'ai suivi avec jubilation les mésaventures !

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Abdel Ramdankétif, la soixantaine, passionné de lecture, vit en ermite dans un petit village abandonné par ses habitants, entre son bois à couper pour l'hiver et ses milliers de livres en tous genres. Il est d'autant plus seul que la femme qui partageait sa vie l'a quitté du jour au lendemain, le laissant à ses interrogations et son mal-être. Un matin, alors qu'il tarde à se lever, il est témoin d'un évènement fantastique : de l'eau s'écoule des miroirs, l'ensemble de la population de la ville proche semble avoir disparu, un ronronnement incessant envahit l'atmosphère, le soleil parait à jamais figé dans le ciel à son zénith. La suite va le plonger dans un tel délire qu'il va finir par croire qu'il perd la raison, tant les éléments sembleront se liguer contre lui. jusqu'à l'explication finale, aussi folle que tous les évènements passés.

Bienvenue chez les Amochés de Nan Aurousseau ! Il y a un an, j'avais participé à un concours sur Babelio afin de découvrir le précédent ouvrage de l'auteur, des coccinelles dans les noyaux de cerise, petit roman à l'humour très noir mettant déjà en scène des « ratés » de la vie. Babelio m'ayant offert cette nouvelle opportunité de lire son dernier opus, j'ai aussitôt sauté sur l'occasion, et je les remercie, ainsi que les Editions Buchet-Chastel pour leur confiance. Et j'ai éprouvé un plaisir aussi vif qu'avec les Coccinelles…

En découvrant les premières pages du roman, j'ai eu l'impression de m'offrir une relecture du roman de Matheson, version gouaille campagnarde. Ayant moi-même écrit un roman que l'on qualifie habituellement de post-apocalyptique où la population disparait sans laisser de traces, j'était curieux de savoir comment l'auteur allait traiter ce sujet. mais ça aurait été trop simple pour Aurousseau. Malin, l'auteur plante son décor de ville fantôme, n'y laissant qu'un personnage improbable, Roger, le serveur qui pue des pieds (!) (son rôle est primordial dans la suite du roman) un barman décidé à ne jamais bouger tant que la clientèle ne réapparaîtra pas, puis deux jumelles, Sandra et Laure, méfiantes à son endroit, avec qui il décide finalement de faire un bout chemin pour tenter de comprendre ce qui a pu se produire. Alors que l'on se demande jusqu'où leur pas les mèneront, Nan Aurousseau effectue un brusque retour en arrière, fait revenir les habitants sans explication initialement, et verse son personnage principal dans une histoire kafkaïenne. Après la légende, nous voici dans le Procès. Mais un procès raconté par un homme simple, dont l'érudition tient à sa passion des livres, qui voit en eux la réponse à toutes les questions qu'il pourrait se poser, et doté d'une gouaille digne d'un Fréderic Dard ou d'un Albert Simonin. Les acteurs de Nan Aurousseau ne sont jamais des héros, ou alors ordinaires, de ceux que l'on croise au hasard d'une rue et qui disparaissent happés par le vent du destin. Eux-mêmes l'ignorent. Et le final, simple mais tout autant incroyable que tous les avatars subis par Ramdankétif, trouve son explication dans une affaire sordide au sein d'une famille malsaine, et la présence de la mauvaise personne au mauvais endroit. Les « Amochés » du titre prennent tout leur sens…
Après des coccinelles sur des noyaux de cerise, J'ai retrouvé avec bonheur un auteur qui sait construire une véritable histoire , simple mais solide, et la mener jusqu'au bout en bluffant son lecteur. Quelques petites longueurs lors des considérations philosophiques du protagoniste principal alourdissent parfois le style, mais ce n'est qu'un petit détail bien peu gênant en définitive !
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Je remercie Babelio et les éditions Buchet/Chastel pour ce livre.
Par rapport au roman « Des coccinelles dans des noyaux de cerises », j'ai trouvé celui-ci plus travaillé, presque trop, ce qui donne au final une impression de « fouillis » difficile à démêler.

« Des fois on tombe de très très haut et on se retrouve en miettes parce qu'on a vu au travers du plafond de verre, on a vu l'infini des possibles interdit par la connerie humaine et on reste un moment à griller dessus comme un papillon sur une lampe avant de se retrouver complètement cramé sur les pavés. »

L'histoire de fond est assez simple. On est dans une région perdue loin de tout avec un personnage principal qui ne demande pas mieux que de rester chez lui tel un ermite.

« Je n'avais rien contre les patrons mais rien pour non plus. J'étais atteint d'une maladie rare : j'avais la nette impression que tous ces gens-là me chiaient dessus et quand je rentrais chez moi je passais deux ou trois heures sous la douche. Bosser m'a coûté vachement cher en eau. »

Il se passe alors quelquechose d'étrange, de surréaliste même, comme un rêve éveillé. Les suites de ce rêve m'ont rendue perplexes par les divers embrouillaminis qui en découlent.

« Plus tard je me suis déshabillé et je suis monté me coucher. J'étais crevé. Malgré tout j'avais peur de m'endormir. Comment allais-je me réveiller? Est-ce qu'une cloison avait pété dans ma tête? Depuis très longtemps je redoutais ce genre de choses. »

Je n'ai probablement pas entrevu tout ce que l'auteur voulait transmettre au lecteur mais la réflexion globale sur le civilisation humaine est intéressante, voire un peu effrayante.

« Alors quoi ? Les siècles de culture n'avaient servi qu'à ça, il avait fallu plus de cinq cent mille ans de souffrances inouïes depuis le ramier homme dit moderne pour aboutir à ça : un type affalé sur un canapé avec sa canette de bière, un type dont toute la science se résumait à connaître par coeur les résultats sportifs. »

Mais n'avons nous pas comme pire ennemi les autres nous-mêmes ?
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Nan Aurousseau est un observateur acéré de notre monde. Et dans ce monde moderne, il s'intéresse particulièrement aux petites gens. Il met en scène et donne la parole aux invisibles, aux exclus. Ce nouveau roman ne fait pas exception.

Dans « Les amochés », pour traiter de ce sujet, il modifie le prisme par lequel les évènements sont évoqués. Cette fois ci, il décide de nous offrir une version fantastique. Son protagoniste, un homme plutôt banal, avec une vie monotone, est soudain confronté à des évènements surnaturels. Sa solitude est alors mise à l'épreuve avec cette perte de repère et il va devoir se réadapter.

Le lecteur est emporté dans l'esprit du personnage. Il subit ses pensées et ses décisions. Voyageant entre réel et rêve, il ne sait jamais si ce qu'il voit est authentique ou fantasmé par le narrateur. Les faits paranormaux défient notre logique et réinventent les règles. Les faits de la réalité sont cruels et donnent une opinion peu valorisante de notre société avec ses préjugés et ses travers. L'aventure est donc doublement déstabilisante mais elle vous emporte avec elle.

Le style de l'auteur est toujours aussi incisif. A l'instar du personnage, la langue est dégraissée, sans fioritures. L'auteur aborde le sujet moins directement que dans son livre précédent. « Des coccinelles dans des noyaux de cerise » était bien plus ancré dans le réel pendant que celui-ci utilise plus d'artifices. Mais l'impact du livre n'en est pas moins important et comme toujours l'histoire frappe juste.

Parfois à la limite de la fable, « Les amochés » est un grand roman social comme sait si bien le faire cet auteur. Nan Aurousseau sait se renouveler afin de surprendre ses lecteurs. Chaque opus marque les esprits et confirme tout le bien que je pense de lui. Je vous incite fortement à découvrir son univers, qui ne vous laissera pas indifférent !

Lien : http://leslivresdek79.com/20..
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De l'auteur, j'avais beaucoup aimé lire l'été dernier Des coccinelles dans des noyaux de cerise.

Je retrouve donc avec plaisir la plume de l'auteur.

Nous suivons dans ce roman Abdel Ramdankétif, la soixantaine, exilé dans la montagne profonde près de M. avec pour seuls voisins les Jackys. Quand la neige tombe en abondance, Jacky dispose d'une moto-neige.

Le récit débute un matin où Abdel se lève, découvre un oiseau mort et s'aperçoit que de tous les miroirs coule de l'eau.

Tout le monde a disparu, sauf le garçon de café qui pu des pieds et deux jumelles.

Je ne vous en dis pas plus, je vous laisse vous embarquer dans ce roman qui défie les lois de la logique tout en jetant un oeil critique sur notre mode de vie actuel.

L'image que je retiendrai :

Abdel a une passion érotique pour les sacs à main. Ne cherchez pas pourquoi.
Lien : https://alexmotamots.fr/les-..
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